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EAN : 9782715234666
496 pages
Le Mercure de France (12/09/2013)
3.76/5   31 notes
Résumé :
Il abaissa sa baguette tandis que les premiers accords, pleins et assurés, s'élevaient dans la salle poussiéreuse. Les trompettes et les timbales dominèrent la ligne mélodique des cordes, avec leur motif de deux notes, lancinant et répétitif. Puis il y eut des entrées loupées, quelques solos bâclés. Elias fut saisi de panique. Un musicien blêmit et s'affala sur sa chaise. Mais portée par son élan, la musique roulait comme un rocher sur une pente douce. Il se content... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique

J'ai découvert là un épisode de la Grande Guerre Patriotique, dont j'ignorais le premier mot.
22 juin 1941, les Allemands envahissent l'URSS, malgré le pacte de non-agression. Leningrad est bientôt encerclée. Dimitri Chostakovitch, un compositeur qui a des relations complexes avec Staline, écrit sa 7ème symphonie qui représente pour lui la guerre. le siège de Leningrad est long et très douloureux. Afin de montrer que le pays ne plie pas, le camarade Staline imagine de faire jouer et diffuser par haut-parleurs cette symphonie, le 9 aout 1942.
C'est là-dessus que ce termine ce roman, mais avant, plus de 400 pages nous décrivent le quotidien des habitants pendant ce siège à travers l'élite musicale de Leningrad. Parmi lesquels essentiellement Chostakovitch, son épouse Nina, ses deux enfants, Nicolaï un violoniste de l'orchestre de la radio, et sa fille Sonia, qui montre de grandes dispositions pour le violoncelle. Fille qu'il devra se résoudre à évacuer avec d'autres enfants et dont il restera longtemps sans connaître le sort. Également Karl Eliasberg le chef d'orchestre de la formation radiophonique, et sa vieille mère acariâtre… Les plus prestigieux d'entre eux sont évacués, ceux de l'orchestre philharmonique, et c'est l'orchestre radiophonique qui répète cette oeuvre malgré les absents pour cause de mort, et les remplaçants pas toujours très doués.
Tous souffrent comme le reste de la population, du froid, de la faim. La description de tous ses tourments est très bien rendue. On est avec eux, on marche lentement pour épargner ses forces, on devient indifférent à la douleur des inconnus…
Un roman prenant et instructif.


Challenge ABC
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Un beau roman fleuve sur un épisode historique peu évoqué en littérature, le siège de Leningrad pendant la 2nde guerre mondiale, à travers la vie de grands musiciens et compositeurs russes de l'époque. On suit entre autre le compositeur Dmiri Chostacovitch qui compose une symphonie destinée à soutenir ses compatriotes et la ville de Leningrad, une base historique qui rajoute une grande pluvalue à l'histoire, et qui donne envie de s'intéresser de plus près aux faits réels, et d'écouter cette fameuse symphonie. Une belle écriture et une histoire émouvante et originale, tous les ingrédients pour un bon roman de la rentrée littéraire!
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Un très beau roman sur le siège de Leningrad durant la seconde guerre mondiale, basé sur une histoire vraie. Nous suivons le quotidien de musiciens, compositeurs, chefs d'orchestre russes, et voyons leur vie basculer lorsque le siège débute.
Comment maintenir l'art et quelle est son importance alors que la guerre fait rage autour de vous et qu'il n'y a plus rien à manger ?

Sarah Quigley nous offre un roman très bien écrit, plein de respect et de passion pour la musique et l'art de composer.

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La construction en 4 parties de ce récit aurait dû évoquer les 4 parties de la septième symphonie de Chostakovitch, qu'il évoque. Hélas les mouvements ne sont pas en accord et une bonne première moitié du roman déçoit par son côté brouillon et son manque de rythme. Les scènes sont molles et l'on ne s'y accroche que parce que l'on sait quelle tragédie va bientôt frapper ces personnages. La seconde partie - avec le siège de Leningrad - est nettement mieux maîtrisée et procure des instants de tension et d'émotion qui valent la lecture.
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Les conflits armés sont de puissants stimulants pour la création artistique. Quand la propagande politique s'en mêle cela donne parfois des oeuvres majeurs.
C'est le cas de la septième symphonie de Chostakovitch composée alors que Leningrad vit sous blocus allemand, et que la famine ne tarde pas à surgir.
Sarah Quigley donne ici une fiction autour de la création de cette oeuvre musicale, s'inspirant de faits réels à propos desquels, hélas, les connaissances sont loin d'être complètes.
Il en résulte un roman qui laisse une large part au romanesque.
Certes le sujet peut rebuter un public non averti. L'oeuvre musicale en question n'est pas ce qu'on appellerait un tube. Il faut une oreille n peu habituée pour rentrer dans le monde de Chostakovitch. Il n'empêche ! le lecteur non mélomane n'en sera pas dépaysé pour autant.

Le mélomane aura à coeur d'écouter avec plus d'attention pour imaginer ce que fut l'esprit de résistance des russes assiégés, affamés, transis de froid, mais profondément déterminés à faire plier l'ennemi. La musique a des pouvoirs insoupçonnés ; qu'on se le dise !


Lien : http://leblogdemimipinson.bl..
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critiques presse (1)
LeFigaro
12 décembre 2013
Dans un roman prenant qui jamais ne s'apitoie, l'auteur parvient ainsi à capter la douleur et la grâce dans un équilibre parfait.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Aujourd'hui, en déambulant dans la ville qui se préparait à l'attaque allemande, il se demandait comment apprendre la nouvelle à Nina. Il se sentait mal à l'aise, comme si, par sa négligence, il avait permis à l'adversaire de percer les lignes de défense. Avait-il été trop préoccupé par son travail pour se concentrer sur les choses essentielles ? Et maintenant qu'il levait enfin les yeux de sa musique, il était trop tard. L'ennemi avançait inexorablement et la surface de la vie quotidienne se déchirait en morceaux.
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«Mais qu'est ce qui vous arrive ? Qu'attendez-vous pour jouer ?»
Le trompettiste ne releva pas la tête.
«Désolé, monsieur, je ne peux pas, je n'ai plus de souffle», argua-t-il d'une voix éteinte, empreinte de souffrance et de désespoir.
L'air était si froid que, une fois aspiré dans les poumons, il était pénible de l'expulser.
«Si vous avez assez de souffle pour parler, vous en aurez pour jouer, rétorqua Elias, la respiration hachée. Accrochez-vous. La musique de Chostakovitch n'est pas pour les défaitistes.»
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Nous savons tous que vous êtes un génie, Dmitri, et que nous autres ne sommes que de vils tâcherons. Mais comment votre précieux talent va-t-il nous sauver lorsque les Allemands envahiront la ville, violant nos femmes et écrabouillant le crâne de nos enfants ? Vos symphonies vont-elles stopper les balles qui volent déjà dans les rues de Moscou ?
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Toute la journée, le ciel s'était confondu avec la terre. Au matin, les nuages s'alignaient en sillons réguliers, tel un champ fraîchement labouré. Et puis ils s'étaient disloqués, se mélangeant les uns aux autres si bien qu'au milieu de l'après-midi ils ressemblaient à une vaste étendue de sable gris s'étirant à perte de vue. Le monde était sens dessus dessous, semblait-il.
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Si les entrepôts brûlent, c'est la fin. Nous sommes perdus. Qu'arrive-t-il au sucre carbonisé ?
- Il fond et se solidifie. Leningrad va se retrouver avec deux hectares de caramel dur.
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Vidéo de Sarah Quigley
"La symphonie de Leningrad" de Sarah Quigley .
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