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EAN : 9782757863114
368 pages
Points (03/10/2016)
3.75/5   4 notes
Résumé :
Une fillette et son tueur devant une vitrine, une silhouette noire descendant un escalier, la jupe arrachée d'une kolkhozienne, une femme qui court au-devant des balles : ces images signées Lang ou Murnau, Eisenstein ou Rossellini, iconisent le cinéma et cachent ses paradoxes. Un art est toujours aussi une idée et un rêve de l'art. L'identité de la volonté artiste et du regard impassible des choses, la philosophie déjà l'avait conçue, le roman et le théâtre l'avaien... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
J'avoue que mon attention fut parfois difficile à tenir à la lecture de ce beau recueil d'analyses sur l'art cinématographique. Ma cinéphilie étant récente, je ne connais pas la plupart des films qui servent d'appui aux études de Jacques Rancière et ne pas avoir cette mémoire des images atténue, je pense, le plaisir de lecture. Pour un véritable cinéphile, ce doit être un réel bonheur de visualiser chaques plans, chaques séquences cités en exemple.
Balayant tous les âges du cinéma, Rancière met en évidence les paradoxes, les "contrariétés", de ce qu'il appelle la fable cinématographique, fable nouvelle, née d'un nouveau régime esthétique faisant art de toute chose, une fable qui règle enfin la vielle querelle qui opposait la "pensée" de l'art aristotélicien du "sensible" de la matière. Une fable qui met à l'honneur la pure passivité d'une puissance expressive inscrite à même les choses, mais tout en restaurant la vieille puissance représentative de la narration fictionnelle.
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Les grandes figures d'un cinéma pur dont les fables et les formes se déduiraient de son essence ne nous présentent ainsi que des versions exemplaires de la fable dédoublée et contrariée: mise en scène d'une mise en scène, contre-mouvement affectant l'enchaînement des actions et des plans, automatisme séparant l'image du mouvement, voix creusant le visible. Et ces jeux du cinéma avec ses moyens ne se comprennent eux-mêmes que dans un jeu d'échanges et d'inversions avec la fable littéraire, la forme plastique ou la voix théâtrale.
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Il [Eisenstein] n'a pas mis le jeune art cinématographique au service du communisme. Il a bien plutôt mis le communisme à l'épreuve du cinéma, à l'épreuve de l'idée de l'art et de la modernité dont le cinéma était pour lui l'incarnation, celle d'une langue de l'idée devenue langue de la sensation. Un art communiste n'était pas pour lui un art critique, visant à une prise de conscience. Il était un art extatique, transformant directement les connexions d'idées en chaînes d'images, pour instaurer un nouveau régime de sensibilité.
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Videos de Jacques Rancière (22) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jacques Rancière
Jacques Rancière professeur émérite au département de philosophie de l'université de Paris VIII, il est l'auteur entre autres de la Nuit des prolétaires (Fayard, 1981), La Mésentente. Politique et philosophie (Galilée, 1995), le Partage du sensible. Esthétique et politique (La Fabrique, 2000), Politique de la littérature (Galilée, 2007), le temps du paysage: Aux origines de la révolution esthétique (La Fabrique, 2020). -- 11/02/2022 Réalisation et mise en ondes Radio Radio, RR+, Radio TER
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