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Johan-Frédérik Hel-Guedj (Traducteur)
EAN : 9782702134719
523 pages
Calmann-Lévy (02/06/2004)
3.21/5   82 notes
Résumé :

Quand Martin Nanther décide d'écrire la biographie de son arrière-grand-père, Henry Nanther, il ne se doute pas de ce qui l'attend. Médecin passionné par le sang, Henry était spécialiste de l'hémophilie, maladie qui décimait en son temps les mâles de la famille royale. Ambitieux et brillant, il a été fait lord héréditaire par la reine Victoria, titre que porte aujourd'hui son arrière-petit-fils. Peu à peu, comme Martin interroge des membres de sa famille don... >Voir plus
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Passionnant, même si j'ai deviné assez vite le pourquoi du comment.
Lord Martin Nanther écrit la biographie de son arrière grand père, le premier lord Nanther, Henry, médecin de la reine Victoria et spécialiste de l'hémophilie. Victoria avait transmis ce gêne à sa famille, et Henry devait veiller sur les princes malades...
Ce personnage a laissé une documentation nombreuse pour ses futurs biographes,mais elle est bien froide et purement factuelle...Or une lettre d'une de ses filles montre que son père était loin d'être un homme lisse. Martin remonte la piste en quête de la vérité, et fait des découvertes pour le moins troublantes.
Pour les amateurs comme moi, c'est une plongée délicieuse dans l'Angleterre victorienne, sa passion de l'apparence et ses vices cachées. C'est aussi une réflexion sur ces hommes( ces mâles) si sûrs d'eux et de leur supériorité, si confiants dans la science et la raison ineccessibles aux pauvres et invalides créatures féminines...Ces imbéciles arrogants qui nous ont précipités dans l'enfer du XXeme siècle ...
Parallèlement, Martin, homme du début de notre siècle, se débat de façon contemporaine avec les mêmes questions que son ancêtre, mais dans d'autres termes. Sa femme, qui enchaine les fausses couches, désire passionnément un enfant, et il est confronté à son exclusion de la chambre des Lords par une nouvelle loi.
Tout ce qui concerne Henry et la quête de Martin à son propos est excessivement intéressant. Les histoires de Martin et Jude son épouse, aussi. Ce qui concerne la chambre des Lords m'a beaucoup moins intéressée, mais c'est un détail et on peut sauter quelques passages sans aucunement perdre le fil du texte.
Une très bonne lecture !
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Lecture reprise deux fois et abandonnée deux fois …

quatrième de couverture : extraits :
Quand Martin Nanther décide d'écrire la biographie de son arrière-grand-père, Henry Nanther, il ne se doute pas de ce qui l'attend !
La façade lisse et parfaite de son aïeul se craquelle et les questions s'accumulent.
La recherche de ses propres racines amène parfois à de bien sombres découvertes, et le médecin à la vie exemplaire qu'est son ancêtre révélera peu à peu sa face cachée, son monstrueux secret…

La lecture est laborieuse entre le déroulé de l'histoire et les extraits du journal du père du chercheur…
Le style de l'auteur alternant de très courtes phrases avec de très (trop) longs développements a nui à mon suivi de lecture...

Dommage, j'aurais aimé savoir qui était cet ancêtre énigmatique !
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The Blood Doctor
Traduction : Johan-Frederik Hel-Guedj

