AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782913366909
528 pages
L' Iconoclaste (26/08/2015)
3.64/5   14 notes
Résumé :
"Écrire une autobiographie est impossible, même en morceaux, je m'y suis donc jeté avec gourmandise, sachant que c'était foutu d'avance."
Pour la première fois, Jean-Michel Ribes se raconte. Mille et un morceaux comme les mille facettes d'une vie de passion, de création, d'engagement, mille rencontres, mille combats, mille amitiés et inimitiés, mille souvenirs, mille choses vues, mille bruits et fureurs. Avec une énergie gargantuesque, Ribes fait surgir au f... >Voir plus
Que lire après Mille et un morceauxVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
3,64

sur 14 notes
5
3 avis
4
4 avis
3
4 avis
2
1 avis
1
0 avis
Mille et un morceaux, mille et une tranches de vies. Qui se dégustent à l'envi. Savoureusement ou goûlument. Toujours avec gourmandise. Mille et une tranches sucrées, salées ou pimentées.

Michel Ribes, dans ce recueil d'anecdotes, se livre et nous livre quelques instantanés de sa vie. Sans chronologie aucune, il revient sur son passé et celui des hommes qu'il a côtoyés, rencontrés, aimés ou admirés. Ici ou là, l'on croisera Roland Blanche, Jacques Villeret, Micheline Presle, Topor, Alain Resnais, Raymond Queneau, sa femme et sa Zazie...

De quelques moments de son enfance aux histoires d'amour en passant par sa passion pour le théâtre, les morts qui le hantent ou les réflexions sur la vie, l'auteur captive tout autant qu'il étonne tant sa vie regorge de moments passionnants, délectables, croustillants, insolites ou surprenants. L'humour et l'ironie mais aussi la tendresse et une certaine douceur trouvent leur place dans ce recueil.

Des morceaux et des miettes servis par une écriture précise, travaillée et élégante.
Commenter  J’apprécie          550
L'écrivain, metteur en scène et cinéaste Jean-Michel Ribes partage avec nous, ses lecteurs, des moments de sa vie.

C'est une autobiographie très différente de toutes celles que j'ai pu lire. Jean-Michel Ribes a choisi l'humour pour se raconter.

Jean-Michel Ribes m'a aussi étonnée car il a réussi à m'émouvoir à plusieurs reprises.

J'ai apprécié l'humour de Jean-Michel Ribes.

J'ai aimé croiser ses amis (Roland Blanche, Topor, Dubillard, Michel Berto et plein d'autres) et en apprendre davantage sur eux grâce aux anecdotes de Jean-Michel Ribes.

C'est une autobiographie qui se lit très rapidement, l'écriture est fluide et facile.

Une lecture très agréable, j'ai passé un très bon moment en compagnie de Jean-Michel Ribes.

Il m'a donné envie de découvrir l'univers du théâtre.

C'est un livre que je conseille aux passionnés de théâtre, mais pas seulement.

Mention spéciale: La couverture sur laquelle est représenté un dessin du grand artiste américain d'origine roumaine, Saul Steinberg (dessinateur de presse et illustrateur, particulièrement célèbre pour son travail pour le magazine le New Yorker) est magnifique.
Commenter  J’apprécie          100
Jean-Michel Ribes a écrit son autobiographie ? Quelle idée saugrenue ! Une biographie a un relent de bilan. de clôture. Si le directeur du Théâtre du Rond-Point, promoteur des auteurs vivants, décidait de mettre un terme à sa carrière, il me semble que ce n'est pas sous cette forme qu'il l'annoncerait. le coup d'éclat serait plus fort. Plus décalé.

Alternant chapitres courts rédigés sous forme de nouvelles et de miettes, associations d'idées sur des personnes ou des sujets qui l'inspirent, Jean-Michel Ribes raconte son enfance, ses débuts dans le théâtre et nombre d'anecdotes d'artiste. Ne nous y trompons pas : il ne s'agit pas de règlements de comptes savoureux à vocation voyeuriste et mercantile, mais du regard acéré d'un homme de théâtre expérimenté sur le monde qu'il fréquente. Et comme le réalisateur de Merci Bernard et de Palace ne peut pas rester sérieux, l'humour et la dérision pimentent ce récit fin et émouvant, pour traiter les sujets les plus légers comme les plus douloureux.

Ainsi, lorsqu'il évoque la mort de Reiser en 1983 : « Je ne sais pas ce qu'a de si particulier ce putain de cimetière mais beaucoup de mes amis s'y rendent une fois qu'ils sont partis. Je finis par me demander s'il n'y a pas de souterrains menant dans des caves où ils se retrouvent tous pour rigoler ensemble. C'est là peut-être qu'il faudra que je les rejoigne un jour. »

La plume de Jean-Michel Ribes est parfois implacable. Native de Jouy en Josas, je n'ai pas pu m'empêcher de frémir devant son attaque en règle du système éducatif de la prestigieuse école du Montcel, fierté de la commune de mes parents, où, quelque temps après Patrick Modiano, il a également passé quatre années dans des conditions effroyables, presque inhumaines.

