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EAN : 9782258109759
208 pages
Omnibus (10/04/2014)
3.57/5   14 notes
Résumé :
Retraité de fraîche date, l'inspecteur Queen supporte mal l'oisiveté. Sa rencontre avec Jessie Sherwood l'oblige à reprendre du service...

L'inspecteur Queen dont il est question ici n'est pas Ellery, mais richard, son père, qui se trouve appelé à résoudre une affaire à la seule lumière d'une déduction de son illustre fils.
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Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
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Tout d'abord un grand merci à Babelio pour m'avoir sélectionné pour ce titre. Sitôt reçu sitôt lu, on peut dire que je me suis coucher tard….ou tôt le lendemain matin !!!
Le cas de l'inspecteur Queen est un bon vieux polar à l'américaine écrit par Frederic Dannay et Manfred Lee sous leur nom de plume Ellery Queen. Contrairement à la série de livres dont Ellery Queen est le héros, ce roman-ci a pour protagoniste principal, son père.
Richard Queen, enquêteur de la brigade des homicides de New York à la retraite, a été invité à séjourner dans le Connecticut, chez son ami Abe Pearl, chef de la police de Taugus. A quelques kilomètres des côtes se trouve Nair Island, une ile privée propriété de plusieurs milliardaires. La famille Humffrey vient d'arriver, accompagnée du bébé qu'ils viennent d'adopter et de sa nurse, Jessie Sherwood. Au cours d'une promenade en mer, l'inspecteur Queen et elle se lient d'amitié.
Les relations sont tendues entre Alton Humffrey et son neveu, Ron Frost ; le milliardaire refuse de continuer à le renflouer. C'est dans cette atmosphère pesante que, le jour de la Fête Nationale, Jessie Sherwood surprend un rodeur près de la nurserie. Elle suspecte immédiatement Ron Frost et fait part de ses soupçons à Richard Queen. Peu après, de retour de congé, Jessie Sherwood découvre le petit garçon étouffé dans son lit. La famille et l'entourage privilégient la thèse de l'accident causé par le manque d'expérience de la mère. Toutefois Jessie n'est pas convaincue, en effet elle a trouvé une trace de main sale sur la taie de l'oreiller. Seul Richard Queen la croit et, malgré un alibi solide, tous deux soupçonnent Ron Frost. L'affaire est cependant classée par Abe Pearl.
De retour à New York, nos deux héros poursuivent leur enquête en s'intéressant à l'adoption. Cette piste les mène jusqu'au détective A. Burt Finner, personnage peu recommandable et déjà connu des services de police. Dans un premier temps il nie avoir eu connaissance des tractations ayant conduit à l'adoption de Michael Humffrey. Mais peu après avoir reconnu avoir participé aux négociations, Finner est éliminé. L'enquête semble au point mort lorsque Richard Queen et Jessie Sherwood retrouve la mère biologique…..
Pour le dénouement je vous invite à lire ce livre, vous ne serez pas déçu !
L'intrigue, qui de premier abord semble assez simple se révèle être très complexe. L'enchevêtrement de nombreux rebondissements, la succession de multiples suspects pourraient laisser penser que le roman est difficile à lire et très fouillis. C'est tout le contraire, le récit est fluide, le style est clair. Au final nous nous trouvons face à un roman policier certes classique mais au rythme soutenu dont on ne referme la couverture qu'une fois la dernière page lue.
