Nos étoiles ont filé

Du jour où l'auteur apprend le décès accidentel de ses deux petites filles dans un incendie, elle ne cesse de leur écrire des lettres plus ou moins longues afin de conjurer sa douleur. Peut-être que ces missives l'aide à surmonter la tragique fatalité. L'amour réciproque qu'elle voue à son mari aussi, bien sûr, mais lui souffre également beaucoup et pas forcément à l'unisson, donc l'écriture est un piètre palliatif, mais un palliatif tout de même.
Elle peut hurler sa peine, livrer son sentiment de culpabilité, son impuissance face à l'irreverscible destin, ses remords, son épuisement, sa lutte pour surmonter l'horrible vérité, décrire l'atrocité des fruits de l'imagination, vider ses larmes, confier tout son amour perdu, vanter son admiration pour ses petites, dire toute sa tendresse, se remémorer le passé, évoquer de pâles lueurs d'espoir...
Livre très intime qui sur un an, raconte le quotidien si triste des parents écorchés après pareil horreur.