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Critique de Zakuro


Au temps de Charles le Magne, des guerres et des conquêtes, posons-nous un instant près de l'eau, aux bords de la Somme, des rives de la Mer du Nord.
Prêtons l'oreille à la légende de Sar, la Chamane.
Suspendons le temps pour remonter jusqu'au coeur de la forêt sombre des Ardennes, vivre les dernières heures du Royaume des Francs.

Nithard et Hartnid sont les témoins de cette époque, deux frères jumeaux, petits-fils de l'empereur Charles le Magne.
Nithard, l'écrivain qui à la plume blanche de l'oie écrit l'histoire de son temps ; Hartnid au coeur incrustable parcourt à cheval un territoire immense pour chercher le visage d'une femme.

J'ai voyagé, j'ai traversé des paysages, parcouru le temps, accompagnée de l'ombre errante à travers les siècles du Frère Lucius et de son chat.

J'ai découvert l'histoire du Cantilène d'Eulalie conservé à la Bibliothèque de Valenciennes, premier poème de vingt-neuf vers traduit en français et écrit en lettres carolines avec sa mélodie, à la fin d'un manuscrit relié en peau de cerf :
" Si l'on approche ses lunettes, son nez, son regard de la peau non épilée, ce vieux livre barbu du IXeme siècle sent encore très fort la forêt d'Ardennes et le sang noir de la chasse d'hiver".

Je sors émerveillée de la lecture du livre de Pascal Guignard.

"Les larmes " est un texte dédié aux origines de la langue et de la littérature française.
Il est aussi un hommage profond à la nature, à l'eau sous toutes ses formes, aux animaux et au monde des oiseaux qui unit son chant à la parole humaine, à la terre du Nord de l'Europe, aux liens étroits qui unissent l'homme et son environnement naturel, d'où il tire son origine et sa fin.

L' écriture est poétique et symbolique. Elle est pour moi tout simplement magnifique.

"Il suffit des larmes de l'enfance.
Lacrimae rerum.
Les atomes qui tombent du ciel sont les larmes des choses.
C'est ainsi que Virgile a écrit que les figures et les sites incomparables qui se trouvent sur la terre finissent par être des larmes de douleur tant elles touchent l'esprit comme des doigts alors qu'on sait qu'on ne les reverra jamais".




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