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EAN : 9782070378562
343 pages
Gallimard (26/08/1987)
3.85/5   2073 notes
Résumé :
Fruit d'une alliance barbare et d'un grand amour déçu, Ludovic, enfant haï par sa trop jeune mère — Nicole — et ses grands-parents, vit ses premières années caché dans un grenier.
La situation ne s'arrange guère après le mariage de Nicole avec Micho, brave et riche mécanicien qui cherche à protéger Ludovic. Hantée par ses amours brisées, sombrant dans l'alcoolisme et méprisant son mari, la jeune femme fait enfermer son fils dans une institution pour débiles ... >Voir plus
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Si avec un peu d'amour, juste un peu d'amour, un enfant grandissait en paix.
Si avec la résilience sur les chemins en déroute, la vie se montrait un peu clémente.
Si l'intelligence se mariait aux sentiments, y aurait-il une toute petite place pour les enfants malheureux.
Si la chance se montrait généreuse, les étoiles protégeraient.
Si l'espoir existait, cela se saurait.

Avec des si, on referait un autre monde. Avec des si, la nuit ne s'abattrait pas sur les noces barbares comme une plainte craintive et saignante.

Ludo, tu es arrivé le jour où les loups ont dévoré ta mère, tu as crié ta première larme quand ta mère vomissait la sienne. Tu n'as rien demandé à personne et elle t'en veut ta mère Nicole. Adolescente, jeune, naïve, elle croyait du haut de ses quinze ans à l'amour dure toujours, à l'amour c'est beau comme une fleur au printemps. Mais Will, son petit ami, il voyait l'amour dans un bain de sang. Une première fois, cela ne s'oublie pas. Et tu ne l'oublieras jamais ta première fois Nicole. Déchirée, violée, bafouée, dans ta robe décousue, tu portes en toi le fruit de la honte et de l'horreur. Non Ludo, tu n'y peux rien. On ne peut simplement pas donner de l'amour faute d'un marécage de haine. T'es né dans la merde et pas dans l'amour Ludo. Tu seras toujours seul parce que tu fais honte à ta mère, honte à tes grands parents. Tu dormiras dans le grenier, tu ne recevras qu'insultes et reproches. T'existes, c'est beaucoup trop. Tu es le miroir de l'horreur. Même si t'es qu'un gosse, un enfant du bon dieu. T'aurais pas dû naître.
Maintenant que tu es là, tu cherches l'amour de ta mère qui jamais ne vient. Tu grandis comme un dingo à qui on n'a rien appris, rien donné. Ta mère ne te supporte plus, elle te voit pas, elle voit que les loups affamés, que la folie des noces barbares. Tu vas être placé à l'institut Saint Paul. Faut t'éloigner, faut t'éviter, faut t'oublier. Toi tu n'oublies rien. Tu écris à ta mère qu'elle vienne te voir mais tu es toujours tout seul. Un pauvre vagabond abandonné. Pourtant tu n'es pas méchant, ni simplet, t'as juste jamais été aimé.

Pas de pathos. Pas de larmoiement. Juste une histoire triste à mourir. Aucune lumière ne perce derrière les barreaux. Une mère et un fils emprisonnés dans leur souffrance. Ils n'avaient rien demandé à personne. La vie s'est chargée d'eux. Barbares sont les noces, noires comme une nuit sans étoile. Les chiens errants lèchent la rosée, il n'y a plus aucun espoir. Tu crois que plus bas que terre tu finis par remonter, mais non, le jour il ne veut pas voir. le jour il peint tout en noir pour pleurer en secret.

Barbares.
Les noces.

Traumatiques.
Irréversibles.
Inexorables.
Interminables.

