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EAN : 9782221097793
482 pages
Robert Laffont (10/04/2002)
4.36/5   451 notes
Résumé :
Aux yeux de ses voisins, Don Corleone est un patriarche, un respectable père de famille qui a su donner à ses enfants une éducation où les rigoureux principes de la morale sicilienne s'adaptent aux nécessités de la vie américaine. Mais sa vraie famille est plus vaste ; c'est une des "familles" de la Mafia dont il est un des chefs les plus aimés, mais aussi les plus respectés, car il est raisonnable et juste. Pour eux, il est le Parrain.
Le Parrain, c'est l'év... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (49) Voir plus Ajouter une critique
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Authenticité. Maître-mot de cette oeuvre maîtresse...

1968 : Mario PUZO, autant dire un presque inconnu, livre son roman décrivant par le menu la vie d'une des six familles new-yorkaise de "Notre Chose" ("Cosa Nostra"), sur une soixantaine d'années – depuis l'aube sicilienne du XXème siècle.

Il co-écrira très vite le scénario des deux films de Francis Ford COPPOLA ["The Godfather"/ "Le Parrain" I & II, 1972 & 1974] qui rendront le roman et son adaptation cinématographique également et justement célèbres.

On sait que le film - aux deux puis trois Parties - est un adagio, un chant funèbre d'où émergent les figures tragiques inoubliables incarnées par Marlon Brando et Robert de Niro (Le "Don", Vito Corleone, âgé puis jeune), James Caan ("Sonny"-Santino Corleone, l'aîné fougueux), John Cazale ("Fredo"-Frederico Corleone, le terne second fils du patriarche), Al Pacino ("Mikie"-Michael Corleone, le benjamin et futur héritier du trône), Talia Shire ("Connie"-Constanza Corleone, la soeur victime de violences conjugales), Robert Duvall (Tom Hagen, fils adoptif du "Don" et son futur "consigliere"), Al Martino (Johny Fontane, le "Frank Sinatra" De La Famille... et filleul choyé par son "Parrain"), Richard S. Castellano et Abe Vigoda (Peter Clemenza et Tessio, les deux "caporegime" du Don, associés de la première heure de la "Genco Olive Oil Company"), Lenny Montana (Luca Brasi, le tueur De La Famille, occis à la cordelette sicilienne), Al Lettieri ("Le Turc"-Virgil Solozzo) mais aussi la troublante Diane Keaton (Kay Adams, la petite amie puis seconde épouse de Michaël Corleone), Simonetta Stefanelli (Apollonia, l'épouse secrète de "Mikie", colombe qui mourra dans l'explosion qui aurait dû tuer son mari...) ou encore Salvatore Corsitto (Amerigo Bonasera, le croquemort au prénom emblématique dont le visage capté en clair-obscur ouvre le film...).

Le livre de Mario Puzo est une mine d'informations. Chef d'oeuvre de psychologie banalement humaine, ouvrage aux sources mystérieuses, étonnant de justesse et incroyablement documenté : car "ces Gens-là" ne sont pas des monstres, tout juste de "simples" animaux humanisés comme nous autres... Une famille presque banale.

Bien sûr, Vito a "réussi"... à survivre d'abord en se sauvant de son village de Corleone à ses douze ans (suite à l'assassinat de son père, persiste la crainte que le fils ne le venge... )... puis en se débarrassant de "Don Fanucci", ridicule figure de "la Main Noire" en complet et chapeau crème, rackettant tous les petits trafics de la "Little Italy" new-yorkaise... enfin, en laissant venir à lui les demandes de "protection" liées à son nouvel aura – gentil petit commerce tournant très vite gros "business", développant ainsi sa silencieuse arborescence sous couvert de la respectable "Genco Olive Oil Company"...

Un récit passionnant, ethnologiquement "utile", psychologiquement éclairant ; ici, aucun jugement – ce qui le différencie nettement de la "Trilogie cinématographique de la Mafia" que peignit avec son immense talent Martin SCORSESE ("The Goodfellas"/ "Les Affranchis" [1990], "Casino" [1995], "The Departed"/"Les Infiltrés" [2006]) où, comme au travers des grilles d'un zoo, nous observerons le côté le plus bestial de ces humanoïdes qui – étrangement – nous ressemblent.

Une famille "presque" comme les autres, au fond...

Voilà, au fond, l'origine secrète du capitalisme : cette simple soif humaine de "réussir"... quel qu'en soit le (futur) prix à payer.

