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EAN : 9782258101036
540 pages
Presses de la Cité (04/07/2013)
4.02/5   101 notes
Résumé :
Empire romain, IIe siècle de notre ère (102 à 117), sous le règne de Trajan.
Fougueux et obstiné, Vix, jeune gladiateur à la retraite, revient à Rome afin d'y faire fortune. L'insaisissable Sabine est la fille d'un sénateur en quête d'aventure. Tous deux se connaissent depuis l'adolescence, et nourrissent une passion réciproque. Mais si elle aime s'amuser avec le beau Vix, Sabine rêve d'un grand destin, ce que Vix ne pourra jamais lui offrir, contrairement à... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (42) Voir plus Ajouter une critique
4,02

sur 101 notes
Première incursion de ma part dans l'oeuvre de Kate Quinn.
J'en ressors peu convaincue et sans ressentir l'envie de continuer à lire un livre de cet auteur.
J'avais choisi ce livre dans le cadre du challenge ABC, n'ayant plus de livres avec un auteur dont le nom commence par un Q. Cela faisait longtemps que je n'avais pas lu un bouquin sur cette période, aussi je pensais vraiment me faire plaisir .
Si j'ai bien compris, ce livre est la suite de " La maitresse de Rome ", mais cela ne pose pas de problème à la lecture et à la compréhension de l'histoire.
Les deux héros de ce livre, Vix, le jeune homme issu du peuple ( pardon de la plèbe ) et Sabine, descendante d'une illustre famille patricienne de Rome vont passer la durée du livre à jouer à cache-cache tous les deux.
Ils vont côtoyer un des empereurs les plus populaires de l'histoire avec un grand H, Trajan.
J'ai eu beaucoup de peine à être convaincue par cette histoire car le style de l'auteur m'a beaucoup gênée. Les dialogues sonnaient faux à mes oreilles ( qui sont plus délicates que je ne le pensais ). Je ne prétend pas qu'à l'époque ils avaient tous un langage pompeux et ampoulé, mais le "parlé"cru et vulgaire de Vix pendant tout le livre ne fait vraiment pas " d'époque "selon moi.
Les personnages ne sont pas du tout attachants, entre ce Vix vulgaire, qui ne pense qu'à se battre et cette Sabine, ambitieuse et égoïste.
Le personnage le plus sympathique était Titus, que l'histoire connaitra plus tard sous le nom d'Antonin le Pieux. Bon, Trajan, dans le genre brave guerrier pas toujours réfléchi ( un peu caricatural son portrait je trouve ) n'est pas mal non plus. Un des personnages qui n'est pas à la fête est le futur empereur Hadrien, que l'auteur pare d'une image peu reluisante...
Bon, en résumé, si vous voulez lire un bon livre sur ce thème, je ne saurais que conseiller de prendre un classique genre Quo Vadis, ou alors un polar historique de Steven Saylor ( qui restitue fort bien l'époque de Cicéron ). Ou alors, une de mes auteurs préférées, Gillian Bradshaw avec le phare d'Alexandrie ou L'aigle et le dragon, qui même s'ils se déroulent à des périodes postérieures sont bien meilleurs que ce truc que je viens de lire...
Comme quoi, il y a roman historique et roman historique...

Challenge ABC 2016/2017
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Vu comme j'avais apprécié le tome 1 et vu les échos que j'avais reçus concernant ce tome 2, il fallait que je me plonge dans L'Impératrice des Sept Collines !

Ici, c'est la génération suivante que nous rencontrons : Vercingétorix dit Vix, ainsi que Sabine. L'une est patricienne, l'autre plébéien. Pourtant, le destin va les réunir plus d'une fois alors qu'ils s'aiment… mais ne sont pas promis à un avenir ensemble. Sabine suivra son chemin aux côtés d'Hadrien, le futur empereur, alors qu'elle est en faveur auprès de Trajan, un parent à elle. Vix, quant à lui, s'engagera dans les légions dans l'espoir d'une grande carrière et vivra de grandes aventures.

