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EAN : 9782910899721
315 pages
Nestiveqnen Editions (13/05/2003)
3.84/5   25 notes
Résumé :
La tradition veut que les enfants roux soient suspectés d'être liés avec le diable.
Alors, quand on s'aperçoit que la petite fille née le jour de la fête des morts est rousse, il y a de quoi déclencher la vindicte populaire. Il est vrai que Sylve n'est pas une petite fille comme les autres, bien qu'elle ne comprenne pas ce qui la différencie des autres. C'est vrai qu'elle possède de nombreuses facultés qui feraient trembler le moindre habitant de son vil... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Livre lu dans le cadre du challenge ABC 2012-2013.

Livre et auteur découverts alors que je recherchais un auteur en Q. Queneau ne m'intéressait guère et je voulais rester le plus possible dans la fantasy.

La couverture de ce livre a ainsi attiré mon regard et son résumé m'a beaucoup intéressée étant moi-même à moitié rouquine. Et puis, l'avantage de ce roman est qu'il s'agit d'un « one-shot », il ne fait pas parti d'une série, ce qui est pas mal car je commence à avoir un peu trop de séries débutées en même temps (même si pour certaines, le tome 2 n'est pas encore sorti) !!

Une chose m'a néanmoins manqué au début de ce livre, il s'agit d'un lexique car ce roman se passe à une époque médiévale imaginée où de nombreux mots de l'ancien français se mêlent aux descriptions. Certains termes sont assez faciles à comprendre et à imaginer à quoi ils pourraient correspondre. D'autres sont nettement plus ardus à comprendre, cela coupe un peu la lecture du fait d'aller chercher dans un dico ou sur internet.

Je suis très curieuse de nature et cela me permet d'apprendre la signification de vieux termes, comme 'garce', qui ont perdu de leur sens premier et ont pris une connotation autre. Par exemple, dans les villages, il se disait 'j'ai un gars et deux garces' pour 'j'ai un fils et deux filles' ; maintenant, ce terme a pris une connotation vulgaire dans la bouche des gens.

Par contre, par moments, la lecture se fait plus lente car ce roman est également rempli d'idées reçues de ce type d'époque sur la religion, la façon de vivre et, bien entendu, sur les femmes... Mais je m'accroche néanmoins à ma lecture car le résumé promet une suite intéressante à ce démarrage difficile.

Dès le début de ce roman, nous suivons donc Sylve, une enfant rouquine, dans ce monde médiéval. Les premières années de sa vie nous sont narrées en quelques pages et entourent quelques évènements marquants de sa jeunesse dont la mort horrible de sa mère. de cet événement, elle tirera beaucoup de craintes, de peur et d'à priori sur les gens. Elle vivra donc en sauvageonne quelques années de sa vie jusqu'à rencontrer Louise, une vieille femme, et Baal, son chien. Celle-ci lui apprendra à mieux se connaître, à s'apprécier et à mieux appréhender son pouvoir. Sylve a très peur de celui-ci car elle ne le contrôle pas et ne sait comment il fonctionne. Avec le temps et l'aide de certaines personnes plus ou moins bien attentionnées, elle comprendra ce pouvoir, sa force et le maîtrisera de mieux en mieux.

J'apprécie de plus en plus le personnage de Sylve. Malgré sa naissance de roturière, elle parle bien, disserte facilement, trouve les failles dans les discours d'autrui et n'a pas la langue dans sa poche quelque soit le sujet. Dans certains domaines, elle peut paraître un peu simplette mais ne demande qu'une chose, apprendre et continuer à le faire encore et toujours pour éviter de se tromper à nouveau car elle a également bonne mémoire. Toutes ses qualités lui sont innées et lui ont été données à la naissance en même temps que son pouvoir 'maudit'.

