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Georges Hilaire Gallet (Traducteur)
EAN : 9782277114246
J'ai lu (04/01/1999)
3.41/5   46 notes
Résumé :
Francis G. Rayer est né en 1921 en Angleterre. C'est un ingénieur spécialiste de l'électronique et de la radio. Il est l'auteur d'ouvrages techniques ou de vulgarisation scientifique ainsi que de quelques romans où il aime imaginer le développement futur de la science.

Le major Mantley Rawson a été blessé lors de la grande guerre atomique de la fin du XXe siècle. Un nouvel anesthésique le laisse dans un état d'animation suspendue dont il ne se réveill... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Hasard ou non, « Le lendemain de la machine » fait partie des livres que j'ai retrouvés et, tout comme ma précédente lecture – « Pygmalion 2113 » –, la thématique de départ est le même ; à savoir une explosion nucléaire qui envoie notre personnage central vers le futur. Je pense que si je l'ai ainsi refoulé jusqu'à l'oublier, c'est en partie pour son illustration signée Boris Vallejo. Choisi par l'édition « J'ai lu », elle m'évoque surtout de la fantasy avec cette femme chevauchant un équidé, accompagnée d'une créature reptilienne et son sceptre. Comme j'écris ce paragraphe au début de ma lecture, j'ignore s'il y a un fond de vérité.

Le major Rawson se réveille au beau milieu d'un champ de ruine. Tout semble désert part un jeune homme qui se lie d'amitié avec lui. Puis, il découvre une tribu, des survivants, qui ne veulent que tuer les Rawson. La terre entière semble le détester ou du moins ses descendances. Je n'en dirais pas plus pour ne pas divulgâcher l'intrigue.

D'un côté nous avons les humains, les mutants et une entité électronique inteligente qui domine le monde, mais dont les motivations sont obscures. Ce superordinateur est immense. Il constitue un immeuble entier et ses câbles s'enfonce dans les profondeurs de la Terre. C'est tout à fait plausible de l'imaginer ainsi, puisque les data center et les supers calculateurs que nous connaissons s'étalent sur des immenses surfaces.

J'ai adoré le jeu qui s'est installé avec le personnage principal qui s'efforce de garder anonyme son identité et cette intelligence artificielle qui semble connaître bien des choses. S'ensuit une magnifique partie d'échec, de dialogues, de logique. Les autres protagonistes sont intéressants et on notera, volonté certainement du traducteur, que l'un d'entre eux est affublé d'une perruque orange flamboyant et porte le nom de “Lerou”. le major Rawson va se retrouver dans une intrigue politique.

Superbe découverte que ce titre. Je l'ai savouré du début à la fin. La couverture ne correspond en rien à rien à l'histoire, c'est un fait coutumier de cette époque pour les Éditions « J'ai lu ». Francis George Rayer, Britannique, n'est absolument pas connu en France. Pour preuve sur ses dix-huit oeuvres, seulement deux romans et une nouvelle ont été traduites. C'est un scandale. Je vais essayer de trouver « Le cardinal des étoiles ».
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« le lendemain de la machine » est écrit en 1951 par un ingénieur spécialiste de l'électronique, Francis G Rayer. L'intrigue est simple et parfaitement en phase avec son époque : le personnage principal, le major Mantley Rawson, dirige une base aérienne avant tout destinée à la dissuasion nucléaire. Il doit être opéré en urgence et se réveille deux générations plus tard dans un monde postapocalyptique où chacun le salue, sans le reconnaître par ailleurs, d'un « Maudit soit le nom de Mantley Rawson ». Il sort de la forêt et se dirige vers la dernière ville des hommes, dirigée par la Mens Magna, cerveau électronique infaillible. Dans le même temps les mutants, issus des radiations, rêvent de dominer la planète.

Ce livre pourrait n'être que le fruit d'une époque révolue, comme je l'ai lu dans d'autres critiques. L'intrigue est simple et éminemment prévisible sur bien des plans, l'écriture à un petit côté « début de XXe siècle » qui peut agacer, les personnages sont schématiques et toute l'histoire tourne autour du Major Rawson. Ajoutons à cela un côté bien involontairement sexiste (l'héroïsme et les grandes décisions sont pour les hommes, les femmes existent surtout à travers eux, largement dans le domaine affectif) et la lecture peut sembler largement dispensable. D'autant que la fin (que je ne spoile pas) peut sembler artificielle et tout sauf inattendue.

Ce n'est pas mon avis. L'écriture a du charme, loin de celle se voulant « page turner » et qui abuse souvent de ficelles de la finesse de câbles de marine. Pour autant le récit est rythmé. La contextualisation du récit a son sens et son intérêt permettant une mise en abyme du lecteur 80 ans plus tard, alors même que l'apocalypse nucléaire retrouve « une certaine actualité ».
Plus important, si le récit est « simple » et les personnages schématiques c'est parce que cet ouvrage peut se lire comme un conte philosophique. Qui ira critiquer la vraisemblance du petit chaperon rouge ou se demander comment sont portées les ombres de la caverne de Platon ? L'intérêt principal est ailleurs. Comment décider en période de crise ? Qu'est ce qui donne le sens de la vie d'un homme ? Quel peut être le rapport entre l'homme et la machine ? Quelles seraient les conséquences d'un savoir universel et infaillible ? L'Homme est-il apte à gouverner notre planète ? Une vie avec guerres et souffrances a-t-elle un sens ? Qu'est-ce que la conscience ? Que donnerait sur la psyché la lecture de pensées ? Les mots n'existaient pas encore mais le transhumanisme comme la singularité sont aussi croisés au détour d'une page, sans oublier une réflexion sur la notion de temps… Rien de cela n'est pesant ou doctrinal, ce sont juste des idées qui parcourent ce récit d'aventures que peut facilement lire par ailleurs un adolescent.

