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3,61

sur 414 notes
Il suffira d'insigne, un matin
un matin tout tranquille et serein
Quelque chose d'infime c'est certain
C'est écrit dans nos livres en Norvégien...

Remember, gros bug ce 06 janvier 2017, où aucun babeliote n'arrivait a se connecter ....
Imaginez, suite à mes nombreuses revendications, mes harcelements sur le forum et grâce a ma lecture "Hackers, Amaelle Guiton".... j'ai frappé !!!!!

Donnez moi votre avis, que vouliez vous que je fasse !?
Je n'avais plus que ça au bout de mon impasse !

Eh oui, dés 9h30 ce matin là, j'avais enfin reçu mon insigne Littératures Nordiques...M'enfin !

Et tu verras que les filles, oh oui tu verras bien
auront les yeux qui brillent ce matin
Plus de faim, de fatigues, des festins,
Nous ferons de nos grilles, des chemins
les fers à nos chevilles, loin bien loin....

Trés loin donc nous emmenera Anne B. Ragde, dans une zone à risque, dans la zone artique. Lu en Septembre 2013, j'ai dû le lire d'une traite, et c'est aujourd'hui que je décide d'écrire cette critique... et de libérer mes otages. ;-)
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Un roman lent qui avance au rythme du bateau emmenant des touristes vers le Spitzberg, aux confins de la Norvège et, parmi ces touristes, la narratrice, Bea, jeune femme de 35 ans, dessinatrice, portant au fond d'elle-même ses mystères personnels.

Je l'ai trouvée assez attachante Bea, décomplexée, souvent sous l'effet de l'alcool, croqueuse d'hommes mais capable d'aimer vraiment, un marin plutôt qu'un touriste et de s'investir au maximum pour lui.

Les autres personnages ne sont qu'effleurés, aussi bien par le crayon de Bea que par Anne B. Ragde qui n'entre pas dans les détails pouvant les concerner.

Mais surtout, l'histoire se déroule dans un environnement saisissant, celui du Grand Nord, avec sa lumière si spéciale, ses chatoiements du ciel et de l'eau, ses oiseaux, fulmars, sternes, ses animaux tels les phoques, morses et l'ours blanc polaire. La peur ancestrale de la bête est ravivée tout au long du roman alors que ces pauvres ours sont bien en difficulté faute de nourriture suffisante du fait du changement climatique et, finalement, c'est plutôt, encore une fois, l'homme qui est leur prédateur.

J'ai donc goûté cette atmosphère, la mise en place lente et progressive d'éléments de l'histoire pas toujours nécessaires, et, particulièrement l'approche psychologique des deux héros, Bea et Georg. Leur relation est très intéressante, spirituelle même et la fin ouverte laisse au lecteur le choix d'envisager ce qui lui convient le mieux.

Au cours de cette lecture, vous découvrirez qu'un bonsaï peut se développer très vite, même dans le froid nordique, donc beaucoup d'humour aussi dans ce roman en noir et blanc.
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Bea...35 ans, caricaturiste, célibataire, grosse consommatrice de cigarettes, d'alcools et d'hommes, attachée seulement à Andersen, sa perruche mâle...
Bea qui, à la surprise de tous, décide de faire une croisière vers le Spitzberg. Pour voir des morses, des ours polaires ? Pour se ressourcer ? Se reposer ? Changer de vie ? En finir en se jetant dans les eaux glaciales de l'océan arctique ?
En fait, Bea a un plan, elle ne s'embarque pas par hasard sur l'Ewa, le bateau qui doit la promener dans les eaux polaires avec ses compagnons de voyage aussi divers que variés. Mais les trésors de la nature norvégienne pourraient bien la détourner de son projet...

