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La Tétralogie des Origines tome 1 sur 4
EAN : 9782843446610
368 pages
Le Bélial' (12/02/2015)
3.73/5   167 notes
Résumé :
Juin 1939. Heinrich Himmler diligente une mission archéologique en Irak dans le but officieux de s'allier les populations locales afin de saper l'influence britannique et préparer l'avènement d'un nouvel ordre mondial. Au sein de cette expédition qu'il dirige en sous-main, l'officier SS Friedrich Saxhäuser. Héros de la Grande Guerre, agent naviguant dans les eaux troubles des divers services de renseignement du Reich, ce soldat hors normes a lié son destin à celui d... >Voir plus
Que lire après La Tétralogie des Origines, tome 1 : Le Château des Millions d'AnnéesVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (51) Voir plus Ajouter une critique
3,73

sur 167 notes
Que voilà bien une publication particulière ! Je ne me souviens pas d'un tel déploiement médiatique de la part des éditions du Bélial' et l'annonce directe d'une tétralogie (prévue sur deux ans) sur des nazis avec une première publication sous forme de feuilleton numérique ne pouvait qu'attirer mon attention. Un concours bienheureux sur La Prophétie des Ânes, le blog de Cornwall, m'a permis d'acquérir ce premier roman de Stéphane Przybylski.

Le Château des Millions d'années est ainsi le premier tome de la tétralogie Origines. Il nous narre les aventures de Friedrich Saxhäuser autour de l'été 1939 dans les contreforts du Kurdistan irakien. Alors que nous sommes, géopolitiquement, au paroxysme de la montée des tensions entre États de l'Europe occidentale, et accessoirement entre puissances coloniales, depuis quelques années, ce pur produit du système national-socialiste est envoyé avec le scientifique Joachim Schmundt pour faire la lumière sur des recherches archéologiques menées en Irak. Indéniablement, l'auteur met en avant la puissance de l'occulte dans les années 1930, et plus spécifiquement dans les arcanes du pouvoir nazi allié à des scientifiques de premier ordre.
Sur ce canevas tout à fait historique, mais bien baigné de quelques éléments de science-fiction que nous nous attendons à voir développés dans le deuxième tome, Stéphane Przybylski organise un roman déjà très structuré. Il organise son propos en se fondant énormément sur des flashbacks très variés, que ce soit pour préciser les relations personnelles du héros principal, notamment les liens amoureux entre Friedrich Saxhäuser et Andrea von der Glotz, mais aussi pour instiller l'esprit surnaturel du roman lors de souvenirs de Friedrich par exemple en rapport à ses anciennes missions à Cancuen sur les traces des Mayas, et enfin pour replacer, de façon non seulement pédagogique mais surtout très utile, les événements fondateurs de la montée d'Adolf Hitler vers le pouvoir en Allemagne. Même si cela pourra perdre quelques lecteurs, l'attrait du roman historique est bien là. Accrochez donc votre attention aux indications de date en début de chaque paragraphe pour ne pas vous perdre, car on a vite fait d'avoir besoin de revenir une ou deux pages en arrière pour être sûr de situer comme il convient le paragraphe en passe d'être lu.
Ce premier tome semble se concentrer sur une quête constante d'une rédemption voulue par Friedrich Saxhäuser. Les allusions récurrentes à Richard Wagner (le choix de la tétralogie, le thème de la puissance allemande, le nom choisi pour le personnage principal, etc.) en font aussi un personnage que nous pourrions nous attendre à devenir très tragique, ou en tout cas très épique, ce qui n'est pas encore tout à fait le cas ici. D'ores et déjà, tout lecteur verra bien l'intention de l'auteur de dépeindre efficacement une période et des points de vue finalement trop méconnus, dans une période comme la nôtre où on nous rebat inlassablement les oreilles de la mémoire de la Deuxième Guerre mondiale.

Un premier tome puissant donc, qui finit de façon un peu abrupte tant nous pouvions nous attendre à une première tentative de conclusion à cette intrigue. Dans tous les cas, le focus porté sur les réticences intérieures et personnelles ainsi que la mise en avant de l'occulte dans les années 1930 rendent déjà ce début de tétralogie très intéressant à découvrir, suffisamment captivant même pour guetter la suite.

