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Marie-France Girod (Traducteur)
EAN : 9782253121954
282 pages
Le Livre de Poche (22/11/2007)
3.81/5   126 notes
Résumé :
Dès son enfance, Rosa Fiore trouve le réconfort dans la cuisine familiale. La "Cucina"- le coeur de la luxueuse propriété familiale- représente le lieu où des générations de Fiore ont préparé des somptueux banquets, et où le drame de la vie de famille s'est toujours joué autour de l'antique table. "La Cucina" est une évocation des saisons mystérieuses de la vie
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Critiques, Analyses et Avis (27) Voir plus Ajouter une critique
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Ah, La cucina, quel livre délicieux !
Voici un livre qui est passé entre toutes les mains de mes collègues et toutes l'ont adoré. Ces messieurs n'ont pas voulu le lire, trop féminin pensaient-ils, quel dommage ! Ça leur aurait pourtant donné bien des idées, il me semble...

Ils auraient fait la connaissance de la plantureuse Rosa, sicilienne pur souche, aux multiples talents. D'abord gastronomiques, il paraît que la cuisine est un moyen de retenir un homme. Mais pour elle, jusqu'à l'âge de 45 ans, après la mort de son fiancé des années plus tôt, elle n'a jamais plus regardé un homme jusqu'à la venue de l'Inglese. Celui-là, une sorte de mafioso imprévisible, la perturbe. Il a une façon de la regarder, de lui parler qui lui fait tourner les sens. Alors pour calmer ses ardeurs, elle se jette à corps perdu dans la cuisine. Et là, mesdames, messieurs, vous regardez, vous humez, vous goûtez la cuisine sicilienne parce que Lily Prior a le don de vous assaisonner ces passages comme un chef et vous ne demandez qu'à goûter. Vous vous léchez les babines, vous salivez. C'est gourmand, gourmet, paradisiaque et même aphrodisiaque. Vous en redemandez, et ça tombe bien quelques pages plus tard on vous gâte à nouveau...
Multiples talents disais-je ? Oui, en plus d'être un vrai cordon bleu, notre Rosa se révèle, après des années d'abstinence, être une vraie jouisseuse. Et c'est là, Messieurs, que vous regretterez de n'avoir pas lu ce livre. Car Rosa et son Inglese s'aiment. Ils s'aiment dans la cuisine, en faisant la cuisine, dans un lit, dans... bref partout. Et le tout est décrit de façon aussi gourmande que les recettes, sans jamais avoir le goût de la pornographie. Que du bonheur vous disais-je.
Enfin pas que. Car notre Rosa, par son dévergondage, déshonore la famille sicilienne. La Mamma n'est pas contente. le frère parti aux Amériques lui fait des reproches. Sa logeuse la trouve indécente. Les voisins sont gênés par les bruits nocturnes. Et voilà que son collègue (bibliothèque où elle travaille) est retrouvé assassiné. Y aurait-il un lien ?

Ce roman se déguste à toutes les sauces. "C'est un vrai festin des sens". C'est un hymne à la cuisine sicilienne, à l'amour, au sexe, à la sensualité. En plus, c'est joyeux, exagéré, fellinien parfois, mais tellement bon. J'en reprendrai bien un peu. Chouette, je viens d'acheter la suite "La cucina seconda".
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Au coeur de la fattoria il y a la cucina ....le lieu de prédilection de Rosa Fiore depuis son plus jeune âge, le lieu où tous viennent s'attabler et partager les repas, le lieu où Rosa passe ses colères, noie ses chagrins, pleure et cuisine.. Bartoloméo son amour de jeunesse est mort assassiné..
Rosa a quitté la fattoria pour Palerme. Depuis 25 ans elle travaille à la bibliothèque de la ville et veille sur de précieux manuscrits... mais un jour un étranger demande à consulter les manuscrits non sans avoir auparavant proclamé haut et fort devant témoins qu'il voudrait lui faire l'amour ..
Rosa redécouvre le sentiment amoureux et bien sur cuisine...
Je referme ce roman repue de saveurs, d'odeurs, de fragrances diverses et variées. Véritable chant d'amour à la cuisine italienne, ce roman se lit, se savoure. Les 5 sens sont en alerte et la sensualité s'exprime torride ou lascive, rêve éveillé ou réalité .
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Premier roman de Lily Prior.

