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3,76

sur 188 notes
Second tome des aventures du Chen Cao, un jeune policier chinois et membre prometteur du Parti Communiste.
Alors qu'il s'occupe d'habitude d'enquêter sur des meurtres, cette fois-ci, son chef lui demande de servir de guide et d'interprète pour montrer à une policière américaine à quel point la Chine est un pays moderne et merveilleux.
Cela n'enchante pas du tout Chen, mais les ordres étant ce qu'ils sont, il va devoir se plier aux souhaits de sa hiérarchie.
Catherine Rohn est en effet venue en Chine pour escorter la femme d'un passeur jusqu'aux Etats-Unis, où son mari doit témoigner dans un procès concernant l'émigration clandestine.
J'ai bien aimé accompagner Chen et Catherine dans cette aventure qui sera riche en rebondissements et qui nous permet de comprendre que si Chen obéit scrupuleusement à ses supérieurs, il n'est cependant pas dupe de la réalité des conditions de vie en Chine, que l'on parle de logement, de salaire, des droits de l'homme, de corruption, de politique etc...
La relation entre Chen et Catherine est originale, l'intrigue est bien menée et j'ai été ravie de retrouver des personnages secondaires déjà rencontrés auparavant.
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J'ai repris la route de Shanghai pour retrouver L'inspecteur Chen que j'avais déjà rencontré dans le premier tome de ses aventures : Mort d'une héroïne rouge. Voulant continuer la saga, je me suis lancée dans cette lecture, un peu à reculons à cause du résumé de la quatrième de couverture. Celle ne m'emballé pas plus que ça et pourtant, je me suis régalée.

C'est encore une fois une très bonne enquête qui nous est offerte ici. le suspense est présent, et en prime Chen a, a ses cotés une policière américaine pour le seconder.
« - Les policiers chinois ne sont pas tous comme dans les films américains, continua-t-il, ne connaissant que les arts martiaux, estropiant l'anglais, et mangeant du poulet Gongbao.
- Ce sont des stéréotypes hollywoodiens. J'ai étudié le chinois à l'université, inspecteur principal Chen.
- Je plaisantais…
Pourquoi était-il tout d'un coup si susceptible à propos de l'image de la police chinoise ? A cause de l'insistance du secrétaire du Parti Li ? Il haussa les épaules, touchant les siennes de nouveau.
- Quoique j'avoue cuisiner assez bien le poulet Gongbao, aussi.
- J'y goûterais avec plaisir. »

L'intrigue est prenante mais c'est surtout le dépaysement qui est encore une fois total. On est loin des romans policiers classiques, celui-ci nous fait découvrir la culture chinoise ainsi qu'un pan de son histoire. Nous sommes toujours dans les années 90 dans un pays ou le parti communiste est au coeur de la vie de tous les jours.
« Une fois de plus, Chen, inspecteur principal de la police criminelle de Shanghai, reprenait, dans la brume du petit matin, la direction du parc du Bund.
A l'extrémité nord, son entrée principale faisait face à l'Hôtel de la Paix, tandis que l'autre entrée débouchait sur le pont de Waibai, dont le nom, inchangé depuis l'époque coloniale, signifiait littéralement Pont-pour-que-les-Blancs-traversent. le parc était connu pour sa Promenade dominant l'étendue où se joignaient les fleuves Huangpu et Suzhou. de là-haut, on distinguait le va-et-vient des navires à l'entrée de la lointaine Wusongkou, la mer de Chine orientale. En dépit de sa taille relativement modeste, près de six hectares, la situation centrale du parc en faisait un des endroits les plus fréquentés de la ville.
Ce jour-là, Chen était l'un des premiers promeneurs matinaux. Il s'achemina vers le milieu du jardin en direction d'une clairière entourée de saules et de peupliers. le kiosque blanc à véranda, de style européen, contrastait avec les bancs verts repeints de frais.
Chen aimait d'autant plus ce parc que bien des souvenirs y étaient associés. Il en avait appris l'histoire à l'époque primaire. le manuel scolaire officiel de l'époque expliquait qu'au début du siècle, celui-ci n'était ouvert qu'aux Occidentaux. Des pancartes accrochées aux grilles le proclamaient interdit aux Chinois et aux chiens. »

