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J'ai beaucoup apprécié ce petit livre. Je l'ai pris au hasard à ma bibliothèque, et je ne regrette pas. L'histoire se déroule sur 2 heures, lors d'une réunion de 11 cadres d'entreprise. Chacun leur tour, les personnages nous font partager leurs pensées, leurs réflexions, leurs malaises, par rapport à leur travail, mais aussi leur vie privée.
Une agréable lecture de quelques heures.
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Concepteur-rédacteur et syndicaliste dans une agence de publicité et membre fondateur de la Société Perpendiculaire, active de 1985 jusqu'à la fin des années 1990, Laurent Quintreau connaissait la réalité de l'entreprise et l'entreprise fiction.
Dans ce premier roman, paru en 2006, il nous immerge dans les pensées de onze cadres d'une entreprise de communication, réunis pour une matinée en comité de direction.

Sur le modèle de «La Divine Comédie», dans les onze chapitres du roman - neuf cercles de l'Enfer, Purgatoire et Paradis - se déroulent en un fil continu les volutes des pensées de chacun de ces cadres soumis à la violence de l'entreprise, la pression de la marge, la menace permanente du licenciement, résignés ou combatifs, hantés par leurs peurs et frustrations personnelles, leurs propres turpitudes et leurs débuts de folie.

Un roman de jeunesse caricatural, néanmoins incisif et très drôle par moments, alors que se dévoilent l'envers et l'endroit de chacun avec ce tour de table, autour de Rorty, patron terrifiant aux yeux bleu acier, et lui-même terrifié.

Sur ce thème de la violence insensée du monde de l'entreprise et pour aller encore plus loin dans l'invention et la satire, on pourra lire, entre autres, les mémorables «État dynamique des stocks» d'Alain Wegscheider, ou «United Emmerdements of New Order» de Jean-Charles Massera.

« … regardez-moi Pujol qui lèche goulûment la parole du grand chef, quel pitoyable bellâtre, le faux derche dans toute sa splendeur, dire que je supporte ce spectacle chaque jour que Dieu fait, enfin Dieu, façon de parler, même les croyants ont de plus en plus de mal avec un truc aussi délirant et kitsch, il n'y a qu'ici qu'on se prosterne devant la parole unique de l'être suprême, le rayonnement divin du verbe absolu, ces comités stratégiques sont des pantalonnades grotesques à la gloire du duce, du führer, du caudillo, l'entreprise est totalitaire, totalitaire dans ses rituels, ses fondements, son organigramme, si je leur expliquais ces imbéciles ne comprendraient pas, ils ont tellement l'impression d'être dans leur bon droit, ah, le discours abject qu'il a tenu à Sebbag et Blanchet, oui, vous comprenez les gars, je n'ai rien contre vous personnellement, c'est pas de ma faute, c'est le groupe, les actionnaires, quoi, ils me demandent plus que je ne peux leur fournir, nous sommes trop à être trop payés, je dois faire un choix, tout choix est injuste, forcement injuste mais je dois trancher, on est tous dans le même bateau… »
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Délicieusement cynique. Onze cadres, dirigeants d'une agence de communication, sont réunis pour un comité exécutif. Onze chapitres, soit autant de voix qui divaguent, analysent, se moquent, anticipent... Chaque monologue intérieur vient apporter sa touche au portrait de celui qui parle mais aussi des autres présents autour de la table. Un tableau impressionniste de la vie en entreprise avec toutes ses bassesses, ses petites joies mesquines, ses angoisses, comme le théâtre d'une comédie humaine à la fois pitoyable et grandiose.
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Une réunion de directeurs d'entreprise, 11voix intérieurs, c'est l'enfer pour les neufs, le purgatoire pour un autre et le paradis pour le dernier. Excellente satire du monde de l'entreprise à l'échelle personnelle !
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Toute la brutalité du monde du travail à travers les pensées de 11 cadres réunis lors d'un conseil de direction. Cruel, incisif, ce petit roman très court bouscule et donne à penser sur ce drôle de monde du travail...
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1 beigbeder en moins bien, c'est pour dire !
Ecrit par un créatif de chez Publicis, le livre décrit, en une seule traite, une réunion entre 11 cadres dirigeants d'une entreprise.
Le seul intérêt du bouquin (et il est mince, de mon point de vue), c'est qu'il est construit sans points de ponctuation, les phrases s'enchaînant pendant 11 chapitres, chaque chapitre étant associé à ce que pense l'un des 11 intervenants, pendant la réunion.
Le reste est chiant, car très peu de contenu, et ce que pensent ces 11 cadres est sans surprise, enchaînant clichés s/ clichés.
> A éviter, sauf pour se rappeler qu'en réunion, si tu n'as pas de smartphones, tu peux t'emmerder sévère !
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Qui n'a jamais rêvé d'entendre les pensées des autres, c'est ce que nous propose Laurent Quintreau dans son roman “Marge brute”, et pas dans n'importe quelle situation, l'auteur nous fait entrer dans la tête de onze cadres lors d'une réunion d'un comité de direction, il sera question de dividendes, de restructuration, mais bien plus aussi, nous allons carrément entrer dans la tête de chacun de ces cadres, percevant ainsi toutes leurs pensées, même les plus personnelles, celles que nous avons toutes et tous eues à l'encontre de nos collègues, mais aussi des pensées qui sortent définitivement du cadre professionnel, des envies de meurtre pour certains ou certaines, envies sexuelles complètement débridées pour d'autres, il sera aussi question de rapport de forces, de hiérarchie, de licenciement, de démissions et bien d'autres choses encore, j'avoue avoir souri à de nombreuses occasions, cocasses ou farfelues, mais j'ai aussi eu envie de brutaliser, voire plus, ceux qui ne pensent qu'aux profits au détriment des valeurs amicales ou sociales quelles qu'elles soient dans le monde du travail, pour certains l'idée même du pouvoir est telle, qu'ils sont prêts à tout et Laurent nous fait dans son récit, un condensé, qui je pense doit être très proche de la réalité, d'ailleurs je me suis moi-même reconnu à certains moments… tout va vite les idées fusent, chacun étant le maître de son propre esprit, il n'y a pas d'hésitation, chaque idée est le reflet d'un ressenti à l'instant “T”, qui peut en quelques instants changer diamétralement en fonction du sujet, et Dieu sait s'il y en a, la lecture va très vite, on est porté, subjugué parfois, malgré le fait qu'il n'y ait aucun dialogue dans le récit, cela reste vraiment très rythmé, au point que j'ai eu du mal parfois à reprendre mon souffle, chaque idée, chaque action s'enchaînant à une vitesse folle, heureusement j'avais entamé ma lecture en me rendant sur mon lieu de travail, il a donc bien fallu que je stoppe en arrivant, mais j'ai une très “forte/fâcheuse” habitude, c'est que je ne stoppe jamais mes lectures avant d'arriver à la fin d'un chapitre, j'ai donc lu encore quelques pages avant de pouvoir faire ma “pause”… et c'est en reprenant mon livre le soir même en rentrant chez moi, que je me suis rendu compte que la phrase qui débutait le chapitre, ne commençait pas par une majuscule, elle était donc liée à la phrase d'avant, se trouvant à la fin du chapitre précédent, et c'est à ce moment-là que je me suis rendu compte, que… comme pour les idées qui émergent dans nos esprits, qui ne s'arrêtent jamais, la construction du récit était identique, Laurent, en plus d'une histoire qui nous tient vraiment en haleine, a réussit une prouesse supplémentaire en écrivant la totalité de son récit, qui se déroule sur 122 pages, avec “une seule phrase”, seules les virgules, les trois petits points, mais surtout les changements de chapitres, nous permettent de respirer, jamais je n'aurais cru cet exploit possible si je ne l'avais pas vu et lu par moi-même et ce qui est incroyable, c'est que cela fonctionne admirablement bien, la forme et le fond s'allient dans une même direction, car pour moi “sa phrase” a fait mouche et je suis bien content qu'un ami m'ait proposé ce livre à la littérature très différente, mais délicate, qui raconte une réunion, qui au demeurant aurait dû et pue être très insipide à n'importe quelle personne étrangère à l'entreprise, et pourtant j'ai eu l'impression d'être le spectateur d'une très bonne pièce de théâtre, et aujourd'hui, je n'ai qu'une hâte… notre prochaine réunion ?

