Ce roman n'est pas un roman comme les autres.
Pour l'apprécier, il faut en accepter sa lenteur, sa minutie.
Et ce froid qui nous engourdit presque par moment, comme si nous étions nous mêmes plongés dans la blancheur de la Taïga.
C'est comme une gorgée de vodka âpre qui vous brûle les tripes.
Comme un voyage dans un autre monde, où tranditions ancestrales se heurtent à une pseudo modernité et à une corruption organisée.
C'est comme un cri de liberté qui monte par delà la cime des mélèzes et qui cherche les souvenirs d'une révolution.
C'est un face-à-face d'hommes. Et aussi un face-à-face entre l'homme et l'animal, dans toute sa brutalité.
Le courant autant que les mots de Remizov nous emportent. On ne cherche même plus à respirer, on s'abandonne, on sent l'odeur du sacrifice rôder.
Et finalement, comme ces hommes aiment la rudesse de leur vie et de leurs solitudes, on aime ce roman et on écoute battre le coeur des grands espaces sibériens.
Lien :
https://livresetbonheurs.wor.. Commenter  J’apprécie         100