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A la recherche du temps perdu - BD tome 1 sur 8
EAN : 9782756063515
Delcourt (31/03/2014)
3.65/5   88 notes
Résumé :
À la recherche du temps perdu, le grand chef-d'oeuvre de Marcel Proust, adapté en bande dessinée.
Une jolie manière de (re)découvrir la richesse de l'univers proustien.

Transporté dans le temps grâce à la "rencontre" d'un objet - la célèbre madeleine -, le narrateur se remémore son enfance dans la maison familiale de Combray. Il revit ses angoisses, à l'heure du coucher... Il revoit cette société bourgeoise, avec ses codes étranges... Il retro... >Voir plus
Que lire après À la recherche du temps perdu, tome 1 : Combray (BD)Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (32) Voir plus Ajouter une critique
3,65

sur 88 notes
Je me souviens...
Je me souviens de ces heures grises, dans la nuit noire, à la lueur d'une "lampe tempête ", à essayer de comprendre la mélancolie de Marcel Proust.
Pas vous?


Cette BD insuffle un peu de lumière dans ces textes chargés... Enfant, Marcel sent " s'échapper des blanches aubépines une odeur amère et douce d'amandes" et rêve devant une épine rose.
" C'était une épine, mais rose, plus belle que les blanches."


Rose... comme le visage semé de taches roses de la petite Gilberte, aux yeux noirs, dont " l'éclat se présentait aussitôt à Marcel, comme celui d'un vif azur, puisqu'elle était blonde."


Adulte, Marcel se souvient...
"Quand par les soirs d'été, le ciel harmonieux gronde comme une bête fauve et que chacun boude l'orage,
c'est au côté de Méséglise que je dois de rester seul en extase."
... à respirer, à travers le bruit de la pluie qui tombe, l'odeur d'invisibles... et persistants lilas."


Marcel Proust se souvient :
" Et tout à coup, le souvenir m'est apparu" en dégustant une madeleine...
Du ciel bleu et des nuages blancs, des poissons scintillants, des grenouilles vertes, des têtards noirs et des vitraux multicolores de l'église de Combray.


Moi, je me souviens de ces beaux dessins de Stéphane Heuet, de ces croquis des théières et des tasses anglaises si délicates que nous avions aussi... chez nous ! Merci à Babelio et aux éditions Delcourt.
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« ... notre passé. C'est peine perdue que nous cherchions à l'évoquer, tous les efforts de notre intelligence sont inutiles. Il est caché hors de son domaine et de sa portée, en quelque objet matériel (en la sensation que nous donnerait cet objet matériel), que nous ne soupçonnons pas. Cet objet, il dépend du hasard que nous le rencontrions avant de mourir, ou que nous ne le rencontrions pas. »

Le narrateur se remémore Combray, chez sa grande-tante, où se coucher sans la présence de sa mère est un drame pour le jeune enfant. Des années plus tard, à l'occasion d'un thé accompagné d'une madeleine, ce sont des souvenirs heureux de ce même Combray qui envahissent le narrateur à l'âge adulte... les visites à son oncle Adolphe qui aime actrices et cocottes au grand dam du reste de la famille ; la lecture « magique comme un profond sommeil », comme les passages de Swann, un ami de son grand-père, à la vie mondaine et aux opinions non définitives, l'existence cloîtrée de tante Léonie aussi et plus généralement celles des bourgeois, qui à l'époque l'ont amusé, passionné ou intrigué.

L'entreprise était ambitieuse, c'est le moins que l'on puisse dire. Comme chacun sait, La Recherche, l'oeuvre majeure de Marcel Proust, ne brille pas par sa concision et sa simplicité, et en faire une bande dessinée aurait pu être une catastrophe simplificatrice. Mais Stephane Heuet a su alterner des dialogues avec des citations de Proust, ce qui rend le texte accessible et vivant. Le seul point faible est peut-être le dessin dont la ligne claire, à la façon d'Hergé, semble parfois trop juvénile au regard du texte proustien. Reste que l'esprit du grand Marcel souffle avec bonheur sur cet album.

