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Sabine Porte (Traducteur)
EAN : 9782267007183
304 pages
Christian Bourgois Editeur (30/11/-1)
3.83/5   32 notes
Résumé :
Tom, jeune anthropologue, revient d'Afrique après un séjour de deux ans dans sa tribu favorite. II retrouve Catherine, journaliste pour des magazines féminins, avec laquelle il vit une relation tenant davantage de l'habitude que de l'attachement...

Les personnages de Barbara Pym observent les rites de la vie londonienne comme s'il s'agissait d'une lointaine tribu : les rivalités, la course au mariage, la résignation des vieilles filles, l'hypocrisie,... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Encore une magicienne anglaise à lire cet relire !
Ce roman tourne, comme quelques uns de Miss Pym, autour des anthropologues...Mise en abime subtile que l'observation au microscope de cette tribu d'intellectuels chargée par l'Université d'observer les tribus étrangères...Ce sont des anthropologues et des Anglais, des personnages entourés de leurs familles, de leurs amours. le personnage central est Tom Mallow, jeune anthropologue prometteur de retour de mission. Après deux ans d'absence, il retrouve Catherine, la jeune fille bohème, romancière à l'eau de rose, avec laquelle il vit...Mais il rencontre Deirdre, étudiante de dix neuf ans, qui s'amourache de lui...Complications en vue : comment écrire tranquillement sa thèse entre ces deux aimables filles ? D'autant plus qu'un homme a besoin de confort, d'un appartement meublé comme celui de Catherine, et qui cuisine et repasse, en plus...Mais Deirdre...Elle est jeune et jolie, quoique moins efficace niveau confort dû à un homme...Quel terrible dilemme ! Comme l'amour est une force puissante ! Autour du trio vagabondent de désopilants personnages, les professeurs de l'Université, deux etudiants fauchés en quête d'une bourse d'étude, et la tante et la mère de Deirdre, austeniennes, qui voient en tout célibataire un mari pour leur nièce et fille...
Un humour extravagant traverse ces pages infiniment délicieuses. Mais ne nous y trompons pas : le monde est dur et cruel, même et surtout pour celui qui croit que tout lui est dû. A ne penser qu'à soi on finit par se perdre, tandis que les autres, plus aguerris, continuent sans plus y songer...
Je ne saurais trop conseiller cette lecture !
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Ca pourrait être l'histoire d'un trio amoureux puisque Tom l'anthropologue de retour d'une longue mission en Afrique va hésiter brièvement entre retourner vivre confortablement avec Catherine sa compagne ou tenter de vivre une aventure avec Deirdre, une jeune étudiante de première année.
Mais dans les romans de Barbara Pym, rien n'est décidé d'avance, rien n'est figé, et même si les convenances sont bel et bien là et sont difficiles à contourner, les personnages réussissent toujours à nous surprendre.
Les personnages principaux naviguent au milieu de toute une galerie de personnages hétéroclites : des étudiants et des professeurs d'anthropologie, des voisins plus ou moins curieux, des mères ou des tantes attentionnées, des prêtres, des bienfaitrices, des amoureux éconduits…
Un roman qui m'a fait sourire car l'auteur décortique les motivations de ses personnages comme le font justement les anthropologues avec les tribus qu'ils étudient.
Tous sont passés au microscope et rien ne peut donc échapper à l'oeil avisé du lecteur, qui ne peut alors que se moquer gentiment de tous ces hommes et ces femmes qui se débattent avec leurs problèmes existentiels.
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Tom Mallow, jeune anthropologue, partage l'appartement et également la vie de Catherine, romancière et journaliste pour des magazines féminins. Un petit nid douillet qui lui permet d'écrire sa thèse loin des préoccupations matérielles. Mais de retour à Londres après deux années de mission en Afrique, une certaine distance s'est installée entre eux. D'autant qu'une jeune étudiante Dreidre vivant dans un pavillon de banlieue avec sa mère et sa tante a succombé à son charme. Les deux amis de Tom, Mark et Digby, espèrent eux obtenir une bourse. le professeur Mainwaring a réussi d'obtenir de la veuve et douce Minnie Foresight de léguer une part de son héritage à l'anthropologie. Mais c'était sans compter les manigances du père Gemini…

Les tribulations de ce chassé-croisé savoureux de personnages, dames patronnesses, ecclésiastiques, anthropologues, nous sont narrées avec beaucoup d'humour et une pointe de féminisme par l'auteur qui observe elle-même cette micro société anglaise avec le regard détaché de l'ethnologue découvrant les moeurs d'une tribu africaine. Barbara Pym nous offre une délicieuse comédie de la vie quotidienne : les dessous de la vie paroissiale, les intrigues du monde universitaire, l'art et la manière de marier les jeunes gens, les subtiles façons d'épier son voisin, l'interchangeabilité de ces êtres mus par l'appât du gain et les conventions sociales derrière leur flegme bien britannique, marquent les chapitres d'une histoire que l'on quitte à regret, s'étonnant presque d'arriver à la fin.
Vous en reprendriez bien un petit chapitre ? Avec plaisir !
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A chaque fois, la relecture d'un roman de Barbara Pym est comme une nouvelle découverte. Ces chroniques de moeurs semblent ne pas raconter grand-chose et être dépourvues d'une véritable consistance. Bien des années plus tard, je suis toujours incapable de m'en souvenir car elles ne m'ont laissé que de vagues impressions. C'est pourtant avec un réel plaisir, mêlé de quelques réminiscences mélancoliques, que j'ai relu ce roman.