Autant vous dire tout de suite que ce deuxième tome est aussi pour moi un succès. C'est différent du premier, néanmoins, ce n'est pas plus mal. Kate Quinn a voulu jouer sur différents registres : en faisant sortir ses personnages de Rome, en jouant sur la relation des personnages qui est, ma foi, totalement différente de la précédente, même si tout aussi addictive !

Par quoi continuer ? Parlons peut-être des personnages. Je ne dirai pas qu'ils sont légion ici – ce serait un mauvais jeu de mots dont je serais pourtant très fière – mais c'est quand même un peu le cas. Nous ne suivons que certains d'entre eux, mais plusieurs nous restent en tête même s'ils ne sont que personnages secondaires par rapport à Vix et Sabine. Certains sont propres à vous énerver, comme Plotine qui va jusqu'à se prendre pour une déesse et qui a un caractère juste détestable ou Hadrien qui n'est qu'un froid calculateur ici, cependant d'autres sont réellement attachants.
Là, par contre, je pourrais en nommer certains, et en dehors de Vix et Sabine, il s'agirait en premier de Titus. Qu'est-ce que je l'aime, lui ! Il ne cherche aucunement la gloire, juste la droiture et la justice, et malgré ce qu'il prétend, il est vraiment intéressant et son destin est bien plus grand que ce qu'il imagine et espère. Ses citations étaient un vrai régal et son caractère au complet m'a vraiment plu. Mirah aussi, qu'on rencontre bien plus tard, a été un personnage que j'ai beaucoup aimé malgré sa position. C'était pas gagné, mais je l'ai trouvée touchante. Trajan aussi a été un personnage presque fascinant ! Oh, et il y avait aussi la soeur de Sabine dont j'ai momentanément oublié le nom… avec un caractère franc et amusant !
Bref, je pourrais m'étendre longtemps…

Revenons sur Vix et Sabine.
Leur couple m'a tout de suite plu, et je les ai trouvés vraiment mignons, même s'ils n'avaient rien du couple « tout va bien, la vie en rose » etc. On m'avait prévenue et j'avoue que même si je suis un peu déçue par la fin (je voulais une fin comme pour le premier hihi), cette histoire reste quand même superbe.
Sabine a soif d'aventure, de voir le monde, et pourtant aime Vix, qui n'est au départ qu'un garde chez son père, le sénateur Norbanus. Puis elle va se marier, le quitter et lui va s'engager dans la légion romaine pour 25 ans. Vix ne rêve que de gloire, et même s'il aime Sabine, tient à suivre sa bonne étoile. C'est ce qui va les séparer et les réunir souvent. Parce que les chemins qu'ils ont décidé de tracer vont se croiser… pour le meilleur ou le pire.
Ils sont tous les deux déterminés, parfois têtus, impulsif pour Vix, originale pour Sabine et je les trouve géniaux tous les deux, même si Vix est parfois un vrai barbare, c'est vrai. Il a quand même un sens des valeurs profond.

Le contexte de la conquête des territoires par les Romains a été quelque chose de nouveau pour moi et je dois avouer que c'était intéressant et que ça change. J'ai trouvé que c'était plutôt bien traité. On ne nous cache pas que ça peut être difficile, comment ça peut se passer, et d'ailleurs, ça nous arrache des grimaces, mais si la vérité ne nous est pas dissimulée, elle ne nous est pas jetée sur les pages. Kate Quinn a une façon de présenter les choses et de narrer les évènements assez belle, et on a rarement envie de décrocher du livre !
Quant aux évènements qui se croisent, influent les uns sur les autres… il est toujours impressionnant de constater à quel point Kate Quinn jongle avec ses personnages sans nous perdre et en compliquant les choses pour les démêler… bref, ce sont des micmacs qu'on ne se lasse pas de suivre, faites-moi confiance !

J'ai trouvé sympathique qu'à la fin, l'auteure prenne la peine de rédiger une notice historique à propos de son ouvrage. Elle nous y explique quelles modifications elle a apporté à la véritable Histoire pour permettre à son roman de voir le jour, et sur quelles bases ses personnages ont été créés, parfois de toutes pièces.
Ne vous attendez donc pas à lire un roman d'une fidélité historique à toute épreuve !