Brillant, c'est les noces barbares.
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Une jeune fille ( presqu'une petite fille) s'éprend folement d'un de ces militaires amérricains stationnés en France après la seconde guerre mondiale. Jusqu'à braver tous les codes sociaux, moraux, et familiaux , pour fuguer un soir, avec des vètements qui ne sont pas les siens, des atours destinés à séduire le G.I qui d'ailleurs, lui a promis le mariage et un avenir éblouissant, avec l'assentiment de ses parents.

Bien sûr, les intentions du soldat ne sont pas toutes aussi pures que les espoirs de Nicole et la soirée se transforme rapidement en situation d'horreur orgiaque. Soumise aux délires sexuels de trois hommes avinés, soldats « fétant » la fin de leur mission en France.

De cette union barbare, naîtra Ludovic. Honte inavouée de la famille et symbole de la déchéance maternelle, on le cachera pendant des années dans un grenier, à peine nourri, considéré comme un animal.
Ludovic était déjà un peu limité, mais ces années sans sociabilisation ne vont pas arrranger son profil. Il sera toujours tenu à l'écart que ce soit par sa famille, l'école, les soi-disant copains !
Et même quand il sera pris en charge par un établissement dit spécialisé il aura toujours du mal à comprendre ce que l'on attend de lui.

Yann Quefelec a une grande capacité à nous mettre dans la peau de Ludo, mais aussi de tous ses personnages, de nous faire raisonner comme eux, ressentir les mêmes émotions, les mêmes peines.
Tout est abordé dans ce livre ; Ce pauvre Ludo est idiot, inadapté, enfant non-désiré, juif, boche… tout y passe dans l'esprit des « bonnes gens ».

Il s'agit pourtant d'un gamin sympathique, que l'on a envie de protéger et qui tout à coup sème le doute et que l'on aurait peut-être envie de gifler si on l'avait au quotidien.
On oscille entre la vision d'un enfant relativement sain et pourtant rejeté par des adultes qui semblent avoir de bonnes raisons de le faire, et un enfant/ado/adulte qui raisonne dans son monde et dans l'attente de l'amour des autres.

Chacun des personnages rencontrés à sa personnalité, ses tares, ses fantasmes et ses travers. Il n'en est pas un qui soit parfaitement lisse ou cohérent.
Ce livre est merveilleux, plein d'espoir et cependant désespéré, magnifiquement écrit sur un terrible sujet.

Je connaissais Yann Quefelec médiatiquement, mais là je suis tombé sur un grand roman.
Prix Goncourt ? Mais c'est évident !
J'en suis sans voix, heureux et ému. Je le conseille à tout mon entourage, donc aussi à ceux d'entre-vous qui ne l'auraient pas encore lu.
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Une femme peut-elle aimer son enfant lorsque celui-ci est le fruit d'un viol ?
C'est ce sujet douloureux que nous propose Yann Quéfelec dans ce très beau roman plein de force et de pudeur.

Nicole, adolescente trop crédule se laisse séduire par un militaire américain qui la viole avant d'en faire profiter ses copains.

Lorsque Ludo vient au monde, il représente la honte absolue pour la famille de la jeune fille qui le cache dans un grenier jusqu'au mariage de sa mère avec Micho, un brave homme auprès duquel l'enfant trouvera un semblant d'amour.

C'est l'histoire d'un môme qui n'aurait pas dû naitre, qui n'a pas de place dans l'existence. Qui mendie désespérément l'amour maternel, cherchant à se plier à ses quatre volontés, attiré par sa lumière et sa beauté comme un papillon de nuit. Mais qui n'obtient jamais un geste de tendresse, ni même d'attention.

L'écriture de Yann Quéfellec est magistrale de justesse, sans jamais tomber dans le pathos. Les mots font mal, les phrases claquent comme des coups de fouet. On ressent une immense compassion pour ce petit garçon, une envie de le serrer fort et le protéger.
Quant à la fin, elle est à la fois d'une beauté et d'une tristesse infinie.