Ces personnages et cet auteur, comme d'autres, m'ont accompagné adolescent. Adulte je les retrouve avec le même intérêt, pour des raisons sensiblement différentes, et avec le même plaisir.
Si vous aimez la science-fiction cet ouvrage est à découvrir, éventuellement aussi à laisser à portée d'adolescents curieux…
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Bien que n' étant pas un grand amateur de romans de dystopie et de science- fiction ayant, tout à fait par hasard découvert ce livre de Francis G.Rayer, j' ai essayé de le lire . Dans ce récit, il s' agit du soldat, le major Mantley Rawson . Il fut blessé lors de la grande guerre atomique de la fin du XXe siècle. On lui administra un nouvel anesthésique qui le laissera inanimé durant deux générations .
A son réveil, il est confronté à un monde tout à fait, nouveau pour lui .
Ce nouveau monde où il se trouve, est dominé par un très puissant et gigantesque ordinateur ou cerveau électronique dénommé la Mens Magna.
Dans ce nouveau monde , les humains sont dominés et à la merci des mutants dont la naissance est due à des radiations atomiques .
L' inexplicable est pourquoi : le major est-il toujours accueilli par l' expression : "Maudit soit le nom de Mantley Rawson " ?
Ce livre se laisse lire avec un certain plaisir vu que sa lecture est aisée et plaisante .
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J'ai relu avec un immense plaisir ce roman découvert à l'adolescence. Bien qu'écrit il y a plusieurs dizaines d'années, il n'a pas pris une ride. Dans ce monde post apocalyptique, un homme dont le nom est maudit de génération en génération détient le pouvoir immense de bouleverser le cours des choses et le sens de l'histoire. Son pire ennemi et son meilleur complice à la fois, c'est une machine que l'on compare à un homme qui aurait lu la totalité des livres jamais écrits et qui en aurait retenu la totalité, et on n'est qu'à la moitié des surprises qu'elle réserve.
Rien ne manque pour faire un bon livre à la hauteur des dystopies à succès d'aujourd'hui, Hunger Games et autres Divergentes : souvenirs d'une vie d'avant profondément différente, mutants ambigus surgis de la catastrophe, police omniprésente, vies réglées d'avance, et surtout l'obsession d'un homme, responsable de tant d'horreurs, Mantley Rawson.
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Je termine "Le lendemain de la machine".
Intrigue post-atomique. L'humanité éclatée subsiste dans les forêts, au milieu des mutant doués de facultés télépathiques. Une autre part de l'humanité vit dans une ville supervisée par une machine : la "Mens Magna". Un homme se réveille, cinquante ans après l'armageddon. À ce moment-là, on découvre que les mutants ne sont pas les jolis singes qu'ils prétendent être, que la machine a un plan diabolique (parce qu'elle a pensé à tout) et que le type en question (qui ressuscite après 50 ans, comment? ça c'est un mystère, mais s'il ne le faisait pas il n'y aurait pas d'histoire!) est le seul à pouvoir remettre de l'ordre dans ces affaires.
D'ailleurs, la résolution est un peu longue ("j'y vais", "j'y vais pas", c'est ce qu'il doit se dire le type en attendant que les mutants se pointent dans le laboratoire secret de la machine pour retarder à ce point le moment décisif où il sauvera le monde comme s'il n'était pas assuré devoir le faire).
Bon parce qu'en vérité on peut se poser la question; l'humanité a-t-elle besoin d'être sauvée de sa bêtise? On se le demande parce que le sauvetage en question ne résoudra pas le problème en soi puisque la menace continuera d'exister telle quelle jusqu'à la chute du mur de Berlin. Ah oui, j'oubliais, le bouquin date des années 1950, en pleine guerre de Corée pour les US et dans les premières années de la guerre froide pour tout le monde.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Un bombardement atomique laissait des radiations qui jouaient de curieux tours à la progéniture de tous les animaux – l’homme y compris. Les enfants qui naissaient ensuite pouvaient paraître humains, ou non. Certains changements pouvaient être visibles, d’autres seulement internes, dirigeant l’évolution sur des voies nouvelles. Oui, la radioactivité des engins fissibles pouvait donner des enfants bizarres… comme cette femme qui chantait sous la lune.
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Les bombardiers ennemis vinrent par vagues. Ils emplirent les plus hautes couches de l'atmosphère d'un concert de bourdonnements. Ils volaient si haut que ceux qui avaient déjà les yeux et les oreilles tournés vers le ciel, ne perçurent qu'à peine leur présence. Quelques-uns s'abattirent, laissant une colonne de fumée comme signe de leur trépas ; les autres passèrent, leurs armes éveillant des échos fracassants parmi les nuages.
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Le sphéroide est l' expression ultime du potentiel destructif .
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L'humanité ne semble construire que pour pouvoir détruire davantage.
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Bien qu' il eût mal aux pieds, Rawson pensa au sixième sens du mutant qui
l' avait menacé , à Cynthis et au billet .
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