Je me suis encore plus attachée à Chen et j'ai aimé sa relation ambiguë avec Catherine. C'est un policier efficace et consciencieux que l'on prend plaisir à suivre et il me tarde de lire la suite.
Lien : https://missmolko1.blogspot...
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Un drôle de Gugus l'inspecteur de la police criminelle de Shanghai, Chen Cao!
Fin lettré, poète à ses heures, diplômé de littérature anglaise et imprégné de culture occidentale il est promis à un bel avenir car il a de solides accointances avec les cadres du parti.
La Chine post maoïste sa soif de liberté économique et ses paradoxales fidélités à la pensée marxiste. Chen de par sa connaissance du monde occidental est tout désigné pour accueillir l'inspecteur Rohn, jeune collègue américaine venue régler une affaire d'émigration un peu complexe. Il s'agit en effet de rapatrier Wen Liping au plus vite aux Etats Unis, à la demande de son époux, déjà sur le sol américain grâce à l'appui d'une triade. Ce dernier a passé un marché avec le gouvernement américain: ramener son épouse en sécurité en échange de sa collaboration pour démanteler un réseau d'immigration clandestine. Mais la triade des haches volantes veille et ne l'entend pas de cette oreille.
Une belle immersion dans la Chine contemporaine des années 90, j'ai particulièrement apprécié la sagesse confucéenne qui émaille cette intrigue policière rondement menée.
Je reste définitivement sous le charme de l'inspecteur Chen!
Vite, un visa pour Shanghai...
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Dans un contexte d'apaisement et d'ouverture vers l'Occident, juste après Tiananmen, au début des années 1990, un enquêteur chinois fait équipe avec une enquêtrice américaine pour débusquer, aux environs de Shanghaï, une femme enceinte menacée par la pègre pour empêcher le jugement d'un passeur chinois aux États-Unis.

Une enquête pas facile à suivre du tout, peut-être un peu brouillonne et parfois ennuyeuse. Si l'intérêt de cette lecture n'est pas l'intrigue il reste quand même un portrait de la Chine contemporaine très riche notamment pour illustrer le " enrichissez-vous" de Deng Xiaoping et aussi parfois peu flatteur quant à la grande pauvreté de la plupart des Chinois qui contraste avec la corruption des plus hauts camarades fonctionnaires et pour certains, des liens avec les triades.

Triades qui portent des noms poétiques : la triade bleue, les Haches volantes, le bambou vert!

Si la poésie chinoise vous plaît, l'étalage des connaissances de Qiu Xialong toutes les deux pages sera un bonheur sinon vous poufferez bêtement en lisant certains proverbes ou resterez perplexe sur certaines métaphores .

D'ailleurs,en conclusion, je paraphraserais l'une de ces citations en disant que l'excès de poésie étouffe le modeste récit. Quant aux enquêteurs chinois je n'en ai pas encore trouvé de plus intéressant que le juge Ti de van Gulik!
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Un polar chinois où on retrouve avec plaisir l'inspecteur Chen, le policier poète de Shanghai.

Le personnage est attachant avec ses envolées poétiques, ses émois amoureux et son attachement lucide à sa patrie. Chen devra ici travailler avec une belle Américaine, car l'intrigue principale tourne autour d'une filière clandestine d'émigration vers les États-Unis.

L'enquête est l'occasion de parler de la Chine, le logement, la nourriture, l'enfant unique. C'est aussi l'occasion de présenter une page tragique de l'histoire : la « révolution culturelle » où les « jeunes instruits » sont envoyés à la campagne pour être rééduqués. Si la vie quotidienne des Chinois a bien changé dans les dernières décennies, cette partie de l'histoire du vingtième siècle y est encore plus ou moins tabou.