"Marge Brute", un roman inclassable né du fruit de nombreuses observations et réflexions de l'auteur.
Qui ne se reconnaîtra pas dans ce récit ?
Personnellement, j'ai passé un très bon moment, et pour un premier roman, c'est vraiment une belle réussite…
Bravo Laurent Quintreau !
Lien : http://leressentidejeanpaul...
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Une réunion de travail qui réunit les cadres d'une entreprise. En neuf chapitres, chacun des protagonistes de ce comité de direction dévoile ses pensées liées à ses envies d'évasion et besoins de reconnaissance, à ses souvenirs, à ses désirs, à ses ambitions, à ses craintes. Un monde qui fait peu envie, où chacun ne semble voir en son voisin qu'un concurrent ou ennemi, ou au mieux quelqu'un d'utile pour arriver à ses propres fins. Inspiré du cycle de l'enfer, purgatoire, et paradis de la Divine Comédie de Dante, Laurent Quintreau traduit, non sans cynisme et ironie, certains vices et pensées malveillantes qui peuvent rendre les relations au travail invivables.
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Un roman court, qui se déroule sur les 2 heures d'un comité de direction d'entreprise, et se lit dans le même intervalle de temps. Successivement, on descend dans les cercles infernaux en suivant le flux de conscience des 11 cadres présents à cette réunion. C'est amusant et sans prétention.
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11 cadres réunis en Comité de Direction, dont 3 femmes

11 chapitres découpés selon ceux la Divine Comédie de Dante

10 réactions à la "terreur" imposée par le PDG qui n'en va guère mieux

11 approches de l'entreprise égocentristes ou démagogiques

et à la fin une réflexion subsiste ....

autour des thèmes de la responsabilité sociale des entreprises, sur le pouvoir, sur le travail, sur la prédation des hommes entre eux, sur le management, la gestion des RH, sur l'interaction des vies personnelles et professionnelles ... en bref sur la vie ....

Très court roman (122 pages) tout récemment publié chez 10-18 et dont j'attendais cette sortie en poche ....

Il va rejoindre l'étagère de mes livres de gestion où trône en bonne place "L'imprécateur" de René-Victor Pilhes, qui, à sa sortie dans les années 70, m'avait permis de mieux comprendre certains cours de finaces et de comptabilité !
Lien : http://les.lectures.de.bill...
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