"La 'cucina', c'est le coeur de la 'fattoria' et la toile de fond sur laquelle s'inscrit la mémoire de notre famille, les Fiore." (p. 35) Rosa est la seule fille de la famille Fiore, installée depuis des générations dans le village de Castiglione, en Sicile. Née sur la table de la cucina familiale, entre une pâte prête à lever et des filets d'anchois, Rosa fait très vite de la cuisine son lieu d'élection. Réputée pour ses talents de cuisinière infatigable, Rosa puise réconfort et force dans la préparation de plats typiquement siciliens. Après la mort de Bartolomeo, son premier amour, elle quitte Castiglione pour Palerme. Pendant vingt-cinq, elle enterre sa nature ardente de femme gourmande entre les quatre murs d'un minable logement et les stricts rayonnages de la bibliothèque de la ville. Un matin, elle rencontre l'Inglese, un étranger aux manières délicieuses. Rosa redécouvre la vie et le plaisir auprès de lui. Mais en Sicile, la famille garde toujours un oeil sur ses membres égarés, et la famiglia, c'est toujours un peu la Mafia.

Le prologue de cette puissante histoire est énigmatique. Paragraphe surgi de nulle part, on se doute qu'il faudra revenir en arrière pour comprendre ce qui a permis l'accomplissement de cette scène aux teintes orgaiques. le lecteur devient immédiatement voyeur, introduit de force dans une intimité chaude et odorante. Rosa, narratrice éloquente et impudique, organise son récit et sa vie en quatre parties, en quatre saisons qui offrent chacune leurs délices gastronomiques et amoureuses.

Tout au long du roman, cuisine et violence vont de pair. Rosa se bat contre les ingrédients pour leur donner forme, elle cogne et pétrit la pâte avec rage. La scène de la mise à mort du cochon est une réussite du genre. Cette "catharsis culinaire" (p. 40) intervient à plusieurs reprises. A chaque perte intime, Rosa cuisine, et avec panache. L'abondance de plats qui sortent de sa cuisine est digne des orgies romaines. Comme partout, on mange pour noyer le chagrin, pour surmonter la perte et l'absence, pour continuer à vivre.

La cuisine est aussi sensualité. Au-delà de l'élémentaire besoin de se nourrir, la gastronomie ouvre les portes du plaisirs. Si Rosa initie l'Inglese aux plaisirs de la confection culinaire, celui-ci lui fait découvrir l'immensité des plaisirs physiques, bien au-delà de la simple fornication. "L'art amoureux et l'art culinaire se complètent admirablement." (p. 142) Ôde aux plaisirs de la chair et de la chère, le roman se savoure page après page. Suivre un cours de cuisine avec Rosa, c'est continuer le voyeurisme, s'immiscer dans ses pensées, pétrir le même pain qu'elle et respirer les mêmes arômes capiteux. Entre L'art d'aimer d'Ovide et L'art culinaire d'Apicius, le roman de Lily Prior est un traité d'érotisme et de gastronomie qui se nourrit de références antiques, tels les textes d'Archestratos ou d'Athenaeus.

La Sicile est terre de Mafia. L'Etna, volcan nourricier et meurtrier, est une métaphore brûlante de la famiglia et de sa toute puissance sur l'île, et même au-delà, jusqu'à Chicago, où a prospéré un des frères de Rosa. Si la Mafia a ses mensonges et ses secrets, les familles de paysans ont les leurs, tout aussi cruels et violents. J'ai particulièrement apprécié la finesse avec laquelle l'auteure a introduit la Mafia, sorte de super-personnage ou d'entité aux contours flous, au sein de son récit, sans en faire une vulgaire histoire de borsalino ou de tête de chevaux ensanglantées.

Randolph Hunt, ou l'Inglese, est un personnage complexe, tout en mystères et en secrets. Britannique mais non flegmatique, l'homme est gourmand de tout, avide d'apprendre et de prendre, mais rétif à partager. Son ventre proéminent mis à part, je me suis représenté le personnage sous les traits du plus scottish des espions de sa Majesté, j'ai nommé Sir Sean Connery, aux belles heures de ses jours matures, loin du glabre jeune premier qui séduisait Ursula Andress en maillot blanc.