La quatrième de couverture parle d'''un huis clos haletant''...Non, il faut savoir raison garder. Il y a bien une once de mystère puisqu'on ne sait rien des raisons qui ont poussé Bea à partir pour le Spitzberg, dans cette contrée hostile, cette ''zona frigida'' où le froid peut tuer aussi sûrement qu'une balle. Mais il n'y a rien de haletant dans ce périple au gré des glaces de l'océan arctique. Ce serait plutôt une belle balade touristique, prétexte à la découverte d'une région sauvage, préservée et cruelle : la faune, la flore, la glace, la tempête, la lutte pour la survie, la mort et l'empreinte de l'homme qui, lui, ne tue pas pour manger. Dans ce grand décor blanc, les passagers du bateau sont finalement peu de chose. Des drames se nouent, des liaisons aussi. La promiscuité incite au rapprochement. On saura pourquoi Bea est là, pourquoi elle boit trop, pourquoi elle ne peut s'attacher à personne. Mais on s'en moque un peu tout compte fait. Ce qui nous a plu c'est d'avoir croisé des phoques, des morses, des fulmars boréals, des ours, c'est d'avoir contemplé la mer prise par les glaces, les montagnes et les côtes sauvages de ce territoire infini et inexploré. Merci pour ce merveilleux voyage !
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Blanc. Glace. Froid. Silence.
Fulmars. Morses. Phoques. Ours.
Où suis-je ? Au Spitzberg ! 78° Nord. 0,07 hab./km2
Combien de temps suis-je restée là-bas ? Environ une semaine (le temps qu'il m'a fallu pour lire, justement).
Avec qui ai-je fait le voyage ? Avec Bea (non, Britta, finalement), norvégienne, 35 ans, célibataire (dans l'incapacité de supporter un homme plus que quelques semaines), caricaturiste de talent, alcoolique, cynique mais tendre, au fond. Un animal domestique : une perruche jaune, Andersen.

Me suis-je bien amusée ? .....mwouis.
Me suis-je ennuyée ? .....mwouis.

Paysages d'une beauté à couper le souffle.
Je peux reprendre à mon compte cette phrase de Bea : « C'est fou tout ce que j'ai appris sur la nature polaire. Je pensais avant qu'il suffisait d'une photo envoyée par fax, d'un extrait de film, d'un paragraphe dans une encyclopédie, d'un ou deux articles sur Internet pour boucher les trous dans ma connaissance de la vie polaire... (...) Quelle vue splendide, ai-je pensé. Trois mots creux en comparaison du paysage qui s'offrait à mes yeux. Quelque chose de l'ordre du soleil couchant sur le désert de Gobi ou l'arc-en-ciel au-dessus des chutes du Niagara, quelque chose d'absolument unique, qui portait en lui-même sa propre finalité. Mais un paysage que je portais dorénavant en moi, parce que j'en faisais partie à présent, je baignais moi aussi dans cette lumière qui me donnait envie de peindre avec des peintures à l'huile et non plus avec un feutre noir ».

Mais pas facile de vivre une semaine durant dans ces glaces du pôle Nord, en compagnie d'une dizaine de personnes de toutes sortes. Et surtout d'une femme âgée accompagnée d'un petit jeune, femme bien énigmatique pour le lecteur, mais qui a toute sa raison d'être pour notre narratrice. On l'apprendra aux trois quarts de l'histoire, grâce à un écoeurant retour en arrière vieux de 20 ans.
Rapports humains au début superficiels, mais à la longue transparents comme la glace.
« On flottait tous dans une vacuité temporelle ». Et dans ce vide, tout peut arriver, surtout quand on aperçoit des ours...

Entre vie (polaire) quotidienne sur un bateau des glaces et crises de nerfs de certains passagers, entre haine et désabusement, entre aperçu de la vie animale et tuerie, la narratrice nous mène en bateau, on peut le dire. Je n'ai pas le mal de mer, mais après une semaine de ce régime, j'étais contente de rentrer chez moi, un peu lassée du style assez monotone et du haut degré d'alcoolémie de l'héroïne.
Donc, impression mi-figue mi-raisin, ou plutôt mi-eau mi-glace.

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Lu cet été 2018, en cette période de canicule interminable (je déteste l'été alors imaginez ma souffrance…), Zona Frigida me paraissait le roman idéal. Alors certes, on découvre un paysage glacial et magnifique mais en plus Anne B. Ragde nous refroidit par ses thèmes traités ! Est-ce que je n'aurais pas mieux fait de lire une romance, comme tout le monde ? Non car le roman vaut vraiment le coup !

Béa est une jeune caricaturiste de 35 ans. Célibataire qui aime profiter de la vie, la jeune femme décide de partir en vacances dans le Grand Nord, au plus profond de la Norvège, à bord d'un petit bateau de croisière. Pas du tout le genre de la jeune femme, son entourage se questionne sur le pourquoi de cette croisière (et nous aussi). Et c'est parti pour l'aventure !

