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Critique de Davalian


Entamer la relecture d'un monument, d'un livre qui a laissé une telle empreinte dans un parcours de lecteur n'est pas un exercice que l'on entreprend avec sérénité. le temps passé, les lectures faites depuis, les découvertes réalisées, le changement de regard fixent des exigences nouvelles. Elles ont d'autant plus fortes lorsque le sujet est un polar.
Encore faut-il préciser que s'il s'agit d'un roman noir, il s'agit d'une étiquette commode, utile pour classer rapidement ce roman qui offre un nombre important de facettes insoupçonnées. Oui, il a bien une histoire de gangsters, un fonds de polar. Dans ce cas, les sceptiques s'interrogent déjà : quel intérêt de connaître cette histoire que tout le monde a déjà vu à l'écran ? Et bien, découvrir toutes ces facettes justement, s'ouvrir au-delà de la simple intrigue, quitte à devoir composer avec des histoires secondaires à peine évoquées ou tout simplement passées sous silence. Ainsi les histoires de Lucy, Johnny Fontane, du périple de Las Vegas... bref autant de moments qui offrent bien plus au lecteur qu'une simple impression de bonus télévisuel passé à l'écrit. Et nous parlons là d'une adaptation réussie ! Voilà de quoi convaincre les fans encore récalcitrants...
Ce roman glisse un nombre incroyable d'explications quant au phénomène de la mafia. Si vous désirez comprendre le symbole inscrit sur la première de couverture, il vous faudra lire, puis réfléchir. Car les pistes évoquées par Mario Puzo ne sont pas inintéressantes. Bien au contraire. Elles sont par ailleurs inscrites dans le contexte actuel. certes, nous ne sommes plus en 1945 ni en 1947, mais les temps de crise laissent à réfléchir...
L'histoire est également un joli traité sur l'hypocrisie et la manipulation. Une vraie petite bible du genre. Elle est d'autant plus intéressante à suivre que les leçons se dessinent alors que les chapitres lus s'accumulent les uns après les autres.
Le style de Mario Puzo est efficace, masculin, sans effets de style, mais terriblement percutant. L'enchainement des passages, la maitrise de l'intrigue, la grande variété des épisodes évoqués... tout cela est époustouflant ! Enfin cerise sur la gâteau : la traduction. les puristes (lecteurs en VO) vont se sentir humiliés, il n'empêche que l'insertion du vocable emprunté au cinéma d'Audiard est un vrai régal !
Un chef d'oeuvre à lire, relire, voir, revoir et à méditer !
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