Lecture forte, puissante, couronnée en 1985 par un Prix Goncourt, ô combien mérité.
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Il était une fois un gentil petit garçon , Ludovic , choyé par des grands-parents aimants et une maman surprotectrice qui le couvait de son amour journalier . Bon , visiblement , ce scénario ininteressant et convenu à la miévrerie sirupeuse n'a pas tapé dans l'oeil de Queffélec qui a décidé d'en conter son exact opposé . Une couverture rose , pastichant de façon éhontée la délicieuse collection Harlequin , gage d'amour forcément contrarié mais au final toujours vainqueur . Huuum , prometteur tout ça ! Amour contrarié , le doux euphémisme que voilà ...
Ludovic , victime expiatoire d'une jeune mere démissionnaire et aussi encline aux marques d'affection que le Trésor Public à vous restituer de l'argent , connaitra une vie météorique au cours de laquelle il découvrira un panel de sentiments divers et variés tels que tristesse , désillusion , peur , colere...mais jamais au grand jamais il ne touchera du doigt ce sentiment maternel bien légitime que l'on nomme amour !

Ludo est le fruit d'un viol ! Fruit pourri dès sa naissance . Cicatrice que l'on cache au grenier , tache indélébile sur l'arbre généalogique des Blanchard , batard emmuré dans un silence familial se voulant punitif . Sept longues années à ruminer , seul , à espérer et quémander le moindre signe d'affection de la part de Nicole , sa maman qu'il aime malgré tout...A entendre , par une lucarne , le bruit de la mer qu'il n'a jamais vu mais qu'il apprécie terriblement .
Pas facile de se construire...Puis vient le temps de l'espoir symbolisé par Micho , un brave mécanicien veuf assorti de son fils , Tatav , publicité vivante des méfaits du Mc Do et peu partageur quand à l'amour paternel . Tatav est un passionné malgré tout ! Il vit pour deux choses : emmerder le monde et s'emmerder tout seul en pratiquant un petit loisir assez peu représenté dans le milieu associatif : la scatophilie . Une mere desormais esclavagiste , un demi-frere jaloux et merdique , un beau-pere aimant mais ayant bien du mal à s'affirmer face à sa nouvelle compagne : rien de nouveau sous le soleil . Ludovic subit encore et encore . Ses rares éclaircies , il les doit à Nanette , la cousine qui voit en lui ce qu'il est , à savoir un petit garçon en mal d'affection qu'elle s'efforcera de lui apporter avant de personnifier l'adage : ce sont toujours les meilleurs qui...Quand ça veut pas...

Nicole ne supporte plus son fils . Désormais prégnante , c'est là l'occasion de s'en débarasser en l'expédiant illico presto dans une pension assez particuliere : le Centre Saint-Paul ,établissement mixte dévoué aux simples d'esprit . Car si Ludo n'est pas attardé , il en présente tous les symptomes . Son phrasé est parfois incohérent et souvent aléatoire , ses réactions atypiques mais comment en etre autrement apres un tel parcours ? Mademoiselle Rakoff , vieille fille acariatre , regne en maitre sur ce petit monde et prendra tres rapidement en grippe le dernier arrivant . Les pensionnaires sont éclectiques . Cela va de l'autiste au délirant en passant par l'halluciné . Un monde hétéroclite favorisant peu l'épanouissement personnel . Olidon , nain trigant et posteur , verra d'un tres mauvais oeil sa cote de popularité chuter au profit d'un Ludo n'ayant rien fait pour . Bref , les jours passent et se ressemblent , le confortant dans sa solitude innée , ses parents trouvant toujours un pretexte pour échapper à la visite dominicale . Quand ça veut pas...

Et le pire reste à venir . Ce bouquin est une ode à la désillusion filiale . Un chant puissant clamant haut et fort les couleurs de la solitude et du ressentiment . Porté par une écriture magistrale , ce récit vous colle un bourdon terrible . Ce petit bonhomme , condamné des la naissance , cristallisant la faute supreme sans en etre en rien responsable , est desormais voué à une vie de ténebres , à une quete sentimentale que l'on sait vaine mais en laquelle il s'evertuera à croire jusqu'au bout , son reve ultime etant de se retrouver enlacé dans les bras de sa mere , désormais baigné d'un amour maternel qui toujours lui fit défaut .

