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EAN : 9782881088919
170 pages
Editions de l'Aire (01/08/2009)
3.92/5   13 notes
Résumé :
" Alors les grandes paroles vinrent ; le grand message fut envoyé d'un continent à l'autre par-dessus l'océan. La grande nouvelle chemina cette nuit-là au-dessus des eaux par des questions et réponses. Pourtant, rien ne fut entendu. "

(Année de première parution : 1922)

" Présence de la Mort (1922) où la canicule s'abat sur le monde, dessèche les herbes, brûle les vignes de Lavaux, terrorise les populations lausannoises, engendre la rév... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Présence de la mort est un court récit où j'ai eu plaisir à retrouver l'écriture si particulière et quasiment envoûtante de Charles Ferdinand Ramuz. C'est ma troisième incursion dans l'univers de cet écrivain suisse et je ne m'en lasse toujours pas.
Ici le texte détonne avec les deux précédents romans que j'ai lus de l'auteur. En effet, Présence de la mort, c'est une sorte de dystopie qui décrit l'amorce d'une fin du monde.
Paru en 1922, Présence de la mort aborde le réchauffement climatique en mode accéléré puisqu'au moment où débute le récit un phénomène est déjà enclenché où chaque jour la température augmente d'un degré Celsius et ce, de manière régulière, inexorable...
On ne sait pas grand-chose de la cause de ce phénomène, la terre semble brusquement précipitée vers le soleil, entraînant un réchauffement sans précédent du climat...
Le propos de Charles Ferdinand Ramuz n'est pas de s'appesantir sur les causes, mais plutôt d'aborder leurs conséquences sous l'angle humain, c'est-à-dire comment les personnes vont se comporter entre elles, au rythme de la montée progressive de la température.
La nouvelle pourtant s'est propagée comme une déflagration, d'un continent à l'autre, traversant les océans.
Ici, on est dans une vallée suisse surplombée par la montagne, paysage cher à Charles Ferdinand Ramuz.
Malgré l'information qui est diffusée, personne n'y croit au début. C'est toujours comme ça, même en 1922. Au début, on met cela tout bonnement sur le compte d'une sécheresse, d'une canicule exceptionnelle.
Peu à peu, l'idée d'une fin possible s'impose à chacun, libérant les peurs, les égoïsmes, les replis sur soi, sur son territoire, son pays, son village, son hameau, même sa maison. On dirait que c'est toujours ainsi...
Les codes classiques qui régulaient la société s'effondrent peu à peu, tandis que la fonte des neiges et des glaciers accélèrent la montée des eaux, entraînent boue et pierres au fond de la vallée.
Le ciel est devenu blanc. Les eaux les plus claires deviennent troubles. On ne s'y baigne plus, ou plutôt on ne s'y baigne plus par plaisir, on s'y réfugie pour en apprécier la douceur ou l'apaisement, c'est comme un geste ultime de survie. On cherche la vie où elle peut se cacher.
Et puis le roman devient un poème, l'écriture de Charles Ferdinand Ramuz se moque désormais de savoir d'où vient cela et de ce qui adviendra du vivant. Comme à chaque fois chez Ramuz, la nature prend le dessus dans le texte...
37°, 38°, 39°, bientôt 40°. Nous sentons le poids de l'effroyable compteur, tandis que les plus incrédules se rejoignent au rang des plus affolés. Vous imaginez l'ambiance une semaine plus tard ?
C'est dans ces moments-là qu'on peut ressentir toute l'humanité du monde, mais aussi tout son contraire, la quintessence du chacun pour soi, du jusqu'au-boutisme.
Au bout du troisième roman, je commence à être convaincu qu'il y a une narration ramuzienne. Dans ce récit allégorique, j'ai continué d'aimer l'écriture de Charles Ferdinand Ramuz, belle, râpeuse, tâtonnante, creusant le silence pour mieux rebondir, une écriture qui donne l'impression de chercher sans cesse les mots. J'adore cette écriture au phrasé si peu académique, pourtant superbe, une écriture enivrante.
Bien sûr, la montagne joue un rôle ici plus que jamais, la montagne chère à Charles Ferdinand Ramuz. Quand ça chauffe dans les vallées, n'apprécions-nous pas l'altitude des sommets ?
