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Maurice Barrès (Préfacier, etc.)
EAN : 9782080609694
228 pages
Flammarion (01/01/1977)
3.95/5   37 notes
Résumé :
" Ce qui est tout à fait délicat dans la perversité de ce livre, c'est qu'il a été écrit par une jeune fille de vingt ans.Le merveilleux chef-d’œuvre ! " écrit Maurice Barrès dans la préface de ce roman publié pour la première fois en 1889.
Aujourd'hui, Monsieur Vénus n' a rien perdu de sa saveur, et Raoule de Vénérande, l'héroïne, a conservé son charme diabolique. " Elle ne connaît pas le vice, mais elle l'invente!" dit un des personnages du roman. Raoule, ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Lorsque Raoule de Vénérande rencontre Jacques Silvert, peintre-fleuriste à qui elle passe commande d'une composition pour l'une de ses tenues, c'est la révélation : en lui, le féminin est d'une telle puissance qu'il ne parvient qu'à faire, encore davantage poindre, le masculin qui étreint la jeune femme depuis ses plus jeunes années. de cette rencontre magnétique naîtra une passion qui transgressera tous les codes, de genre, de société, de narration également, le roman faisant, bien évidemment, scandale à sa publication dans le dernier quart du XIXème siècle.

Rachilde fait partie de ces autrices fin de siècle qui me sont connues depuis bien longtemps, mais dont je n'avais pas eu l'occasion de découvrir les écrits, ce qui est chose faite avec Monsieur Vénus, roman indéniablement novateur quant à la façon dont il aborde des thèmes pourtant assez classiques en littérature, mais finalement très classique stylistiquement parlant.