Par certains côtés, Sylve me fait beaucoup penser à Alanna, une jeune femme qui ne se laissait pas conter par la loi des hommes et suivait sa propre route accompagnée d'amis puissants et courageux. C'est exactement la même chose pour Sylve mais dans un tout autre domaine car elle est accusée d'être une sorcière de part ses pouvoirs, son sexe et la couleur de ses cheveux... Elle devra donc lutter de toutes ses forces et de toute son intelligence (qui n'est pas 'normale' à cette époque pour une paysanne...) pour rester sauve et prouver que celui qui l'accuse est loin d'être aussi propre qu'il veut le faire croire. Elle aura également besoin de tous ses soutiens et amis ainsi que de la force divine pour faire attendre raison à ses pairs.

Bizarrement, dans ce livre, le fait que Sylve soit pratiquement la seule à avoir des pouvoirs m'a moins gêné que dans 'Katana'. Peut-être est-ce la façon dont c'est amené dans l'histoire et dans le déroulement de celle-ci.

En tout cas, malgré un petit moment difficile au début de ce roman à cause de la compréhension des dialogues, j'ai beaucoup apprécié le style de l'auteur et son personnage principal (et les secondaires, bien entendu) malgré le fait que j'ai eu l'impression de rester un peu sur ma faim à la fin de cette histoire. Certes, la fin en est bien une mais j'aurais bien aimé savoir ce qu'il advenait de Sylve une fois que le calme revient dans sa vie, même si l'on peut l'imaginer très facilement !!

Les tournures de phrases de l'ancien français ne sont pas toujours évidentes à décrypter mais grâce à ce roman, j'ai appris l'origine de certains mots (vérifiés avec wiktionnaire) dont certains ont perdus de leur signification première, comme le 'con'.

Le style de l'auteur est vraiment agréable à lire et nous amène rapidement à la suite de Sylve. Bien que ce tome soit un 'one-shot', je découvrirais avec plaisir d'autres titres de cet auteur qui semble être, pour la plupart, des tomes uniques, cela change un peu des séries à rallonge de certains auteurs de fantasy.

Contrairement à ce qu'une lectrice a noté dans sa critique, je ne pense pas du tout que ce roman soit pour les jeunes ados. Ne serait-ce que parce qu'il est écrit en ancien français et ensuite car certaines scènes sont soit très brutales soit très implicites dans leur description. À moins que je ne sois devenue vieux jeu à mon âge (moins de 30 ans) mais je n'aurais jamais lu ce type de bouquin à 15 ans, le vieux français m'aurait vite énervé avant d'atteindre les scènes 'compromettantes'.

Comme vous l'aurez compris, je vous conseille donc de découvrir cet auteur au style très particulier et à l'imagination débordante, au vu des résumés de ses autres livres. Pour ma part, je lirais prochainement ceux-ci dès qu'ils auront rejoint ma PAL !!

Sur ce, bonnes lectures à vous :-)
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Trouver de bons livres de fantasy est compliqué de nos jours, ce style se perdant au profit du paranormal ou de la science-fiction qui a un regain ces dernières années. Mais trouver de la bonne fantasy française ? Là on s'en mord les doigts, devant la plupart du temps se rabattre sur du Bottero ou du Peru... et bien avec Didier Quesne cela fait un auteur francophone de plus qui devient incontournable dans le genre. Tous les codes sont présents, on voyage immédiatement avec peu de pages. le lecteur arrive très facilement à se représenter les scènes décrites et à deviner les aboutissants à venir. Alors si vous voulez découvrir à quoi ressemblait la vie d'une rousse il y a quelques siècles, c'est par ici !

Demoiselle (pas si en détresse que cela), pleine de ressources et surtout de pouvoirs, recherche aide... c'est ainsi que l'on peut décrire Sylve, qui est particulière de son prénom jusqu'à sa façon d'agir. Elle a malheureusement tout contre elle, son physique, sa naissance, ses talents, et pourtant elle arrivera à s'en sortir grâce à son esprit acéré et à son culot. Durant son voyage elle va rencontrer bien des alliés, mais aussi de redoutables ennemis. Louise est le genre de femme forte, avec un instinct maternel prononcé. Gault est le prince charmant, avec un physique disgracieux mais courageux, loyal, franc. Baulche lui est l'infâme vieillard rattaché à l'Église qu'on ne peut s'empêcher de haïr et de voir mort. Tous les personnages sont bien mis en avant et décrits, mêmes ceux qui sont secondaires, grâce à des petits points de vue rapide de leurs parts.