L'on peut accoler pléthore de rimes aux Noces Barbares : carambar , canard , Giscard , j'en passe et des moins bons . Il en est un que l'on doit taire impérativement : espoir .
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Ludovic a les même grands yeux verts que son père. Mais son père n'est pas un papa, c'est un violeur. Un soldat américain qui a abusé d'une jeune fille de treize ans avant de retourner dans son pays, auprès de sa femme.
Alors la mère et les grands-parents boulangers de Ludovic ne supportent pas les grands yeux verts du petit garçon, ça leur rappelle le drame. L'enfant vit reclus au grenier, attifé de vêtements féminins, mal nourri :
« Nicole avait refusé son lait ; le boulanger refusait son pain. »
De loin en loin, Ludovic reçoit la visite d'une cousine, Nanette, une chouette fille qui essaie de lui apprendre à lire, à écrire. Pourquoi n'irait-il pas vivre chez elle ? Elle ne demande pas mieux. Mais non, il ne le mérite pas...

Terrible roman, sombre, suffoquant, qui nous laisse peu de répit. De rares rayons de soleil avec la tendresse de Nanette, l'affection de Micho, qui réchauffent brièvement le coeur glacé du lecteur, mais pas celui de l'enfant, qui souffre trop, depuis trop longtemps, d'un cruel manque affectif. C'est la reconnaissance de sa mère qu'il attend, il n'y a que cela qui puisse le rendre réceptif à l'amour des autres. Alors le lecteur garde la gorge nouée parce que Ludovic est attachant, bouleversant, mais que visiblement personne ne peut rien pour lui. La seule qui pourrait - sa jeune mère - ne le peut pas, revivant à l'infini à la vue de cet enfant le traumatisme d'un viol collectif, pas aidée par des parents bornés qui ont honte et la traitent de catin.

J'ai dévoré ce livre, au programme de 3e de ma fille. Je l'avais lu à sa sortie en 1985, je me souvenais seulement de l'abandon maternel consécutif à un viol et de la douleur d'un enfant. J'ai redécouvert une excellente plume, très classique, qui pourrait être celle d'un auteur du XIXe, et tous les changements dans la vie de Ludovic que j'avais oubliés. Ce roman est l'un des plus poignants que j'aie lus à ce jour, il me semble, à cause de la douleur morale du petit et du sentiment de révolte et d'impuissance qui étreint le lecteur.

On peut y voir un plaidoyer en faveur de l'avortement, de l'adoption. Mais surtout de la parole entre adolescents et adultes - les dégâts auraient été moindres si les parents de la gamine violée n'avaient pas réagi ainsi.
C'est une bonne idée de faire lire ce roman à des collégiens dès 13-14 ans, si souvent persuadés d'être mal aimés, d'avoir des parents tortionnaires, d'être enfermés... Suis mon regard, ô jeune fille qui ressors de cette lecture impressionnée et conquise.