J'ai adoré ce roman, même si je reconnais qu'il est sans doute moins accessible que les deux précédents que j'ai lus de cet auteur.
Et puis, comment ne pas lire dans ce récit publié en 1922 un clin d'oeil terrible à ce qui risque de nous arriver dans quelques décennies, sans doute en mode moins accéléré, mais qu'importe la vitesse si le paysage à l'arrivée en est le même...
Un roman d'une beauté apocalyptique terrifiante et prémonitoire...
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C'est le premier roman de C. F. Ramuz que je lis, conseillé par un ami babéliote, et ce fut un véritable choc littéraire.
Le titre 'Présence de la mort' surprend tout d'abord le lecteur, tellement plus radical et sans appel que ne l'aurait été 'Disparition (ou absence) de la vie'. Et toute la force du roman s'exprime dans ces quelques mots.
Présence de la mort est l'histoire d'une apocalypse moderne. Une catastrophe naturelle est en train d'anéantir la terre et tous ses occupants qui vont tous rapidement périr sous une chaleur infernale. Tout semble fondre, se consumer, s'évaporer. L'air change de couleur, de densité et devient opaque. La lumière devient blanche et crue. L'eau s'épaissit et bouillonne. Les arbres perdent leurs feuilles et sèchent sur pied. Les constructions gémissent avant de s'écrouler sur leurs habitants. La terre se fronce avant de se creuser et d'engloutir les chemins et les routes.
L'histoire se passe en Suisse, dans une région de montagne qu'on aurait pu croire à l'abri, pour un temps tout au moins. Et chaque chapitre est l'occasion pour le lecteur de vivre (ou mourir) la venue de l'apocalypse aux côtés d'un nouveau personnage. Toutes les catégories sociales, les métiers, les sexes, les âges sont touchés, pas de merci ! Et lorsque la mort approche, c'est chacun pour soi. Après un moment d'incrédulité, les hommes comprennent qu'ils vont mourir et font tout pour retarder l'échéance, même au prix de la vie des autres. Une guerre civile éclate qui déborde rapidement l'armée et les pouvoirs publics. Les classes les plus défavorisées voient dans cette période où les barrières tombent une autorisation de faire la révolution. Mais ce ne sera que de courte durée puisque les hommes seront aussi égaux dans la mort.
Cette histoire, qui sous la plume d'un autre écrivain aurait pu ressembler à un roman catastrophe et d'anticipation classique prend un tout autre relief dans l'univers littéraire extraordinaire de Ramuz.
En effet, l'écriture de Ramuz ne ressemble à rien de ce que j'avais lu jusqu'alors. Chaque événement, chaque description fait éclater une constellation d'images mentales, toutes très belles et poétiques, même s'il s'agit de scènes apocalyptiques. le lecteur est comme projeté dans une autre dimension aux côtés des différents personnages qui sont en train de vivre leurs derniers moments.
Le récit est sous-tendu par une réflexion constante sur la mort, le sens de la vie. A tout moment, le lecteur est conduit à se demander s'il a bien vécu, si sa vie valait la peine, s'il n'a pas perdu de temps et s'il ne doit pas se hâter de rattraper ce qu'il peut sur le temps qui lui reste.
Enfin bien sûr, Présence de la mort illustre l'incapacité de l'homme à savoir qu'il va mourir. La mort reste, presque jusqu'à ses derniers instants, une vague idée, une hypothèse à laquelle il ne croit pas vraiment, ou refuse de croire. Mais le titre du roman est là pour lui rappeler que la Mort est là …
Une lecture qui résonne longuement en nous et que je conseille vivement !
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Présence de la mort est le troisième roman de Ramuz que j'avais décidé de lire pour redécouvrir cet auteur. Je ne connaissais de lui que La grande peur dans la montagne, lu dans ma jeunesse.

J'avais été attiré par le thème de ce roman, une apocalypse liée à un réchauffement excessif de notre planète du à son rapprochement du Soleil, réchauffement mortel pour l'humanité et les êtres vivants.
Un roman dans l'esprit de notre époque, de ce que nous pressentons maintenant pour l'avenir des humains.