Sous l'oeil tendre et moqueur de Barbara Pym, des étudiants en anthropologie s'agitent pour obtenir une bourse qui leur permettra de partir en mission, très probablement en Afrique, et, à défaut d'étudier de lointaines tribus, appliquent leurs apprentissages à l'étude des moeurs sociales de leurs compatriotes. Tom, lui, avait eu la chance d'obtenir une bourse pour l'Afrique : il en revient auréolé d'une certaine gloire et retourne vivre chez Catherine, une femme un peu plus âgée que lui, chroniqueuse pour des magazines féminins, avec qui il vit une liaison tranquille, sans plus de saveur ni de piquant. Quand il rencontre la jeune Deirdre, flatté par l'admiration qu'elle lui porte, Tom se laisse convaincre qu'il éprouve quelques sentiments pour elle.

L'on prend le thé toutes les 10 pages, l'on discute du bien fondé de servir de la volaille à un membre du clergé, de porter du jais quand on n'est pas en deuil... C'est suranné, reposant, hors du temps. Pourtant, derrière les apparences policées de chacun des personnages, se cache parfois un désespoir ou une tristesse poignante. Mais les masques sont de mise pour maintenir une retenue très british qui est la marque d'une parfaite éducation.

Ecrit en 1955, le roman aborde aussi les relations hommes-femmes : les hommes hésitent entre galanterie et muflerie, sans savoir si proposer un taxi à une jeune fille pour rentrer chez elle ou la raccompagner à la station de métro serait lui témoigner une prévenance d'un autre âge, peu en accord avec l'émancipation naissante des femmes, ou au contraire une marque de courtoisie et de gentillesse que les jeunes filles continuent à apprécier. Mais toutes les femmes de ce roman, se montrent toujours très maternelles, conciliantes et consolatrices qu'il s'agisse de Deirdre ou de Catherine, bien que cette dernière soit une femme aux idées plutôt libres.

Un moment d'évasion bien agréable !

Challenge multi-défis 2022
Challenge plumes féminines 2022
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Tom Mallow, jeune anthropologue prometteur, est de retour à Londres après deux ans en Afrique. Il retrouve sa compagne, Catherine, auteure de nouvelles un peu à l'eau de rose , semble t-il, et rencontre la jeune Deirdre, étudiante de première année qui tombe sous son charme.

Autour de ce trio gravite une série de personnages , professeurs d'université, étudiants fauchés, ecclésiastique sans scrupule, vieilles filles dévouées mais revêches, mère attentive…Toute une galerie que l'auteur ausculte et décrit avec la même fascination et la même précision que ses anthropologues dans leurs tribus africaines !
On retrouve dans son livre, les chamailleries entre universitaires, la chasse aux riches mécènes , mais aussi l'ennui de la vie en banlieue, les voisins qu'on épie derrière les rideaux, et tout un petit monde so british , thé et cherry compris.

Barbara Pym a travaillé, après la guerre, à l'International African institut de Londres, ce qui expliquerait sa bonne connaissance de ce milieu des anthropologues anglais qu'on retrouve dans plusieurs de ses livres , nous dit Wikipedia…

Je n'avais jamais entendu parler de Barbara Pym avant de voir son nom dans la liste des livres du Challenge solidaire 2023 . Je suis donc très contente d'avoir comblé cette lacune et d'avoir découvert une écrivaine dans la lignée de Jane Austen , je trouve. Mais honnêtement , cette histoire ne m'a pas passionnée, je le regrette !
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Elle se resservit une tasse d’un thé bien infusé comme elle l’aimait. Elle n’éprouvait pas la moindre honte à paresser ainsi à sa table au coin de la fenêtre en contemplant le soleil qui coulait à flots par les carreaux améthyste et or tandis que les gens avalaient leur repas d’un trait pour attraper le train qui les ramèneraient chez eux ; pour sa part elle gagnait sa vie en écrivant des histoires et des articles pour des magazines féminins et tirait son inspiration de la vie quotidienne, quoique la vie fût parfois trop grave, trop âpre et qu’il fallût l’édulcorer comme on hache une viande coriace pour l’attendrir.
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Il n'est guère, pour une femme, d'expérience aussi pénible et fastidieuse qu'une soirée aux côtés d'un homme quand elle rêve d'être avec un autre, et ce soir-là, Bernard provoqua chez elle un ennui quasi tangible qui confinait à l'agonie d'une dent sensible subissant la pression d'une roulette chez le dentiste. Bernard pourtant était grand et élégant, plus beau que Tom Mallow et, pour peu qu'on l'eût analysée, il est fort probable que sa conversation présentait un intérêt supérieur. Il emmena Deirdre voir un pièce de son choix et lui offrit ensuite un délicieux souper. Il possédait de surcroît une voiture grâce à laquelle elle effectua un confortable voyage de retour, sans avoir à se soucier du dernier bus ou d'un pénible trajet dans la foule d'un métro mal ventilé.
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Catherine imagina la moue de dégout, voire le rire sardonique qui accueillerait semblable suggestion. Elle s'était souvent interrogée sur les raisons qui incitaient les anthropologues à ne fréquenter que les couches inférieures de leur société. Peut-être était-ce une crainte déguisée de ne pas faire le poids d'une façon ou d'une autre, car elle était sûre que l'expérience d'un bal des débutantes à Belgravia était tout aussi enrichissante qu'un quelconque rituel indigène.
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