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Flou artistique

Remarques préliminaires : il faut bien situer ce à quoi nous avons affaire avant de le critiquer. Il s'agit du plus gros tirage initial de l'histoire du Belial (5000 exemplaires), surtout lorsqu'on sait qu'il s'agit du premier roman de l'auteur. Attention, premier roman mais pas premier livre, puisque l'auteur a également rédigé plusieurs ouvrages historiques. de plus, il s'agit du premier volume d'une tétralogie (Origines), donc forcément, ce tome 1 ne peut avoir qu'un rythme relativement lent et de longues phases de présentation des personnages et de l'intrigue.
Autre remarque : je ne fais pas de spoiler, il y a un crash d'OVNI dès la… première page du roman.

Histoire / univers / genre

La première remarque qui vient à l'esprit est le flou qui entoure de nombreux aspects de ce roman : en général, la première chose que je décris dans mes critiques est tout simplement le genre auquel l'histoire racontée appartient : SF ? Fantastique ? Fantasy ? Roman historique ? de plus, j'affine autant que possible, pour que l'amateur de telle ou telle catégorie sache si le livre va correspondre à ses goûts : est-ce de la high fantasy, de l'horreur, du space opera, de l'uchronie, de la hard-SF ? Mais dans ce cas précis, je me retrouve devant un casse-tête : ce roman tient au moins autant, sinon plus, du roman historique que de la SF, et après l'avoir achevé, je suis bien incapable de dire s'il s'agit de « révélations » sur la « véritable » histoire de la seconde guerre mondiale (et beaucoup plus largement, de l'humanité), un peu comme dans La brèche de Christophe Lambert (rien à voir avec l'acteur), ou d'une uchronie comme dans Fatherland de Robert Harris. Il va falloir attendre les tomes suivants pour trancher.

Le souci avec ce livre est que, écrit par un historien, il va sans doute un peu trop relever du roman historique pour celui qui est venu lire de la SF, car il faut bien le dire, ce dernier aspect, sans être non plus minoritaire, s'efface tout de même en partie devant l'immersion du lecteur dans les rouages du pouvoir du Troisième Reich. Et d'ailleurs, le souci sera le même pour l'amateur de romans historiques, qui risque d'avoir beaucoup de mal avec les thèses dignes d'Alien Theory (vous savez, cette émission qui tente de nous expliquer que les pyramides, l'écriture et la civilisation sont un don des gentils Petits Hommes Gris, tout ça à coup d'intervenants aux coiffures improbables) développées dans le roman. A ce sujet, de deux choses l'une : ou vous n'avez jamais lu Effondrement de Jared Diamond, et dans ce cas là, quand Stéphane Przybylski, pourtant historien, vous parle des « mystères » de l'effondrement « brusque » des civilisations Maya ou Anasazi, vous n'allez pas vous tordre de rire, ou vous l'avez lu mais vous êtes comme moi, vous mettez la suspension d'incrédulité sur mode « on » et vous acceptez les postulats de l'auteur (qui d'ailleurs, n'y croit peut-être pas lui-même. Si ça se trouve, tout cela est une énorme dénonciation des thèses de von Däniken, tout comme le roman semble être une ferme dénonciation du populisme et de l'extrême droite).

C'est pareil, j'ai un peu de mal avec les références de la quatrième de couverture : Indiana Jones, mouais, il y a du proche-orient, des nazis et de l'ésotérisme, pourquoi pas, mais l'humour en moins alors, on ne peut pas dire qu'on rigole souvent dans le roman, pourtant une composante essentielle des films d'Indy. Les puissances de l'invisible de Tim Powers ? Mouais mais non. L'époque n'est pas la même, et on n'est pas sur des puissances occultes mais sur de l'invasion extraterrestre. Non, la référence la plus juste reste tout de même celle de X-files, non seulement à cause des OVNI, mais aussi parce qu'il y a un homme à la cigarette (si, si) et aussi une ambiance complotiste affirmée.

