Car ceci est mon sang

A la recherche des Anges.

Car ceci est mon sang est un roman ésotérique dans lequel l'auteur se demande si tous les moyens sont bons pour s'approcher du divin et ne faire qu'un avec Dieu.

Les textes judéo-chrétiens accordent beaucoup d'importance au sang. Il est d'abord le lien de l'alliance entre Dieu et les Hommes : « buvez-en tous ceci est mon sang, le sang de l'alliance éternelle » dit Jésus pendant la Cène.
Le sang est aussi synonyme de purification. On verse le sang des amis du Malin et on se purifie avec, signe d'éternité, il suffit de demander aux vampires.

Est-ce pour autant lui qui est le lien entre Terre et Cieux ? Non, il n'est que matière liquide nécessaire à la vie, elle-même possible grâce à la Création de Dieu. le lien entre matière et spirituel est fait par les Anges, messagers de Dieu vers les Hommes, dont l'aura est telle que croiser l'un d'eux peut laisser dubitatif sur sa réalité. C'est ce questionnement que tente de résoudre le personnage principal de Nathalie Rheims dans ce roman.

Ce livre m'a paru original pour son thème, son approche et son écriture. L'intrigue n'est pas des plus approfondies mais ainsi cela permet de rester dans le mystère, voire dans le mystique. D'une longueur juste suffisante, ce roman se lit.

Comme je vous le disais plus haut, je n'ai lu qu'un seul autre roman de Nathalie Rheims que j'ai eu la chance de rencontrer lors d'une édition du salon du livre de Paris et il s'agissait de : "Le cercle de Megiddo". Cela m'avait plus, mais j'avais été un peu surprise. Avec ce nouveau titre emprunté en médiathèque allait-il en être autrement ? L'auteur est un personnage tout autant que ceux qu'elle nous décrit sur papier. Un savant mélange conscient et inconscient qu'une forte personnalité nous délivre parfois un peu brutalement.
Nathalie Rheims peut intimider, mais il faut vite dépasser ses craintes car elle est très douce et accessible en fait. Elle a une allure un peu rock et pourtant elle possède un côté très classique.

Déjà le titre et la couverture de "Car ceci est mon sang"sont à la fois traditionnelles et provocatrices. Cette opposition est assez similaire aux sentiments que j'avais éprouvé lors de ma découverte de cet auteur. Cela commence bien.

Une écriture en alternance, un personnage puis l'autre, voilà qui rythme bien notre lecture.
De même, l'emploi de courts paragraphes et le découpage du texte en petits fragments qui se croisent, se décroisent, se mélangent ou non, un mixe des genres, des situations font que l'on maintien un niveau d'attention plus que correcte. On ne s'ennuie pas, on se laisse porter par les mots et les images qui s'impriment devant nos yeux.

Deux visions, deux parcours, parfois un peu plus, qui vont eux-aussi se croiser.
On apprend à la fois peu de choses et beaucoup. On ne sait pas vraiment où cela nous mène. Tout semble disparate, sans autre lien que la religion parfois. On est dans le flou artistique, oserai-je dire, dans tous les sens du terme ? Possible. L'auteur dégage une impression étrange, ses écrits sont imprégnés de cette même essence.
L'ensemble est un peu tiré par les cheveux. Je veux dire par là que certaines ficelles peuvent paraitre un peu grosses quant à l'enchainement des événements. Reste que l'on lit cet ouvrage en attendant je ne sais quoi. du flou, mais pas désagréable.
Au moins, nous ne sommes pas noyés dans d'interminables descriptions, on est dans le cliché, mais cette fois dans un sens positif, c'est-à-dire dans l'instantané. Les personnages (l'auteur) nous livrent leurs impressions comme cela, sans plus de fioritures. C'est un peu brut, mais là encore pas déplaisant.