Mais je ne m'attendais pas à ce choc. Ce roman est pour moi une merveille absolue par sa narration poétique.
Un petit avertissement, d'abord.
Si vous cherchez un récit de fiction avec des multiples événements catastrophiques, passez votre chemin, ce livre n'est pas du tout cela. Mais si vous aimez l'évocation poétique, qui est de dire sans vraiment dire, si, par exemple, vous aimez Duras, Woolf, Bosco, Modiano, vous serez peut-être, comme je l'ai été, subjugué par ce roman.

Incroyable beauté de ce récit allégorique qui, sous le motif d'une mort annoncée de tous les humains, va déployer, sous forme d'une série de chapitres qui sont comme des tableaux parfois très courts, la palette de tous les sentiments et des actions des humains confrontés à la présence imminente de la mort, au sein d'un petit pays de montagne.
Et ceci jusqu'à une fin magique, surnaturelle.
On y ressentira, par exemple, la solitude d'un homme, l'heure de vérité d'un couple, la rupture des barrières sociales, la folie révolutionnaire de certains, la folie tout court, le repli sur soi des villages, la violence partout, la solidarité parfois, le refus d'accepter cette mort qui vient pour toutes et tous.
Et tout ceci raconté avec un langage d'une poésie sublime, qui, par moments, me fait penser au Rimbaud des Illuminations, j'ai d'ailleurs lu l'admiration que Ramuz vouait à Rimbaud.
Un langage fait de répétitions, de structures symétriques, et aussi de ce peu de mots, mais si puissants dans leur pouvoir d'évocation.

En conclusion, ce roman n'est sans doute pas aussi accessible que Derborence ou Aline, les deux romans de Ramuz que j'ai lu avant celui-ci. Mais je me dis que le lecteur que je suis, amoureux éperdu de poésie, n'aurait pas pu passer à côté de ce roman là, comme du Malicroix de Bosco, du Ravissement de Lol V Stein de Duras, de Mrs Dalloway de Woolf, etc..
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Sur le Book club France Culture, une émission en partenariat et Babelio, Jean-Christophe Rufin et Jean-Marc Rochette ont conseillé Présence de la mort de l'écrivain suisse Ramuz.
C'est un texte très dérangeant, plus aujourd'hui sans doute que lors de sa parution au début du XX ème siècle. Certes, les montagnes sont évoquées avec la poésie habituelle de Ramuz, les montagnes fleuries du Valais avec ses glaciers lointains, la vie simple et laborieuse dans les alpages qui résonnent des cloches au cou des tarines, le lac Léman et sa fraîcheur qui nourrit les pêcheurs, la Savoie qui semble si proche selon la lumière.
Mais très rapidement, l'ambiance se trouble et l'angoisse monte, comme dans Si le soleil ne revenait pas ou dans la Grande peur dans la montagne. Sauf que... ici, ce n'est pas une menace inconnue qui plane et qui fait hésiter jusqu'à la fin de la lecture pour savoir si le roman bascule ou non dans le fantastique. Non, ici, la menace nous parle, nous lecteurs du XXIème siècle. Car la température monte, monte, monte. Les scientifiques le disent, la température va monter d'un degré chaque jour, c'est donc la fin de la terre qui est annoncée, dans quelques jours.
Pour Ramuz, à la date d'écriture, on pourrait parler de récit de science-fiction. Mais pour nous, lecteurs contemporains, c'est de l'anticipation. Car les personnages s'inquiètent alors qu'il ne fait « que » 30 degrés. Je dis « que », car, nous, nous avons connu l'été 2003, l'été 2021, 2022... Cet été 2022 a été celui le plus chaud jamais enregistré, avec une sécheresse forte et précoce en montagne, l'accélération de la fonte des glaciers, des alpages grillés, des animaux sauvages déboussolés. Les personnages de Ramuz ne supportent plus la chaleur, alors que, nous, désormais, nous y sommes habitués, nous le supportons, et cela angoisse, met en colère... « La neige ne sera plus la neige, la glace cesse d'être la glace ».
Ramuz décrit donc les manifestations physiques du réchauffement climatique, qui ne peuvent nous surprendre : fonte des glaciers, asséchement des rivières, montée du niveau de la mer... le récit devient aussi un récit d'anticipation, décrivant de façon plus classique les comportements des hommes face à la catastrophe : ceux qui se noient dans l'alcool, dans l'amour, ceux qui ne peuvent plus faire face, ceux qui sont prêts à la violence... Et, dans un retournement de situation, la montagne ne peut plus être un espace refuge, au contraire. Monter plus haut pour trouver de la fraîcheur est impossible.
Cependant, j'avoue avoir eu du mal avec les dernières pages qui ont une tonalité mystique et spirituelle un peu étonnante, qui détonne en tout cas avec le reste, comme si la fin de l'Apocalypse ne pouvait être qu'une Ascension – au sens religieux ; et en contradiction avec les passages précédents.
Une oeuvre très dérangeante mais très forte.
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"Toute vie va finir. Il y aura une chaleur croissante. Elle sera insupportable à tout ce qui vit. Il y aura une chaleur croissante et rapidement tout mourra. Et néanmoins rien encore ne se voit."