Comme on le découvre très rapidement, Béa est une jeune femme très esquintée par la vie. Alcoolique, elle a de grandes difficultés à créer une relation sérieuse avec qui que cela soit et notamment un homme. le roman est assez difficile à commencer car la jeune femme est particulièrement froide et antipathique. le roman est assez long car les raisons de son comportement restent floues pendant les trois quarts de l'intrigue. Comme avec ses quatre tomes sur la famille Neshov, Anne B. Ragde prend son temps pour installer ses personnages. Ce qui peut être un défaut au départ n'en est plus un à la fin car la compréhension et l'attachement que l'on a de ses personnages atypiques n'en sont que plus grande. C'est comme avec un membre de sa famille, on peut ne pas supporter son comportement, mais à aucun moment, on ne lui souhaite du mal. C'est la même chose avec Béa (et avec tous les personnages de l'auteure). Sans vous en dire trop, le dernier quart du roman est particulièrement difficile à lire, il peut même être choquant par certains aspects.

Zona Frigida est un roman qui fait voyager. le voyage de Béa avec les quelques autres touristes et employés du bateau (ils sont à peine une dizaine) est rempli de paysages magnifiques qui nous fait voyager, nous lecteur et c'est un réel plaisir à lire. Cependant, la nature du Grand Nord peut être également très dure, animale, et sans sentiment. Tout comme peut l'être l'humain. Et ça, Anne B. Radge nous le rappelle si bien…
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Ma première rencontre avec cet auteur et je pense que j'y ai pris goût, j'ai aimé le style d'écriture les personnages surtout Béa et pourtant il ne se passe pas grand chose sur ce bateau durant les premières pages. Mais on reste accroché et on veut connaître la suite pourquoi Béa part-elle direction le Spitzberg, pourquoi boit-elle autant, pourquoi cette peur de s'engager avec un homme, que fait-elle sur cette croisière entourée entre autres de touristes Japonais dont une star Japonaise.

Si vous souhaitez faire une balade rafraichissante en cette période caniculaire et vous balader au milieu des ours polaires et des phoques ce livre est fait pour vous. Et si vous aimez les personnages cabossés par la vie comme Béa vous allez aimer également.

Je suis souvent déçue de mes lectures de polars nordiques à de rares exception près et la je n'ai pas été déçue, merci a sarahdu91 sans qui ce livre serait sans doute resté plus longtemps dans ma Pal.
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Après avoir découvert Anne B. Ragde par la lecture de " La ferme des Neshow " et " L'héritage impossible " j'étais impatiente de lire "Zona Frigida ".

Mais cette fois, je suis déçue.
Par la médiocrité du style ,surtout en première partie .
On est contraints à digérer une suite de dialogues et de commentaires répétitifs et lassants qui a l'évidence ont vocation de remplissage !

Alors, c'est bien dommage car les thèmes choisis permettaient d'espérer plus de profondeur et d'exploration .Au lieu de cela, on enchaîne cliché sur cliché .

Béa : son personnage est noyé dans l'alcool au point de saouler le lecteur par d'invraisemblables ingurgitations . On échappe au coma éthylique mais pas à l'ennui ! Il faut du temps et des banalités pour arriver enfin à l'action.
Mais, j'étais déjà engourdie en arrivant au déroulement de l'intrigue .
Il y avait pourtant beaucoup à dire en" creusant" une telle personnalité !

Georg :vieux loup de mer baroudeur, tombeur de ces dames ,sexy et macho ...passionnant !

J'ai poursuivi ma lecture malgré tout pour la documentation écologique. Mais, là aussi, on reste en surface .
La quatrième de couverture annonce un thriller palpitant : je n'y ai vu que tristesse et désolation .

Un livre vite lu et vite oublié .
Aussi , mes premières impressions concernant l'auteur me seront bien utiles pour ne pas l'évincer de mes choix futurs.
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Cap sur le Spitzberg à bord de l'Ewa, départ estival de Vardo, mer des Barents.
Tout un programme ... à découvrir.

Anne B. Ragde nous distille au fil des pages quelques anecdotes sur sa conquête et nous esquisse les enjeux environnementaux et géopolitiques de cette région.
Si le sujet vous intéresse, je vous conseille la lecture de Passer vers le Nord: la nouvelle route maritime de Erik Orsenna et Isabelle Autissier.

Pour en revenir à notre fiction Zona Frigida (espace géographique bien réel), elle nous emmène plutôt dans une "Zona Calda" ( espace géographique de l'intime).

En effet à bord de l'Ewa, la croisière s'amuse, abuse et se désabuse. L'Ewa est un vrai bar flottant, prenant des airs de "love boat"...