Ecrit en 1956, les décors et atmosphères des fifties américaines sont parfaitement décrits : à cette époque, le Connecticut est effectivement le lieu de retraite de la haute bourgeoisie New-Yorkaise et la guerre de Corée, achevé en 1953, est encore dans tous les esprits. Quant aux personnages, les caractères de chacun et les différences de classe sont bien dessinés, sans tomber dans la caricature. On ressent tout de suite de l'attachement pour Richard Queen et Jessie Sherwood. Tous deux sont des cinquantenaires ayant subi la perte d'un être cher. Leur vécu les rapproche et si, tout doucement, leur amitié laisse place à un sentiment amoureux, la pudeur de chacun fait qu'aucun n'ose se déclarer. La maitrise du décor, des ambiances et des personnages concourent à mettre en place un univers cohérent, une intrigue prenante au charme un peu suranné.
A lire !
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Je tiens tout d'abord à remercier l'opération Masse critique organisée par Babelio et les éditions Omnibus pour m'avoir envoyé le Cas de l'inspecteur Queen.
Comme il est énoncé dans le résumé, l'histoire ne met pas en scène l'alter ego américain de Sherlock Holmes, Ellery Queen, mais son « vieux » père, Richard. Celui-ci a souvent prêté main forte à son fils en arrêtant le suspect que celui-ci désignait, avec une confiance en les dons d'Ellery qui m'a souvent laissée perplexe. Néanmoins, les auteurs ont décidé cette fois de mettre à l'honneur le père de leur héros, prouvant ainsi qu'il était digne des talents de son fils.
Le début du roman est assez sordide : une femme vend son bébé à la sortie de la maternité à un homme répugnant. L'action se situe dans les années 1950 où être fille-mère est considéré comme une déchéance sociale. Peu de temps après, on retrouve Richard Queen chez des amis au bord de la mer dans le Connecticut qui se demande comment il va vivre sa retraite : les auteurs insistent beaucoup sur ses mains fatiguées, ses bras de « vieux monsieur moustachu ». Il est vrai que dans les années 1950 un homme de 63 ans était perçu comme un vieillard, à commencer par lui-même. Un frémissement d'idylle avec une nurse légèrement plus jeune que lui rencontrée sur la plage le ragaillardit quelque peu jusqu'au drame : la nurse retrouve un soir le bébé étouffé dans son sommeil. Elle crie au meurtre, personne ne la croit sauf l'inspecteur Queen qui décide de mener l'enquête à ses côtés, histoire de s'occuper, de ne pas perdre la main et de passer un peu plus de temps aux côtés de la séduisante Jessie –dont on sait qu'elle est vigoureuse, a une taille de jeune fille, de belles jambes et « un joli nez », description sommaire et quelque peu déroutante en ce qui concerne le dernier point. S'ensuivent la valse des suspects, d'autres meurtres pour éviter que l'assassinat du petit Michael soit reconnu comme tel… de fausse piste en fausse piste, le dénouement éclate et est résolu par un coup de théâtre où l'inspecteur sauve la vie de sa dulcinée.
On retrouve dans cet opus le style fluide et limpide qui a fait le succès de la série Ellery Queen.
Ce livre a près de 60 ans et a une construction classique, sans réelle surprise, qui rappelle beaucoup les romans d'Agatha Christie. L'atmosphère n'est pas aussi sombre que les romans policiers actuels qui traitent de sujets similaires, à savoir les meurtres d'enfants. Malgré le personnage de Jessie, fortement attaché à la petite victime, cette mort-là devient une donnée comme une autre, sans pathos. le lecteur n'entre pas totalement dans l'intrigue, il garde une distance constante avec les personnages sans parvenir à s'impliquer.
C'est donc un roman policier un peu vieillot de par son style sans apprêt, sa structure simple, son intrigue classique. On passe un moment agréable avec lui mais… on a fait beaucoup mieux depuis.
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L'inspecteur Queen vient de prendre sa retraite. Son écrivain de fils, Ellery, est en vacances.
Invité chez des amis, notre inspecteur désoeuvré se retrouve mêlé à une sordide histoire : la mort suspecte d'un nourrisson. Il va enquêter, avec l'aide de la jolie nurse du pauvre bébé, ainsi que d'anciens enquêteurs de la police à la retraite.