Que dire encore ? Je n'en dis jamais assez et pourtant j'écris des chroniques raisonnablement longues. Fichtre. Ah ! Oui. J'ai failli oublier de mentionner un point que je considère comme important. Plusieurs fois, on change de personnage pour suivre l'histoire : 4 personnages nous permettent de comprendre tout ce qui se trame : Vix, Sabine, Titus et Plotine. Néanmoins, un seul est à la première personne : Vix. Et vous savez quoi ? J'ai trouvé que le fait que seul lui raconte l'histoire à la première personne ajoutait encore du charme à ce roman.

Enfin, je parlerai de la fin qui me donne juste envie de m'attaquer au tome 3 ! (il va falloir que j'attende sa sortie et puis celle en poche après… snouf !) Elle nous laisse présager encore de nombreuses choses pour la suite alors je me demande bien comment tout ceci va être tourné, croyez-moi !

En conclusion, L'Impératrice des Sept Collines est certes un roman de fiction qui se passe dans un cadre historique un peu remanié par l'auteur, mais c'est aussi l'histoire de plusieurs existences qui se croisent pour former l'Histoire, de personnages emblématiques qu'on prend plaisir (ou pas) à suivre, d'une belle histoire d'amour et d'amitié qui saura vous emporter… C'est le genre de lecture que vous rêvez toujours d'avoir auprès de vous, parce que même si elle vous prend un certain temps (il fait quand même 700 pages, hein), vous ne vous ennuyez jamais et vous avez du mal à vous en décrocher, même après !
Ce sera donc un 18/20 pour moi !
Lien : http://leden-des-reves.blogs..
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Je crois que Kate Quinn et moi sommes incompatibles.
Car il m'est advenu la même déconvenue qu'avec La maîtresse de Rome : j'ai dévoré les 100 premières pages, puis l'ennui s'est installé pour ne plus me quitter. Et pourtant, contrairement à la première fois où mes attentes étaient trop fortes, cette fois, j'ai abordé cette suite avec détachement afin de me préserver d'une trop grande déception, cependant, le style est tellement plat, l'intrigue tellement banale, les personnages sans profondeur, que mon intérêt a décru au fil de la lecture. Et c'est dommage, car le thème abordé (les légions), peu traité dans la littérature, avait attisé ma curiosité. Ajoutez à cela que le récit est truffé d'invraisemblances et d'inexactitudes historiques et vous comprendrez mon désappointement teinté d'agacement...

Avant de développer mon ressenti, je dois vous faire part du choc que j'ai éprouvé au début quand je me suis rendu compte que Paulinus était mort ! cry Keuwa ?!? L'un de mes chouchoux a rejoint les Champs Elyséens ? Sans que personne ne ne me prévienne de cette tragédie ? Et d'abord, est-ce que cette mort a été abordée dans La maîtresse de Rome ? Si oui, comment ai-je bien pu l'oublier ? Par les dieux de l'Enfer, est-ce qu'une âme charitable pourrait éclairer ma lanterne sur ce mystère ?
Fin de l'aparté.

Comme je le disais, le début, encourageant, me faisait espérer un avis plus enthousiaste. J'ai même été agréablement surprise de constater que Vix (nous retrouvons à l'âge adulte les enfants des personnages du tome 1), qui m'avait horripilée dans le roman précédent, réussisse l'exploit de me faire rire ; malheureusement, ses défauts ont très rapidement repris le dessus. Expliquez-moi comment s'attacher à un homme aussi "grossier, insolent, prétentieux, déloyal et menteur ?" Ce n'est pas moi qui dresse ainsi ce portrait peu flatteur mais son meilleur ami, Titus à la 200è page ! Vix me fait donc davantage penser au Miles gloriosus de Plaute qu'au Corydon de Virgile !