A la fermeture du roman, je dois avouer que j'ai été quelque peu déçue, m'étant attendue à quelque chose de plus : en effet, la plume est belle, indubitablement, mais l'intrigue, de même que certains passages dialogués, sont assez confus, peu naturels, et la construction entière du roman en pâtit, certaines scènes se succédant parfois comme des coq-à-l'âne malencontreux. Si l'on n'excepte les transgressions thématiques que se permet l'autrice, qui n'en ont pas moins leur importance dans une société de la fin du XIXème particulièrement misogyne, qui hystérisait la femme pour tout et n'importe quoi, et de fait dans l'histoire de la littérature française même, le roman n'est pas, en soi, inoubliable.
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Monsieur Vénus! paru à Bruxelles en 1884 à maintes reprises a été rangé dans l'enfer des bibliothèques de son temps. Ses lecteurs ont ils été choqués , dérangés ou plutôt amusés ? Je ne sais mais l'auteure est à elle seule un sacré personnage. Quand vous saurez que Rachilde née en 1860 d'un père militaire qui lui en a voulu de n'être pas un garçon a demandé et obtenu auprès de la Préfecture de police en 1865 la permission de travestissement vous serez plus à même de comprendre le propos de ce roman . La belle Raoule de Vénérande , l'héroïne "diabolique" de ce récit, tombe follement amoureuse de Jacques Silvert modeste fleuriste fils et frère d'une prostituée; elle ne peut se résoudre à vivre avec lui l'humiliation d'être femme soumise. Elle va donc s'attacher ce Jacques en devenant elle l'amant et lui sa maîtresse. Croyant se détacher de tous les préjugés attachés à son sexe et à sa condition sociale elle va devenir le maître d'oeuvre d'une descente vertigineuse dans le sordide avec comme seule raison et moteur la passion.
Un roman dérangeant , détonnant, surprenant écrit par une toute jeune femme à une époque où ces choses là étaient inconcevables , jusqu'à quelles limites ira t'elle ? saura t'elle à un moment reprendre le contrôle d'elle-même ou au contraire s'enfoncera t'elle d'avantage dans un univers pathologique ? je vous laisse le découvrir par vous même.
Une histoire glauque qui devient fascinante ou une histoire fascinante parce que glauque ? seul petit bémol l'écriture un peu simpliste qui révèle la jeunesse de l'auteure .
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Marguerite Eymery (1860-1953), dite Rachilde, est une femme de lettres française. Fille de militaire, rejetée par son père qui aurait voulu un garçon, et d'une mère excentrique adepte de spiritisme, elle refusa durant son adolescence un premier fiancé militaire proposé par son père, en mettant en balance une menace de suicide, et adopta le pseudonyme de Rachilde lors d'une séance de table tournante. Romancière prolifique, elle écrivit plus de soixante-cinq ouvrages et publia sous les pseudonymes de Jean de Childra et Jean de Chibra.
Monsieur Vénus, son roman le plus connu, a été publié pour la première fois en 1884 à Bruxelles pour échapper à la censure. de futures éditions paraitront en France allégées de certains passages mais il s'agit bien du roman intégral et initial qui vient d'être réédité.
Raoule de Vénérande, jeune noble orpheline vit avec sa vieille tante Elisabeth dans un luxueux hôtel particulier sur les Champs-Elysées. Refusant les valeurs de la société de son époque, elle adopte le mode vie masculin et lorsqu'elle tombe amoureuse d'un jeune artiste sans le sou, Jacques Silvert, les codes de la sexualités explosent dans l'inversion des rôles. Raoule est l'homme et Jacques sa « maîtresse » ! Vous imaginez le tollé causé par ce texte aux résonnances érotiques à cette époque !
Pour rassurer les lecteurs les plus prudes, il n'y a pas de scènes explicites telles qu'on en croise dans tous les romans d'aujourd'hui, mais le non-dit très clair néanmoins, ne pouvait qu'affoler les vertus d'hier.
Excellent bouquin parce que l'écriture est d'un haut niveau, la langue est très belle de celle qu'on lit dans les livres des cadors du XIXème siècle tout en étant assez moderne pour ne pas obliger le lecteur à faire le petit effort de recontextualisation. Et bien entendu, le sujet est riche en commentaires, extraordinairement en avance pour son époque, avec peu de personnages mais hauts en couleurs, faits d'opposition et de liens multiples basés sur les inversions des rapports de force.
Raoule, c'est la noblesse, le grand luxe des riches de son époque, une femme qui se vit en homme donc avec un caractère très fort. Jacques, le dominé, se vit en femme pour celle qui l'a sorti du ruisseau et qu'il aime comme une déesse. Il a une soeur, Marie, prostituée, qui voudrait tirer son épingle du jeu et obtenir une part de ce gâteau bien juteux. La tante Elisabeth Ermangarde, « chanoinesse de plusieurs ordres », se consacre aux bonnes oeuvres, attendant que sa nièce se marie avec un bon parti pour se retirer du monde, elle est la voix de l'ordre moral de son temps. Et puis il y a le baron de Raittolbe, un ex-officier des hussards, prétendant malheureux de Raoule, ami intime et dévoué, troisième larron d'un trouple ?
Tout ce petit monde tourne autour de Raoule l'astre dominant, les passions se déchainent, librement consenties ou au corps défendant de certains, ça pleure, ça griffe, ça se réconcilie, les jeux de l'amour, ici sadomasochistes dans une version aux rôles inversés.
Un bon bouquin mais notez que Rachilde se défendait d'avoir écrit un roman féministe.
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Un roman qui a causé le scandale.

L'histoire d'une passion toxique écrite par une autrice qui a défié les conventions.

Rachilde est née en 1860 et morte en 1953.
Durant sa vie, elle s'est habillée en homme, contrevenant aux « bonnes moeurs » de l'époque.

Ce roman, son second, a été écrit alors qu'elle n'avait que 24 ans.

On y suit Raoule de Venerande, une jeune noble, élevée par sa tante suite au décès de ses parents.

Elle rencontre Jacques Silvert, jeune homme simple mais doté d'une grande beauté. Elle va en faire son amant.

Mais, ce n'est pas l'amour de cet homme, au sens classique, qui l'a guidé. C'est la beauté, seule, qui l'attire.