Pendant toutes ces aventures on ne peut que penser à la période de l'Inquisition, plusieurs indices nous laissent penser que cela se passe durant ce siècle noir pour les rouquines. de plus les noms des personnages peuvent supposés que tout cela se passe en France. Les guerres de religions, la royauté, les trahisons, les viols et rabaissement de la femme, tout passe à la casserole. Sylve est un peu comme notre porte-parole ici, comme une sorte d'anachronisme dans sa façon de penser, de voir les choses, d'agir. L'amour est bien évidemment présent, il est rédempteur, lié au bon qui mettra à mal les démons et le Mal absolu. Une chose est sûre, c'est qu'après ma lecture je peux encore moins voir en peinture l'Église...

Cela faisait un bon moment que je n'avais pas lu de la bonne vieille fantasy, celle qui nous emporte loin aussi bien avec ses aventures et son langage châtié si particuliers. Didier Quesne est un auteur que je connais de nom, mais dont je n'avais jusqu'à aujourd'hui lu aucun de ses romans et je le regrette. Malgré une écriture très agréable, le choix des mots, des termes utilisés sont très compliqués, étant ceux du moyen-âge et l'Inquisition, rendant la lecture lente et difficile. Malgré cela, on apprécie l'univers dépeint par l'auteur, les personnages hauts en couleur et souvent rustres qui côtoient les bien pensants à la langue agiles. Il est évidemment que ce livre n'est pas à mettre entre les mains de tous, mais les amoureux de fantasy y auront pour leur compte.
Lien : http://leschroniquesaleatoir..
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Livre trouvé chez un bouquiniste, j'ai bien aimé la couverture et la quatrième, m'a esquissée un sourire en tant que rousse.