Si bien que je n'ai jamais compris ce que Sabine pouvait bien lui trouver !
Passe encore leur liaison du début. Sabine s'ennuie en attendant un mariage qui lui permettra de réaliser ses rêves d'aventures ; alors, qu'elle choisisse pour se désennuyer de coucher avec le garde de son père dont le physique est plus qu'avantageux est tout à fait envisageable ! Par contre, qu'elle continue cette liaison après son mariage avec ce garçon si fruste, si inculte et si incontrôlable dépasse l'entendement ! J'ai trouvé leur relation vraiment agaçante : d'un côté, nous avons Vix, garçon complètement immature et coureur, égoïste forcené qui n'hésite pas à trahir Sabine juste pour soulager sa fierté de mâle froissée, de l'autre Sabine, jeune femme intelligente et indépendante, un peu volage (le personnage m'a fait penser à un mixte de la Sabine historique et de sa petite-nièce Faustine la Jeune !), qui ne se laisse pas aveugler par ses sentiments et qui nourrit envers son amant un amour adulte et pragmatique ! Bref, leur histoire d'amour m'a laissée de marbre et le récit retrouve un certain intérêt dès lors que Vix et Sabine ne sont pas ensemble... Donc, côté romance, c'est la frustration totale...

Malheureusement, ma frustration ne s'est pas cantonnée à l'histoire d'amour. Non. Elle a trouvé son apogée au traitement infligé à l'histoire et à L Histoire...

Déjà, le récit fourmille d'approximations historiques (je ne parle pas des arrangements avec l'histoire que nous explique l'auteure à la fin du volume et qui ne me gênent en aucune manière) : par exemple, Vix, bien que n'ayant pas la citoyenneté romaine, appartient à la Xè légion Fidelis (cela aurait été plus logique qu'il fasse parti des troupes auxiliaires) ; certains gestes de la vie quotidienne décrits par l'auteure, ou certains dialogues, ont une consonance curieusement moderne et anachronique !
De plus, l'auteure s'inspire de certaines scènes cinématographiques pour broder son histoire ou ajouter un effet mélo-dramatique : j'ai trouvé des similitudes avec les films Centurion , Gladiator, Kingdom of Heaven ainsi qu'avec la série Rome (les amis centurions de Vix m'ont fait penser aux 7 légionnaires du 1er et à leurs dialogues, ce qui n'est pas forcément positif vu la lourdeur de ces derniers! ^^ ; j'ai trouvé un parallèle entre le parcours de Simon et celui de Timon, le juif romain etc etc ). Ce procédé ne me dérange pas en soi, au contraire, j'aime d'ordinaire reconnaître certains clins d'oeil cinématographiques, mais là, on avait l'impression que c'était pour compenser l'essoufflement de son inspiration et le sentiment de scènes déjà vues (et en mieux ailleurs !)...
A un moment, j'ai même cru reconnaître une référence littéraire à un bouquin qui a fait le buzz, quand Vix s'interroge sur sa maîtresse : "Peut-être mon amie avait-elle en elle une petite déesse ?" (page 204-205) ; j'avais juste envie de crier : "Non, par pitié ! Anastasia, sors de ce corps !". Pardonnez-moi, je craque...

Encore une fois, l'intrigue pâtit de son lot d'invraisemblances : je n'ai pas cru un seul instant que Sabine, femme de légat, réussisse à rester incognito parmi les soldats, cachée sous sa "peau de mouton crasseuse", partageant leur feu de camp ou leurs longues marches, massant les pieds de Vix à chaque étape ou lavant son linge à la rivière ! Et que dire de Vix, qui se fait encore un ennemi du futur empereur, prenant plaisir à le ridiculiser, sans que le ciel ne lui tombe sur la tête ? encore une fois, il échappe à la vengeance de cet homme cruel sur une explication aussi saugrenue que capillo-tractée... Et là, je me dis que cette manière de tirer son héros de l'embarras où elle l'a fourré sans se soucier d'être crédible est une marque de fabrique de l'auteure ! je suis même allée jusqu'à penser qu'elle s'auto-adressait un clin d'oeil !