La Terre mystérieusement désorbitée se rapproche du Soleil. Dans une petite vallée vaudoise, comme partout ailleurs, les températures grimpent, les eaux montent et les hommes paniquent.

Poème eschatologique, prémonition implacable ou oratorio millénariste, Présence de la mort se réinvente chapitre après chapitre. Ramuz, en écrivain démiurge ou témoin inerte, évoque l'incrédulité des uns contre les certitudes des autres. Chacun fuit ses angoisses comme il peut face à une apocalypse qu'il ressent imminente. D'épanchements bachiques en orgies maussades, de révoltes individuelles en rebellions vandales, de crimes assurés en suicides opportunistes, l'homme, fragile créature -"fourmi rouge portant son oeuf, trop gros pour elle"-, l'homme ramuzien donc, ivre d'irrationnel, se désagrège face à la colère du monde.

En trente courts chapitres, comme autant de flash-backs oppressants, l'immense écrivain décrit la dérisoire résistance de ses frères devant l'inéluctable. Sa prose ravinée par le torrent d'une poétique visionnaire, ses phrases caillouteuses et heurtées disloquent le récit : écholalie, confusion des temporalités, bouleversement des plans... Devant la confusion des images, Ramuz tend l'oreille ; le monde se meurt mais son agonie est bruyante. de craquements sépulcraux en sibilances stridentes, de murmures sourds en explosions fracassantes, le roman bruisse à chaque page.

Métaphore de l'artiste thaumaturge -Ramuz s'y donne un rôle en écrivain apollinien saluant la beauté du monde-, Présence des morts dit la force de l'imagination, la toute-puissance du poète et sa faculté d'être toujours en surplomb.

Prophétique, le court roman se fracasse sur nos certitudes contemporaine : notre maison brûle et nous regardons toujours ailleurs...

D'une douloureuse perfection. le silence qui suit Ramuz, c'est encore du Ramuz.

"J'ai trop aimé le monde ; je vois bien que je l'ai trop aimé. A présent qu'il va s'en aller. (...) Je l'ai aimé malgré ses imperfections, tout entier, à cause de ses imperfections, ayant vu que c'était par elles seulement que la perfection existait ; et il était bon parce que mauvais."
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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
J'ai trop aimé le monde. Quand j'ai cherché à imaginer plus loin que lui, c'est encore lui que j'ai imaginé. Quand j'ai cherché à aller au-delà d'où il est, je l'y ai retrouvé encore. J'ai tâché de fermer les yeux pour voir le ciel : c'était la terre ; et le ciel n'a été le ciel que quand il est redevenu la terre. Quand on a recommencé à y souffrir, à s'y plaindre, à s'y interroger ; - sous des arbres comme sous nos arbres, sous des saisons d'arbres et de plantes comme les nôtres, parce que l'été n'est l'été que quand il y a eu l'hiver.
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Il y avait, cette nuit-là, beaucoup trop d’étoiles et trop blanches. Chacun se tient seulement dans l’interrogation ; tout est arrêté.
Ils sont nus sur leur lit, partout ; ils se retournent de droite et de gauche, ils cherchent une place pour leur tête. Nus, ayant ôté de dessus eux jusqu’à leur chemise qui les gêne, mais il y a cette autre gêne qui est dans l’air et qui est l’air.
Chacun qui se débat pour son propre compte, – repoussant continuellement quelque chose qu’ils voudraient écarter d’eux, et c’est eux, c’est leur propre peau, comment ils sont faits, la propre menace qu’ils sont à eux-mêmes ; et de chaque main, des deux pieds, par des mouvements lents ou brusques. Par des précautions prises, ou au contraire des violences. Les petits enfants, les mères, ce qui est jeune, ce qui est vieux. Dans l’épais de l’air, sur les draps. Sous un toit ou sous point de toit ; dans chacune de ces centaines de centaines de maisons qui se suivent, éparses ou agglomérées, avec des fenêtres éclairées ou pas éclairées, – les vieux, les jeunes, les riches, les pauvres, les malades, les bien portants.