Au premier abord, lecture difficile, le vieux français est parfois dure à comprendre... et puis au fil des pages on s'y habitue, on arrive facilement à jongler entre le texte narratif en français actuel et les dialogues en vieux français. Et de ce fait on est vraiment plongé en pleine période médiévale. L'histoire en devient très agréable à lire, drôle aussi grâce à ces vieilles expressions, et charmante.
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Quelle surprise!!
L'auteur nous narre le destin d'une jeune fille étrange, Sylve. Dès sa naissance elle se démarque et suscite chez ses contemporains la méfiance et la jalousie. L'histoire se déroule dans un patelin reculé au Bas Moyen-âge. L'Eglise n'est pas encore implantée partout mais son influence, par le biais des inquisiteurs, est cependant énorme. Sylve a le malheur, ou le bonheur, d'être rousse (ou plus précisément de la couleur des feuillages d'Automne), intelligente, (ce qui a l'époque est un crime pour une femme du commun), avec un grand sens de la répartie, (pas bon lorsque l'on a affaire à des mâles bas du front!). de son village à la cour du Roi , on suit le combat de Sylve pour vivre une vie normale!
J'ai beaucoup aimé le personnage de Sylve. Elle ne se laisse pas facilement démonter, et malgré ses pouvoirs énormes elle reste humaine et généreuse. Elle ne cherche ni la gloire, ni la fortune mais à vivre une existence simple auprès de ceux qu'elle aime. Malheureusement pour elle, elle rencontre bien trop souvent des hommes aux motivations sombres et douteuses.
Afin de ne pas trop dévoiler l'histoire je ne m'étendrai pas sur les autres personnages, mais on croise à la fois ce que l'humanité a de pire et de meilleure. Sylve aura a affronté un adversaire des plus tortueux. En plus d'être misogyne , (ce qui déjà est impardonnable!), il a une perversité sans limite. On aura aussi le droit à un peu de douceur dans ce monde de brute. Une occasion de dire que tous les hommes ne sont pas pourris!
Petite particularité du roman, un peu déstabilisant au départ, le langage... En effet la langue utilisée est un peu désuète, voire complètement passée. Elle est d'époque! Au départ j'ai été un peu déconcertée puis après quelques pages les yeux et les oreilles s'habituent , s'accommodent, apprécient. Mon cerveau n'étant pas toujours très réceptif il y a eut quelques erreurs d'interprétations, (Et oui "prou" ne veut pas dire "peu"!). Mais j'ai aimé m'immerger dans ce monde, même si après plusieurs heures de lecture mon phrasé faisait beaucoup rire mes interlocuteurs!
Même si l'intrigue tourne autour de la destinée de Sylve il est aussi question de l'influence de l'Eglise, de l'acceptation de la différence, de la place des femmes dans la société et la religion. Ici le fait religieux n'apparaît pas comme facteur de progrès mais comme élément tyrannique, rabaissant les femmes à la place la plus vile, dictant les manières et pensées des gens.
Lien : http://livravivre.blogspot.fr/
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J'avais de grandes attentes envers ce livre puisque les deux précédents que j'avais lu de l'auteur m'avaient bien plu. Cette histoire aussi mais j'ai été gêné tout au long par l'emploi du vieux français; je trouve que ça alourdit et ralentit pour devenir carrément agaçant. Quant au fond, ce récit de pouvoir mal maîtrisé, de machisme religieux exacerbé, de romance à l'eau de roses et de solidarité féminine ne pèche pas par excès d'originalité mais a un coté sympathique. Mais ce langage, quelle plaie!
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Citations et extraits (23) Voir plus Ajouter une citation
Il est constant qu'elle est née quand il ne fallait point. Notre Seigneur qui voit et juge de toutes choses ne peut qu'il ne soit intervenu pour différer sa naissance. Si elle s'est malgré tout produite cette nuit-là, précisément, c'est bien que d'autres volontés que la sienne ont œuvré à rebours et le poil de ta fille porte les traces du combat qui s'est mené pour que triomphe la vraie Foi. Tout le monde sait qu'une femelle est impure par essence, sujette à déviations, suspecte de pensées retorses et qu'il nous revient, à nous, les mâles, de veiller à protéger nos âmes en face de ces êtres qui en sont dépourvus et qui nous ressemblent tant et si peu. Tant, pour mieux nous circonvenir, et si peu, pour ce que nous, les hommes, ne faillons point à raisonner et bâtir des projets. (…) Ta fille, à toi la femme qui raisonnes, ta fille est marquée par deux fois : elle est femelle et roussotte. Deux raisons pour accroire qu'elle est frappée du sceau du malin. Deux signes apposés sur son être pour faire montre au peuple de Dieu qu'il lui faut s'en défier et la suspecter d'immondes accords avec la bête.

