AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Pantagruel (101)

Ainsi le lyon guéry se pourmenoist par la forest. À quelle heure une vieille sempiterneuse ébuschetoit et amassoit du boys par ladicte forest ; laquelle, voyant le lyon venir, tumbat de peur à la renverse de telle faczon que le vent luy renversa robbe, cotte et chemise jusques au dessus des espaules. Ce que voyant, le lyon accourut de pitié veoir si elle s'estoit faict aulcun mal, et considérant son comment a nom, dist : « O pauvre femme, qui t'a ainsi blessée ? »
Et, ce disant, apperceut un regnard, lequel il l'appella, disant :
— Compère regnard, hau, cza, cza, et pour cause !
Quand le regnard fut venu, il luy dict :
— Compere, mon amy, l'on a blessé ceste bonne femme icy entre les jambes bien villainement, et y a solution de continuité manifeste ? Regarde que la playe est grande : depuis le cul jusques au nombril, mesure quatre, mais bien cinq empans et demy. C'est un coup de coignie ; je me doubte que la playe soit vieille. Pourtant, affin que les mousches n'y prennent, esmouche-la bien fort, je t'en prie, et dedans et dehors. Tu as bonne quehue et longue : esmouche, mon amy, esmouche, je t'en supplye, et ce pendent je voys quérir de la mousse pour y mettre, car ainsi nous fault-il secourir et ayder l'un l'aultre. Esmouche fort ; ainsi, mon amy, esmouche bien, car ceste playe veult estre esmouchée souvent ; aultrement la personne ne peut estre à son aise. Or esmouche bien, mon petit compère, esmouche ! Dieu t'a bien pourveu de quehue ; tu l'as grande et grosse à l'advenant ; esmouche fort et ne t'ennuye poinct. Un bon esmoucheur, qui, en esmouchant continuellement, esmouche de son mouchet, par mousches jamais émouché ne sera. Esmouche, couillaud ; esmouche, mon petit bedaud ! Je n'arresteray gueres. […]
Le pauvre regnard esmouchoit fort bien et deçà et delà, dedans et dehors ; mais la faulse vieille vesnoit et vessoit puant comme cent diables. Le pauvre regnard estoit bien mal à son ayse, car il ne sçavoit de quel cousté se virer pour évader le parfum des vesses de la vieille ; et, ainsi qu'il se tournoit, il veit que au derrière estoit encores un aultre pertuys, non si grand que celluy qu'il esmouchoit, dont luy venoit ce vent tant puant et infect.
Le lyon finablement retourne, portant de mousse plus que n'en tiendroyent dix et huyt basles, et commença en mettre dedans la playe avecques un baston qu'il aporta, et y en avoit jà bien mys seize basles et demye et s'esbahyssoit :
— Que diable ! ceste playe est parfonde : il y entreroit de mousse plus de deux charretées.
Mais le regnard l'advisa :
— O compère lyon, mon amy, je te prie, ne metz icy toute la mousse ; gardes-en quelque peu, car il y a encores icy dessoubz un aultre petit pertuys qui put comme cinq cens diables. J'en suis empoisonné de l'odeur, tant il est punays.

Chapitre XV.
Commenter  J’apprécie          472
En toutes compaignies il y a plus de folz que de saiges et la plus grande partie surmonte tousjours la meilleure.

Chapitre X : Comment Pantagruel équitablement jugea d'une controverse merveilleusement obscure et difficile, si justement que son jugement fut dict fort admirable.
Commenter  J’apprécie          420
— Voyant doncques, dist Baisecul, que la pragmatique sanction n'en faisoit nulle mention et que le pape donnoit liberté à chascun de péter à son aise, si les blanchetz n'estoyent rayez, quelque pauvreté que feust au monde, pourveu qu'on ne signast de ribaudaille.

Chapitre XI : Comment les seigneurs de Baisecul et Humevesne plaidoient devant Pantagruel sans advocatz.
Commenter  J’apprécie          331
Ces diables de roys icy ne sont que veaulx, et ne sçavent ny ne valent rien, sinon à faire des maulx ès pauvres subjectz, et à troubler tout le monde par guerre, pour leur inique et détestable plaisir.

Chapitre XXXI : Comment Pantagruel entra en la ville des Amaurotes, et comment Panurge maria le roy Anarche et le feist cryeur de saulce vert.
Commenter  J’apprécie          300
Un matin où l'on voulait lui [Pantagruel ] faire téter une de ses vaches, il se libéra un bras des liens qui l'attachaient au berceau, vous prend la vache par dessous le jarret, lui mangea les deux tétines et la la moitié du ventre, avec le foie et les rognons, et il l'aurait toute dévorée, n'eut été qu'elle poussait d'horribles cris.
Commenter  J’apprécie          2219
D'aussi loin que Pantagruel le vit ( 1 ), il dit à ceux qui l'entouraient :
"Voyez-vous cet homme qui vient par le chemin du pont Charenton ? Par ma foi, il n'est pauvre que par infortune, car je vous assure, d'après sa physionomie, que Nature l'a fait naître d'une riche et noble lignée, mais ce sont les aventures auxquelles s'exposent les gens curieux qui l'ont réduit à un tel dénuement, et à une telle indigence."

( 1 ) il s'agit de Panurge, que Pantagruel ne connaît pas encore.
Commenter  J’apprécie          210
- ...Equivoquez sur "à Beaumont-le-Vicomte".
- Je ne saurais.
- C'est "à beau con le vit monte".


Chapitre XIV - Comment Panurge fut amoureux d'une haute dame de Paris
Commenter  J’apprécie          156
Boire est le propre de l'homme, boire vin bon et frais, et de vin, divin on devient.
Commenter  J’apprécie          150
Autant vault l'homme comme il s'estime.
Commenter  J’apprécie          140
Sauter, danser, faire des tours,
Et boire du vin blanc et vermeil,
Et ne rien faire tous les jours,
Que compter écus au soleil.
Commenter  J’apprécie          133






    Lecteurs (1655) Voir plus



    Quiz Voir plus

    François Rabelais : un destin hors norme

    En quelle année serait né François Rabelais ?

    1483
    1490
    1493
    1494
    on ne sait pas exactement

    10 questions
    10 lecteurs ont répondu
    Thème : François RabelaisCréer un quiz sur ce livre

    {* *}