Au sortir de cette plaisante et divertissante lecture, menée à toute allure, j'ai été prise d'une furieuse envie de fusilli, de spaghetti, de cannelloni, de ciabatta, ... Pas de doute, l'auteure s'y connait pour nous mettre l'eau à la bouche! Voilà un texte chaud qui se lit rapidement et qui ouvre l'appétit !
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En quatre saisons siciliennes, Lily Prior nous fait découvrir la cuisine , les expressions liées à celles-ci, en italien, pour plus de saveur, et avec moultes détails, pour mieux nous faire saliver. Rosa la bibliothécaire nous entraîne dans son pays avec fougue et dans les jeux de l'amour charnel avec passion. C'est un premier roman, mené avec humour et justesse. Une façon délicieuse de nous faire apprécier la Sicile et la vie quotidienne de ses habitants.
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Dans les années 1920, en Sicile, Rosa Fiore a huit ans quand naissent ses derniers frères. Elle est la seule fille d'une famille nombreuse et adore faire la cuisine, chose qui la calme et lui permet d'oublier tous les soucis. Mais quelques années plus tard, alors qu'elle s'éveille à l'amour, un événement tragique va bouleverser sa vie de jeune fille qui et provoquer sa fuite vers Palerme, où elle va vivre seule avec son perroquet dans une petite pension de famille, tout en travaillant travaille dans une bibliothèque de Palerme. Son seul loisir est toujours de cuisiner mais l'arrivée d'un étranger sur son lieu de travail va la sortir de sa routine quotidienne …
Ce court roman, qui se rapproche plus de la fable ou du conte que d'un roman traditionnel, a les senteurs et la saveur de la Sicile et de sa cuisine. Rosa, l'héroïne, adore cuisiner, comme son corps généreux le montre, et ce sera l'occasion pour l'auteure de parsemer des petits plats typiques tout au long des pages. Mais si le plaisir de cuisiner et ensuite de manger est sensuel, il va donc aussi de pair avec d'autres plaisirs tout aussi charnels. Rosa, qui est plutôt du type « vieille fille » au début du roman et qui nous raconte son passé, va se réveiller son corps et sa sensualité, grâce à un étranger très mystérieux. Cette histoire est donc truffée de scènes assez érotiques mais pour lesquelles je n'ai pas vraiment accroché et que je n'ai pas trouvées très « motivantes ». de même, je ne suis pas fan de cuisine (je fais le minimum) et donc la description des plats m'a laissé plutôt indifférente. L'histoire de Rosa est aussi très haute en couleurs, avec des personnages très typés (voire carrément clichés) et on découvre un enchainement de faits plutôt amusants à défaut d'être crédibles (mais je ne pense pas que l'auteure cherchait à être crédible !). Quant à la fin, elle m'a paru un peu facile et commode mais correspond au reste du roman. Cela reste une agréable lecture de détente mais que j'ai trouvé un peu trop exagérée dans ses descriptions, ses personnages et ses rebondissements.
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Vous verrez très vite que l'art amoureux et l'art culinaire se complètent admirablement. En fait, tous deux célèbrent la vie de la même maniere. Nous ne pouvons sacrifier l'un en faveur de l'autre.
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Sans que je m’en aperçoive, une année avait passé depuis mon retour de Castiglione. Je dirigeais la ferme à la place de Mamma. J’avais apporté quelques changements dont j’étais assez fière, je dois le reconnaître. J’avais introduit une comptabilité digne de ce nom et je consignais les comptes dans des registres soigneusement tenus comme à la bibliothèque.
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Sur le plan physique, j'aimais son odeur, son haleine, son corps tiède et moelleux et les choses merveilleuses qu'il faisait au mien, sa façon de me transformer en princesse, de me faire rire. Il avait changé ma vie.
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Après le meurtre de Bartolomeo, je fis des pâtes nuit et jour. Certaines se retirent au couvent, comme Pasquala Tredici lorsqu’elle perdit son amoureux, Roberto, encorné par un taureau. Moi, je me retirai dans la cuisine.
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Certaines se retirent au couvent...Moi, je me retirais dans ma cuisine.
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Video de Lily Prior (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Lily Prior
La Cucina de Lily Prior au Livre de Poche .Marie-Hélène Mariette, de la librairie L'Oeil écoute (75006 Paris) vous recommande le délicieux roman d'amour et de gastronomie de Lily Prior !http://www.livredepoche.com/livre-de-poche-3121951-lily-prior-la-cucina.html
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