Donc, comme vous l'avez compris, je n'ai pas du tout été convaincue par cette suite ! La lecture en elle-même n'est pas désagréable mais l'écriture plus ludique que littéraire, l'intrigue inexistante ou poussive, les personnages pour la plupart transparents et sans charisme, n'ont pas réussi à me faire oublier que le fonds historique n'est qu'un prétexte, ce qui est révélateur du niveau d'exigence historique et littéraire de ce roman !
Lien : http://parthenia01.eklablog...
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Contrairement au tome 1, nous nous éloignons des arènes pour les champs de bataille et la fameuse Tortue qui n'a pas vu dans Astérix cette formation bien particulière des romains.

Le ton est différent, nous retrouvons Vix l'enfant du barbare et de l'esclave, il quitte sa Bretagne pour retrouver Rome. Besoin de sentir cette ville battre, besoin de bagarres. Il gravira les échelons grâce à son épée, son courage et sa force. Partira avec les troupes de César de part le monde conquérir des terres, et bien plus.

L'avantage de ce tome, c'est sans nul doute ! les voyages, et le pan historique de la prise du pouvoir d'Hadrien, le fameux qu'une certaine Marguerite a dévoilé « sa vie » mais l'auteure ici nous en montre une autre facette, parait-il, car je n'ai pas lu les mémoire d'Hadrien. Après avoir côtoyé, ce personnage sous un angle très peu flatteur, je ne sais, si je serais capable de lire la version de Marguerite. Personne n'est en mesure de révéler la vérité vraie.

Toujours est –il que ce roman nous apprend bien des choses sur les us et coutumes de cette époque, et nous constatons à regret que les juifs étaient déjà persécutés par les romains.

Je sais qu'un troisième tome est sorti que je ne possède pas, si d'aventure, il croise mon chemin, je pense que je l'inviterai à passer quelque temps en ma demeure, pour connaître la suite de l'histoire.

Roman historique, agréable et riche, pas d'ennui malgré les 700 pages car l'auteure a su jongler entre les différents personnages et leurs démêlés, les différentes contrées et rebondissements ici et là.
On s'attache aux personnages même cruels, ils gardent un côté humain comme Vix qui adopte un petit garçon et prend sous son aile, Sabine réputée volage et légère, met en oeuvre des actes de charité, affranchit des esclaves, sort des femmes de la prostitution, fait construire un orphelinat etc…
Au final, on sent bien l'auteure s'est bien documentée et maîtrise son sujet, de par la richesse des détails, l'ambiance presque réelle, et le déroulement historique.
Pour ma part, j'ai apprécié ces deux tomes, où je fais appris une multitude de choses, et dorénavant je ne verrai plus les films sur le sujet avec le même regard.
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La Maîtresse de Rome (qui est en fait le tome 1) avait été mon plus gros coup de coeur quand j'étais adolescente, je le qualifiais comme mon roman préféré de tous les temps. Aujourd'hui, je ne sais pas s'il le serait encore, je n'aurais probablement pas le même ressenti si je le relisais aujourd'hui car avec le temps et la maturité, les goûts peuvent changer. Ce tome 2 est sans nul doute le plus vieux livre de ma PAL (une relique), je l'avais acheté aussitôt après ma lecture du premier mais je ne m'étais jamais lancée dans la suite car souvent après un gros coup de coeur, j'ai peur de me passer à autre chose ou d'être déçue! Pour un challenge personnel, je me suis décidée à le sortir enfin de ma PAL et je n'ai pas été déçue!

On a deux protagonistes principaux, à savoir Vix alias Vercingétorix (pas le Vercingétorix que nous connaissons de l'Histoire), le fils d'Arius et Théa (les héros de la Maîtresse de Rome) et Sabine, fille de la terrible Lepida (la grande méchante _ si je puis dire _ de la Maîtresse de Rome) dont les destinées vont s'entremêler.

