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Barbara Pym (Collaborateur) UNESCO (Éditeur scientifique)
EAN : 9782264001986
265 pages
10-18 (30/11/-1)
3.84/5   48 notes
Résumé :
Un village de la campagne anglaise, au début des années cinquante. Jane (quarante et un ans, sympathique, voire " décontractée "), la femme du pasteur de l'endroit, invite son amie Prudence (vingt-neuf ans, " âge souvent critique pour une femme qui n'est pas encore mariée "), secrétaire de haut niveau à Londres, jolie, raffinée et suffisamment romantique pour rêver d'inaccessibles beaux partis, à venir passer quelques jours au presbytère sous le prétexte d'un tourno... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Il ne se passe pas grand chose dans les romans de Barbara Pym, pas de meurtres sanglants, pas de 50 nuances de gris , pas de grandes idées politiques ou sociales , mais c'est ça qui en fait le charme. Un charme un peu suranné, un peu désuet et la quintessence d'une Angleterre des années 50 entre deux périodes - pas toute à fait remise des privations de la guerre et à l'aube des grands changements des années 60. La jeunesse a envie de s'amuser , les plus âgés n'ont rien oublié…
Et l'on suit les petites vies de Jane et Prudence sur quelques mois, deux amies qui se sont connues à Oxford alors que Prudence y était étudiante et Jane, tutrice . A 41 ans, elle aurait pu être poète, professeure mais elle a choisi le mariage . Elle est une femme de pasteur nulle (parce que trop brouillonne mais très sympathique ) )et a une fille étudiante . Son mari est muté dans un petit village dans lequel vit un veuf , fort bien de sa personne et tout un tas de vieilles filles.
Prudence a atteint l'âge canonique de 29 ans ! Age où, d'après les moeurs de l'époque, elle devrait être mariée. Hélas , elle se meurt d'amour pour son patron , un historien marié ... mais Prudence habite à Londres et a une vie très agréable de célibataire .
Jane se met dans la tête de l'unir au veuf et l'invite au village..
Raconté comme ça, mon résumé laisse entendre qu'il y a bien plus d'action que ce qui existe réellement...
Le charme de l'écriture de Barbara Pym réside dans les détails… Un coup d'oeil de l'amie mariée sur les dessous de l'amie célibataire, une tasse de thé par ci… Une réflexion sur les ongles peints de la coquette Prudence, une tasse de thé par là… La curiosité d'une vieille fille qui va fouiller la chambre de sa dame de compagnie… un thé sous un arbre …
L'auteur , l'air de ne pas y toucher brocarde ses contemporains et cette classe sociale "petite bourgeoisie de province des années 50 " , pas méchante mais pas non plus très gentille, un peu stupide parfois …
Les petits villages anglais dans toute leur splendeur , comme on peut les croiser dans les romans de Christie ou Wentworth avec leurs Miss Marple ou Miss Silver ( mais sans les meurtres ).

Il ne se passe pas grand chose dans les romans de Barbara Pym, quelques rencontres, quelques déceptions, quelques espoirs et le flegme anglais , galvanisé par quelques tasses de thé ..Mais ça a un charme fou, pour qui aurait envie de faire une pause de douceur dans un monde de brutes....
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Mais pourquoi les femmes des romans de Barbara Pym cherchent-elles toutes à se marier absolument ?
Juste pour respecter les conventions sociales ?
Ce sont pourtant des femmes indépendantes, ayant un endroit généralement confortable où vivre, un emploi, des amis et des loisirs, alors pourquoi s'escriment-elles toutes à trouver un mari potentiel alors qu'elles n'en ont pas besoin et qu'elles ne sont même pas amoureuses la plupart du temps ?
Prudence est une jeune femme de 29 ans, elle vit dans un joli appartement, elle a un travail qui lui plait, elle a même le béguin pour son patron, elle sort régulièrement le soir et se fait inviter le week-end par ses amis.
Sa vie est agréable mais elle s'imagine que cela pourrait être différent si elle était mariée…différent c'est certain, mais mieux, là est la question car les hommes qu'elle rencontre ne semblent pas du tout à la hauteur de ses espérances.
Doit-on choisir un époux pour qu'il plaise à notre entourage alors qu'il ne partage pas nos goûts ou notre façon de concevoir la vie ?
Prudence, l'héroïne de ce roman aime jouer au jeu de la séduction avec les hommes, mais à force d'être une vraie casse-pieds, de rêver à des hommes qui n'existent pas ou de mépriser les gentils garçons qui se présentent, elle se retrouve le bec dans l'eau et c'est bien fait pour elle !
J'adore l'ironie dont fait preuve cet auteur, elle se moque de ses personnages avec tendresse pour notre plus grand plaisir.
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Ce livre (publié en 1953) nous immerge dans ces petites villes anglaises, et perpétue cette curieuse et fréquente habitude de la littérature romanesque de ce pays de nous accompagner dans la famille d'un pasteur: le pasteur, la femme du pasteur, la fille du pasteur. Mais pourquoi donc sont-ils si présents dans tous ces romans?