Sous le pseudonyme d'Ellery Queen se cache deux cousins, Frederic Dannay et Manfred Lee, qui commencèrent la série en 1929 et écrivirent 33 romans de cet héros.

Le cas de l'inspecteur Queen est une enquête somme toute assez classique, saupoudré d'une petite dose de romance, qui n'apporte pas grand-chose au récit.

L'intrigue est un peu faiblarde, le dénouement cousu de fil blanc. On peut être également étonné par certaines tournures de phrases assez spéciales, mais cela est peut-être dû à la traduction.

L'ambiance est un peu désuète, ce qui n'est pas pour me déplaire, mais je n'y ai pas retrouvé l'atmosphère des romans d'Agatha Christie ou de Patricia Wentworth. Normal, me direz-vous, puisque les auteurs sont américains…

Ca se laisse lire pour une petite lecture de vacances sans prise de tête, il ne faut pas y chercher autre chose.
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J'aime beaucoup les polars et les thrillers, ce sont même mes lectures préférées, mais je ne connaissais pas Ellery Queen (pseudonyme collectif utilisé par deux écrivains américains, Manford (Emanuel) Lepofsky, alias Manfred Bennington Lee (1905–1971) et Daniel Nathan, alias Frederic Dannay (1905–1982)). Je remercie donc les éditions omnibus et Babélio qui m'ont envoyé « le cas de l'inspecteur Queen » dans le cadre de l'opération Masse Critique, qui je le redis encore une fois, tant pis je me répète, est vraiment une excellente initiative. Merci merci.
Non je ne me suis pas trompée, l'auteur est bien Ellery Queen et le titre « le cas de l'inspecteur Queen » du même nom. C'est ainsi. Les auteurs ont choisi le même patronyme pour leur pseudo et leur « héro ». En me renseignant un peu, je me suis aperçue qu'en fait, la série « Queen » a comme policier récurrent le jeune inspecteur Ellery Queen, or dans ce polar le personnage principal est son père, Richard Queen, inspecteur de police aussi, tout juste à la retraite. Qui s'ennuie profondément. Pendant l'absence de son fils, il est en vacances chez des amis, les Pearl, dont Abe qui est… vous l'aurez deviné, policier. C'est une grande histoire de famille.
En se promenant il fait la rencontre d'une nurse, Jessie Sherwood, chargée de s'occuper d'un beau petit bébé, Michael, nouvellement adopté par une famille très riche, les Humffrey. Cet homme vieillissant, solitaire et inactif, a le coeur qui se met à battre pour cette belle femme, encore jeune… mais bien sûr, vu son âge, il essaie de s'interdire toute rêverie romantique à son encontre.
Quelques jours plus tard, au grand désespoir de Jessie Sherwood, le bébé est retrouvé mort alors qu'elle revenait de quelques jours passés à l'extérieur de la propriété. Une taie d'oreiller tachée lui fait penser immédiatement que le bébé a été assassiné, étouffé. Mais cette taie d'oreille disparait mystérieusement… Une longue enquête se met en place, où aucune preuve ne vient plus étayer la piste du crime. Et l'affaire est classée comme accidentelle. Sauf pour Jessie Sherwood et l'ex-inspecteur Queen qui vont se lancer avec leurs propres moyens dans une enquête secrète pour trouver l'assassin. D'autres cadavres vont se retrouver sur leur long chemin vers la vérité.
Ce polar est bien écrit, l'intrigue bien pensée, mais j'ai trouvé, personnellement, le rythme un peu lent. On s'attache surtout aux difficultés auxquelles se heurtent ces deux personnes qui mènent l'enquête, sans les moyens officiels de la police, même si l'ex-inspecteur Queen a encore ses entrées. Et en parallèle, on suit également la psychologie de la rencontre de deux solitudes, qui ont trop de pudeur pour s'avouer l'attirance mutuelle qu'ils éprouvent l'un pour l'autre. Souvent, l'enquête n'est que secondaire.
Je pense que c'est peut-être une manière plus ancienne d'écrire les polars (publication de ce livre en 1956). Il est vrai que maintenant on est plus habitué à des intrigues qui « pulsent », très rythmées… que je préfère personnellement.
Cela n'enlève en rien à la qualité du récit d'Ellery Queen que je suis heureuse d'avoir découvert.
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Agé de 63 ans, l'inspecteur Richard Queen a atteint l'âge de la retraite et son célèbre fiston, Ellery, effectue un tour du monde. Pourtant, difficile de lâcher les enquêtes et il est bien temps que le vénérable flic bénéficie, après toutes ces années, d'une enquête bien à lui et rien qu'à lui ! Alors qu'il séjourne chez un de ses amis, chef de la police d'une petite localité, il est amené à l'aider sur une sale histoire survenue dans la petite ile privée de Nair Island où réside la riche famille Humphrey. Ces derniers viennent d'adopter un bébé souvent confié aux bons soins de Jessie Sherwood, leur nurse. Or, de retour dans la maison après une journée de congé, Jessie découvre le petit mort étouffé dans son lit. Un accident en apparence. Mais Jessie affirme avoir vu, sur le coussin ayant causé le décès, l'empreinte d'une main…Il ne s'agirait donc pas d'un accident mais bien d'un meurtre. Personne ne croit la nurse, excepté Richard Queen qui va mener l'enquête.
Situé dans les années '50, juste après la guerre de Corée, LE CAS DE L'INSPECTEUR QUEEN se situe à la croisée des genres, entre les romans d'énigme très complexes élaborés par les cousins cachés sous le pseudo collectif d'Ellery Queen au début des années '30 et le polar plus moderne et musclé (relativement bien sûr, nous ne sommes pas chez Mickey Spillane) de leur seconde partie de carrière. Nous suivons donc les investigations de l'inspecteur retraité qui noue, en prime, une romance avec la seule témoin. L'improbable couple remonte donc la piste des criminels jusqu'à un dénouement quelque peu attendu en dépit des nombreuses circonvolutions qui y mènent et de plusieurs retournement de situation.
Bien ancré dans son époque, celle des fifties américaines, riche de rebondissements et servi par un style fluide et prenant, LE CAS DE L'INSPECTEUR QUEEN constitue un bon whodunit qui a tout du classique dans le bon sens du terme.

