"La connaissance est l'unique bien dont personne ne peut te dépouiller"
J'apprenais que quitter un lieu n'était pas aussi simple que de faire ses valises et partir. On en emportait une partie avec soi, qu'on le veuille ou non.
Un pied encore au paradis,je me tiens
Et mon regard traverse l’autre terre.
Le Grand Jour du monde arrive en retard
Pourtant qu’ils semblent étranges
Ces champs que nous avons ensemencés
D’amour et de haine.
Edwin Muir
Quand j'ai atteint la route goudronnée, le crépuscule avait pris l'étrange couleur qu'il a toujours en août, un rose teinté de vent et d'argent. Cette couleur m'avait toujours donné l'impression que le temps avait on ne savait trop comment fui hors du monde, le passé et le présent se mêlant l'un à l'autre.
Parfois la beauté d'une femme se révèle mieux dans l'obscurité.
Ça va jamais aussi mal qu'il y paraît, avait toujours dit maman dans les pires situations.
La connaissance est l’unique bien dont personne ne peut te dépouiller.
Rien n'est solide ni permanent. Nos existences sont élevées sur les fondations les plus précaires. Inutile de lire des manuels d'histoire pour le savoir. Il suffit de connaître l'histoire de sa propre existence.
Les yeux peuvent mentir, mais au bout du compte ils vous diront la vérité.
- Où est-il ?
- Je n’en sais rien, m’a-t-elle avoué. Mais j’ai bon espoir de le découvrir un jour.
- Alors il est vivant.
- Non. Il est pas vivant.
Je n’ai pas compris, mais il y a des tas de choses que racontent les grands qu’on ne pige pas quand on est gamin.
(un fils qui parle de son père qu'il n'a jamais connu et qui a disparu)