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EAN : 9782370550781
140 pages
Le Tripode (28/01/2016)
3.34/5   115 notes
Résumé :
Un frère et une soeur vivent reclus depuis des années dans leur maison familiale, qu’ils ont baptisée « Notre château ». Seule la visite hebdomadaire du frère à la librairie du centre ville fait exception à leur isolement volontaire. Et c’est au cours de l’une ces sorties rituelles qu’il aperçoit un jour, stupéfait, sa soeur dans un bus de la ligne 39. C’est inexplicable, il ne peut se l’expliquer. Le cocon protecteur dans lequel ils se sont enfermés depuis vingt an... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (56) Voir plus Ajouter une critique
3,34

sur 115 notes
Je n'ai pas aimé ce livre, trop de répétitions, écriture lourde et ampoulée, puzzle constitué de pièces empruntées à de célèbres ouvrages du genre gothique, clins d'oeil pour qui voudrait être gentil. Je me suis ennuyé.
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C'est quoi ce bouquin ? Impression de malaise après avoir refermé ce livre, non pas due à l'ambiance gothique mais plutôt à cause de la déception, on tombe de haut, on s'attend à beaucoup mieux après avoir lu les critiques de libraires (certes ils le vendent !). L'ouvrage est court, dans un sens tant mieux, bourré de répétitions, tous les clichés du genre gothique y passent, c'est trop, pas subtil, genre gros sabots, 15 euros regrettés. Et ce bus que l'on retrouve une page sur deux, il arrive quand ?
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Très étrange comme livre ! Au vu des critiques pas toujours positives voire même pas sympas du tout, j'avais remisé cette lecture pour un jour prochain. Ce jour est arrivé par le biais d'un challenge, qui m'a fait repensé à ce fameux château ! Que dire, oui il a des répétitions mais je pense qu'elles font parties intégrantes du personnage plus ou moins bizarre. Ce fut dans un roman courant, j'aurai trouvé cela agaçant, prévenu par les critiques des uns et des autres, je me suis demandée le pourquoi du comment ! Comment un éditeur pouvait mettre sous presse un roman avec autant de défauts ! Alors pourquoi ces répétitions ? Il a forcément une raison !
Il faut lire le livre pour comprendre et ressentir l'ambiance étrange de ce château, du passé de ce couple de frère et soeur, et ces phénomènes bizarres qui surviennent, et puis, ce troisième personnage qui survient la grande soeur !
Je pense qu'il a manqué un peu de matière pour que le roman prenne toute sa puissance et sa teneur afin qu'il soit compris dans toute sa rondeur et non par petits bouts ici et là. Alors je comprends maintenant que certains lecteurs ont été déçu.
Ce roman aurait mérité d'être creusé, il aborde des sujets graves comme la perte brutale de ses deux parents d'un coup, il parle de ce deuil, de l'oubli , etc... puis par petites touches, le narrateur met en avant des indices, mais pas suffisamment franches pour que la lumière se fasse, il laisse juste le lecteur supposé que ... et c'est là sans doute sa force et sa faiblesse ! Car oui, certains lecteurs aiment les jeux de piste et découvrir seuls le trésor, le coeur du roman sans qu'on lui mette des grandes pancartes fléchées et encore moins un GPS pour aller d'un point A à un pont B, soit du début à la fin du roman. Seulement ce dernier est un peu court pour jouer et ressentir toute l'ampleur de l'enjeu. On reste sur sa faim, et j'aurai aimé aller plus loin de ce dédale d'une certaine folie.
Et les photos à la fin du livre nous interroge encore et plus encore la note de l'auteur finale : J'ai découvert les photographies du peintre anglais Thomas Eakins en finissant d'écrire Notre Château et ce fut comme une révélation.
Alors si il avait vu ses photos avant d'avoir écrit j'aurai mieux compris mais là non, donc je m'interroge encore sur le sens de tout cela.
et je ne connais pas ce Thomas Eakins du coup me voilà repartie vers une autre découverte.
Soyez curieux lisez ce petit livre
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Notre château : la demeure où vivent Octave et Véra depuis la mort de leurs parents.
Lieu clos où la vie ronronne depuis 20 ans jusqu'à ce que l'inattendu survienne.
L'écriture d'Emmanuel Régniez est lancinante, étouffante.
L'atmosphère du livre est lancinante, étouffante.
Et j'ai étouffé !
Dès les premières phrases du roman, j'ai essayé de comprendre, de décrypter l'à-peine dit, en sachant que l'auteur jouait avec le lecteur.
Notre château, abri d'une relation incestueuse, hôpital psychiatrique, fantasme ? J'ai essayé de démêler le vrai de l'inventer. Et je me suis lassée, perdue dans les conjectures.
Les photos de la fin du livre n'ont fait qu'épaissir ma perplexité.
Je ne suis pas lectrice du fantastique ou du gothique. Je crois que je n'ai tout simplement pas respecté le pacte de lecture que l'auteur me tendait.
Et finalement, je n'ai ressenti aucune émotion, juste un certain plaisir intellectuel au cours une lecture que j'oublierai très vite.
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Classique et obsédant, la terreur attirante de «Notre Château».