La couverture est belle, esthétique et représente un pan entier de ce livre. Ce n'est pas toujours le cas de nos jours, hélas. C'est un plus pour l'objet livre.
Comme en plus je sais que cette belle illustration a été inspirée en partie par le travail de Mylène Farmer et son équipe que j'adore, je comprends mieux pourquoi j'aime cette couverture. Elle me parle, elle m'attire.

Il y a du mystère dans ce roman. Il plane, il est diffus, mais on le ressent. Pour un peu, on voudrait pouvoir en parler, mais les mots ne viennent pas. Nous sommes assez proches de ce que la jeune femme de cette intrigue perçoit. Elle essaie de faire la lumière en elle avec les derniers événements qui ont chamboulé sa vie, cependant ce n'est guère évidemment, la vérité semble toujours vouloir de dérober.

Il nous arrive de faire des bonds dans le passé.
Ainsi les lieux, les personnes, les époques se mélangent. Il faut suivre, mais tout est bien indiqué, je vous rassure. Je ne me suis jamais perdue durant ma lecture.
Un peu de sciences, un peu d'histoire, un peu de psychologie et hop voilà un roman qui pourrait faire penser aux intrigues à la Dan Brown, mais qui reste court car son auteur écrit surtout avec ses sentiments du moment et pas comme un auteur américain qui suit lui des schémas très précis. Cela donne un ton assez particulier à ces livres, une espèce d'immédiateté.
Toutefois, ce récit est érudit. Nathalie Rheims maîtrise son sujet. Ce n'est pas la première fois qu'elle aborde de tels thèmes. Déjà dans "le cercle de Megiddo", il était question de religion, de sacré etc.

Dans l'ensemble, j'ai apprécié cette lecture, elle était courte, je n'ai guère eu le temps de m'ennuyer, mais il n'aurait pas fallut qu'elle fusse plus longue non plus.
Un bon roman, mais essayez d'attendre sa sortie en poche ou trouvez-le en bibliothèque ou d'occasion car il n'est pas inoubliable non plus.
Lien : http://espace-temps-libre.bl..

Après le superbe roman de Nathalie Rheims, L'Ombre des autres, et son talent incontestable pour créer une ambiance à la fois chaleureuse et mystérieuse, qui m'avait totalement envoûtée du premier au dernier mot, j'appréhendais un peu cette lecture comme si toute autre oeuvre de l'auteur serait forcément inférieure à ce chef-d'oeuvre...

Il n'en est heureusement rien, car même si pour moi L'Ombre des autres restera l'oeuvre de référence de Nathalie Rheims, Car ceci est mon sang est un très bon roman qui, malgré son contenu assez court, est très apaisant et captivant du début à la fin.

Une particularité qui m'a énormément plu, c'est l'alternance de point de vue, mais aussi d'époque, qui rend toute sa complexité et sa subtilité à la narration. Nous suivons trois personnages principaux, qui n'ont a priori rien en commun, mais qui se verront réuni sur les chemins inconnus du destin.

Le personnage de Damien, avec sa dimension christique, reste la figure la plus marquante de ce roman, mêlé à une intrigue mettant en avant la foi des Cathares, les mystères des monastères et le coup de foudre amoureux, il fait figure d'être quasi surnaturel pour le lecteur comme pour le personnage féminin principal.

Enfin bref... Un petit bijou inconnu du grand public... Quel dommage ! Si vous aimez les romans à ambiance, mêlant spiritualité, historique et mystère, vous serez, j'en suis sûre, plus que séduit par la plume sensuelle de l'auteur et par la force des personnages rencontrés.
Lien : https://bookymary.blogspot.c..

bizarre comme le nom de Jérusalem m'attire... sinon, je ne vois pas vraiment d'autre raison pour avoir pris ce livre... certe, j'avais bien aimé le cercle de Megiddo, mais aussi détesté le Chemin des sortilèges.
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mon appréciation : Voilà 17,00€ de mysticisme sans intérêt... alors je ne vais certainement pas perdre mon temps pour en faire un commentaire...
Lien : http://mazel-annie.blogspot...