Parce qu’il n’y a plus de différence entre les hommes.
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La plupart des hommes sont ainsi faits qu'ils ne peuvent s'intéresser qu'à l'immédiat et au détail ; ils aiment à se laisser tromper. Peu lèvent les yeux jusqu'au ciel, peu le comprennent. Peu savent même qu'il existe, et là-haut le grand mécanisme, l'astre plus ou moins approche, l'astre se rapprochant toujours. 
(page 29, chapitre 11 - Tome 2 Editions de la Pléiade)
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Alors les grandes paroles vinrent ; le grand message fut envoyé d'un continent à l'autre par-dessus l'océan. La grande nouvelle chemina cette nuit-là au-dessus des eaux par des questions et réponses. Pourtant, rien ne fut entendu.

[C.F. RAMUZ, "Présence de la mort", 1922, chapitre I - incipit]
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Ici, dans ce repli entre les deux collines, où c'est la basse ville et c'est la basse vie ; dans ces dessous, ces régions d'en bas, ces prisons ; - ici, tout à coup, liberté !
Plus rien qui puisse nous empêcher de faire ce qu'on veut, vous entendez, vous autres, depuis aujourd'hui, plus rien … Mais dépêchons-nous !
(page 25, chapitre 9 - Tome 2 Editions de la Pléiade)
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Vidéo de Charles-Ferdinand Ramuz
Soirée rencontre à l'espace Guerin à Chamonix autour du livre : Farinet ou la fausse monnaie de Charles Ferdinand Ramuz enregistré le 20 juillet 2023 en présence de Gérard Comby (membre de l'Office tourisme de Saillon & de la Commission du Patrimoine)
Résumé : Un généreux Robin des bois, roi de l'évasion, porté par la plume de C. F. Ramuz.
Farinet, c'est un fameux faux-monnayeur, roi de l'évasion et Robin des bois qui vécut entre Val d'Aoste, Savoie et Valais au XIXe siècle. Arrêté pour avoir fabriqué de fausses pièces qu'il distribuait généreusement dans les villages de montagne, il s'évade à de nombreuses reprises. Ce héros populaire à la vie romanesque et rocambolesque meurt à 35 ans, en 1880. Cinquante ans plus tard, Ramuz s'empare du personnage et en fait le héros d'un récit classique, haletant comme un roman d'aventure, mais porté par son style unique : irruption du présent au milieu d'une phrase, mélange des temps qui rend le présent dense et incandescent, langue vaudoise aux accents paysans transfigurée par une écriture singulière, moderniste, au confluent des révolutions artistiques du XXe siècle (il est passionné par Cézanne et Stravinsky). Farinet se serait caché un temps au fond de la vallée de Chamonix, dans une grotte au-dessus de Vallorcine. Un petit mémorial y est installé. Ce roman est paru pour la première fois en 1932.
Bio de l'auteur :
Ed Douglas, journaliste et écrivain passionné par l'Himalaya, a publié une douzaine de livres, dont plusieurs ont reçu des prix. Deux ont été traduits en français : de l'autre côté du miroir (Éditions du Mont-Blanc, 2018), Himalaya, une histoire humaine (Nevicata, 2022). Il publie des articles de référence dans The Observer et The Guardian. Il est rédacteur en chef de l'Alpine Journal et vit à Sheffield, en Angleterre.

#paulsen #guerin #livres #farinet #ramuz #saillon
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