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Critique de Crossroads


- Et pour Monsieur ce sera ?
- Un Ellory bien serré, merci...
- Plat du jour : Seul le Silence, qu'est-ce qu'on dit à madame la chance ?
- On lui dit déjà goûté...
- Hum, peut-être qu'un labyrinthique Les Anonymes aiderait à faire passer la pilule...
- M'étonnerait, m'en suis déjà gavé...
- Re-hum, à client délicat, plat exceptionnel. le chef vient d'ajouter à sa carte Les Anges...
- Nooooooon ! Nabilla ne passera pas par moi !
- ...de New York ?
- Ouuuuuuui !Toutes mes confuses, il m'est venu d'un coup d'un seul des images de grosses lèvres décérébrées.
A emporter pour une personne finalement. En vous remerciant....

Un Ellory qui ne tape pas dans le festin de roi ce coup-ci mais qui rassasie quand même quelques temps. C'est vous qui voyez...

Frank Parrish est un flic tenace mais ingérable. Aussi, lorsque sa direction lui intime l'ordre de consulter un psy tout en lâchant une affaire de meurtre adolescent qui pourrait bien s'avérer être la signature caractéristique d'un tueur en série, il obtempère à reculons pour le premier tout en persistant à enquêter au risque de se faire lourder sans préavis.

Ceux qui connaissent Ellory connaissent son mode opératoire. L'auteur ne fait jamais dans la démonstration facile et outrancière. Non, sa marque de fabrique, des ressorts psychologiques qu'il développe tout au long du roman, faisant ainsi la joie des petits et des grands. Les Anges de New York n'échappe pas à la règle. Là où le bât blesse, ces sont ces poncifs récurrents accolés au boulot d'inspecteur du NouilleOrquePeaulisseDappartement.
Parrish est divorcé, quelle surprise.
Parrish entretient donc des rapports délicats avec sa progéniture qu'il couve plus que de raison, tu m'étonnes.
Puis bien sûr, l'incontournable sans lequel un flic ne serait pas un flic digne de ce nom, Parrish biberonne comme un Ruskov ! Pour faire preuve d'originalité, il aurait pu, à ses heures perdues, enquiller les puzzles de 10000 pièces les yeux bandés les mains dans le dos, se prendre pour la réincarnation survoltée d'un Claude François ricain, pratiquer sous le manteau le lancer de nains sur terrain miné...Non , Parrish picole, le lecteur blasé fait contre mauvaise fortune bon coeur, c'est ainsi...

Autre déception notoire, cet épisode de règlement de compte post-mortem prometteur avec son paternel, alors figure emblématique de la maison poulaga. Une histoire dans l'histoire qui promettait pour finalement se retrouver réglée en deux-trois consultations bien senties. Chapeau bas à la psy, dommage pour le lecteur...

Pour finir, Ellory fait ici preuve de facilité, tant dans l'évolution narrative que dans le twist final. Les preuves s'accumulent un peu trop aisément, la déduction pure est ici placée sous l'éteignoir. le récit déroule sans véritablement surprendre. le chemin apparaît tristement balisé...dixit le petit poucet...

Bref, si l'on excepte ces "quelques" mesquins bémols, Ellory et son écriture maîtrisée suffisent à faire passer un agréable moment à tous ceux n'étant pas à la recherche du thriller incontournable. Il faut dire que dans la catégorie, le bonhomme avait déjà donné...
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