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EAN : 9782879297620
192 pages
Editions de l'Olivier (03/03/2011)
3.27/5   91 notes
Résumé :
À l'occasion de l'anniversaire du grand-père, toute la famille se retrouve dans la vieille demeure située au bord de la mer, en Bretagne. Six jours pendant lesquels les fantômes du passé se sont donné rendez-vous et pèsent sur les membres de la tribu, tout en resserrant leurs liens.
Chacun voudrait ouvrir le chemin de la réconciliation mais tous se heurtent aux histoires des uns et des autres, celle de Lena, fatiguée d'être l'aînée, celle d’Achille, le demi-f... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (39) Voir plus Ajouter une critique
3,27

sur 91 notes
Une histoire moderne où plus d'une fois, on lève les yeux au ciel tant il y a d'enfants, de petits-enfants pour autant de non-dits, souffrances et secrets endormis.
Encore heureux, arrive très vite un arbre généalogique pour cerner un peu toute cette grande famille.

Noé fête ses 70 ans avec sa seconde épouse Marianne. A cette occasion, enfants et petits-enfants sont conviés dans la maison familiale en Bretagne. Tour à tour, on s'imisce dans le quotidien de chaque enfant et dans leurs tourments.

Achille, le premier fils que Noé a eu avec sa première épouse reste triste et désabusé d'avoir si peu vu son père durant son enfance. Il se sent le vilain petit canard de la famille, celui qui est né avant, avant que tous les autres arrivent en talisman de la nouvelle vie de son père. le père, Noé, il était bien trop occupé à refaire sa vie ailleurs et hors de question pour lui d'entretenir de bons rapports avec son ex femme.
Bienvenue dans le monde moderne.

Léna, la fille de Noé et Marianne est épuisée avec ses triplés qui sautent partout. Surtout lorsqu'il est question de remplir son devoir conjugal. Elle préfère encore dormir avec ses enfants qu'avec son mari.
Desperate housewife nous voici.

Merlin, pour lui, son adolescence elle dure depuis très longtemps. Avec son lot de bêtises comme faire un enfant avec une prostituée qu'il n'a jamais plus revue et lui a fourgué les langes et le berceau et les emmerdes.

Enfin Stella, la benjamine qui fouille et cherche toujours son identité et le sens de sa vie. Dans une famille, il y en a toujours un ou une qui va chercher dans les vieux tiroirs poussiéreux les vieilles histoires de famille.

C'est donc et simplement une histoire moderne bien compliquée parce que les adultes ne sont pas parfaits, parce qu'il n'existe pas de famille idéale ni de parents exemplaires.

Le malaise est latent, puis chronique et chacun repartira avec ses casseroles parce que la magie, ce n'est que dans les contes de fée.

Un roman parfait pour se donner bonne conscience (le sourire béat et les yeux au ciel... ouf! J'ai pas raté ça !) ou bien viendra plomber quelque peu votre rêve idéal car quand tout va bien chez soi, il n'y a pas de raison d'assister en première loge (assoiffés jusqu'à la moelle de mauvaises nouvelles, toujours les yeux au ciel) au festin diabolique des familles où ça saigne de partout...
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Karine Reysset nous invite dans une vieille demeure bretonne à l'anniversaire de Noé qui fête son 70ème anniversaire auprès de ses enfants et petits-enfants. Comme souvent dans les réunions familiales, c'est l'occasion de faire le point sur sa vie et de reprendre le fil des relations distendues par le temps et la distance.
Karine Reysset donne la parole, chapitre après chapitre à chacun de ses personnages. Léna, l'aîné maman de deux enfants en bas âge se sent épuisée, bien loin de la maîtresse-femme que chacun imagine. Achille, fils du premier mariage de Noé, accuse son père de l'avoir laissé seul avec une mère froide et mal aimante. Merlin traîne derrière lui sa réputation d'homme immature qui a laissé ses parents élever sa fille parce qu'il était incapable de le faire lui-même. Stella, la cadette, ne se sent pas très bien dans sa relation de couple. Elle ne sait plus où elle en est, elle a du mal à se situer. Marianne et Noé regardent leurs enfants et petits-enfants évoluer et tentent de les comprendre. Ils ne sont pas sans reproches eux-non plus… Comme souvent, les enfants remuent les choses et grâce à eux, le secret que cache la famille ruisselle de plus en plus jusqu'à ce qu'il soit nécessaire pour chacun d'en parler un peu.