Le roman a été adapté en film, cela me bouleverse d'imaginer qu'on ait pu faire endosser ce rôle à un enfant.
• Merci à Latina qui me précise que "c'est surtout sur le Ludovic jeune homme (Thierry Frémont) que le réalisateur a insisté, et sur la mère (Marianne Basler)".
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Citations et extraits (94) Voir plus Ajouter une citation
Le psychiatre se mit à pontifier d'un ton grognon.
« Ludovic est un cas médicalement... peu répandu. Un arriéré de type asilaire, aucun doute là-dessus, mais difficile à catégoriser. Chez lui, c'est l'oblitération des processus cognitifs qui est caractéristique. Pour l'adolescent ce manque est généralement catalyseur d'une dégradation des mécanismes adaptatifs, lexie, latéralité, ce qui est bien sûr très amputant. Ludovic a mécanisé tous ses complexes à contretemps. Il n'a pas eu le pénis paternel ni le sein maternel à mentaliser pour l'élaboration d'une sexualité homogène...
- Et pour le rapport, docteur, intervint le Maire avec nervosité, vous n'auriez pas une formule en deux, trois mots ? »
Le docteur Waille le fusilla du regard.
« Ecrivez donc "dysfonctionnalité paranoïde" et ça suffira. »
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Ce soir-là, Nicole rentra vers minuit. Ludo était couché depuis peu. Pareil à ces condamnés ignorant l'échéance du verdict ou ces vieillards lassés d'attendre la mort, il reprenait plaisir à vivre et s'interdisait de penser au futur. Il entendit la Floride arriver de loin, piler à grand bruit, la portière claquer, le crochet du portail racler sur le gravier, puis le moteur s'emballer et la tôle grincer contre les montants de granit : Nicole une fois de plus avait trop bu - sa voiture était une gimbarde. Il s'enfouit dans les draps quand elle se mit à crier son nom du rez-de-chaussée, ne cessant de brailler tout en montant l'escalier.
"Ludo !"
Elle était là, sur le seuil, la respiration sifflante, se découpant dans la lumière du corridor.
"Ludo !... je voudrais que tu disparaisses."
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"Il écrivait à sa mère, mais n'envoyait plus les lettres. Il avait détourné son cahier de catéchisme à cet usage : journal de bord sans date où, s'adressant des réponses imaginaires, il prenait livraison des sentiments qu'on lui refusait. [...] La réalité semblait courir à son rythme, il entendait en lui battre des mots qu'il s'interdisait d'écouter : on l'abandonnait. Dans ses mains calleuses, il contemplait cette évidence : on l'abandonnait. Dans ses yeux il voyait sa mère absente, il fuyait les miroirs, il fuyait sa mémoire, et vaincu fuyait ce dont il était sûr depuis sa naissance : on l'abandonnait." (p. 257)

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Deux vieilles dames apparurent, l'une tenant par une ficelle un carton à pâtisserie. Ludo les vit s'installer confortablement sur une banquette, échancrer leurs fourrures, et faire un sort à d'énormes choux à la crème. Le jeu des mâchoires, étrangement latéral et tournant comme chez les bovins, s'accompagnait de coups de langue, d'infimes tremblements du menton, de brèves mimiques sourcilières et de fléchissements du cou faisant frémir les plumes de leurs chapeaux.
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Le couvert était dressé, le dîner n'allait pas tarder.
En entrant dans la salle de jeux, il eut un mouvement de recul. Il ne pourrait jamais s'habituer. Tous les enfants étaient là, mal à l'aise, penchés, adonnés à leurs tics natals, poussant des vagissements et de petits cris, fixant l'air béatement, debout dos au mur ou serrés autour de la table, et trompant Dieu sait quelle attente avec des bouts de laine et des regards entendus ; l'un d'eux semblait consulter un album sur les galaxies qu'il pointait d'un doigt vibrant.
Ils avaient fait leur journée. Ils avaient lancé des volants, ratissé les allées, coupé du carton, dessiné des étrangers, rendu grâce au ciel, écouté la Petite musique de nuit - " mais non Benoît, Mozart n'est pas un étranger, c'est un grand musicien, mais oui, un enfant si tu veux..." Ils avaient tout avalé : Mozart, les pingouins, la purée du dîner, les cachets blancs du sommeil, les coups de sifflet, les milliers d'instants qu'il faut passer pour ne rien vivre et de pas qu'il faut sacrifier pour aller nulle part, ils allaient s'endormir ignorants du sommeil. Ludo les vit alors se tourner vers lui, le doigt sur les lèvres, et lui faire "chuuut" avec solennité. Il répondit par un cri sans fin.
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