Et Raoule qui préfère les costumes d'hommes, et le libertinage, va s'attacher à transformer Jacques en maîtresse parfaite.

Une relation de domination, malsaine se joue entre les deux êtres…mais une telle relation peut-elle durer ?

Ce roman est très atypique et plutôt moderne. On y retrouve une inversion des codes en vigueur dans les histoires de séduction classique.

Ici, pas de grisette, mais un jeune homme qui adopte tous les comportements qui sont, habituellement, dévolus aux femmes. À l'inverse, Raoule se comporte comme un jeune libertin.

Entre les deux, les pronoms elle et il sont interchangeables, les qualificatifs féminin et masculin se bousculent.

La plume de Rachilde est soignée, crue et offre un récit dérangeant mais dont il me tardait de découvrir la conclusion.

Un récit qui a défrayé la chronique et qui a m'a chamboulé. Une découverte que je ne regrette pas.
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Voilà un petit roman très original, datant de la fin du 19ème siècle, et qui pourrait être une contribution venue du passé aux débats sur les théories du genre.
L'histoire en un mot est celle d'une femme qui veut être homme pour aimer un homme en tant que femme. Il s'agit donc bien d'une question d'identité que d'une question de sexualité et le roman est bien plus sexué que sexuel (les allusions sont infimes). Ce n'est pas non plus l'homosexualité qui est évoquée.
J'aurais aimé suivre Rachilde, qui s'est déclarée plus tard non-féministe, dans une vision réconciliatrice de l'homme et de la femme (quels que soient leurs sexes biologiques) mais l'autrice décrit son héroïne comme voulant devenir un homme de son époque (avec ce que ça peut comprendre de misogynie) et comme voulant aimer une femme de cette même époque (à savoir un être inférieur). le vocabulaire employé est sans ambiguïté : pour Jacques Silvert, se muer en femme doit être un avilissement, une dégradation, une humiliation, etc même s'il ne le vit pas comme tel, aveuglé par son amour.
L'opposition des classes est aussi très forte : Raoule, l'héroïne est noble, alors que Jacques, bien que très beau, est le fils et le frère de prostituées. On n'imagine pas qu'un être acceptant une telle inversion des rôles (dans le sens homme vers femme) puissent être issu d'un autre milieu que la plus basse classe sociale. Par ailleurs, l'amour de Raoule pour Jacques est uniquement dominateur de façon protectrice et de façon violente. Je ne suis pas arrivée à saisir si Rachilde voyait dans son récit une revanche possible de femmes soumises ou une confirmation de la dissymétrie du couple.
Le style quant à lui est d'une grande richesse et d'une grande maîtrise pour une écrivaine d'une vingtaine d'années et la lecture est un régal.
Enfin, comme souvent, les préfaces, qui visent à défendre un texte en le nuançant et en prétendant lui ajouter quelque chose, nuisent à l'oeuvre. C'est le cas de celle de Maurice Barrès que j'ai trouvé superflue.
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critiques presse (2)
Liberation
02 février 2024
En 1884 paraît Monsieur Vénus, roman matérialiste. Cette histoire narre la passion entre l’efféminé Jacques Silvère et la dominatrice Raoule de Vénérande qui en fait littéralement sa poupée. Ce couple inversé suscita la controverse comme l’admiration.
Lire la critique sur le site : Liberation
LesInrocks
20 juillet 2022
Dans Monsieur Vénus, publié en 1884 alors que son autrice, Rachilde, avait tout juste 24 ans, une bourgeoise tombe sous le charme d’un jeune fleuriste sans le sou, fascinant.
Lire la critique sur le site : LesInrocks
Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