J'ai aimé cette famille, ses secrets, ses bonheurs, ses drames. L'écriture de Karine Reysset est simple et efficace, elle va à l'essentiel.
Une belle lecture.
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A l'occasion de l'anniversaire de Noé, le grand- pére, toute la famille se retrouve dans la vieille demeure, en Bretagne.
Six jours durant,les conflits, les angoisses, les regrets affluent...dans cette famille recomposée.
Achille, le demi- frére, qui vit aux États - Unis,arrive avec ses triplés," aux yeux délavés", portraits crachés de leur mère Beth,autoritaire et conventionnelle, restée là- bas, qu'il s'apprête à quitter....
Merlin, coureur de jupons, instable,que personne ne considére comme un adulte, pére de Scarlett, adolescente,que Noé et Marianne élévent eux mêmes...
Léna, l'aînée,mal dans sa peau,qui ne parvient plus à s'occuper de ses enfants,Théo et Zoé, mariée à Vincent,qui ,lui, travaille beaucoup....
Stella, la petite derniére,amoureuse de Charlotte....
Petit à petit , un drame enfoui resurgit : une fillette disparue il y a trente ans...
Ah! Les réunions de famille,les vieux meubles craquent, les parents aussi!les comptes se réglent entre fréres et soeurs, chacun désirerait se réconcilier mais tous se heurtent aux histoires des uns et des autres, l'émotion et la gravité du sujet dépassent la banalité des conflits, les adultes essaient de panser leurs plaies, inconsolés, ils se souviennent....
Derrière les faiblesses collectives les fantômes du passé refont surface, ce drame que personne n'aborde, personne n'est guéri...
L'auteur débusque les silences, les non-dits et les tabous, Karine Reysset démêle partiellement l'écheveau de ces destins inaccomplis et multiples, elle accompagne la douleur de chacun sans jamais juger...
Comment se construire sur cette part d'enfance de laquelle on ne se remettra jamais?
Peut - on mettre tout sur la table?
La quête de vérité des uns est - elle forcément le moteur des autres?
L'écriture est simple, délicate,l'auteur écrit juste sur des thémes importants, le deuil, la douleur de perdre un enfant , l'incommunicabilité, le poids du secret, les remords, l'immaturité de certains adultes face à la maturité de certains jeunes, l'homosexualitè,les probléme relationnels.....
Un beau livre plaisant à lire qui se lit d'une traite.....
Une plume légére et pudique, subtile et tendre où l'auteur en pénétrant l'intimité de chacun et son passé,distille une émotion douce amére, à fleur de peau, un livre murmuré, sincére et poignant comme un chagrin d'enfant ou les larmes sur le visage d'un grand- père
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Un roman qui commence avec une douce odeur de vacances, de retrouvailles en famille. Mais chaque personnage arrive dans la maison familiale du bord de mer avec son lot de casseroles et les parents ne sont pas en reste. C'est une histoire de secret de famille. Mais quelle est la définition d'un secret familial ? Pour les parents, ne pas parler d'un drame qui s'est passé il y a des décennies et qui continue à les faire souffrir et protéger leurs enfants. Pour les enfants, c'est ne pas avoir eu d'explications sur le même fait et se faire de mauvaises idées. Et si cette année était idéale pour tout mettre sur la table : les peurs, les angoisses, le chagrin, les regrets. Mais cela suffira-t-il ? La quête de vérité des uns n'est pas forcément la réalité des autres. Mais si l'amour est présent, c'est le principal. A lire au bord de la mer !
Lien : http://pyrouette.canalblog.c..
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Pour les 70 ans de Noé, tous les enfants et petits-enfants se retrouvent dans la grande maison de Bretagne.
Idyllique, non ?
Et bien non.
Il y a des rancoeurs qui traînent, des cicatrices mal résorbées, des insatisfactions chez les uns et chez les autres.
Difficile d'être une famille unie.
D'ailleurs, est-ce que ça existe vraiment une famille sans conflits, plus ou moins larvés ?
En tout cas, chacun repartira de ces six jours en ramenant avec soi ses problèmes.
Un roman agréable à lire, bien structuré, bien écrit.
