Ambiance urbaine, sombre et chaotique dans laquelle les souvenirs d'enfance cherchent à resurgir, avec peine. le béton armé et la construction à la verticale font la part belle à l'enfermement, à l'isolement. Et dans cet étrange brouhaha, les notes si connues d'un piano à queue semblent résonner, cherchant au passage, dans les décombres d'une enfance disparue, les traces d'un passé que le temps, au dire de l'écrivain, semble avoir assassiné. En cela, on retrouve avec délectation l'environnement du chanteur à texte qu'on aime, le Titi parisien amoureux du grand air, son franc parler et sa simplicité...
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Mais la magie s'arrête là. le caractère intimiste de la chanson se perd au profit d'un anonymat déconcertant et, même si l'on reconnaît, au détour des pages, les fantomes qui habitaient notre imaginaire de gamin, ses jeux kitschs et ses délices sucrés, même si le jeu graphique des paroles fait effort pour nous détourner d'un décor austère, même si le dessinateur parvient à offrir une dimension toute nouvelle à l'issue de la chanson... rien n'y fait... je ne retrouve pas le coeur d'un Renaud engourdi par les années qui passent, la force vitale de ses textes, la mélancolie de ses airs.
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