C'est le troisième (et il me semble, dernier?) d'une série de polards qui se passe en territoire palestinien. Son action se déroule à Naplouse, et met en scène des dirigeants du Fatah et du Hamas, en guerre entre eux, mais aussi et surtout la petite communauté samaritaine et ses moeurs particulières.
La corruption et les guerres intestines du camp palestinien, comme la manière dont les ressentent la population, sont décrites d'une manière particulièrement prenante. Et le personnage de l'enquêteur, un professeur d'histoire, arabe palestinien et chrétien d'une école de l'UNRWA, structure de l'ONU d'appui aux réfugiés palestiniens est particulièrement attachant.
On a le sentiment que le journaliste Rees, correspondant à Jérusalem pendant plusieurs années, se libère, , à travers ses livres, une fois son séjour et sa mission terminée, de la langue de bois que, pour pouvoir poursuivre son activité, il était obligé sans doute à cultiver dans ses articles.
L'intrigue est certes prenante, avec des rebondissements dans les suspicions successives quant' aux coupables possibles.
Si un jour paraissait un quatrième livre dans la série, qui nous a successivement fait voyager à Béthléem, Gaza et Naplouse je me précipiterais.
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Le soleil pouvait bien faire mijoter Naplouse au fond de la vallée , il ne consumerait jamais les ombres .Dans les ruelles de la veille ville régnerait toujours la plus inquiétante des nuits .
D'un air dédaigneux ses yeux laissèrent Omar Youssef conscient de la faiblesse de son corps . Je paie désormais pour ce que mon corps a exigé de moi pendant tant d'années , tout cet alcool , toutes ces cigarettes , comprit Omar Youssef .Il est plus vieux que moi , mais il et fort et digne .Il veut que la société lui ressemble à lui , pas à moi .
Si mon fils es aussi religieux que je le pense , pourquoi reste -t-il assis , seul avec une femme ? Peut- être ne peut -il s'empêcher de la remettre sur le droit chemin , alors même qu'il devait considérer comme plus approprié d'ignorer sa présence ?
Interview du romancier Matt Rees pour "Une tombe à Gaza" (Albin Michel) (1/3)