Et puis il nous faut bien comprendre ce qu'est un "poinçonneur" : simple "soldat" précurseur – sans plus d'états d'âme – de "nos" futurs empoisonneurs au glyphosate... Humanoïdes anonymes travaillant avantageusement dans l'ombre, auxquels on pourrait rendre hommage en citant le titre du célèbre roman de Robert MERLE : "La mort est mon métier" [1952] ...

Sous ses airs de simple auteur d'un livre phare "sur la Mafia" – comme l'est également le témoignage "Gomorrha" [2006] de Roberto SAVIANO, décrivant de l'intérieur les méandres tentaculaires de la "Camorra" napolitaine – , le new-yorkais Mario Puzo (1920-1999) nous fait l'effet d'un "Grand auteur du passé" dont nous méconnaîtrions de plus en plus l'aura et la puissance de feu prophétique...

Regard omniscient de l'auteur pénétrant son archipel d'âmes si ordinaires.

Un grand peintre Primitif, par ailleurs si grand connaisseur de la Psyché humaine (Ψυχή) et de ce "Milieu" pas si étranger à notre humanité familière...

Son livre "brut" est – avec ses répétitions comme "motifs" utiles, ses incessants et éclairants retours-au-passé, ses fausses digressions – absolument définitif, hélas pérenne et littérairement indémodable.

Traduction française précise et exigeante de Jean PERRIER pour le compte des éditions Robert Laffont [1970, revue en 2011] ; ouvrage de 816 pages (Ah, ce premier chapitre "d'exposition" comptant 114 pages !) dans son édition magnifique et bon marché - 12,50 € - "Pavillons Poche", où j'ai relevé seulement deux coquilles...
Lien : http://fleuvlitterature.cana..
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Entamer la relecture d'un monument, d'un livre qui a laissé une telle empreinte dans un parcours de lecteur n'est pas un exercice que l'on entreprend avec sérénité. le temps passé, les lectures faites depuis, les découvertes réalisées, le changement de regard fixent des exigences nouvelles. Elles ont d'autant plus fortes lorsque le sujet est un polar.
Encore faut-il préciser que s'il s'agit d'un roman noir, il s'agit d'une étiquette commode, utile pour classer rapidement ce roman qui offre un nombre important de facettes insoupçonnées. Oui, il a bien une histoire de gangsters, un fonds de polar. Dans ce cas, les sceptiques s'interrogent déjà : quel intérêt de connaître cette histoire que tout le monde a déjà vu à l'écran ? Et bien, découvrir toutes ces facettes justement, s'ouvrir au-delà de la simple intrigue, quitte à devoir composer avec des histoires secondaires à peine évoquées ou tout simplement passées sous silence. Ainsi les histoires de Lucy, Johnny Fontane, du périple de Las Vegas... bref autant de moments qui offrent bien plus au lecteur qu'une simple impression de bonus télévisuel passé à l'écrit. Et nous parlons là d'une adaptation réussie ! Voilà de quoi convaincre les fans encore récalcitrants...
Ce roman glisse un nombre incroyable d'explications quant au phénomène de la mafia. Si vous désirez comprendre le symbole inscrit sur la première de couverture, il vous faudra lire, puis réfléchir. Car les pistes évoquées par Mario Puzo ne sont pas inintéressantes. Bien au contraire. Elles sont par ailleurs inscrites dans le contexte actuel. certes, nous ne sommes plus en 1945 ni en 1947, mais les temps de crise laissent à réfléchir...
L'histoire est également un joli traité sur l'hypocrisie et la manipulation. Une vraie petite bible du genre. Elle est d'autant plus intéressante à suivre que les leçons se dessinent alors que les chapitres lus s'accumulent les uns après les autres.
Le style de Mario Puzo est efficace, masculin, sans effets de style, mais terriblement percutant. L'enchainement des passages, la maitrise de l'intrigue, la grande variété des épisodes évoqués... tout cela est époustouflant ! Enfin cerise sur la gâteau : la traduction. les puristes (lecteurs en VO) vont se sentir humiliés, il n'empêche que l'insertion du vocable emprunté au cinéma d'Audiard est un vrai régal !
Un chef d'oeuvre à lire, relire, voir, revoir et à méditer !
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Des romans sur "cosa nostra", on en trouve pas beaucoup, et la plupart sont écrits par M. Puzo. La Mafia est la source d'inspiration de cet écrivain, son terrain de jeu ; et on peut dire qu'il connait ce terrain comme sa poche...Je me demande même si Puzo n'entretenait pas des relations avec des gangsters à l'époque.
L'histoire du parrain, beaucoup la connaissent grâce à l'adaptation cinématographique dont je n'émettrais pas d'avis car je n'ai pas vu le film...Le livre me suffit !
Tout les personnages ici sont fascinants, qu'ils soient principaux ou secondaires, Puzo prend un malin plaisir à parfaire leurs personnalités. Il est vrai que certains passages ne sont pas indispensables au bon déroulement du récit, mais l'auteur a un tel talent de conteur, que ses " petites dérives " reste un plaisir à la lecture.
Puzo n'utilise pas le langage soutenu , mais il ne tombe pas non plus dans la vulgarité, ce que j'apprécie énormément, car il est facile de tomber dans la grossièreté dans ce genre d'histoire.
Le parrain est un livre qui m'a beaucoup marqué, le suspense est terrible et certains passages sont inoubliables, et quand on observe le visage de la Mafia à l'heure actuelle, on constate que Puzo était un visionnaire...
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Je ne me lasse pas de regarder le Parrain 1, certainement à cause de la performance prodigieuse des acteurs, de la mise en scène fantastique de Coppola, du phénoménal et inoubliable Marlon Brando, grimé à merveille, mais il me semble que ce qui m'y fait revenir aussi souvent c'est cette écriture épique, littéraire, haletante de Mario Puzo.