Lien : http://hellrick.over-blog.co..
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critiques presse (1)
LeMonde
05 mai 2014
Grâce à une intrigue habile et à un style d'une élégance sans apprêt, le roman policier n'a pas pris une ride et reste une sorte de classique...
Lire la critique sur le site : LeMonde
Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
La chevrolet gris tourterelle qui stationnait à quinze mètres de l'entrée de l'hôpital était une honnête voiture pour promenades dominicales en famille, usagée sans excès, avec des pare-chocs cabossés ça et là.
Son conducteur la complétait, telle une roue de secours pareillement défraichie. Il voulait ressembler à quelques millions de News-Yorkais et portait en conséquence un costume bleu marine aux revers graisseux avec une cravate fripée du même ton. Par cette chaude matinée de juin, sa chemise blanche était déjà humide, et le cuir du feutre posé sur l'autre siège avant portait la marque d'abondantes transpirations.
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Combien de fois Jessie avait-elle voulu se forcer à lui téléphoner en substance : « Dick, nous avons, l’un et l’autre, passé l’âge du romanesque. Quittons-nous bons amis. Que chacun retourne à ses occupations : nurse Sherwood à ses bassins et ses sondes, Richard Queen à ses flâneries, au bord de la mer… »
« Oh ! Je ne devrais pas être ici ! songea-t-elle. Mrs Jones est sur le point d’accoucher, et je lui ai promis… »
Il était au fond du couloir, et l’appelait de la main.
Jessie n’avait pas entendu s’ouvrir la porte du bureau 622.
Elle s’avança rapidement.
Richard Queen avait l’expression tendue d’un inspecteur de police dans l’exercice de ses fonctions, et il tenait la porte entrebaillée.
- Je peux entrer maintenant, Richard ?
- Cela dépend de vous, Jessie. De votre résistance nerveuse, plus exactement.
- Comment ? Finner n’est pas dans son bureau ?
- Si. Mais il est mort.
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Abe Pearl criait si fort, à l’autre bout du fil, que Richard Queen regarda la porte ouverte sur la chambre.
- Inutile de hurler, Abe, grommela-t-il. Je ne suis pas encore sourd.
- J’ai essayé de vous atteindre toute la soirée, Dick ! Où diable étiez-vous ? D’où m’appelez-vous, à cette heure ?
Le chef Pearl paraissait furieux.
- Je suis chez Jessie Sherwood, à New-York.
- Ecoutez, Dick. Roucoulez tant qu’il vous plaira, mais donnez-moi le numéro de téléphone de votre belle, afin que je puisse vous joindre. C’est vous qui avez levé ce lièvre, après tout !
- Epargnez-moi ce genre de plaisanterie, Abe, grogna le vieux monsieur. Je ne roucoule avec personne.
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Le gros individu s'appelait A. Burt Finner.
"Dans mon boulot, disait-il volontiers, s'agit pas d'être remarqué par un sale physionomiste qui pourrait ensuite vous identifier devant un tribunal. Et puis, à quoi bon se mettre en frais d'élégance? Mes clients habituels solliciteraient mes service même si je m'amenais en bikini!"
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- Vous ignorez donc ce que Michael signifiait pour moi ? insista le milliardaire, les yeux flamboyants.
- C’était tout votre espoir, je le sais. Mais… Vous m’aurez obligée à parler, Mr Humffrey ! Maintenant que le bébé n’est plus, vous voulez enterrer l’affaire avec ses restes. Tout, plutôt que de voir votre nom mêlé à une enquête criminelle ! Je ne parviens pas à comprendre les gens de votre espèce. Il y a des choses beaucoup plus graves que le respect d’un nom. Entre autres, laisser courir l’assassin d’un petit enfant.
- Vous avez terminé ?
- Oui, murmura Jessie.
- Non, un instant, Miss Sherwood….
Jessie avait atteint la porte. Elle se retourna, comme une bête prise au piège.
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