Jacques Prévert dénonce ici le manque de liberté, et puis la liberté retrouvée.
Les planches de dessins en noir et blanc sont d'
André François et les expressions des visages humains ou autres reflètent les sentiments de bonheur ou de tristesse.
Autrefois, au beau milieu des quatre coins du monde, il y avait des îles protégées par la mer.
On les surnomma les îles Baladar.
La plus petite d'entre elles, proche du Grand continent était appelée la Petite île de rien du tout.
Dans cette île on y vivait heureux, elle était rempli d'oiseaux et d'animaux tous plus beaux les uns que les autres. Une multitude de fleurs, d'
arbres et de parfums subtils ; les indigènes étaient pêcheurs et subvenaient à tous leurs besoins.
Le seul qui était chargé de balayer, était un grand singe bleu qu'on appelait Quatre-mains-à-l'ouvrage. Mais il avait peu de travail et était bien souvent couché dans son hamac à écouter le vent de la mer et le chant des oiseaux qui le berçaient.
Le Gouverneur du Grand Continent eu l'idée de faire construire un pont, pour faire travailler les indigènes dans une petite mine d'or qui se trouvait dans la vallée.
Tous les oiseaux, les élans, les dromadaires, les lucioles, les lapins albinos, les grenouilles taureau s'enfuirent dans la montagne.
La tristesse s'abattit sur le petit peuple d'indigènes vivant dans la vallée.
Puis, ils refusèrent de travailler , le Gouverneur eu beau vouloir soudoyer le singe bleu pour les convaincre, rien n'y fit.
Gouverneur et toute son engeance durent prendre la poudre d'escampette.
La liberté retrouvée, l'île redevint ignorée de tous !
Un
Paradis.