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Citations sur Des camions de tendresse (10)

Au-dessus de moi, il voyage toujours, lent et régulier comme un voilier qu'un souffle égal emmène. Il a mis un pied à terre pour stabiliser notre vaisseau, son autre jambe repliée sous lui me sert d'appui. Ses deux mains à mes hanches guident notre périple, je monte et je descends sur son mât au gré d'une croisière paisible, il vient à ma rencontre et recule toujours sur la même cadence... Je voudrais hâter le pas, cavaler au port, aboutir enfin, et je n'ose, de peur de le bousculer, et je me laisse envahir par une allégresse géante qui arrive à un exaspérant train de promenade...
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Au bout d'un instant, Marc se tourne vers moi.
— Et toi, alors ?
—Moi, c'est Vick, ou Vicky.
Tristan rit encore. Il attrape une poignée de mes cheveux courts et raides, qui doivent flamboyer dans l'ombre.
— Vick, pour Viking ? demande-t-il.
— Non, pour Véronique. C'est mon père qui m'appelait comme ça.
—Ça te va bien, Véronique, commente Marc. C'est joli. J'avais une poupée qui s'appelait comme ça, quand j'étais mouflet.
—Moi, je préfère Vick, affirme Tristan. Quand j'avais le rhume, ma mère me frictionnait avec de la pommade Vicks.
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"Alors elle porte lentement sa main aux boutons de sa robe, elle les ouvre sans qu'il ait le courage de protester.
_ Regarde ce que tu as fait, Hamid, regarde, personne ne m'aide plus, je ne peux plus porter de soutien-gorge, mes seins sont lourds à hurler, regarde.
Il dit "Non, non...", et il regarde, de tous ses yeux, les globes blancs dans l'azur de la robe, ils ont encore gonflé depuis le temps qu'il s'interdit d'y porter les yeux, un réseau compliqué de veines bleues les irrigue, deux framboises sombres et charnues les ponctuent, la petite croix d'or disparaît entre leur renflement voluptueux.
Le spectacle lui mouille la bouche, lui durcit le ventre, Allah l'abandonne.
_ Non, non, balbutie-t-il encore. L'enfant...
_ L'enfant n'est à personne, qu'à moi, dit-elle, et je te le donne, je veux le partager avec toi, prends-le, accepte-le, touche-le.
La main calleuse, imparfaite, la main aux ongles cassés, aux tendons noueux, s'approche en tremblant. Il n'a jamais encore touché un ventre habité, celui-là non plus, jamais, c'est la première fois.
_ Ce que je fais pour toi, Madame, murmure-t-il, tout ce que je fais pour toi, Dieu me pardonne!."
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J’ai senti ma peau, mes seins, mon ventre, mes fesses brûler comme jamais, et j’ai su enfin ce qu’était le désir : cette impatience qui vous ravage et vous tord sous les draps, cette faim de caresses, de baisers, de mots, de gestes, de goûts, d’odeurs, cette envie de dire « tiens ! » « prends » et « donne », et de montrer, et de voir, et de lécher, de palper, de cramponner, de mordre, cette révolte des animaux et des objets, des chats, des sardines, des arbalètes, quand les petites femmes insignifiantes se mettent à gonfler de partout, à prendre un cul géant, des seins comme des melons, à s’ouvrir de partout, à haleter, à gémir, à couler, à rêver… C’était ça, le désir
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- Tristan, hier soir, tu m'as trouvée bête ?
Il sourit.
- Tu as mis du vert aux yeux, aujourd'hui ?
Comme on peut transformer un dimanche matin en fête carillonnée avec trois mots anodins...
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Mes mains abdiquent ensemble, le trouvent, le découvrent, le recréent, le ceignent de caresses, le disposent a demi renversé, sur le siège, le déshabillent, s'affolent au coton léger du tee shirt, s'énervent à la grosse boucle métallique du ceinturon. Il halète, suffoque, cherche à me museler en douceur, à m'échapper sans me blesser. Finalement comme je me cramponne, il geint, pour rire
- M'sieur, m'sieur, elle me pelote !
Depuis combien de temps Marc est il assis dans le transat qui nous fait face ?
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Je m’étais assise sur la moquette, le dos au mur, avec l’infinie patience des créatures du soir, avec la prudence et la ferveur des prédateurs solitaires…
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Mon chat est mort, vive ma chatte !
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La corrida fut chaude, l'ennemi fougueux, et le plaisir du combat plus torride quand l'issue en demeurait incertaine.
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Tristan respire fort, peut-être qu’il va mourir. Appelle-moi, Tristan. Appelle-moi ! Je suis magicienne ce soir. Je sais guérir les plaies… Par-delà les flots noirs qui nous séparent, par-delà les flammes de l’enfer, il m’a entendue. Il ouvre les yeux, son regard halluciné me trouve avec effroi… J’arrive, mon amour. J’arrive… Tu ne mourras pas aujourd’hui de ton mal terrible…
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