« Longtemps, je me suis couché de bonne heure ... et quand je m'éveillais au milieu de la nuit, comme j'ignorais où je me trouvais, je ne savais pas au premier instant qui j'étais ; ... mais alors le souvenir (non encore du lieu où j'étais, mais quelques-uns de ceux que j'avais habités et où j'aurais pu être) venait à moi comme un secours d'en haut pour me tirer du néant ... le branle était donné à ma mémoire ... »


Merci à Babelio et aux Éditions Delcourt
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Ayant beaucoup de mal à lire ce cher Proust (mais je ne désespère pas !), je me suis dit qu'il allait peut-être falloir trouver une solution (ou pas ! Finalement, est-ce un crime que de ne pas avoir lu son oeuvre ? Oui ? Bon d'accord...). Inutile de vous dire que j'ai sauté de joie à l'époque lorsque j'ai découvert cette BD. Elle est comme je les aime : elle fourmille de petits détails et, atout majeur, elle suit le roman de Marcel (quoi ? C'est familier ? Oh, eh, avec ce qu'il m'en a fait baver, les heures que j'ai pu passer à faire des explications de ses textes, un lien s'est créé !). Bien entendu, il y a des ellipses car il faudrait une brouette sinon pour pouvoir la transporter. Mais tout l'esprit du romancier est là.

Grâce à Stéphane Heuet, j'ai pu redécouvrir les textes de Proust et pour cela, je l'en remercie.
Lien : http://www.lydiabonnaventure..
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Adapter en bande dessinée l'oeuvre de Marcel Proust, ce monument de la littérature française du XXème siècle, voilà qui constitue un défi périlleux !
Et pourtant, Stéphane Heuet, qui a découvert et apprécié sur le tard A la recherche du temps perdu, y consacre une bonne partie de son temps depuis plus de vingt ans. Il le fait avec passion, aidé par une grande culture proustienne, et c'est plutôt une réussite, une adaptation graphique très fidèle au roman original.

Dans ce premier opus, le plus célèbre, le lecteur assiste à l'épisode de la "petite madeleine, celle que Tante Léonie offrait" au petit Marcel, "après l'avoir trempée dans son thé ou son infusion". Et c'est ainsi que Proust, devenu adulte, se remémore ses souvenirs d'enfance dans la propriété familiale de Combray. Ils se souvient de ses angoisses nocturnes, de son besoin d'amour maternel, de l'éducation rigide donnée par son père mais aussi de la la nature environnante (les aubépines...), des traditionnelles promenades en famille et des mondanités. Milieu très privilégié, famille aristocratique de province où la religion et les bonnes moeurs sont primordiales. C'est le jeune Marcel qui raconte ce quotidien avec ses yeux d'enfant, il observe et parfois s'étonne.

Stéphane Heuet a parfaitement réussi à restituer l'atmosphère du roman original, une vie provinciale au rythme lent dans une famille fortunée. Les images sont un peu désuètes, sans beaucoup de relief, toutefois elles sont très représentatives de la belle époque : personnages, costumes, décors intérieurs et extérieurs. On sent que l'auteur s'est énormément documenté sur l'univers proustien.

Quant aux textes, nous retrouvons fidèlement un abrégé de ceux de Marcel Proust, son style riche et imagé, ses longues... très longues phrases élégantes et poétiques. Certains lecteurs passionnés affirment qu'aucun autre écrivain ne pourra égaler ce style, d'autres au contraire le trouvent rébarbatif...

Pour ma part, il me semble que cet album est une belle introduction à La recherche du temps perdu. Ce n'est pas une vraie BD, mais plutôt un roman illustré, ou tout du moins son condensé. Il vulgarise l'oeuvre de Proust et permet de l'aborder doucement. Quitte ensuite à se lancer dans la lecture de l'oeuvre originale.

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Je cherchais des lectures à lire pour le bac de HLP, en sachant que je m'y prends trois semaines avant les épreuves… Évidemment, je n'ai donc pas le temps de lire des dizaines de pavés. Je me suis retrouvée à chercher dans la bibliothèque familiale des titres qui pourraient peut-être être intéressants, et ma mère m'a conseillée cette BD. Elle m'a dit qu'elle me permettrait d'avoir un petit aperçu de l'oeuvre de Proust sans lire l'ouvrage en entier. (ou en tout cas pas maintenant, peut-être le lirais-je un jour, qui sait…)