Personnellement, je trouve que tout compte fait, un des livres les plus proches (bien que de loin) est le bureau des atrocités de Charles Stross, pas à cause de la magie mais à cause des protagonistes, services anglais contre Ahnenerbe (d'ailleurs, si vous vous intéressez à l'occulte nazi -sous son angle historique, pas mystique-, je vous conseille, tout comme l'auteur dans sa biblio, l'excellent mais sidérant Opération Ahnenerbe ; Car oui, tout comme dans un ouvrage historique, et contrairement au roman moyen, il y a une bibliographie à la fin du livre).

La structure

Elle est TRÈS complexe, incontestablement la structure la plus compliquée, la plus ambitieuse que j'ai pu voir dans un livre de SF (c'est encore plus complexe et ambitieux que dans L'usage des armes ou Transition de Banks). Pourquoi ? Comme dans les romans que je viens de citer, il y a une alternance entre des flash-back et des événements se déroulant dans le présent de l'intrigue, les premiers dévoilant peu à peu les motivations du protagoniste (et son histoire) au lecteur. Dans L'Usage des armes, c'est encore plus complexe, puisque les chapitres de flash-back sont dans un ordre anti-chronologique. Ici, la complexité de la narration franchit encore un palier supplémentaire, ou plutôt trois : non seulement on ne parle plus de chapitres mais de paragraphes de flash-back alternant avec des paragraphes dans le présent, mais en plus l'auteur ne s'interdit pas plusieurs… flash-forward (en 1950 et 1958, alors que le gros de l'histoire se passe en 39) et, pour couronner le tout, on peut passer d'une époque à l'autre sans continuité temporelle d'un paragraphe à l'autre ! En clair, un paragraphe peut se passer en 1939, le suivant en 1918, celui d'après en 1939, le suivant en 1923, celui d'après 1950, le suivant à un point quelconque des années 30 avant 1939, puis revenir à 1939 ! Inutile de dire que vous avez intérêt à être 1/ concentré, et 2/ attentif aux dates de début de paragraphe.

Pour autant, est-ce d'une complexité telle que ça va desservir le roman, constituer un frein au fait de l'apprécier ? de mon côté, la réponse est clairement non, j'ai achevé (pardon dévoré) le roman en moins de 24h, preuve qu'on ne sature pas et que ça ne ralentit pas le rythme de lecture. Maintenant, je ne suis pas persuadé que tout le monde va passer l'obstacle aussi facilement (sans me lancer des fleurs), parce que c'est quand-même sacrément exigeant comme structure. Exigeant, mais ambitieux (chapeau à l'auteur, surtout pour… un premier roman), et efficace : en adoptant un maillage très serré de flash-backs (ou forward d'ailleurs), à l'échelle du paragraphe et pas de chapitres entiers, on obtient un éclairage très fin et efficace sur la psychologie et les motivations du personnage principal.

Les personnages

Le protagoniste a vraiment une psychologie très complexe. On est encore au-delà de l'anti-héros, puisqu'en gros, il veut se détacher de ses maîtres nazis non pas tellement parce qu'il n'adhère plus à leurs thèses, non pas parce qu'il ne savait pas et qu'il a découvert le pot-aux-roses (comme dans Fatherland), mais parce qu'il veut son indépendance, faire ce qu'il veut où et quand il le veut sans être contraint par la rigide hiérarchie nazie. En gros, c'est un salopard, un monstre même, mais même pas un salopard au coeur d'or, ni quelqu'un dont les méthodes sont immorales ou illégales mais dont les motivations sont nobles (Dexter).
Chapeau également à l'auteur, qui le place au centre des grands événements du Reich, et même de l'histoire humaine, d'une façon très habile (belle révélation presque-finale).
Les autres personnages imaginaires (ou très inspirés par des équivalents réels, comme Saxhaüser lui-même) sont également riches, subtils et intéressants. Et évidemment, c'est quand-même la grande classe (si j'ose dire) d'avoir Hitler, Himmler, Hess, Heydrich et compagnie comme personnages secondaires. C'est d'ailleurs là que cet étonnant mélange SF (ou uchronie, ou histoire secrète, on ne sait pas) / roman historique devient intéressant.