«Je m'appelle Octave. Ma soeur s'appelle Vera. Nous vivons ensemble, dans la même maison, que nous appelons : Notre Château. Nous ne fréquentons personne, nous ne parlons à personne et vivons tous les deux, rien que tous les deux, dans Notre Château

Depuis le décès accidentel de leurs parents vingt ans auparavant, qui avaient hérité de cette demeure avec l'interdiction étrange de la vendre, de la louer ou même de l'habiter, Vera et Octave vivent reclus, dans cette maison sans photos ni miroirs, où le temps semble s'écouler autrement, une maison si grande et si belle qu'ils l'appellent «Notre Château».

Seul Octave en sort chaque jeudi pour aller en ville acheter des livres, puisqu'ils consacrent tous les deux leur vie à la lecture, dans cette pièce du Château considérée avec autant d'amour et de solennité que la maison entière, leur Bibliothèque, ouverture sur le monde de ces deux solitaires.

Octave et Vera n'annotent pas leurs livres, ne cornent pas les pages, mais ils recopient leurs passages préférés dans des fiches, qui forment le grand roman de leurs lectures, reflet de la forme du précédent livre d'Emmanuel Régniez, «L'ABC du gothique», paru en 2013 au Quartanier.

«Notre Bibliothèque est notre bien le plus important.»

Octave raconte le déraillement de leur routine étrange, quand la réalité se fissure soudain, que doutes et menaces s'accumulent entre eux, à partir de ce 31 mars à 14h32, lorsqu'il aperçoit sa soeur, qui pourtant ne quitte jamais le Château, circulant en ville dans le bus n°39. L'instant fatal où ce domaine hors du temps se raccroche au réel, à cet événement d'une inquiétante précision. Une succession de faits inexplicables, failles minuscules et «fantômes» qui ressurgissent, installent une inquiétude fondamentale qui perturbe l'union du frère et de la soeur, dans leur bulle hors du temps.

«C'est à 11h03, le samedi 2 avril, que l'on a sonné à la porte de Notre Château.
C'était extraordinaire. Cela n'arrive jamais. On ne sonne pas chez nous. On ne sonne jamais à la porte de Notre Château

Emmanuel Régniez installe, en seulement quelques phrases finement calibrées, une ambiance hypnotique et inquiétante, et manie avec maîtrise son récit, entre fantastique et dérive vers la folie d'un narrateur peu fiable, marqué par les contes cruels, les fantasmes et les peurs d'enfances, dans ce «Château» habité des échos des maîtres fondateurs et d'une grande et belle bibliothèque du fantastique, dans laquelle Henry James ou Edgar Allan Poe côtoient certaines des «Chambres inquiètes» de Lisa Tuttle, un roman traversé aussi de souvenirs cinématographiques, et où la terreur progresse, d'une manière étrangement détachée, vers une conclusion inexorable.

"Je fais encore des cauchemars", et j'en ferai encore.

Retrouvez cette note de lecture sur mon blog ici :
https://charybde2.wordpress.com/2015/11/07/note-de-lecture-notre-chateau-emmanuel-regniez/