Je ne lis pas beaucoup de BD, mais l'avantage qu'il y a, c'est que cela se lit vite. Ainsi, j'ai pu lire cette adaptation du premier tome en un seul soir.
J'ai trouvé des phrases très belles, parfois sans même en comprendre réellement le sens. (Bon- c'est assez inexplicable… ^^') N'empêche que cela permet de découvrir un peu la plume de Proust, donc c'est plutôt chouette. (Même s'il a l'air d'écrire de longues phrases pas toujours faciles à assimiler…) La BD est composée en effet de nombreux extraits de l'oeuvre originelle, donc on a vraiment un aperçu de l'ouvrage initial.
J'ai bien aimé ma lecture, l'ambiance est agréable. (Avec le fameux extrait de la Madeleine !) Ceci dit, ce ne fut pas un coup de coeur, ou même une découverte qui va me marquer. Je n'ai pas été très fan des dessins. Peut-être pour cela que j'aurais préféré en roman, je ne sais pas… J'ai l'habitude de me projeter, de visualiser des images dans ma tête en me laissant emporter par les mots et le récit… Bon, c'est aussi une question d'habitude parce que je ne lis jamais de BD ; ça fait bizarre. Les sensations sont différentes. Mais bon, en réalité si je suis honnête avec moi-même, je pense qu'il y aurait eu de fortes chances que je décroche si j'avais voulu lire ce premier volet en roman.
À voir plus tard je pense. En attendant, cette petite BD reste finalement une bonne lecture pour découvrir l'oeuvre si célèbre de Proust !
Peut-être lirais-je les autres tomes, un jour. (Je crois qu'on a toute la saga dans cette adaptation à la maison… c'est pratique si l'envie de me prend de les lire !...)
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critiques presse (1)
LeSoir
08 janvier 2020
Depuis vingt-huit ans, le dessinateur se consacre à l’adaptation en bande dessinée de « A la recherche du temps perdu ».
Lire la critique sur le site : LeSoir
Citations et extraits (32) Voir plus Ajouter une citation
Et tout-à-coup, le souvenir m'est apparu.

Ce goût c'était celui du petit morceau de madeleine que, le dimanche matin à Combray, ma tante Léonie m'offrait après l'avoir trempé dans son infusion de thé ou de tilleul.

Et comme dans ce jeu, où les japonais s'amusent à tremper dans un bol de porcelaine rempli d'eau, de petits morceaux de papier jusque là indistincts qui, à peine y sont ils plongés, s'étirent, se contournent, se colorent, se différencient,
deviennent des fleurs, des maisons, personnages...
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Aussi le côté de Méséglise et le côté de Guermantes restent-ils pour moi liés à bien des petits événements de celle de toutes les diverses vies que nous menons parallèlement, qui est la plus pleine de péripéties, la plus riche en épisodes, je veux dire la vie intellectuelle.
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Notre personnalité sociale est une création de la pensée des autres. Nous remplissons l’apparence physique de l’être que nous voyons de toutes les notions que nous avons sur lui...
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Et aussitôt je l'aimai, car s'il peut quelquefois suffire pour que nous aimions une femme qu'elle nous regarde avec mépris, comme j'avais cru qu'avait fait Mademoiselle Swann, quelquefois aussi il peut suffire qu'elle nous regarde avec bonté comme faisait Madame de Guermantes.
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- Tiens ! Une madeleine ?… […]
Un plaisir délicieux m’avait envahi, isolé, sans notion de sa cause. D’où avait pu me venir cette puissante joie ? Je sentais qu’elle était liée au goût du thé et du gâteau, mais qu’elle le dépassait infiniment, ne devait pas être de même nature. Il est clair que la vérité que je cherche n’est pas en lui, mais en moi. Il l’y a éveillée… […] Certes, ce qui palpite au fond de moi, ce doit être l’image, le souvenir visuel, qui, lié à cette saveur, tente de la suivre jusqu’à moi. […] Et tout d’un coup, le souvenir m’est apparu. Ce goût, c’était celui du petit morceau de madeleine que, le dimanche matin à Combray, ma tante Léonie m’offrait après l’avoir trempé dans son infusion de thé ou de tilleul…
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Videos de Stéphane Heuet (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Stéphane Heuet
Entretien avec Stéphane Heuet à l'occasion de la rencontre entre l'auteur et les lecteurs de Babelio.com le 1er octobre 2019. Découvrez les mots choisis par l'auteur pour évoquer son adaptation en bande dessinée d''A la recherche du temps perdu' de Marcel Proust, 7 tomes parus aux éditions Delcourt.
Retrouvez toutes les critiques d''A la recherche du temps perdu, tome 1' sur Babelio : https://www.babelio.com/livres/Heuet--la-recherche-du-temps-perdu-BDtome-1--Combra/590117
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