Un roman policier qui est une bonne occasion d'aborder un pays lointain.
Une lecture intéressante, même si l'édition que j'ai eue en main datait de 2001 et recelait plusieurs erreurs de typo.
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Un cadavre a été découvert dans le parc du Bund et tout laisse à penser que le meurtre a été commis par les triades. L'inspecteur principal Chen voudrait faire de cette affaire une priorité, mais son supérieur, le secrétaire du Parti Li, le charge d'une toute autre mission : servir de guide à une agent du FBI venue à Shanghaï pour retrouver la femme d'un passeur chinois. Ce dernier n'a accepté de témoigner dans un procès que si son épouse le rejoins aux États-Unis et bénéficie comme lui du programme de protection des témoins. Mais voilà, cette femme a disparu...

Dans Visa pour Shanghaï, l'inspecteur principal Chen devra se battre sur plusieurs fronts, avec deux enquêtes à résoudre qui le confronteront aux triades. Une menace sérieuse et surtout insidieuse. Les gangsters sont partout, et Chen ne peut faire confiance à personne. Alors quand en plus la politique s'en mêle, la tension devient palpable.

Le rythme de l'histoire est assez lent, et le style d'écriture peut dérouter, avec ses nombreuses citations poétiques, mais la série est passionnante pour sa description sans concession de la Chine de Deng Xiaoping. Xiaolong Qiu nous en brosse un portrait complet sur le plan culturel et politique, par le biais d'anecdotes et de personnages finement écrits. J'ai plaisir à retrouver le vieux chasseur, l'inspecteur Yu et sa famille, Lu le chinois d'outre-mer...

J'avais adoré Mort d'une héroïne rouge, et j'ai trouvé ce tome-ci encore meilleur.
Lien : http://lenainloki2.canalblog..
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En se promenant un beau matin dans le parc du Bund situé dans Shanghai à la jonction des rivières Huangpu et Suzhou, l'inspecteur principal Chen Cao tombe sur un cadavre achevé à coups de hache et jeté par dessus bord depuis un bateau, une méthode qui semble bien être la signature des triades. Mais plutôt que de le charger de cette affaire, son supérieur Li Guohua, secrétaire du Parti et chef de la police criminelle de Shanghai, décide de lui confier une autre mission : Chen, policier parfaitement bilingue et poète dont on connaît bien les affinités pour les traductions et la culture occidentale, doit servir de guide et accompagner pendant sont séjour en Chine l'inspecteur du FBI Catherine Rohn, chargée à la suite d'un accord international de transférer vers les Etats-Unis Wen Liping, l'épouse de Feng Dexiang, un émigré chinois, témoin dans le procès de Jia Xinzhi, le chef d'une triade taïwanaise contrôlant l'immigration clandestine (j'espère que vous avez tout suivi).
Dans un premier temps, cette mission semble déplaire à Chen Cao, qui se voit mal en guide touristique alors que sa vocation est de pourchasser les criminels dangereux. Et tout se complique lorsque l'on s'aperçoit que Wen Liping a disparu. Chen Cao et Catherine Rohn décident de mener conjointement l'enquête pour la retrouver. Peu à peu, l'incorrigible Chen Cao se rend compte qu'il n'est pas insensible au charme de sa jolie partenaire, et réciproquement.
Visa pour Shanghai est le deuxième roman de Qiu Xiaolong mettant en scène le policier poète Chen Cao après Mort d'une héroïne rouge. On retrouve ici les ingrédients habituels de la série : intrigue policière honnête mais sans plus, centrée sur un sujet de société, ici l'immigration clandestine et l'influence des triades, exotisme culinaire au fond des assiettes, description du mode de vie des habitants de Shanghai, interrogation et atermoiement dans la vie sentimentale de Chen Cao, inspecteur principal dont la vie privée est plus compliquée que la fulgurante ascension professionnelle.
La critique feutrée du pouvoir politique en place, à laquelle l'auteur nous avait pourtant habitués, est ici quasiment absente, hormis l'évocation d'une surveillance policière discrète qui ne parvient cependant pas à générer le climat anxiogène voulu. Les effets nocifs de la Révolution Culturelle sont dénoncés, mais cela appartient déjà au passé. Les triades elles-mêmes, supposées jouer le rôle du grand méchant de l'histoire, semblent curieusement timorées et utilisent des méthodes assez inefficaces comme le sabotage d'escaliers vermoulus ou la nourriture avariée. On s'attendait à plus violent et plus expéditif de leur part comme moyens de dissuasion !
Mais ne boudons pas notre plaisir, ce roman nous ballade agréablement dans l'univers exotique et policier de Qiu Xiaolong, avec son lot de personnages attachants et de situations rocambolesques n'excluant pas dans le final quelques scènes d'action dignes du massacre de Fort Alamo transposé dans un western nouille (équivalent chinois du western spaghetti).
Chen Cao, policier à la carrière prometteuse et chouchou du régime en place, montre une fois de plus ses talents de fin limier, de poète romantique et de parfait gentleman, presque trop sage à mon goût, mais c'est ce qui nous change des héros de polar américains ou scandinaves, invariablement vieillissants, alcooliques et borderline.
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Deuxième volet des enquêtes de l'inspecteur principal Chen , Visa pour Shanghai se lit d'une seule traite ( ou presque )
J'avais déjà bien apprécié Mort d'une héroïne rouge, aussi c'est avec plaisir que je me suis replongée dans l'ambiance si particulière de Shanghai.
L'inspecteur Chen va se voir confier une mission qui semble plus diplomatique que policière au premier abord : accompagner dans sa mission une policière américaine qui est chargée d'escorter aux Etats-Unis l'épouse d'un immigré chinois appelé à témoigner .
Le hic, c'est que la dite épouse semble bel et bien avoir disparu, et Chen va devoir user de toute sa diplomatie pour concilier enquête policière sans froisser les hautes sphères .
L'histoire est vraiment plaisante à lire, que ce soit au niveau de l'enquete, mais aussi de la plongée dans cette Chine en pleine renaissance , qui est cependant victime de la corruption et où les triades semblent tirer bien des ficelles .
Les parties consacrées à la gastronomie sont fort sympathiques à lire et me permettent de mesurer à quel point la cuisine chinoise peut être variée et fort différente de ce que l'on trouve chez nous