Le rythme

Evidemment, premier roman d'un cycle oblige, le rythme n'est pas forcément rapide (et c'est d'ailleurs là que les comparaisons avec Indiana Jones et James Bond -pour l'aspect guerre d'espions- sont peu pertinentes, car il y a UNE scène seulement rappelant ce genre de film d'action + occulte ou + espionnage dans le livre). Pourtant, il s'accélère bien dans la seconde moitié du roman, pour finir sur un rythme assez haletant, deux grosses révélations, et un sacré cliffhanger.
Thème connexe, le style est plutôt efficace, aux complexités de la structure près, ça se lit sans mal, avec avidité et plaisir.

La présentation

La couverture, esthétiquement réussie, est aussi parfaitement en rapport avec les thèmes du roman. Bravo à l'artiste, qui a visiblement lu l'ouvrage. Par contre, soit le mien a disparu corps et bien, soit le Belial a abandonné l'introduction systématique d'un marque-page aux armes de la couverture dans ses romans (et si c'est ça, c'est carrément dommage).

Pour conclure : riche, exigeant, parfois flou, mais toujours réussi (d'où mon titre de « flou artistique »), ce roman au carrefour de plusieurs genres sera polarisant, soit vous adorerez, soit vous détesterez, que ce soit la structure et / ou le mélange des genres. En tout cas, c'est un premier roman impressionnant, intéressant, et très prometteur pour la suite. Et puis si vous aimez Alien Theory ou les histoires inspirées par Von Däniken comme Stargate, et que X-Files est la plus grande série de tous les temps selon vous, foncez !

En résumé

Un premier roman très ambitieux, très complexe, peut-être un peu trop d'ailleurs. Son problème est sans doute que, mélangeant les genres, il sera sans doute trop SF pour les amateurs de romans historiques, et probablement beaucoup trop roman historique pour les amateurs de SF. Sans compter qu'on ne sait pas si on est sur une uchronie ou un récit de la véritable histoire, celle qui nous a été cachée. de plus, il faut un minimum adhérer aux thèses de von Däniken ou être un téléspectateur assidu d'Alien Theory pour pleinement accrocher à l'univers, ou alors posséder une forte propension à la suspension d'incrédulité (selon l'expression consacrée). Enfin, sa structure complexe est exigeante (sans être non plus insurmontable). Pour autant, tout compte fait, il s'agit d'un roman passionnant, impressionnant de maîtrise lorsqu'on sait qu'il s'agit du premier rédigé par l'auteur, un livre qu'on dévore plus qu'on ne le lit et qui vous réserve un suspense in-sou-te-na-ble sur la fin. Bref, à fortement conseiller, mais en ayant une idée claire de ce dans quoi vous vous engagez.
Lien : https://lecultedapophis.word..
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J'ai beaucoup aimé ce roman qui mélange allègrement science-fiction, histoire et espionnage.
Nous sommes à la veille de la seconde guerre mondiale. Les hauts dignitaires nazis financent une expédition archéologique en Irak. Sa mission officieuse est de saper l'autorité Britannique en aidant des groupes indépendantiste, mais aussi de trouver des preuves scientifiques et historiques de la supériorité aryenne dans l'un des berceaux de l'humanité (une des nombreuses obsessions du nazisme).
Ce que découvre cette expédition dépasse l'entendement, et pourrait bien donner aux nazis une avance technologique telle que rien ni personne ne pourra les arrêter dans le grand conflit qui s'annonce. Inutile de préciser que les agents secrets de sa Gracieuse Majesté ne l'entendent pas de cette oreille…
Tout l'intérêt de ce roman vient des deux personnages principaux qui partiront en Irak à la tête de cette expédition : Schmundt et Saxhaüser.
Héros brisé de la grande guerre, Saxhaüser est un vieux compagnon de route d'Adolphe Hitler. Un fidèle d'entre les fidèles ! Saxhaüser est un espion SS, un tueur froid et méthodique sans aucun scrupule. Un personnage peu recommandable, sorte d'anti-héros qui est pourtant attachant car il est tiraillé entre la fidélité absolue à son chef et ses propres doutes sur la cause qu'il doit défendre.
Schmundt enfin ! Enfant gâté, archéologue raté, méprisé de ses pairs qui rejoint le nazisme par pure opportunisme dans l'espoir d'être enfin reconnu…
Voilà bien le paradoxe de ce livre. La cause des nazis est défendue par des hommes qui doutent de sa justesse comme de sa victoire.
J'ai apprécié la construction du roman. Ces nombreux flashs-backs qui nous permettent de découvrir toute la complexité de nos deux héros tout en avançant dans l'intrigue, de comprendre comment ils en sont arrivés là (à l'insu de mon plein gré…) et de mélanger la petite histoire à la Grande.
La fin est toutefois frustrante, car nous arrivons à un tournant décisif de cette histoire… La suite au prochain volume…
En résumé, un bon roman d'aventures qui repose sur de solides références historiques, avec des personnages intéressants parce qu'ils ne sont pas monolithiques. On a le temps de suivre leur cheminement aussi erratique que constant, semé de faux pas et de certitudes… Bref ! Des personnages crédibles, ce qui n'est pas toujours le cas dans ce genre de roman.
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En Résumé : J'ai passé un agréable moment de lecture avec ce premier roman d'une tétralogie qui oscille entre science-fiction et roman historique en pleine seconde guerre mondiale. Ce premier tome se révèle, certes, un tome d'introduction, mais se laisse lire assez facilement bien porté par les nombreuses péripéties que rencontrent nos héros et un rythme soutenu. L'univers se révèle dense, soigné avec de nombreux détails et des nombreuses références ; le côté historien de l'auteur y jouant énormément, sans non plus se révéler trop envahissant. Les personnages ne manquent pas de charisme, ni d'intérêt, même si parfois ils ont du mal à émouvoir le lecteur j'ai trouvé. Je regrette par contre le manque de personnages féminins intéressant, la quasi-totalité des femmes du récit ne servant qu'à tomber entre les bras et dans le lit du héros principal. J'ai ressenti aussi un certain essoufflement dans la dernière partie du récit, cherchant à trop vouloir en faire, ainsi qu'une accumulation de flashback pas toujours efficaces. le style de l'auteur, sans se révéler des plus marquant, se révèle simple et entrainant. Un premier tome plus que sympathique qui me donne envie de découvrir la suite.

