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EAN : 9782863743201
261 pages
Fayard/Mazarine (01/12/1999)
4/5   194 notes
Résumé :


Abandonnée à sa naissance, Martine Provis est élevée et choyée par une nourrice jusqu'à l'âge de quatre ans. Elle est alors enlevée par une femme et un homme dont elle va découvrir qu'ils sont ses parents légitimes. C'est la fin du bonheur.

Ceux qu'elle appelle ses « géniteurs » ou « Madame et Monsieur » vont lui faire vivre un cauchemar durant dix-sept ans. Insultes, coups, sévices corporels, séquestration seront les seules couleurs ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (25) Voir plus Ajouter une critique
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Sans qu'elle comprenne pourquoi, la petite Marthe est arrachée à celle qu'elle appelait "maman Cathy" pour atterrir chez deux personnes dont les Thénardier n'auraient pas à rougir. Fini l'amour, les petites attentions, les jeux d'enfant. Marthe est confrontée, au même titre que les deux autres enfants, Pierre, et sa soeur Alberte, aux brimades et sévices. Mais elle a l'espoir de revoir sa mère... Espoir qui s'écroule lorsqu'elle apprend que ses bourreaux sont ses vrais parents et que maman Cathy n'était qu'une personne qui l'avait recueillie temporairement.

Marthe... Martine... on comprendra facilement que la romancière nous livre ici un douloureux souvenir d'enfance. Si douloureux, je pense, qu'elle a préféré mettre en scène son propre personnage avec un autre prénom. Peut-être est-ce là un moyen de prendre du recul, de ne pas rouvrir des blessures cicatrisées en surface.

Lorsque Victor Hugo avait inventé son personnage de Cosette, livrée aux mains des aubergistes dont je parlais, il était loin de s'imaginer qu'un siècle plus tard cela serait toujours d'actualité... L'être humain peut se montrer si pervers, si dénué d'humanisme, de coeur, que l'on en pleurerait...
Lien : http://www.lydiabonnaventure..
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- Et bien bonjour Maité ! Une idée de recette légere à meme de transformer ce corps , deja harmonieusement proportionné ( si , si , en Amérique , il l'est ! ) , en statue grecque susceptible de faire baver d'envie sur les plages de Noeux-les-Mines cet été ?
- Bonjour petit canaillou ! Alors aujourd'hui , une recette gourmande croquante : la soupe aux cailloux !
- Gnnnnnn....au chou ?
- Nan , cailloux , gourmande croquante !
- Hibou alors ?
- Re-nan , cailloux , bécasse va , gourmande...! Soupe à base de légumes dans laquelle l'on plongeait un petit caillou qui , durant la cuisson , était en perpétuel mouvement et faisait office de pilon ( merci wikipédia ) ! Cai-lloux gourm...
- Aaaaah , ouuui mais nooon alors , je passe ce coup-ci et me réserve pour vos inimitables tripes au saindoux gour...
Par contre , il est une enfant qui en aura soupé de ce bouillon indigeste ! Soupe délicate alors exclusivement composée de pierres qu'elle aura mis pres de 60 ans à digerer avant , enfin , de la coucher sur papier glacé et tenter d'exorciser son enfance martyre : Martine Provis .

Lorsque Marthe ( Martine ) , alors agée de quatre ans , suit cette mauvaise femme aux manieres seches , dénuée de tout sentiment maternel , elle ne sait pas encore que ses années de douce insouciance aupres de Cathy , sa mere nourriciere , viennent de prendre fin brutalement ! Son futur ? 16 années de brimades , de travaux forcés , de brutalités et de privations non-stop ! Ses compagnons d'infortune , Alberte , sa nouvelle soeur ainée et Pierre , le second , ne seront pas en reste . Les seigneurs du château se nomment désormais Louis et Henriette , sortes de Thénardier esclavagistes , de Folcoche tres inspirée...
Ce triste récit autobiographique n'est pas sans rappeler Poil de Carotte ou bien encore Vipere au Poing . Une enfance massacrée , faite de soumission violente et totale , sacrifiée sur l'autel de la perversité et du désamour .

Un récit forcément apre , difficile de par sa douloureuse véracité . Constat glaçant de jeunes vies tailladées , mutilées par un climat familial à la sauvagerie exacerbée et devant , pour couronner le tout , survivre à une guerre qui se profile , le récit prenant sa source dans les années 30 . Comme une envie de meurtre récurrente à l'égard de ces deux « parents » tortionnaires à la froideur et l'indifférence complémentaires , à la cruauté et au sadisme fusionnels . Désespérant sentiment d'impuissance face à ces trois destins brisés semblant n'etre sur terre que pour servir , subir et se taire . Je ne ferai pas l'article des sévices endurés , ils le sont à l'envie dans ce récit et c'est peut-etre là que le bat blesse . 250 pages de brutalité et de barbarie assumées laissant peu de place à la psychologie des personnages . Jeune et désespérée , cette fratrie asservie , déscolarisée et déshumanisée aurait mérité un développement plus conséquent , spirituellement parlant . Leur lamentable quotidien est révoltant , bien sur , me rappelant illico presto ce film Un Jour Sans Fin . Un livre sur l'ignominie plus que sur l'humain qui semble passer au second plan , dommage...Meme constat concernant ces parents dont on apprendra peu ou prou de leur passé , ne proposant au lecteur aucune clé susceptible d'offrir des réponses à un tel déchainement de violence !
A noter la suite , Les Chemins de Pierre , qui devrait etre plus aboutie de par le caractere plus mature du personnage car oui , au bout du tunnel , il y a la lumiere ! C'est pas moi qui le dit , c'est Lady di , alors...