Dès sa parution le 21 janvier prochain aux éditions le Tripode, vous pourrez acheter ce roman chez Charybde, ici :
http://www.charybde.fr/
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Citations et extraits (19) Voir plus Ajouter une citation
Je vais en ville le jeudi et uniquement le jeudi. Principalement pour aller chercher des livres. Des livres pour moi. Des livres pour ma sœur, Véra. Le mercredi soir, elle me prépare une liste de quatre ou cinq livres qu’elle désire, me dit-elle, ardemment lire. J’aime bien quand elle insiste sur le ardemment. « Voilà la liste des livres que je désire ardemment lire. » Et le libraire, un homme passionné, et sans doute passionnant si je prenais le temps de parler un peu avec lui, a toujours les livres que ma sœur désire ardemment lire. Pour moi, peu importe si les livres sont là ou non. Je suis patient. Même si je n’ai jamais eu besoin de commander un seul livre. Le libraire a toujours les livres que je désire lire. Mais s’il ne les avait pas, je pourrais les commander. Je suis patient. Je commanderais. Cela ne me dérangerait pas d’attendre une semaine avant d’avoir les livres que je veux lire. Sans doute, au contraire de ma sœur, je ne désire jamais ardemment lire tel ou tel livre. Ma sœur et moi n’avons pas les mêmes ardeurs. Ma sœur et moi ne plaçons pas nos ardeurs au même endroit. Ma sœur tient beaucoup à avoir les livres qu’elle désire ardemment lire le jeudi en fin de journée. Pas la semaine suivante. Ce sera trop tard. Je ne commande jamais de livres pour ma sœur. Elle n’aura plus envie de les lire la semaine suivante. Mais comme je l’ai déjà dit, le libraire, homme passionné, a toujours les livres que ma sœur désire ardemment lire. Et il a toujours ceux que je désire lire.
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Je vais tout de suite dire quelque chose : ma sœur ne prend jamais le bus, ma sœur ne va jamais en ville. Elle déteste aller en ville. Elle déteste la ville. Elle déteste le bus et elle me dit chaque jeudi matin quand je pars pour la ville et que je vais prendre le bus : « Mais comment fais-tu pour prendre le bus ? Appelle un taxi. » Chaque jeudi matin, quand je quitte la maison pour me rendre en ville, ma sœur me rappelle son horreur du bus. Ma sœur me rappelle qu’elle n’a jamais pris le bus, qu’elle ne prendra jamais le bus. Ma sœur me rappelle qu’elle déteste le bus. Je sais pourquoi elle ne prend jamais le bus. Je sais pourquoi elle déteste le bus. Je sais aussi pourquoi elle ne comprend pas que moi je prenne le bus. J’y reviendrai.
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Cela fait vingt ans que ma sœur et moi habitons cette grande, si grande, et belle, si belle maison. Si grande et si belle que nous l’appelons Notre Château.
Nous en avons hérité à la mort de nos parents. Mon père en avait hérité de son meilleur ami. Celui-ci a tout légué à mon père. Il n’avait pas de famille et considérait mon père comme sa seule famille.
Il a donc donné à mon père cette grande, si grande, et belle, si belle maison. Si grande et si belle que nous l’appelons Notre Château.
Il y avait cependant une condition dans le testament : mon père ne devait pas habiter la maison, il ne devait pas la mettre en location, il ne devait pas la vendre.
Elle était à lui cette grande, si grande, et belle, si belle maison, mais il ne pouvait en profiter, ou pour le dire autrement, je crois que c’est le terme juridique approprié, il ne pouvait en jouir.
Ma sœur n’aime pas quand je dis que notre père n’a pas joui de cette grande, si grande, et belle, si belle maison.
Cette grande, si grande, et belle, si belle maison nous est revenue à la mort de nos parents. Il n’y avait pas de clause dans le testament. Il n’y avait pas de testament. Et nous pouvons ma sœur et moi habiter dans cette grande, si grande, et belle, si belle maison. Nous pouvons en jouir. Ma sœur n’aime pas quand je dis que nous pouvons jouir de cette maison.
Mais oui, nous jouissons de cette grande, si grande, et belle, si belle maison. Si grande et si belle que nous l’appelons Notre Château.
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Une maison qui contient beaucoup de livres est une maison ouverte au monde, est une maison qui laisse entrer le monde. Chaque livre qui entre est un fragment du monde extérieur et, tel un puzzle, quand nous posons ensuite le livre dans les rayons de Notre Bibliothèque, nous recomposons le monde, un monde à notre image, à notre pensée. (p. 39)
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P36 : « Mon père ne me parlait jamais de son livre préféré, Hamlet. Il m'avait dit une fois que lire un texte comme Hamlet cela ne veut rien dire. On lit un tel texte à travers une théorie. Et surtout quand il s'agit d'une texte comme Hamlet. Il m'a dit qu'il ne lisait rien à propos d'Hamlet. Il m'a dit qu'il ne lisait Hamlet que dans une seule traduction, qui est la seule théorie qu'il peut accepter. Il m'a dit que si un jour je lisais Hamlet il n'en parlerait pas avec moi. Il n'en parlerait avec personne. C'était son livre, à lui , rien qu'à lui. Et il était le seul interlocuteur de ses lectures. »
« Chaque année je relis les livres préférés de mes parents. […] J'ai l'impression qu'en lisant ces livres, les livres préférés de mes parents, je les sors de l'oubli, je les fais revivre, je les fais revenir parmi nous, le temps de la lecture. »

P 73 « Quand je sors le jeudi, quand je vais en ville, je regarde, je capte, je saisis ce monde qui bouge autour de moi. Je regarde ces bouts de vie qui évoluent autour de moi. Un moment, je notais ce que je voyais. Un moment, je notais ces bouts de vie. J'avais pensé en faire un livre, un roman, qui aurait été composé de ces fragments de vie vus le jeudi. Des vies vues. Des vies imaginées. Des vies fantasmées. Quelque chose qui aurait été au-dessus du bruit du monde, mais qui aurait été aussi le monde. Pas le bruit du monde, mais son murmure. Le doux murmure de la vie et de la mort. J'ai pris des notes, j'ai des carnets remplis. Mais à quoi bon ? Je n'ai pas écrit ce livre. »
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Vidéo de Emmanuel Régniez
EMMANUEL REGNIEZ – UNE FÊLURE Lecture par Pierre Baux Rencontre animée par Kerenn Elkaïm
On le sait, et l'oublie trop souvent, les contes ne sont pas que pour les enfants. Ils disent ce qu'il y a de plus terrible et dangereux. Bien mieux, bien plus, que beaucoup de romans.
Une Fêlure est un récit. C'est aussi un conte. Il livre l'errance, l'horreur d'une famille. Et révèle comment la littérature peut sauver alors la vie.
À lire – Emmanuel Regniez, Une fêlure, le Tripode, 2021.
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