« Qui j'aime ? »
La question est posée par
Alina Reyes cette nuit.
« J'aime qui j'aime, qui j'aimai, qui j'aimerai. Qui j'aime est une spirale dans le temps, et elle n'a pas de fin. »
La réponse est donnée à la lecture de
Sept nuits : l'amour est intemporel.
Dans ce roman la narratrice raconte
sept nuits avec son amant. Il a décidé du rythme et des contraintes que chacun doit respecter afin de laisser le désir monter progressivement entre les partenaires.
Mais...
Sinon cela ne serait pas drôle :) « tout ce que je veux dire, c'est qu'il n'y a que l'amour. »
La narratrice évoque régulièrement ''Qui j'aime'', ces mots repris comme un leitmotiv dans le roman le ponctuent à tel point que j'en suis venue à m'interroger : et si je me trompais de cible... Qui aime-t-elle ? « Qui j'aime est une spirale dans le temps, et elle n'a pas de fin, ni moi qui l'aime. »
Partant de là, je n'ai pas été surprise par la fin « Qui j'aime était l'une d'elles, voguant au-dessus de l'écume il me regardait le regarder dans mon plaisir, sachant que je ne pourrais jamais, jamais épuiser mon désir de lui, et que c'était pour nous deux une bénédiction, et une malédiction. »
En très peu de pages,
Alina Reyes met en place une petite musique surprenante sous couvert d'un roman érotique léger. Elle rend palpable les interrogations de la narratrice et mélange avec une certaine habileté ses questionnements d'écrivain. Je me suis demandée si ce roman n'était pas un essai, une tentative pour voir l'écriture érotique autrement de la part de l'auteur. N'en ayant pas lu d'autres d'elle, je n'ai pas de réponse, mais il est vraiment intriguant ce roman d'une nuit.