Les Anges de New York

J'ai retrouvé avec plaisir le tandem R.J. Ellory et Fabrice Pointeau. Même si j'ai l'impression que l'intensité dramatique est chaque fois un peu moins forte que dans le précédent, je prends toujours autant de plaisir à lire les aventures des héros de cet auteur car les profils psychologiques semblent sonner juste. Les personnages sont toujours crédibles et en plus on en profite pour feuilleter quelques pages de l'histoire des Etats-unis. Certes la trame est toujours la même : un personnage principal torturé, la confession d'un acteur (ou d'un témoin) d'évènements de l'histoire américaine, et enfin un tueur absolument inhumain qui nous tient en haleine jusqu'à la fin.
Nous avons ici un lieutenant de police contraint par sa hiérarchie de consulter une psy pour rejoindre le droit chemin. C'est lors de ses entretiens qu'il raconte l'histoire des anges de New-York avec sa version "de l'intérieur" car son père en faisait partie. Parallèlement, il enquête sur ce qu'il croit être une série de meurtres d'adolescentes liés aux "snuff movies". Il devra composer avec son nouvel équipier, son ex-femme revancharde, ses enfants en pleine émancipation et surtout le souvenir de son père pour faire la lumière de cette histoire.
J'ai particulièrement apprécié les échanges avec sa psy, non pas le subterfuge pour nous instruire sur l'histoire de la police, mais les courtes réparties de début et de fin d'entretien, toujours pleines d'humour et de pertinence.
S'il me fallait classer les quatre romans de cet auteur que j'ai lu, je mettrais "seul le silence" en tête, suivi de "vendetta" et "les anges de New-York" à égalité puis "les anonymes" en dernier. Vous allez encore me dire que c'est à cause du traducteur, mais ce n'est pas tout car les enquêtes aussi sont différentes et l'alternance entre les confessions et l"action ne sont pas traitées de la même manière.
Evidemment, je me jetterai sur le prochain Ellory!