Oui je ne me lasse pas de revoir cette scène en particulier, alors que la guerre des gangs est relancée à New York, sous l'impulsion du fils Corleone ( Al Pacino) qui entend dans un élan tragique régler tous les comptes de la famille, le Parrain se sent vivre ses derniers jours, voire ses dernières heures. Il ne s'est jamais remis du chapelet de balles qu'il a reçu dans le thorax au cours d'un guet apens tendu par un des gangs rivaux qui dirigent la mafia new yorkaise. le Parrain explique à son fils qui prend la relève qu'on viendra lui demander une entrevue avec Barzini, autre baron de la mafia, sous la protection d'un de ses proches : "Celui qui viendra te demander cette entrevue, c'est lui le traître" ! ...

Pour une fois que de grands artistes, littéraire ou cinéaste, scénariste ou acteurs réunis à un tel niveau de rareté absolue parlent si bien de la famille que la doxa veut à tout prix lui coller une étiquette morale, de bon aloi, rempart contre les vilenies du monde, en mode sauveteur contre le monde étranger dès qu'on sort de la maison, eh ben oui la famille c'est aussi le Maître de Ballantree, et ici bien évidemment le Parrain, écrits de main de Maître. Je ne dirai pas comme wikipédia que la famille Corleone est amorale, non ce qu'il faut pour en faire une vérité immorale, un peu plus souvent qu'on ne le pense. Ce n'est pas pour rien qu'on retrouve en épigraphe le mot De Balzac : "Derrière chaque grande famille, il y a un crime". Je ne mettrais pas ma main à couper en tout cas pour dire si c'est mieux derrière le rideau familial. J'en suis même à chérir, à jalouser partout où ça se passe bien, où chacun s'en va dans l'ordre, le devoir accompli, mais ce sont bien souvent des révélations tardives d'un angélisme sur lequel il convient de s'attarder et non l'inverse. Il faut démystifier tout ça, donner un coup de pied dans la fourmillière des choses convenues et de la moralité où se tissent en fait tous les drames !..
Balzac était un oeil de lynx, il est juste dommage qu'il ait laissé sur le bas côté de la route le peuple sans quoi il fût qualifié immanquablement de Maître au rang mondial

Dans le livre à succès de Mario Puzo duquel est tiré le film éponyme qui signe là aussi le scénario ..
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Que dire... Je ne vais trop m'étendre sur l'intrigue et ma critique ne sera pas bien longue... Tout le monde connait le Parrain, non ? Si on n'a pas lu le roman, on a sans doute vu le film de Coppola... Et si on ne l'a pas vu, il y a tellement d'allusions, dans la culture populaire, à ce monument de la littérature et du cinéma qu'on passe difficilement à côté...

Le film, je le connais par coeur, c'est un classique que nous regardons assez régulièrement à la maison. Je ne voyais donc pas tout à fait l'utilité de lire le livre. Et puis j'avais peur de m'ennuyer, puisque je connais bien l'intrigue, ou de ne pas parvenir à m'imaginer les personnages déjà tellement bien campés par le casting du film. Et puis, j'ai souvent été déçue par des adaptations cinématographiques a priori excellentes après avoir lu le roman : trop de différences, de libertés prises... J'avais des craintes que ce soit le cas ici aussi... Ce ne fût point le cas.