Vix et Sabine m'ont plu dans l'ensemble mais ils m'ont pas mal agacé au fil de ma lecture. Vix est trop impétueux, pas sérieux, trop porté sur les femmes (sur ce point-là, il m'a particulièrement écoeuré); Sabine est égoïste et plus d'une fois, j'ai eu l'impression qu'elle se servait de Vix alors qu'elle prétendait l'aimer; l'un et l'autre n'étaient absolument pas fidèles dans leur amour même s'il y avait plein de freins à leur relation: elle qui est marié à un homme très important, ennemi de Vix; leur différence de statut social, entre autres choses... Sinon, Titus est le personnage que j'ai le plus apprécié, un jeune homme absolument parfait, vrai en toute chose. Quant à l'impératrice Plotine, elle n'a pas assez "intrigué" à mon sens bien qu'elle ait accéléré les choses vers la fin pour que son protégé devienne Empereur de Rome.

J'aime tellement la plume de Kate Quinn! C'est fluide, précis avec un univers qui n'est pas si "complexe" alors que c'est un roman plutôt historique, il est presque aisé de s'y retrouver avec les noms et les termes qui ne sont pas si faciles à retenir au premier abord. On a le point de vue de plusieurs personnages: Vix, Sabine, Titus, Plotine (en majorité), écrit à la première personne du singulier à chaque fois, style que je préfère dans un roman pour être au plus près du personnage.

C'est une fiction mais l'autrice a gardé des personnages ayant vraiment existé, des faits historiques ainsi que des événements et des lieux réels même si bien sûr, elle a dû broder tout autour pour nous offrir ce roman.

Il y a bel et bien une suite mais elle n'a toujours pas été traduite en français, ce qui m'inquiète un peu, je dois dire car le roman original date de 2015. Bref, j'ai beaucoup aimé ma lecture même si ce n'est pas un coup de coeur comme ce fut le cas pour le premier, une lecture très prenante que j'ai savouré en la lisant assez lentement. Je n'ai plus qu'à espérer la traduction du troisième et dernier tome de la saga mais en attendant, je vais pouvoir patienter avec le HS Les Héritières de Rome!
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Citations et extraits (25) Voir plus Ajouter une citation
J’ai mis deux jours à les retrouver.
J’arrachais les pierres à mains nues. Près de moi, le Clou m’aidait en silence, baissant la voix lorsqu’il devait donner des ordres pour organiser mes hommes en équipes. Ils travaillaient tous à mes côtés, joignant leurs forces pour déplacer les blocs trop lourds pour un seul homme. Antinoüs enlevait sans un mot chaque pierre qu’il pouvait soulever. Je ne voyais personne, je continuais à creuser farouchement le tas de pierres, de bois et de briques qui avait été un immeuble. Les quatre étages s’étaient écroulés, et, bon Dieu, ma Mirah était dessous. A un moment, j’ai trouvé un corps de femme, meurtri et immobile, et mon cœur s’est mis à battre à grands coups, mais c’était une vieille femme, seul le sang avait rougi ses cheveux. Quand les filles de cette femme ont commencé à se lamenter, je me suis aperçu que je n’étais pas seul à creuser dans les décombres. Des voisins qui avaient vécu au-dessus ou à côté de moi cherchaient eux aussi leurs familles enfouies. Dans toute la ville, des gens creusaient, appelaient un mari, des sœurs, des enfants. Les pillards aussi écumaient la ville, en quête d’objets de valeur. J’ai vu un jeune homme fouiller les poches d’une femme couchée dans la rue avec une jambe écrasée – fouiller dans ses vêtements sans souci de ses gémissements de souffrance. Je me suis approché par-derrière en silence et je lui ai brisé la nuque entre mes mains. Antinoüs m’a regardé avec stupéfaction, mais je n’ai rien trouvé à lui dire.
Le Clou m’obligeait parfois à prendre un peu de sommeil. Je m’allongeais par terre dans mon manteau et dormais jusqu’à ce que je sois capable de me relever et de recommencer à creuser. Mes mains étaient une bouillie sanglante.