Notre héroïne Béa, jeune caricaturiste de talent et d'avenir, que nous suivons depuis Trondheim (avant son départ pour le Svalbard, nom du Spitzberg en norvégien) est mal dans sa peau.

Est-elle partie là-bas pour jouer et vivre un "Sea,sexe and ice"? Cela le lecteur l'apprendra plus tard.
Notre brave et terrible "chouette" se fera-t-elle ferrée par le vieux loup de mer?

Avant de dénouer cette intrigue bien ficelée, le lecteur aura le temps de profiter d'un cadre somptueux, de savourer des descriptions magiques de fjords et de glaciers, de profiter de la faune et de la flore arctique et polaire, et de s'initier à la chasse aux phoques ou à l'ours...

Après avoir lu La terre des mensonges et Un jour glacé en enfer, je dois dire que Anne B. Ragde a plusieurs cordes à son arc.

Une lecture, agréable et distrayante et surtout très dépaysante.
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Béa nous fait monter à bord de l'Ewa avec elle pour une croisière au Spitzberg.

Glace, froid et soleil de minuit.

Côté passagers, les profils sont variés.
Il y a celui qui veut voir des ours polaires, des phoques et des morses parce que c'est vraiment trop trop mignon, celui qui veut ramener des photos qui captiveront enfin ses potes, celui qui fuit le plus loin possible, celui qui veut au contraire se retrouver, et celui qui veut faire palpiter son coeur mais avec un guide armé, parce qu'il faut pas déconner non plus.
J'en fais pas des portraits très flatteurs mais j'ai été influencée par Béa qui, elle, est là pour évacuer définitivement sa colère qu'elle arrivait à contenir jusque-là avec un alcoolisme maîtrisé. Oui, Béa sait exactement quand manger sa tomate salée pour pallier la gueule de bois, et penche vers le cynisme pour juger ses congénères.
Côté équipage, ça va du vieux loup de mer au jeune aventurier. de l'expérience et des conseils judicieux : ne pas s'éloigner de celui qui a un fusil sur la terre ferme, et en cas de mal de mer, manger de l'ananas, c'est le seul aliment qui a le même goût en l'avalant et en le vomissant.
On sait que l'histoire va partir en sucette givrée.

Si le scénario ne m'a pas scotchée, et que le début m'a paru traîner en longueur, pour moi qui ne voyage quasiment jamais, le dépaysement m'a paru incroyable. On devine les lumières du ciel époustouflantes au dessus de ce paradis blanc. D'ailleurs, cette beauté qui ne peut laisser personne indifférent induira un changement dans la personnalité de chaque passager.
Et puis cette dédicace au pilote des glaces Helmer Kristensen, tué par un ours polaire le 31 août 1995, donne une autre dimension à ce roman. Comme si Anne B. Ragde avait encore une fois mis beaucoup d'elle-même dans cette histoire.
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L'histoire commence avec Bea, jeune et belle trentenaire norvégienne, caricaturiste, éprise de liberté et allergique aux horaires, à la vie sentimentale chaotique. Entre une cigarette et une bouteille de gin, elle prépare son départ pour une croisière vers le Spitzberg, dans les eaux glacées de l'Arctique. Très vite, on comprend qu'il ne s'agit pas de prendre des vacances, mais que ce voyage a un but bien précis, qu'on ne découvrira que plus loin dans le récit.
Voici donc Bea, ses compagnons de voyage et l'équipage qui embarquent sur l'Ewa, direction le Grand Nord. L'occasion d'une galerie de portraits savoureuse, gentiment moqueuse mais qui vise très juste, Bea n'est pas dessinatrice satyrique pour rien…
L'intrigue se met peu à peu en place, la tension monte, entre coups de vent et coups de cafard.
C'est le 2ème livre que je lis de cet auteur. Les descriptions des caractères sont toujours aussi minutieuses que dans « La terre des mensonges », mais le rythme est ici plus enlevé, le ton plus léger, même si ce qui se passe à bord de l'Ewa n'a rien à voir avec « La croisière s'amuse ».
J'ai beaucoup aimé ce roman, un bon polar nordique (càd qu'il ne faut pas s'attendre à un thriller noir et sanguinolent), où le blanc est la couleur dominante sous le soleil de minuit, et la glace omniprésente, y compris dans certains coeurs. La nature est un personnage à part entière, prétexte à des considérations écologiques pertinentes, loin des revendications naïves ou fanatiques. Les personnages sont attachants, l'héroïne m'a bouleversée plus d'une fois.
Malgré le climat glacial, à recommander « chaleureusement »…
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