Retrouvez ma chronique complète sur mon blog.
Lien : http://www.blog-o-livre.com/..
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Alors que l'Europe s'apprête à entrer en guerre, Heinrich Himmler envoie une mission archéologique en Irak sous la responsabilité de l'officier SS Friedrich Saxhäuser, un ancien garde du corps du Führer. Cette mission doit consacrer la supériorité aryenne sur les autres races. Lors de ces fouilles, ce dernier fait une découverte surprenante : une soucoupe volante. Très vite, l'idée qu'elle contient une arme extraordinaire pouvant donner une avance technologique, fait son chemin chez les nazis comme chez les alliés. Cette saga nous entraîne dans les arcanes de l'ésotérisme arrangé à la sauce ufologique sur un fond de seconde guerre mondiale. Les agents secrets allemands et anglais vont se déchirer pour récupérer cette découverte...
Ce roman d'aventures comporte de nombreux flash-backs et une multitude de personnages qui nous permettent de découvrir toute la complexité de l'intrigue. Il repose sur les solides références historiques de l'auteur. Il donne beaucoup de détails sur l'époque avec la présence de personnages connus de la seconde guerre mondiale. En ce qui concerne nos amis les extraterrestres, ils ne sont pas oubliés pour autant dans la mesure où on les retrouve également dans le contexte controversé des Anciens Astronautes. La petite histoire se heurte à la Grande…
En conclusion, la tétralogie des origines possède un contexte historique fascinant avec de l'action même s'il y a quelques fois un peu de longueur dans le texte. Si l'idée d'un melting-pot entre nazis et extra-terrestres n'est pas nouvelle en soi, il suffit de voir la série de films avec Indiana Jones ou la bande dessinée Wunderwaffen ; il n'en demeure pas moins que les quatre tomes qui la composent, se dévorent avec plaisir.
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critiques presse (1)
Telerama
11 juin 2015
Nous voici en tout cas happés par une quête passionnante, documentée sans être indigeste, et moins manichéenne qu'on aurait pu le craindre.
Lire la critique sur le site : Telerama
Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
Depuis l’enfance ils s’étaient bercés des illusions d’une nouvelle civilisation barbare. Ils avaient brûlé des livres en chantant, dansé d’innocentes rondes enfantines autour de bambins sanglotants, coupables d’embrasser une religion différente de la leur, dénoncé le père, le frère, le camarade de classe, le voisin féru de politique ou le professeur idéaliste, à une police d’hommes en noir qui venaient chercher leurs proies au beau milieu de la nuit. Ils avaient crié leur haine dans de curieuses retraites aux flambeaux qui n’étaient pas sans nous rappeler les ridicules pantomimes de la « place du serpent ». Comme les Mayas, ils avaient voué leurs âmes à des chamans grotesques et grimaçants qui annonçaient la fin de l’ancien monde, l’avènement d’un « ordre nouveau » et la disparition des prétendus responsables de tous les maux de la société dans de gigantesques holocaustes.
Nous ne sommes pas des êtres miséricordieux.
Quand nous avons vu ces deux-là s’aventurer dans nos souterrains, quand ils ont brisé les portes et profané notre sanctuaire, riant des sépultures de nos frères, nous avons compris qu’ils étaient venus ici pour effacer jusqu’au souvenir des civilisations des siècles passés.
Alors nous sommes devenus impitoyables.