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— Je doute d’en arriver là, dit-elle sans se laisser démonter. Si tu ne veux pas que je reste, je retournerai au convoi des bagages et je passerai une bonne nuit à dormir. J’ai cru comprendre que la légion se levait tôt, et j’ai l’intention d’essayer de marcher au moins pendant la première partie de l’étape. Je ne suis peut-être qu’une femme de légat aux pieds tendres, mais, n’ayant pas sur le dos le poids d’un paquetage et de deux piquets de clôture, je dois bien pouvoir marcher aussi vite que vous, les légionnaires.
Vix la fixa en silence.
Sabine ramassa la peau de mouton crasseuse dont elle s’était couverte, plutôt que d’une palla de fine laine qu’elle se serait probablement fait voler à peine sortie du cercle protégé des chariots et du quartier des officiers.
— Tu vas me laisser partir, Vix ?
Il la regardait toujours, debout devant l’entrée de la tente. Elle avait oublié qu’il était si grand. Il se pencha un instant pour fouiller dans sa besace, puis lui lança un objet.
— Emporte ça.
— Je pensais que tu l’avais vendue depuis longtemps, dit-elle en contemplant dans sa main la lourde boucle d’oreille en argent ornée de grenats.
— Personne n’a voulu me la payer ce qu’elle valait, grommela-t-il. J’ai essayé de la donner à ma petite amie, mais elle ne voyait pas l’intérêt d’une seule boucle d’oreille. Et moi, tu peux être fichtrement sûre que je n’en veux pas.
Sabine sentait l’émotion monter en elle.
— Pourquoi es-tu venue ? lâcha Vix.
— Je te l’ai dit. Je veux voir le monde. Peut-être aussi le changer un peu, en mieux.
— Non, recommença-t-il presque avec rage en se passant la main dans les cheveux. Pourquoi es-tu ici ? Pourquoi ne peux-tu pas me laisser tranquille ?
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Il n'a pas réussi à refermer ses doigts sur le manche du poignard. Il avait peut-être la force de dix hommes, mais le ruisseau de sang avait tout emporté. Il m'a regardé, et j'ai pris le poignard dans sa main. Je ne savais pas quoi dire, je ne connaissais pas les prières des Daces pour leurs guerriers mourants. Alors, j'ai simplement touché à mon cou l'amulette reçue d'un autre guerrier qui avait eu lui aussi un jour la force de dix. J'ai touché l'amulette, puis j'ai posé ma main sur le front du roi mourant et lui ai coupé la gorge.
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Je me suis remis à boire pour ne pas voir sa forme blanche s’avancer depuis l’autre bout de l’atrium. Quand elle est arrivée au bord du bassin, la lune a éclairé son visage.
— Veux-tu que je t’aide à sortir ?
— Ça me fait peut-être plaisir d’être là.
J’ai frappé dans l’eau pour éclabousser sa robe et elle a soupiré :
— Grands dieux, tu es vraiment un enfant par moments.
— Je n’étais pas un enfant quand je te baisais, ai-je dit en la regardant bien en face.
— Tu dois rentrer, Vix. Tu es ivre.
— Et toi, tu es une salope.
Elle s’est tournée vers les portes entrouvertes par où nous parvenait le bruit atténué de la musique et des éclats de voix. Brusquement, j’ai tendu la main pour la retenir par le bas de sa robe.


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Il était assis en tailleur, son glaive sur les genoux, la lueur du feu mettant des reflets dorés dans ses cheveux bruns-roux, et les muscles jouaient en rythme sous la peau de ses bras nus tandis que la pierre à aiguiser passait et repassait sur la lame. C'était tout un art, Sabine le savait maintenant, d'affûter une épée. Il fallait d'abord enlever les moindres traces de rouille avec un petit couteau, puis passer la pierre pendant un bon moment - à coups allongés sur le tranchant, à petit coups sur la pointe. Puis huiler la lame et la frotter tendrement avec un chiffon doux. Ceux qui imaginent qu'un dur à cuire n'est pas capable de s'occuper d'un bébé n'ont jamais vu un légionnaire entretenir son épée, songea Sabine en prenant place à côté de Vix.
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