La pêche à la baleine

Le père de Prosper aimerait bien qu'il l'accompagne à la pêche à la baleine mais celui-ci s'y refuse, il ne veut pas tuer un animal qui ne lui a rien fait… il préfère rester à la maison avec le cousin Gaston et sa pauvre mère qui prépare la soupe. Alors, sur sa baleinière, le père s'en va seul, affronter une mer déchaînée, à la recherche de sa baleine…
Mon avis : On ne présente plus Jacques Prévert, connu pour ses poèmes au langage familier et truffés de jeu de mots, très prisés dans les écoles où ils sont souvent donnés à étudier aux enfants. J'aime sa poésie, sa fraîcheur et son apparente légèreté ainsi que les différents niveaux de lecture qu'elle propose. « La pêche à la baleine » est extraite de son recueil « Paroles » mais il est vrai que je ne le connaissais pas… ou peut-être l'avais-je oublié, parce qu'il n'est pas mon préféré, beaucoup s'en faut. A faire une présentation de cet auteur à mes jeunes lecteurs, il serait probablement le dernier que j'oserais présenter, je préfère passer par le sourire, alors qu'ici le texte est grave, sombre, presque violent. Il nous est livré dans un petit album à la couverture souple, préfacé par Guy Goffette et illustré par Henri Galleron, grand admirateur des collages de Prévert qui lui ont d'ailleurs servi de référence pour son travail sur cet ouvrage. Ses dessins collent bien au texte et n'ont fait qu'augmenter ma sensation de malaise en regard du public visé. Comme à mon habitude, je suivrai de très près les nouveaux témoignages pour cette lecture.
Public : à partir de sept – huit ans
Si vous voulez vous rendre sur le site de l'illustrateur, Henri Galeron, vous pouvez suivre cette adresse :
http://www.henri-galeron.com/

Un poème en faveur de la protection des animaux et qui oppose le père pêcheur au fils révolté: "Et pourquoi donc que j'irais pêcher une bête qui ne m'a rien fait, papa".
Mais le père y va seul, pêche la baleine qui va se venger.
Les illustrations d'Henri Galeron sont magnifiques et surréalistes à souhait: on pense très vite à Magritte et on prend autant de plaisir à lire le poème qu'à suivre les illustrations.
Une belle coopération qui fera s'interroger les enfants.

C'est un des rares livres qui a suivi les différents déménagements. Pourtant j'avais très peur de cette histoire, enfant. L'histoire est tragique, les dessins fabuleusement effrayants pour mes yeux de petite fille, avec un brin d'humour. le poème de Prevert qui a ouvert la porte à tous les autres.