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Critique de OverTheMoonWithBooks


Lorsqu'on aime un art quel qu'il soit (graphique, littéraire ou cinématographique), on s'expose forcément à la déception et à la conclusion navrante qu'est le fameux "je n'ai pas aimé". Comme tout dévoreur de livre qui se respecte, j'ai bien sûr fait l'expérience de cette catégorie, mais alors je dois dire que celui de Nicolas Rey est encore pire... Pourtant j'ai détesté Twilight, mais comparé à L'amour est déclaré, la saga de Stephanie Meyer a l'air construite (a posteriori et dans de modestes proportions bien entendu).

L'aventure avait pourtant bien commencée, j'étais ravie et totalement survoltée à l'idée de lire dans le cadre de la "masse critique" de Babelio. Et j'en profite pour remercier Babelio de m'avoir donné cette chance.

En revanche, quand j'ai ouvert le livre... C'est là que les ennuis en commencé... Avant même de lire, le simple fait d'ouvrir le roman sur une photo (avec la pose s'il vous plaît!) de l'auteur a été, pour moi, l'annonce d'un mauvais présage. le narcissisme littéraire, non merci très peu pour moi. Quant au contenu....

Nicolas Rey nous livre un récit assez fragmenté qui se déroule dans un milieu bobo, désenchanté, désabusé et plein de faux-semblants. Et pour émoustiller le lecteur : un petit peu de Bisounours porn dans la belle société ! A un moment, il a même l'audace (le culot même) de comparer ses petits délires pseudos intellectuels et nombrilistes à Woody Allen... Une insulte au cinéaste américain! Parce qu'ici il n'y a rien de drôle, chaque ligne, chaque page apporte plus d'ennui et d'agacement que la précédente.

Le narrateur est prétentieux, pompeux et s'apitoie sans arrêt sur son sort dans un langage familier qui fait croire que ce roman aurait pu être écrit par n'importe qui tant il manque d'originalité et du "petit quelque chose" qui fait se dire qu'on a à faire à un réel écrivain. Ce narrateur essaye quand même de nous balancer ici et là des réflexions style masturbation intellectuelle à la Roland Barthes. Pour se mesurer à ses idoles? Se donner l'illusion d'être intelligent? ou je ne sais quoi d'autre? Raté.

Il y a un passage où Nicolas Rey dit s'être rendu quelque part où les gens s'attendaient à voir Alain Rey. Force est de conclure qu'il aurait mieux valu : qui préfèrerait un puits d'ennui à un puits de connaissances et de culture?

Autre détail qui m'a gêné, en dehors de la pseudo crise existentielle "mais tu comprends pas, j'ai rencontré la femme de ma vie, faut que je la baise" en passant par "elle est trop bonne au lit et elle suce comme personne" : la sensation de se dire qu'il y avait des références à certaines chansons ici et là, pas clairement assumées ("Love is a Battlefield" et "Sympathy for thé Devil"). Et pire encore : je n'ai jamais lu Frédéric Beigbeder, j'ai simplement vu l'adaptation de 99francs. Et l'ambiance de L'amour est déclaré semble en être un copié-collé très édulcoré, sans profondeur ni originalité. Comme l'auteur le résume si bien lui-même, ce livre est : "Chiant".

Bref, en dehors de 3 pages sur l'expérience du 1er enterrement et du deuil, j'ai vraiment détesté ce livre et ai eu la sensation très désagréable que Nicolas Rey n'avait rien fait d'autre que de se regarder écrire.

Amis lecteurs : s'abstenir !
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