En dépit de quelques longueurs et de pas mal de complexités qui peuvent rebuter le lecteur lambda, "Crime par Ascendant" est un roman passionnant que l'on dévore d'un bout à l'autre bien que, on le sent tout de même, nous soyons loin avec ce livre d'un crime classique.
Comme dans "Le Journal d'Asta", c'est un peu comme si Rendell affinait la définition du mot "meurtre." Je m'explique : un parent qui abuse sexuellement de ses enfants ne les "tue" pas au sens physique du terme ; mais il tue pourtant en eux quelqu'un qui ne ressuscitera plus jamais au cours de leur vie d'adulte. Pourtant, même si la loi reconnaisse ce parent passible d'un crime dans le cas où il se fait prendre, elle ne saura le condamner pour meurtre.
Et pourtant, il s'agit bel et bien d'un meurtre.
Dans le cas de Henry Nanther, médecin ordinaire de la reine Victoria et spécialiste de l'hémophilie, c'est d'un crime moral ou spirituel qu'il s'agit, doublé au moins d'un crime physique qui cependant aurait pu être très difficilement jugé devant une cour.
Pas d'inceste cependant, pas d'agression sexuelle. Il semble bien qu'Henry ait été porté sur les hommes plus que sur les femmes mais ce victorien exemplaire était aussi un terrible refoulé. Sa vie sexuelle est celle de tout gentleman bien né de l'époque : une maîtresse qu'on entretient et que l'on abandonne lorsqu'on se marie, une épouse fidèle et une flopée d'enfants. Et puis le travail, la situation sociale - pour lui privilégiée.
Henry n'a guère aimé ses filles mais il mourut après le coup fatal que lui porta le décès du dernier de ses fils, George. de quoi le jeune garçon est-il mort justement ? Tout le problème est là.
Très lentement, la vérité va s'imposer à son descendant direct, Martin, quatrième lord Nanther, qui a entrepris de rédiger sa biographie. Une vérité qu'il a tout d'abord bien du mal à distinguer puisque, en parfaite harmonie avec le siècle où vécut "le docteur sanglant", elle apparaît tout d'abord surchargée de détails plus ou moins auxiliaires, semblables à ces bibelots et à ces ramasse-poussière dont les intérieurs victoriens se trouvaient envahis.
Peut-être le lecteur comprend-il avant Martin mais le plaisir d'une intrigue bien menée reste tout de même au rendez-vous de ce livre qui tient plus du roman psychologique classique que du roman policier. ;o)
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Le premier sujet du livre : la Chambre des Lords, et les débats qui ont eu lieu en 1999 à propos de son avenir et de celui des lords héréditaires.En ces temps de Brexit-no-brexit, c'est avec une joie sans mélange que j'ai suivi cette partie (mais que faire des lords écossais, par exemple).
Il y a toujours plusieurs sujets dans un Ruth Rendell. dans celui là , ce pourrait être le temps...Tel qu'il se partage entre les différentes générations qui se lèguent des valeurs morales, des modes de vie, des demeures familiales, un capital financier ou génétique et quelquefois, plus rarement un titre de lord héréditaire.
Le héros de livre, Marthin Nanther est justement le 4ème Lord Nanther. Quand il ne siège pas à la Chambre, ce qu'il fait assidument il écrit de biographies. Pourquoi pas celle de notre arrière grand père, lui propose sa soeur en lui confiant des papiers de famille ,
Pourquoi pas effectivement ? le premier lord Nanther a du avoir une vie intéressante : médecin, spécialiste des maladies du sang à une époque où elles sont mal connues, il s'est spécialisé dans l'hémophilie ce qui lui a valu de devenir médecin de la reine Victoria et d'obtenir son titre.
Et voila notre héros au travail : il rassemble les documents que contiennent quelques vieilles malles, des photos...
Dans tout ce qui concerne sa profession le premier lord a été très complet, très précis : apparemment, il se considérait comme un grand scientifique et pensait qu'on aurait plus tard besoin de ces documents. Pour sa vie personnelle tout est beaucoup plus succinct. Son mariage, par exemple : il a été reçu par la famille d'une jeune fille, aussi belle que riche, qui aurait pu l'aider dans sa carrière et en a épousé une autre, plus quelconque...Ses enfants...Il ne s'étend pas sur la naissance de ses filles ( "ma femme et sa fille se portent bien écrit il à un ami" à Noël). On pourrait penser qu'il manifeste sa joie à la naissance du fils qui pourra hériter du titre, pas plus...C'est pour le deuxième de ses fils qu'il parait enfin éprouver de l'intérêt...L'effet petit dernier ?
Le travail avance, Martin Nanther rencontre des cousins qu'il ne connaissait pas : l'un d'entre eux se passionne pour la généalogie et l'aide à nourrir sa recherche ; Il fait connaissance avec un cousin américain qui, c'est étonnant est hématologue et, encore plus étrange hémophile...
Et, avec lui, nous, nous faisons connaissance de son illustre et étonnant ancêtre...
Un voyage dans le siècle de Victoria...et dans la tête d'un savant fou ?
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Lu ce week end entre deux fiestas.

Ruth Rendell est vraiment la maîtresse pour camper des histoires sans en avoir l'air. Doucement, lentement elle situe les personnages et nous les rend attachant ou détestable ou même ambivalents, selon son bon vouloir.
A chaque fois je m'y fais prendre. Je tourne, un peu dédaigneusement, autour de ses romans: il y a tant de livres à lire, pourquoi encore un polar ou un roman à énigme? Et puis, une fois le roman ouvert... je ne peux plus le lâcher et ses personnages deviennent mes compagnons du jour, et de la nuit quelquefois: essayez donc "Le journal d'Asta" et vous verrez.

Crime par ascendant, m'a donc captivée tout le week-end:
un jeune lord, Martin Nanther, en train de perdre son droit de siéger à la Chambre(des lords) décide d'écrire la biographie de l'ancêtre qui lui a permis d'accéder à la pairie: Henry Nanther.
Son arrière-arrière grand père, médecin à la cour de la reine Victoria, s'était spécialisé dans l'étude d'une maladie génétique rare: l'hémophilie.
Au cours de ses recherches, Lord Nanther va faire des découvertes intrigantes sur son aïeul. Il va également vivre des difficultés au sein de son couple et devra faire des choix auxquels il ne s'attendait pas.

Bon, j'ai essayé de ne pas trop en révéler sur l'histoire, et du coup ça a l'air un peu plat, mais je vous assure que ça vient de moi: "Crime par ascendant" est un roman passionnant que j'ai eu grand plaisir à lire.
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
La totalité des boissons alcoolisées dont j'ai pu entendre prononcer le nom au cours de mon existence est disponible dans le bar du salon, camouflé, lors de ma première visite précédente, en buffet, ou en console, reproduction en acajou d'une pièce d'époque victorienne.
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Au début de l'année dernière, j'ai été approché par un parent dont j'ignorais l'existence, et qui souhaitait obtenir des informations en vue de compléter un arbre généalogique. J'ai l'impression que cette vague des arbres généalogiques a atteint des proportions gigantesques. Tout le monde s'y met, et pourtant, dans ma famille, à ma connaissance, personne ne l'avait encore jamais fait.
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Pourtant, il eut beau être une personnalité éminente de son époque, fréquenter Darwin, voir son nom mentionné sur un mode amical dans les lettres de T.H. Huxley et de Sir Joseph Bazalgette parmi d'autres, être aussi le premier docteur en médecine à recevoir une pairie - le grand chirurgien Joseph Lister en obtint une à son tour un an plus tard -, en revanche, en tant que candidat à la biographie, il ne figurait pas aux premiers rangs de mes préoccupations. A cette place se trouvait Lorenzo Da Ponte, le librettiste de Mozart. Ca, c'était une histoire intéressante : prêtre défroqué, politicien dissident, coureur de jupons, boutiquier, distillateur et professeur de musique à l'université de Colombia.
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Sa matière, ce sera le sang. J'ai pris cette décision longtemps avant d'entamer l'écriture de ce livre.
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