Elle est drôle, merveilleusement drôle dès les premières lignes, comme lorsqu'il raconte sa première rencontre avec Jean Mercure, défiguré par un chat au moment de conclure avec son hôte la création de L'Odyssée pour une tasse de thé.

Elle est également hantée par la mort, sujet sur lequel Jean-Michel Ribes revient fréquemment, avec souffrance et humour, comme dans le chapitre Départs où il raconte le décès de quatre comédiens et d'un buraliste qu'il a fréquentés. La dérision est un mécanisme de défense bien connu.

Drôle et implacable y compris pour traiter de la douleur, voilà ce qui pourrait résumer Mille et un morceaux. Un peu prétentieux, aussi, mais quel artiste ne l'est pas ? Certaines anecdotes sont tellement truculentes qu'on ne peut que s'interroger sur les frontières entre vécu et imaginaire. Jean-Michel Ribes le soutient mordicus, d'ailleurs : le monde réel ne l'intéresse pas. Je me suis perdue un peu dans la longueur du récit, faute de posséder tous les repères indispensables pour savourer jusqu'au bout cet ouvrage. Bilan d'une génération, il s'adresse sans doute à un public plus averti que moi, qu'une génération sépare de l'auteur. Mais je recommande Mille et un morceaux à tout lecteur, quel que soit son âge, amateur de théâtre. Il se plongera dans les coulisses du métier avec délice.
Lien : http://akarinthi.com/mes-cou..
Commenter  J’apprécie          10
Les vacances approchent, les Anglais s'éloignent, les mauvaises nouvelles s'accumulent : que faire, que lire ?

e vous propose le remède magique à la maussaderie, à l'ennui et au repli sur soi : Mille et un morceaux de Jean-Michel Ribes.

Pour ceux qui ne le connaissent pas, le directeur du théâtre du Rond Point à Paris a essuyé les foudres des fondamentalistes catholiques il y a quelques années. Menaces de mort, seau d'excréments sur la tête, manifestations devant le théâtre… Il raconte cet épisode de sa vie dans ces Mille et un morceaux. Je vous entends soupirer : Encore un livre de souvenirs écrit par une célébrité qui s'admire le nombril et le fait lustrer avec ses amis célèbres, et quand je dis « écrit », va savoir qui a mis en mots de vagues entretiens… Erreur ! Ce livre va vous émouvoir, vous faire éclater de rire, et vous séduire par les qualités de son écriture.

L'ennui, comme toute chose détestable, peut se révéler, lorsqu'il est de grande qualité, un mets tout à fait savoureux. Jacques Dutronc, grand amateur d'ennui, avait découvert un endroit à Paris d'une densité d'ennui tout à fait exceptionnelle. Il s'agissait du hall de l'hôtel PLM Saint-Jacques, un cinq-étoiles étouffé dans une tour de béton gris qui s'élevait non loin de l'hôpital Saint-Anne dans le XIVè arrondissement. Il aimait nous y convier Jacques Villeret et moi à l'heure du déjeuner le dimanche, jour rêvé pour s'ennuyer. (…) Là, tels des explorateurs fascinés par la beauté d'une pyramide maya soudainement apparue dans la jungle, nous regardions sans en perdre une goutte le total manque d'intérêt de tout ce qui nous entourait.

La suite vaut son pesant d'humour absurde que je vous laisse découvrir.

Jean-Michel Ribes raconte au pas de charge les chaos et découvertes de son existence avec un sens de l'à-propos inénarrable ; l'art de se moquer de soi sans complaisance, et des autres sans méchanceté aucune. Humour, mais pas ironie.

On rit beaucoup dans ce livre où abondent situations cocasses ou vaudevillesques. Pourtant, qu'on ne s'y trompe pas : le fond de dépression et de fragilité affleure, avec la légèreté de qui peine à trouver un sens à l'existence.

Il y a également du La Bruyère chez ce petit homme un peu rond, une façon de cerner une personne en si peu de mots qu'on est ébloui :

Milan Kundera est un homme solide, fragile, courtois, rugueux. Sa femme veille sur lui. Elle ne le lâche pas des yeux, même quand elle s'adresse à vous, c'est lui qu'elle regarde. Belle, brune, chaleureuse, Olga entoure son mari. Elle fait de la gymnastique avec lui, elle note ce qu'il dit quand ils se promènent, elle surveille ce qu'il mange. (…) de temps en temps, Olga souligne, précise, commente la pensée de Kundera. Il ne s'en offusque pas, il ne l'en empêche pas, il accepte.

Somptueuse description de l'envahissement !

Certains portraits subjuguent par leur côté photographique, d'autres émeuvent par leur délicatesse. Cet homme a le sens de l'amitié et de la fidélité dans le suivi. L'amitié de Ribes, c'est pour la vie. Que de monde, dans ces souvenirs ! Les amis et célébrités se bousculent pêle-mêle, ne cherchez pas de chronologie, nous sommes dans le chaos de la vie et le désordre des émotions, pas dans une biographie raisonnable.