Le jeune docteur causant dans l’embrasure d’une croisée avec un vieil ami de la maison disait, montrant Raoule : - Un cas spécial, monsieur. Quelques années encore, et cette jolie créature que vous chérissez trop, à mon avis, aura, sans les aimer jamais, connu autant d’hommes qu’il y a de pater et d’ave au rosaire de sa tante. Pas de milieu ! Ou nonne ou monstre ! Le sein de Dieu ou celui de la volupté ! Il vaudrait peut-être mieux l’enfermer dans un couvent puisque nous enfermons les hystériques à la Salpêtrière ! Elle ne connait pas le vice, mais elle l’invente !
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Mais soudain l'arrivée de Jacques, les troublant par mégarde dans leurs réflexions dédaigneuses, les réduisit au silence. Ils allaient se replier en masse pour prouver leur mépris à cet obscur barbouilleur de myosotis lorsqu’ils ressentirent en même temps une commotion bizarre qui les cloua sur place. Jacques, la tête renversée, avait encore son sourire de fille amoureuse, ses lèvres relevées laissaient voir ses dents de nacre, ses yeux agrandis d'un cercle bleuâtre conservaient une humidité rayonnante et, sous ses cheveux épais, sa petite oreille, épanouie comme une fleur de pourpre, leur donna, à tous, le même tressaut inexplicable. Jacques passa, ne les ayant pas remarqués ; sa hanche, cambrée sous l'habit noir, les frôla une seconde... et d'un même mouvement, ils crispèrent leurs mains devenues moites.
Quand il fut plus loin, le marquis laissa choir cette phrase banale :
- Il fait bien chaud, Messieurs. D'honneur, c'est intolérable !...
Tous reprirent en chœur.
- C'est intolérable !... D'honneur, il fait trop chaud !...
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- Tais-toi, Jacques ! supplia Mlle de Vénérande éperdue, tais-toi ! Je croyais t'avoir appris autrement ton rôle d'homme du monde !
- Je ne suis pas un homme ! je ne suis pas du monde ! riposta Jacques, frémissant d'une rage impuissante, je suis l'animal battu qui revient lécher tes mains ! Je suis l'esclave qui aime pendant qu'il amuse ! Tu m'a appris à parler pour que je puisse te dire ici que je t'appartiens !... Inutile de m'épouser, Raoule, on n'épouse pas sa maîtresse, ça ne se fait pas dans tes salons !...
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À l’hôtel de Vénérande, dans le pavillon gauche, dont les volets sont toujours clos, il y a une chambre murée. Cette chambre est toute bleue comme un ciel sans nuage. Sur la couche en forme de conque, gardée par un Éros de marbre, repose un mannequin de cire revêtu d’un épiderme en caoutchouc transparent. Les cheveux roux, les cils blonds, le duvet d’or de la poitrine sont naturels ; les dents qui ornent la bouche, les ongles des mains et des pieds ont été arrachés à un cadavre. Les yeux en émail ont un adorable regard. La chambre murée possède une porte dissimulée dans la tenture du cabinet de toilette.
La nuit, une femme vêtue de deuil, quelquefois un jeune homme en habit noir, ouvrent cette porte. Ils viennent s’agenouiller près du lit, et, lorsqu’ils ont contemplé les formes merveilleuses de la statue de cire, ils l’enlacent, la baisent aux lèvres. Un ressort, disposé à l’intérieur des flancs, correspond à la bouche et l’anime.
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Il regardait, cet homme, comme implorent les chiens souffrants, avec une vague humidité sur les prunelles. Ces larmes d'animal poignent toujours d'une manière atroce. Sa bouche avait le ferme contour des bouches saines que la fumée, en les saturant de son parfum viril, n'a pas encore flétries. Par instant, ses dents s'y montraient si blanches à côté de ses lèvres si pourpres qu'on se demandait pourquoi ces gouttes de lait ne séchaient point entre ces deux tisons. Le menton, à fossette, d'une chair unie et enfantine, était adorable. Le cou avait un petit pli, le pli du nouveau-né qui engraisse. La main assez large, la voix boudeuse et les cheveux plantés drus étaient en lui les seuls indices révélateurs du sexe.
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Videos de Rachilde (13) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de  Rachilde
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