La Soupe aux Cailloux , et tu finis ton assiette !
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Je n'ai ressenti aucune peine pour ses enfants…
L'écriture est inexpressive, elle est racontée tout simplement, sans sentiment.

Je me suis donc ennuyé, il faut dire ce n'est pas ma lecture favorite. J'ai trouvé ce livre dans une boite à livre et j'avais envie de découvrir un autre style de roman.

Bien évidemment je ne lirais pas les autres livres de cette auteure. Même si j'admire son courage, son combat pour sortir de cette enfance remplie de souffrance, je ne peux continuer à lire son histoire personnelle…

Ma semi-bravoure de sortir de ma zone de confort me fait réaliser que je ne suis pas faite pour les ouvrages autobiographiques… Et pourtant… J'en ai une ribambelle dans ma pal…

Bonne lecture !
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C'est un récit épouvantable de cruauté, il m' a beaucoup émue. Ce que Marthe a enduré pendant 13 ans, de ses quatre ans jusqu'à la veille de sa majorité est absolument incroyable. Elle a eu la force mentale et physique de survivre à ses bourreaux de parents, elle force l'admiration.

Les brutalités les plus ignobles ont fait partie de sa vie quotidienne, ainsi que de celle de son frère et de sa grande soeur qui ont réussi à lui procurer un semblant de chaleur humaine malgré leur propre souffrance.



Je sors de cette lecture avec une sorte de noeud à la gorge, en prenant conscience qu'il s'agit d'une histoire autobiographique. Ce sont des scènes tellement répétitives et ignobles qu'on aurait presque du mal à y croire, mais il y a un je ne sais quoi qui m'a profondément bouleversée... Peut-être son style d'écriture agréable qui relate les faits avec un certain détachement...



Beaucoup de questions restent cependant sans réponse : pourquoi agissaient-ils ainsi? pourquoi détestaient-ils à ce point leurs enfants? Pourquoi sont-ils allé chercher Marthe chez la nourrice s'ils n'en voulaient pas finalement? Ils auraient paraît-il eu une enfance assez malheureuse eux aussi... mais ça n'excuse en rien ce comportement de bêtes assoiffées de haine et de vengeance. Il s'agit d'un couple bizarrement assez uni, où chacun y trouve son "équilibre" et son compte.



C'est une lecture difficile par le thème omniprésent des mauvais traitements infligés aux enfants, mais c'est pour moi un coup de coeur.
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Lecture très touchante, très poignante, je l'ai lu en quelques heures…

Je ne peux pas comprendre comment certaines personnes, "normalement" une mère et un père, une "famille" mais non ce sont clairement des bourreaux, peuvent donner de telles souffrances à des enfants entre autre à une petite fille de 4 ANS.

Négligence, maltraitances physiques et psychologiques, traitements inhumains dégradants et j'en passe…

HEUREUSEMENT, que ces 3 enfants arrivent tant bien que mal à s'échapper de cet enfer même si toute leur enfance est brisée (la petite a été enlevée à 4 et elle va vivre 17 ans avec ces bourreaux avant de pouvoir fuir)...
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
En un clin d’œil la diablesse me ramassa, tel un ballot, et me déposa sur la première marche d'un escalier fleurant bon le miel. Je restai sur place, ahurie, ne sachant que faire.
- Monte au premier, malpropre ! cria-t-elle en me poussant rudement.
Enfin j'entendais le son de sa voix : le ton acéré, brusque, n'avait rien d'engageant.
Je me relevai et grimpai l'escalier, bien plus vite que je ne m'en serais crue capable, pour arriver sur un palier exigu et sombre.
Une porte s'ouvrit aussitôt devant nous, comme mue par une force maléfique, et la mégère me bouscula jusqu'au fond d'une cuisine dont l'aspect lugubre m'inspira dans l'instant un sentiment d'aversion.
Je demeurai hébétée dans le coin où j'étais tombée ; néanmoins, rapidement, la porte restée ouverte exerça sur moi une irrésistible attraction : profitant d'un moment d'inattention, je tentai d'en franchir le seuil lorsqu'une gifle retentissante me paya aussitôt de ma témérité.
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Terminés les mois au pain sec mangé, exceptionnellement à votre table, devant vos assiettes bien garnies ; terminés les coups de pieds au ventre, "monsieur", qui me terrassaient et vous permettaient, "madame", de me relever en me tirant par les cheveux pour me présenter au bourreau ; terminés les coups de poing, les gifles, les pinçons infligés chaque fois que vous m'obligiez, l'un ou l'autre, à passer devant vous ; terminés les sévices de toute sorte que, par pudeur, je préfère ne pas dévoiler ici ; terminée surtout la découverte sur votre visage de tigresse, "madame", vous qui m'avez enfantée, la découverte des stigmates de la haine.
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Profitant alors de la confusion jetée par l'arrivée de 'madame', ma soeur se sauva promptement, sous le hurlements des deux monstres déchainés.
Ecumant de rage d'avoir perdu leur proie, l'un et l'autre sillonnèrent la ville à la recherche de leur chose, leur bien sur lequel ils estimaient avoir le droit de vie qui, ce jour là, faillit devenir le droit de mort.
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Ces brimades continuelles, quand mes parents le désiraient, m'imprégnèrent jusqu'au plus profond de mon âme. Combien de fois, en les entendant déverser sur moi avec délectation leurs injures, leurs insultes, leurs affronts, n'ai je pas regretté le simple jeu d'un noeud coulant qui eût été ma délivrance!
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Les jours s'écoulaient semblables à eux-mêmes, avec davantage de mauvais moments que de bons. Par "bons moments" il faut entendre ceux durant lesquels nos parents étaient absents.
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