(dixit un prêtre à la mère de Sylve)
(les joies de la religion chrétienne à cette époque et de toutes leurs médisances envers ceux qu'ils ne comprennent pas).
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- La fumelle discours fort dextrement, fit remarquer une voix que Sylve ne connaissait pas.
Elle tourna la tête pour voir un homme corpulent, coiffé d'un calot vert sombre. Il la regardait d'un air intéressé, comme il aurait examiné un animal.
- Si fait, conseiller, répondit Baulche. Et c'est bien là une preuve supplémentaire de sa possession. Oncques n'a pu ouïr un discours si bien tourné dans la bouche d'une personne du sexe.
- Que chantez-vous là grand inquisiteur ? demanda une voix féminine venant de derrière le conseiller.
(…)
- Signifiez-vous que toutes les personnes du sexe ne peuvent qu'elles ne possèdent point d'esprit ou, à tout le moins, à un degré fort moindre que celui des hommes ? Je suis béante ! reprit-elle, apparemment courroucée.
- Ne vous méprenez point majesté, dit précipitamment Baulche. Je ne voulais ici point faire mention des personnes de votre rang, je ne parlais que des fumelles communes, issues de la populace. Il est évident que des personnes de votre qualité possèdent un esprit à celui d'un homme comparable, alors que cette fumelle, venant de la fange d'un village ignoré, ne peut qu'elle ne soit tout juste capable d'ânonner son nom.
- J'accrois que la valeur des gens ne se juge point à la fente d'où ils viennent, intervint Sylve.
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Il se leva et commença à récupérer ses vêtements épars dans la pièce.
- Que fais-tu ? s'étonna Sylve.
- Je vais rejoindre mes appartements et si Ninon m'avise dans cet appareil, elle se va pâmer sur les dalles.
- Tu ne restes point céans pour y dormir ?
Le jeune duc resta interdit.
- Pour quelle raison ? Nenni, nous dormons chacun dans notre chambre.
- Adonc tu ne me prises point ? Ne serais-je qu'un foutoir ?
Gault était de plus en plus éberlué, car la jeune femme paraissait réellement fâchée.
- Nenni ! Je te prise fort en avant dedans mon cœur, mais...
- Adonc pour quelle raison dépars-tu de cette chambre ? Cela te déplaît-il tant que cela de dormir en ma compagnie que tu doives, aussitôt le désordre de nos sens apaisé, t'ensauver dans tes appartements ?
- Mes parents s'aimaient moultement, mais ils ne dormaient jamais ensemble dans le même lit. Cela ne s'est point fait.
- Est-ce pour la raison que cela ne s'est point fait qu'il ne le faut point tenter ? Mes parents dormaient sur la même couche, monsieur le duc, et j'accrois qu'ils ne s'en portaient point plus mal. Pour ma part, je ne conçois point de me séparer de celui qui vient de me connaître. À tout le moins si celui-ci n'est point vergogne de m'ouïr quand je sommeille.
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- Mande le chef de chasse, messire de la Couperie, s'il est céans. Il a chassé avec moi.
- Chasser avec une fumelle ? Vieille ?
- La vieille fumelle t'attend au moment qui te siéra le mieux pour te professer que l'âge n'émousse pas toujours la vigueur du bras et la justesse du tir, jeune mâle. Va quérir le chef de chasse et annonce-lui que je le mande à la poterne.
- 'Suis point sous tes ordres, la vieille.
- Point sous les miens, se peut. Mais sous ceux du prévôt ducal. Or il advient que le messire de la Couperie sait mon nom et ma qualité. S'il apprend, par un biais que j'ignore, comment tu m'as laissée hors-douve, alors que je mandais sa présence, je suis acertainée que tu passeras plus de nuits d'hiver au faîte de la tour nord que quiconque dans la garde.
- J'aime point qu'on m'ordonne, la vieille ! Apprends-le !
- Je l'apprends, jeune mâle. Mais j'entends bien que mes dires cheminent sous ton cap épais et que tu vas sans tarder aller quérir messire de la Couperie. Dis-lui que je l'espère à l'abri du clôt. Viens, dit-elle à Sylve. Ce garde de bren a fort bien entendu où se nichait son intérêt.
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- Voyez, dit-il, je vous dois confesser qu'oncques je n'ai eu aussi peur de ma vie. J'ai constamment conjecturé que l'onde nous allait emporter.
- Je suis béante, répondit Sylve. Je pensais jusqu'alors que les hommes ne connaissaient point la peur.
- Détrompez-vous, dit-il en reprenant sa progression, suivie de la jeune femme. Il m'arrive fréquemment de l'éprouver. Mon père disait qu'il plaignait celui qui n'avait point connu la peur, pour ce que sa vie avait dû être fort ennuyeuse.
- Et vous avouez à une fumelle que vous avez eu peur ?
- Cela vous contrarie-t-il ? Êtes-vous de ces fumelles qui n'apprécient les hommes que forts en gueules et fiers de leur courage guerrier ?
- Nenni. J'ignore quelle sorte de fumelle je puis être, mais suis acertainée de ne point priser les hommes qui paradent, qui font montrent de leurs mâles breloques, mais qui s'acoutissent bien vite dans le premier giron venu dès que survient un danger.
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