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EAN : 9782362792731
Alma Editeur (14/06/2018)
3.88/5   44 notes
Résumé :
4e de couverture de l'édition Marabout Géant Fantastique n° 208 de 1964 :

Nous avons découvert, dans les manuscrits encore inédits de Jean Ray, une série de 26 nouvelles écrites, il y a quelques années, pour la revue d'un club de golf. Nous y avons retrouvé la "patte" incomparable du grand écrivain fantastique, l'éclat fulgurant de son imagination et tous les fantômes de son univers fabuleux. Il nous a donc semblé que ces "récits de circonstances" --d... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
J'ai choisi ce livre parce qu'il était de Jean Ray et non sur le thème du golf. Pour la petite anecdote, on m'a initié à ce sport. Ce fut l'une des journées les plus longues et ennuyeuses. Je me suis même senti comme un étranger parmi toutes ces personnes aisées.

La version que je possède est celle de la maison d'édition le masque fantastique (1978 dont l'illustration est celle de Tibor Csernus). Il se peut – et c'est même probable – qu'elle diffère des autres éditions sur l'ordre et le contenu des nouvelles. Ainsi 26 nouvelles ont donc été réquisitionnées pour cet ouvrage.

Je ne pense pas que mon aversion pour le golf ait eu une influence sur mon opinion. J'espérais retrouver son humour noir, sa plume si raffinée et du Fantastique dans ces textes, j'ai été déçu. Si les premières nouvelles ont quelques points en commun : un terrain de golf, un champion (qui est parfois une championne), une jalousie,… l'auteur parvint à enrichir ses récits par d'autres lieux comme un magasin, un club-house.

Malheureusement, à part quelques textes, l'ensemble reste sans saveur. L'écriture si riche que j'ai pu apprécier dans « Le carrousel des maléfices » est réduit ici à de simples phrases enrichies par des vocabulaires spécifiques (beaucoup d'expressions anglaises et de mesures incompréhensibles) dont l'éditeur a eu la bonne idée d'ajouter un lexique en fin du recueil. Je me suis même senti quelque peu exclu quand j'ai pu lire ces termes techniques (quatre coups en un).
Dans l'ensemble, je n'ai pas ressenti de frissons, il y a bien un texte sympathique – « Le plus ancien des membres ». le reste est m'est plutôt indigeste. le Fantastique se fait rare et l'ensemble des récits en est dépourvu.

En tout cas, j'ai pris bien plus de plaisir à lire ce livre que cette journée perdue au pays des bourgeois. Heureusement que ce n'est pas par celui-ci que j'ai commencé mon aventure littéraire avec cet excellent écrivain. Même si l'ensemble se lit très facilement, je regrette cette musicalité dans l'écriture de Jean Ray. Peut-être la retrouverai-je dans un prochain de ses livres.
Une fois la dernière page tournée, j'ai ressenti comme un soulagement.
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C'était le recueil du maître gantois qui m'attirait le moins, en raison de mon désintérêt pour le golf. J'ai bien fait de surmonter ma crainte originelle, car même s'il n'atteint pas les cimes des "contes du whisky", de "la croisière des ombres" ou des "contes de Canterbury", il s'agit d'un opus très original et prenant. Jean Ray arrive à transmettre son amour du noble jeu, brodant autour des traditions, des clubs et des carrières de golfeurs célèbres. Il recompose de toutes pièces un folklore singulier, british en diable, ayant ses propres règles et rassemblant toutes les obsessions de l'auteur : balles ensorcelées, links jouxtant des forêts maudites, drivers à l'histoire entachée de sang, golfeurs envoûtés, visites de la faucheuse sur les greens, rivalités meurtrières. Au final, Jean Ray s'amuse sur un immense terrain de jeu qui ne cesse de s'étendre, des vestiaires à l'Egypte ancienne. Indispensable pour les adeptes de fantastiqueur belge, même ceux qui détestent le golf...
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Cette fiche concerne en fait trois ouvrages de Jean Ray : "Les Contes Noirs du Golf - le Carrousel des Maléfices - le Grand Nocturne."

Lire Jean Ray, c'est se plonger dans un univers très particulier, aux règles glauques et souvent distordues, où les aberrations spatiales et/ou temporelles (dont "La Ruelle Ténébreuse", qui figure en bonne place dans "Le Grand Nocturne", demeure l'exemple le plus énigmatique et le plus techniquement parfait) sont choses banales et où les thèmes chers à la littérature d'épouvante ont trouvé, avant le prodige Stephen King et sur un mode strictement européen, une forme de renaissance.

Ces trois volumes sont tous trois des recueils de nouvelles d'un auteur qui, à vrai dire, écrivit fort peu de romans - "Malpertuis" et "La Cité de l'Indicible Peur" sont tout de même très connus.