Je reviendrais suivre vos enquêtes, inspecteur principal Chen !!

Challenge ABC 2015/2016
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En route pour Shangai où l'on retrouve l'inspecteur principal Chen dans une nouvelle histoire criminelle. Cadavre non identifié, disparition mystérieuse, triades locales et internationales, émigration clandestine aux Etats-Unis. Mais aussi politique omniprésente, corruption au sein même du Parti Communiste chinois, histoire officielle et vérité fluctuante … Et spécialités culinaires (hum j'en salive encore), médecine chinoise et poésie classique ….

Du tout bon polar, qui vous tient en haleine et vous fait voyager dans la Chine des années nonante. Un délice à ne pas manquer.
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Je suis un peu déçue par cette seconde enquête de l'inspecteur principal Chen Cao.
Il s'agit cette fois pour le policier poète et traducteur de polars occidentaux d'accompagner l'inspectrice américaine Catherine Rohn, sinophone, venue à Shanghaï pour escorter l'épouse de Feng qui a émigré clandestinement aux États-Unis. Arrêté il a accepté de d'étre témoin dans le procès d'un membre d'une triade si sa femme le rejoint. Malheureusement cette femme a disparu. L'a t-elle fait volontairement ou a t'elle été éliminée par une de ces organisations mafieuse ?
Chen qui n'accepte cette mission à première vue seulement diplomatique qu'à contrecoeur, aurait préféré enquêter sur la mort d'un homme retrouvé dans un parc tailladé à coups de hache. Pourtant au fil des recherches il se montre sensible au charme de l'américaine et réciproquement. Son fidèle adjoint Yu est lui dépêché dans le village où vivait cette paysanne, autrefois jeune instruite qui avait été envoyée se faire rééduquer par les paysans pauvres et moyen-pauvres.
Comme dans le précédent opus, la poésie, les sentences de Confucius et la nourriture sont très présents mais le charme n'a pas opéré de la même façon. L'enquête m'a parue assez confuse et sans doute le plaisir de la découverte était-il émoussé. Ce qui ne m'empêchera pas de lire le troisième titre Encres de Chine. Si je ne suis pas enthousiaste je pourrai toujours essayer ceux de He Jiahong.
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