L'histoire de 3 frères dont les vies ont été malmenées par leurs parents, leur grand-mère maternelle et qui se découvre être 4. Chacun d'eux racontent à tour de rôle leur ressenti. Pour la première partie, Pierre, l'aîné, monologue avec de grandes phrases alambiquées et creuses pour dire son mal-être ce qui m'a demandé beaucoup d'effort pour poursuivre malgré tout, vient ensuite Frédérique, d'un style plus coulant puis Luc, un peu perdu par la découverte de sa future paternité. le tout m'a perdu, l'abandon à eux-mêmes par leurs parents m'a peu touché à cause de cette écriture compliquée. Autant j'ai apprécié, les autres romans, autant celui-ci m'a déçu.
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Cette plongée psychologique au coeur d'une famille où l'amour est une chimère lointaine fait mal aux os. La tristesse causée par le désamour d'une mère, additionnée de cruauté, et de l'indifférence d'un père, est palpable tout le long du livre. Ces trois frères se donnent vie mutuellement, on constate leur force et leur souffrance aussi. Comment rester de marbre face à des souvenirs d'enfance glaçants ? Comment ne pas s'en vouloir de "comprendre" la mère cruelle qui a elle-même eu une mère cruelle ? La transmission psychique et transgénérationnelle sont ici brillamment démontrées, de même que le parcours de trois frères dans une vie monotone et froide.
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La vérité de ma vie, c'est à un bout l'enfance bancale et morne, à l'autre ce cancer, et au milieu rien, la fuite du jour, un courant d'air glacé, un temps minéral. Je me réveille à trente-sept ans, mais j'aurais tout aussi bien pu continuer à dormir jusqu'au cercueil final, et je ne parviens pas encore à savoir si je ne le regrette pas.
Patrick Boucheron présente "Quand l'histoire veille aux grains"
Peut-on imaginer un banquet sans ce rendez-vous avec l'histoire, sous le couvert de la halle du village, à l'heure apéritive ? Depuis des années, Patrick Boucheron y a installé une marche interrogative et peu à peu collective, textes en main, le nez aux vents du lieu, de ses mémoires, de ses questions. C'est ici, en 2017, qu'avec Mathieu Riboulet il proclama le manifeste fondateur de cette nouvelle étape du banquet, « Nous sommes ici, nous rêvons d'ailleurs », titre de l'ouvrage récemment paru aux éditions Verdier. Cette année, des historiens, des journalistes, des écrivains reprendront avec lui la question de Demain, la veille, dans un dialogue qui tissera, jour après jour, le récit du banquet.
Entretien réalisé pour Corbières Matin, dans le cadre du banquet du livre d'été « Demain la veille » qui s'est déroulé du 5 au 12 août 2022.
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