Le premier est axé sur le golf, l'humour noir et le whisky. Car c'est une autre constante chez l'auteur belge : ses héros, bons et mauvais, ont souvent un faible accentué pour le liquide ambré et celui-ci - ou alors, quand il n'est pas en cause, le rhum ou le gin, solides boissons de marins et d'hommes à la dérive - fournit par ailleurs un excellent prétexte à mettre en doute, en une chute narquoise, la réalité des choses étranges vues ou entendues tout au long du récit. Pour le reste, ces nouvelles golfiques contiennent tout ce qu'il faut pour créer le frisson : meurtres, spectres, parfois les deux, etc ... Des trois ouvrages, c'est sans doute le plus faible mais à cheval donné ...

Le second est un peu un fourre-tout où figurent pêle-mêle des titres véritablement angoissants comme les "Têtes-de-Lune" ou "La tête de M. Ramberger" et des textes beaucoup moins réussis ou, à tout le moins, beaucoup moins imaginatifs comme "Puzzle."

Mais c'est dans le dernier, "Le Grand Nocturne", que Ray donne le meilleur de son noir génie. La nouvelle qui donne son titre au recueil, pleine d'une poésie lovecraftienne, "La Ruelle Ténébreuse" - on est tenté d'ajouter "bien sûr" - "La Scolopendre" et enfin "Le Psautier de Mayence", autant de récits qui, pour un initié, évoquent la peur, à la fois délicieuse et horrifiante.

Evidemment, Jean Ray applique à la plupart de ses histoires un style qui m'a toujours semblé l'hybride des feuilletons du XIXème et du journalisme à sensation du XXème. emment, ses phrases sont courtes, ses descriptions renvoient des échos à la Gaston Leroux et il n'y a pratiquement pas d'analyses intérieures. Mais le romancier flamand a cette truculence, cette imagination débordante que l'on croise aussi sur les gravures des danses macabres moyenâgeuses et l'ensemble crée quelque chose d'unique dans la littérature fantastique européenne. On n'imite pas Jean Ray pas plus qu'on imite Lovecraft - et c'est tout dire. ;o)
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J'aime beaucoup cet auteur, et je n'ai pas été déçue.

D'après la postface, il a écrit ce livre pour se venger du golf, un sport qu'il adore et auquel il a toujours été lamentable, et qu'il a peuplé de fantômes. Mais en fait, c'est un bel hommage, et j'aime cet univers où les capacités de force, de concentration, et de volonté des golfeurs leur donne de fortes capacités à avoir des pouvoirs psychiques, où on retrouve des clubs en orichalque dans des tombes égyptiennes, où pour séduire les jolies golfeuses il suffit de savoir bien jouer, où on commet des meurtres horribles pour des buts qui peuvent paraître dérisoires...

Comme souvent, Jean Ray mélange les genres, beaucoup de fantastique, quelques histoires d'horreur sans aucun élément surnaturel, quelques plaisanteries même, et pourtant, on a quand même une impression d'unité, d'être partout dans le même univers, qui est celui du golf (j'ai appris des choses) mais pas seulement.
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des histoires de golf... pour frissonner avec Jean Ray !
Lien : http://mazel-livres.blogspot..
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
MIDGETT n'était pas colonel et ne l'avait jamais été, pas plus que feu Cody, alias Buffalo Bill. Quelques années de séjour dans l'Ohio lui avaient valu ce grade militaire. Il n'en faut d'ailleurs pas davantage aux Etats-Unis. Mais cela n'a rien à voir avec cette histoire. Ce qui importe c'est que, piètre joueur de golf, il était certainement le plus fervent adepte du noble jeu écossais qu'on puisse imaginer.
Il était plus misogyne que tous les saints de la Thébaïde ensemble, mais il avait donné des noms de femmes à ses crosses.

Nouvelle, Les hazards du colonel Midgett
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-Alors... ne plus jamais jouer au golf? dit-il lentement. Vous êtes le juge le plus impitoyable qu'on puisse imaginer, John Horler.
- Aussi impitoyable que le "corbeau" d'Edgard Poe... "Never more"! Plus jamais...
Son affreux visage se tordit et je crus y voir briller des larmes.
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Si l'on vous accuse, en France, d'avoir volé les tours de Notre-Dame, il est prudent, dit-on, de mettre les voiles et, si un homme de loi anglais vous conteste le droit d'avoir deux pieds comme tout le monde, il se trouvera des gens sages pour vous conseiller de passer chez le chirurgien, pour qu'il vous en enlève un.

Le septième trou
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Vidéo de Jean Ray
Présentation des Derniers contes de Canterbury, de Jean Ray
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