Une Bd choisie rapidement au feeling pour les traits anguleux des personnages et des couleurs très soutenues de même tonalité, pas de demi-mesures et une brillance hyperréaliste qui donne un aspect quelque peu métallique ou glacé à cette première de couverture et puis aussi parce que la série ne comporte à priori que deux tomes, diptyque donc, ce n'est pas la mer à boire en cas de mauvaises surprises.
Mais ce n'est pas le cas.
scénario à deux thèmes principaux: un conflit social avec ces licenciements dans une usine et la disparition et meurtres d'enfants. On ne voit pas bien pourquoi ces deux thèmes qui sont de même valeur sont associés avec la tentation pour le lecteur de ne se focalisé que sur un thème. Un troisième thème, non négligeable pourrait être ajouté: une canicule exceptionnelle qui porte sur les nerfs de tous. En arrière plan des histoires personnelles humaines des plus banales mais qui semblent justes.
« On dirait le Sud » la très chouette chanson de
Nino Ferrer sous-tend l'ensemble de la Bd
Quiétude et inquiétudes écrasées par la canicule fournaise de l'année 1974
Le personnage principal Max a une physionomie taillée à la serpette ou surtout au ciseau (à bois) c'est plus fin, anguleuse à souhait, émaciée à la grecque renforcée par une chevelure et une barbe noires charbon, des sourcils denses et pointus: on imagine l' Ulysse de l'Odyssée sous ces traits là.
Une perspective naïve que l'on retrouve très souvent dans les dessins animés actuels pour enfants avec des cases dignes de plans cinématographiques plans notamment en contre-plongée et vue de drone.
J'ai particulièrement apprécié le graphisme du visage du grand-père Un nez fin comme une lame de couteau , courbé et pointu à la fois que viennent rejoindre deux sourcils blanc -gris fournis, des cheveux blancs qui ressemblent à une couronne ou une corolle de fleur plaqués à l'arrière du crâne, le menton extrêmement pointu et la joue en coupe troquée. Très impressionnant.
Règne une Impression d'atmosphère étrange dans cette BD. Quelque chose d'indéfinissable se prépare et cela ne sent pas bon et surtout ces visages sous tension, regards noirs, regards d'interrogation, d'étonnement et d'incompréhension, peu de sourires et les quelques qui existent sont malsains exception faite de ceux de la gamine.IL y a quelque chose de dérangeant...mais quoi ?
Un personnage, policier homme grenouille, qui ressemble au Dupond de Tintin avec sa moustache droite.
Et on entend la chanson « le sud »
C'est un endroit qui ressemble à la Louisiane
A l'Italie
Il y a du linge étendu sur la terrasse
Et c'est joli
On dirait le Sud
Le temps dure longtemps
Et la vie sûrement
Plus d'un million d'années
Et toujours en été.
Une Bd très agréable à regarder et à lire.