Même si tout n'a pas été parfait pour les personnages, ce petit séjour en Bretagne fut plutôt agréable.
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critiques presse (2)
Lexpress
16 août 2012
Le thème semble rebattu mais la partition sonne finalement très juste : d'une plume pudique et tendre, Karine Reysset pénètre l'intimité et le passé de chacun, sans jamais juger.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Telerama
18 avril 2012
Ce livre murmuré est poignant comme un chagrin d'enfant.
Lire la critique sur le site : Telerama
Citations et extraits (22) Voir plus Ajouter une citation
Michael Jackson venait de mourir, et ça ne lui faisait rien. Derrière la fenêtre à petits carreaux entrouverte, le cèdre bleu effleurait le toit, les fils électriques. Il faudrait l’élaguer. Il y avait tant de choses à faire, toujours, des choses ordinaires. Assise sur son lit, Lena tenait un body d’une main, une robe à pois de l’autre. Autour d’elle, des piles plus ou moins droites de vêtements, quatre exactement. Une pour Zoé, une pour Théo, une pour Vincent, et une pour elle, évidemment. Il ne fallait pas qu’elle s’oublie. Cela ne risquait pas avec les pensées qui l’assaillaient, des mauvaises pensées. S’il n’y avait eu que ça. Ces derniers mois, elle avait des bouffées, des pulsions, des crises, elle ne savait comment les nommer. Puis elle avait envie de pleurer – souvent même elle pleurait – et de sauter par la fenêtre. Pourtant, elle n’était pas malheureuse, n’avait aucune raison de l’être.
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Lena consulta sa liste. Elle tenait ça de Marianne. Comment sa mère s’en était-elle sortie ? Ils étaient trois à la maison, plus Achille l’été, les cousins cousines, les copains les copines qu’elle prenait en vacances. Avec seulement deux enfants, Lena avait l’impression de se noyer dans un verre d’eau. Elle sombrait, et personne ne s’en rendait compte. Elle devait courir après le petit, il bravait le danger à chaque seconde comme s’il cherchait à user ses nerfs, éprouver sa terreur. Elle ne le quittait pas des yeux, et avec sa fille, c’était pareil.
Vincent l’appela (elle se sentit prise en faute, les bagages étaient-ils prêts ?). Il préférait rouler de nuit, c’était plus pratique avec les enfants. Elle lui répondit « oui, presque » d’une voix faussement enjouée.
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Elle avait été soulagée d’avoir un fils. Contrairement à Vincent, elle ne voulait pas de troisième enfant. « On ne fait pas un élevage », l’avait-elle prévenu. Elle songeait à prendre rendez-vous afin que sa décision soit irréversible. Mais elle était velléitaire, et pour l’instant elle n’avait rien fait (ni pour le cèdre, ni pour le reste).
Il allait lui falloir déplacer des montagnes pour gagner la mer. Elle testerait le point où sa résistance céderait, où ses nerfs menaceraient de lâcher comme des élastiques trop usés. Mais son père était âgé, elle devait prendre soin de lui.
Dix minutes plus tard, le ciel virait au rose. La tempête était passée, elle pouvait se remettre au travail.
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Un jour ou l’autre, un malheur arriverait, il ne faudrait pas s’étonner. Quelquefois elle s’imaginait lâcher son dernier-né dans l’escalier, le laisser se noyer dans son bain. Marianne, elle, ne râlait jamais, jamais elle n’avait ne serait-ce que soupiré. Lena s’entendait parfois crier, et après elle se griffait les bras, elle les aimait tellement. « Vous me tuez, mes amours, à petit feu », chuchota-t-elle. Son mari voyait quelqu’un, elle en était convaincue. Dans un sens, ça l’arrangeait. Elle avait installé un futon à côté du lit à barreaux de Théo. Son corps éprouvé requérait du repos, ses plaies devaient cicatriser. Elles se nichaient surtout dans sa tête, elle en avait conscience.
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"_Elle voulait voler,voilà ce qui s'est passé.
Notre soeur, c'était un oiseau. Une fée, un papillon, ça ne vit jamais très vieux,c'est trop beau, trop fragile."
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