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− Vous êtes bien plus malin que vous ne le laissez paraître, Herr Schmundt…
− Nous nous devons de l’être si nous voulons survivre au milieu des serpents et des hyènes. Savez-vous que Mussolini a dit à Hitler lors d’une de leurs premières rencontres ? « Ave ! Imitator ! » Le Duce rêve de restaurer la Rome du temps des Césars, mais il a mal jugé notre chef. Le Führer a une toute autre ambition. Hitler veut que Germania soit plus grande que l’Empire romain. Il est capable de mener le monde à sa perte pour satisfaire cette ambition. Les gens de la Thulé-Gesellschaft partagent le rêve de leur maître. Peu leur importe que des millions de gens périssent s’ils voient triompher le national-socialisme !
Saxhauser fixa Schmundt, stupéfait par l’aplomb de ce dernier. L’archéologue poursuivit.
− Vous et moi sommes comme Romulus et Remus : tout ce que nous pouvons espérer du système, c’est téter ses mamelles jusqu’à l’ivresse. Si nous tentons de nous draper dans la pourpre de l’Imperator, nous serons crucifiés ! Voilà pourquoi je n’ai jamais essayé de pénétrer le cercle restreint autour du Führer.
− Je comprends…
− Vous me comprenez d’autant plus que vous-même regrettez aujourd’hui d’être si proche des dieux !
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- Vous pouvez faire quelque chose pour assurer sa « conservation » ?
- J’ai étudié l’embaumement des momies égyptiennes, et tenté de reproduire leurs techniques pendant mes voyages. Savez-vous que j’ai momifié des cadavres de nouveaux-nés au Tibet et en Nouvelle-Guinée ?
Schmundt mentionnait cette anecdote comme s’il était agi de la vivisection d’une grenouille dans un cours de sciences naturelles.

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L'antique cité maya de Cancuen est perdue au cœur de la jungle. Vue du ciel, sa plus haute pyramide semble surgir de l'océan de verdure qui l'entoure. Elle évoque le dernier sommet émergé d'un continent englouti.
Nous utilisons souvent cet endroit pour nous dissimuler à vos yeux lors de nos séjours terrestres. Le lieu est isolé. Peu d'entre vous s'aventurent jusqu'ici.
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- Le combat est mon idéologie. N’oublie pas que Hitler a appelé son livre Mein Kampf. Voilà pourquoi je me suis senti si proche de lui. Tout le reste, les discours sur la race, les communistes ou le traité de Versailles n’est que « fatras idéologique », comme le dit si bien Goering lorsqu’il a trop fumé d’opium.
- Je doute qu’un Juif soit d’accord avec toi !

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Vidéo de Stéphane Przybylski
Conférence Écrire de bonnes histoires... Avec de mauvais sentiments ? enregistrée aux Imaginales 2018 Avec Thomas Geha, Stéphane Przybylski, Stephen Aryan et R. J. Barker
Retrouvez l'audio de la table ronde en intégralité sur : http://www.actusf.com/spip/Imaginales-2018-Conference-Ecrire.html
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