Suite sur le blog
Lien : http://nicole-giroud.fr/mill..
Commenter  J’apprécie          00
Ce qui est très fort avec ce livre, c'est que je l'a pris par curiosité sur la liste de la Librairie Dialogues, dans le cadre de Dialogues croisés et qu'à peine commencé, j'ai eu du mal à le quitter. J'aime bien Jean-Michel Ribes, ce que je connais de lui, son humour et une partie des acteurs qu'il a fait jouer, Philippe Khorsand et Roland Blanche en tête ; mais il a tourné avec tellement de gens différents que la liste serait trop longue à citer ici. Donc je l'aime bien mais je ne l'avais jamais lu, et là je dois dire que sans être surpris je tombe sur des textes de différentes longueurs très bien tournés. Il a l'art de raconter ses histoires, de nous y intéresser même si nos mondes sont totalement différents : l'histoire de l'huissier qui déboule chez Topor lui réclamer une somme colossale et qui demande à assister aux séances d'écriture entre Topor et Ribes est à tomber (p.27), celle du déjeuner avec Raymond Queneau et son épouse (p.78/80) est un pur bijou de drôlerie et d'inconvenance... il y en a plein d'autres, des drôles, des légères, des tendres, des tristes, des vachardes (notamment pour le ministre de la culture F. Mitterrand, couard devant les manifestations des catholiques ultra conservateurs de Civitas contre la pièce Golgota Picnic qui se jouait au théâtre du Rond-Point).

Certaines histoires prennent le temps de s'installer, d'autres sont courtes. Les paragraphes sur les acteurs ou les personnes que l'auteur aime sont souvent courts, directs et sans emphase.

Il use aussi de l'aphorisme : "La pensée vient en pensant, le calcul en calculant, la vie en vivant, l'amour... pas toujours." (p.57) ou de toutes petites scènes :

"Dieu n'a pas d'existence, c'est l'existence." Phrase de Beatrix Beck entendue à dix-huit heures à la radio dans ma voiture le 19 avril 1993 place de l'opéra. Elle me transperce. Je reste pensif. Je brûle un feu rouge. Trois cent cinquante francs d'amende. Trop cher, je continue d'être athée." (p.211)

Au fil des pages que l'on lit sans se rendre compte que le livre est épais, on arrive très aisément à la fin, on croise des auteurs, des acteurs, des cinéastes, des metteurs en scène, des peintres, Gérard Garouste ami d'enfance -qui écrit aussi et que je veux absolument lire on m'en a dit tellement de bien- de JM Ribes ou Jean Cortot -que je ne connaissais pas, beau-père de l'auteur, dont l'oeuvre, enfin ce que j'en ai vu en allant fureter sur Internet me plaît beaucoup, le genre de tableaux dont on ne peut se lasser de regarder, des hommes et des femmes moins connus aux postes pourtant indispensables pour faire tourner un théâtre.

Un bel hommage à toutes les rencontres qui ont nourri Jean-Michel, les bonnes comme les moins bonnes. Se dégage de ce livre une forme de sagesse qui pourrait se résumer par : "profite de tous les instants !"
Lien : http://lyvres.fr
Commenter  J’apprécie          10


critiques presse (1)
Telerama
02 septembre 2015
Un ton mêlé d'humour, de flamme, de cocasserie, de pudeur, de douceur, de mélancolie, qui n'est pas le moindre de ses charmes.
Lire la critique sur le site : Telerama
Citations et extraits (47) Voir plus Ajouter une citation
Si la connaissance de la vie nécessite une succession d’échecs, je préfère rester ignorant et ne rien savoir de rien pour la simple raison que le prix à payer pour retomber sur mon cul à chaque fois qu’il faut sauter une barrière est trop douloureux.
Commenter  J’apprécie          190
La voix reste la même. Comme le regard. Ni l'un ni l'autre ne vieillissent. Le reste s'affaisse, se décompose, le reste c'est du déchet, mais pas la voix ni la façon de regarder. L'un comme l'autre sont la vie qui demeure intacte du début à la fin.
Commenter  J’apprécie          170
Le grand amour est indicible. Il faudrait tremper son corps entier dans l’encre pour l’écrire. Aucun mot n’est assez vaste pour conter ses joies et ses douleurs.
Commenter  J’apprécie          230
On me croit ici et calme, je suis aussi ailleurs en des régions bouleversantes inconnues de tous.
Robert Desnos
Commenter  J’apprécie          270
L'erreur que commettent la plupart des gens est de penser que l'homme politique est un homme, alors que c'est un homme politique.
Commenter  J’apprécie          230

Videos de Jean-Michel Ribes (32) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jean-Michel Ribes
Portraits croisés : Jean-Michel Ribes en Karl Marx
autres livres classés : biographieVoir plus
Les plus populaires : Littérature française Voir plus


Lecteurs (36) Voir plus



Quiz Voir plus

Les écrivains et le suicide

En 1941, cette immense écrivaine, pensant devenir folle, va se jeter dans une rivière les poches pleine de pierres. Avant de mourir, elle écrit à son mari une lettre où elle dit prendre la meilleure décision qui soit.

Virginia Woolf
Marguerite Duras
Sylvia Plath
Victoria Ocampo

8 questions
1695 lecteurs ont répondu
Thèmes : suicide , biographie , littératureCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..