Jane, quarante ans, est la femme du pasteur, et elle aimerait permettre à sa jolie amie Prudence, qui a dix ans de moins, de trouver enfin un mari. Disons-le tout net: l'intrigue n'a ici pas beaucoup d'intérêt. Ce roman ne vaut que par son ambiance, et un humour contenu: thé à 5 heures entre amies bavardes, comparaison des toilettes, espiègleries, petites piques de jalousie, tout ce qui fait le charme de la vie ordinaire. A noter aussi de cocasses moments à propos des rituels de la vie de bureau, quelques soupçons de médisance, encore le thé à heure fixe; ces ambiances sont finement et subtilement croquées, et c'est assez plaisant. Nous ne sommes par conséquent pas en présence d'un grand roman, mais, pour se divertir et s'immerger dans cette Angleterre routinière et gentiment décadente, pourquoi pas? Et chez nous, Proust n'a-t'il pas atteint la gloire en ne décrivant, finalement - et sur 2000 pages - que des tableaux de vies petit-bourgeoises aussi plates et aussi ordinaires?
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Jane et Prudence sont deux amies qui se sont rencontrées à Oxford. Jane a une quarantaine d'années et est épouse de pasteur. Celle-ci n'est pas vraiment adaptée à ce statut, elle se sent un peu pataude, gauche, et s'interroge souvent sur la manière dont elle doit réagir. Nicholas, son mari, est parfois déconcerté face aux réactions décalées de son épouse. Prudence est à son opposé. C'est une jeune femme de son temps, de 29 ans, toujours célibataire (à l'époque, c'est un âge canonique lorsque l'on n'est pas marié). Elle est très jolie, toujours apprêtée. C'est un véritable coeur d'artichaut, elle multiplie les amourettes sans trouver chaussure à son pied. Elle travaille comme secrétaire dans un bureau londonien. Jane et Prudence, bien qu'amies, ont donc un tempérament bien différent et une vie bien différente. Alors que le mari de Jane vient de se faire muter comme nouveau pasteur d'un petit village anglais, cette dernière repère rapidement un charmant veuf, Fabian Driver, qu'elle pense parfait pour Prudence. Elle s'ingénie donc à jouer les entremetteuses...

Même si j'ai clairement préféré la lecture de Crampton Hodnet qui reste mon roman préféré de Barbara Pym, j'ai passé un bon moment en compagnie de Jane et Prudence. le contraste entre les deux personnages est intéressant. Jane est aussi mal adaptée à la vie de femme de pasteur que Prudence l'est à sa vie de bureau. On retrouve la finesse d'observation de Barbara Pym sur les tracas du quotidien, la description de la vie paroissiale, l'obsession du mariage, tous ces thèmes chers à l'écrivaine. Une seule interrogation demeure, l'interaction entre les deux romans, en particulier par rapport à Miss Morrow. Je ne peux en dire plus au risque de dévoiler l'intrigue mais j'ai du mal à savoir comment les deux romans sont censés se répondre l'un à l'autre...
Lien : https://riennesopposealalect..
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Barbara Pym nous offre les déboires de 2 amies bien différentes à bien des égards. de par leurs âges, de par leurs vies, leurs caractères.
Pourtant entre Jane la femme de vicaire un peu naïve, un peu gauche et Prudence, la célibataire moderne, un peu suffisante, l amitié perdure. Quand Jane se met en tête de faire rencontrer un possible futur mari à sa jeune amie c est tout un petit monde qui vient se greffer à l histoire et y aller de son avis sur tout à chacun. ondres, sa campagne anglaise dans les années 50. Une odeur de thé , des petits gâteaux, quelques femmes  du village et les cancans pour accompagnement.
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
Le vêtement de Miss Trapnell avait rétréci après de nombreux lavages - sans être, pour autant des plus propres- , mais elle jugeait que ce n'était pas la peine de mettre de " bons habits" pour venir au bureau. Prudence se demandait souvent quand Miss Trapnell daignait revêtir ces fameux " bons habits" qu'elle était censée posséder, et quels privilégiés étaient dignes d'assister à cette métamorphose.
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"C'est un fait, cela nous manque parfois d'avoir des gens intelligents à qui parler… je veux dire… des gens comme nous."
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Mais que pourrait-il y avoir entre eux ?
- Une complicité, une amitié, quelque chose de plus, peut-être. Je ne sais pas vraiment… Il me semble que je préférerais NE PAS savoir. " Cette dernière phrase ne reflétait pas la stricte vérité. Il n'y avait rien au monde que Miss Doggett désirât autant savoir.
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Le Lapsang Souchong avait un goût amer, fumé, de désinfectant - un peu comme si elle avait voulu mettre fin à ses jours avec du Synthol.
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Adossée à ses oreillers vert pâle, elle voyait son reflet dans le miroir sur le mur opposé. Elle n'était pas au mieux de sa forme , à cette heure- là - mais comme elle était charmante, dans sa simplicité, tandis qu'elle buvait à petites gorgées son thé préféré - du Lapsang Souchong à dix shillings six pence la livre - dans une fine tasse blanche et or !
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