Le roman de Mario Puzo est excellent et l'adaptation de Coppola fait honneur aux lettres de l'auteur (normal puisqu'il a participé à la rédaction du scénario). Certains passages du film s'expliquent encore mieux une fois le roman dans les mains, de nombreux détails permettant encore mieux de tisser les liens entre les personnages et les faits. le style de Mario Puzo est très vif, visuel, dynamique, très moderne pour un roman qui a tout de même été écrit il y a plus de 50 ans. L'auteur décrit à merveille le microcosme mafieux, les liens entre les membres De La Famille, les luttes d'influence entre les clans. La Famille Corléone est certes fictive mais le fond réaliste et historique (les Cinq Familles, Hell's Kitchen, la Cosa Nostra...) est bien là et l'auteur parvient à faire coexister fiction et réalité avec habileté. le narrateur pose parfois un regard cynique sur certains personnages et certains faits mais il le fait avec beaucoup de bienveillance, il ne juge pas. Il relate des "faits", peint un portrait d'une organisation qui a chapeauté la société new-yorkaise d'avant et d'après guerre et qu'il connait puisqu'il a lui-même des racines ancrées dans cette société. Il maîtrise son sujet et en fait un roman facile à lire, plein de suspens, même si on connait déjà l'intrigue.

Un roman qui se lit d'une seule traite et qui, une fois refermé, donne envie de revoir encore une fois Marlon Brando et Al Pacino à l'écran.
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critiques presse (1)
Lexpress
06 juillet 2011
Fourmillant de personnages, d'intrigues et de coups de théâtre, Le Parrain s'avère une merveille de roman-feuilleton.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Citations et extraits (40) Voir plus Ajouter une citation
Don Corleone posa la main sur l'épaule de son nouveau vassal et lui dit : "C'est bien. Vous l'aurez, votre justice. Un jour (et il se peut fort bien que se jour n'arrive jamais) je ferai appel à vous et je vous demanderai de me rendre, à votre tour, un petit service. Jusque-là, considérez ce qui sera fait pour vous comme un présent de ma femme, la marraine de votre fille."
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"L'amitié, reprit Don Corleone, l'amitié prime tout. L'amitié, c'est plus que le talent, c'est plus que la puissance des gouvernements, ça compte presque autant que la famille. N'oublie jamais ce que je te dis. Si tu avais élevé autour de toi un rempart d'amitiés, aujourd'hui tu te passerais de mes services.."
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Supposant que cette corvée empêchait Kay de se convertir, la vieille dame répondit : "Oh non ! non, certains catholiques ne vont à l'église qu'à Pâques et à Noël, vous pourrez y aller quand vous voudrez.
- Alors, pourquoi y allez-vous tous les matins ?" demanda Kay en riant.
De la manière la plus naturelle du monde, madame Corleone répondit : "J'y vais pour mon mari." Elle pointa un doigt vers le sol. "Pour qu'il n'aille pas là." Elle pointa le même doigt vers le ciel. " Je prie tous les jours pour que son âme monte là-haut."
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Pourtant, permettez-moi de vous dire ceci: je suis superstitieux. C'est un travers ridicule, mais je dois vous l'avouer. Par conséquent, s'il advenait quelque accident malheureux à mon plus jeune fils, si un quelconque policier l'abattait, même involontairement, s'il se pendait dans sa cellule, s'il se présentait de nouveau quelqu'un pour témoigner contre lui, ma superstition me suggérerait que cet inconvénient est dû à la malveillance de quelqu'un qui se trouver ici dans cette pièce. J'irai plus loin: si la foudre frappait mon fils, je m'en prendrait à l'un de vous. Si son avion tombait dans la mer, si son bateau coulait au-dessous des vagues de l'océan, s'il contractait quelque fièvre mortelle, si un train écrasait son automobile, je suis tellement superstitieux que j'en rendrais responsable l'un de vous. Messieurs, cette malchance, cette malveillance, je ne les pardonnerais jamais. Ayant précisé cela, je jure sur l'âme de mes petits-enfants que je ne romprai jamais la paix que nous venons de conclure.
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Il avait appris depuis longtemps que la société inflige des affronts qu'on doit supporter d'autant mieux qu'on sait avec certitude que l'heure vient toujours où le plus humble, s'il ouvre un oeil vigilant, trouve l'occasion de tirer vengeance du plus puissant.
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