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EAN : 9782754810333
128 pages
Futuropolis (06/02/2014)
3.62/5   13 notes
Résumé :
Point 1
Nous voulons la liberté nous voulons le pouvoir de déterminer le destin de notre peuple noir.

Point 2
Nous voulons le plein emploi pour notre peuple.

Point 3
Nous voulons que le peuple noir ne soit plus volé par les capitalistes.

Point 4
Nous voulons des logements décents, dignes.

Point 5
Nous voulons une éducation pour notre peuple qui expose la véritable... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Motherfucker a pour sous-titre : "Au sein du mouvement des Black Panthers". Mais cette bande dessinée parle des "conditions" qui ont rendu possible le succès des Black Panthers plus que des Black Panthers elles-mêmes.

Motherfucker s'inscrit dans un diptyque que Sylvain Ricard a voulu faire sur les Etats-Unis. La première partie étant Kuklos, une bande dessinée qui nous parlait de l'adhésion d'un jeune blanc sudiste au Ku Klux Klan.
Dans Motherfucker, le graphisme en noir et blanc de Guillaume Martinez est précis (surtout lorsqu'il s'agit des expressions du visage), comme dans un film noir.

Cette fois, l'histoire est racontée du point de vue d'un Noir, Vermont Washington. Vermont est un militant au parti des Black Panthers, ce qui déplaît fortement à Jefferson, son père, chez qui il habite avec sa femme et sa fille. La bande dessinée s'ouvre sur un rapide historique de le parcours de la famille de Vermont. Un parcours tragiquement classique : sa famille a émigré vers le Nord du pays après que son grand-père (dont il a hérité le nom) fut lynché par le KKK.
Dès ce moment-là, l'opposition entre Vermont qui lutte pour ses idéaux et son père qui adopte une attitude plus soumise par peur du pire - et noie cette insatisfaction dans l'alcool - entre en scène.

Chaque "chapitre" est construit autour d'un des points du manifeste des Black Panthers - voir quatrième de couverture.
Avec cette histoire que l'on pourrait qualifiée de "banale" (dans le sens où de tels scénarios étaient sans doute très courants), on est bien loin de l'image révoltée du célèbre Malcolm X. Ici, les personnages luttent pour leur dignité et pour le respect de leurs droits. Malheureusement pour eux, les abus sont toujours fréquents. Ces quelques scènes permettront à beaucoup de lecteurs de comprendre comment un parti avec une idéologie communiste a pu réunir autant d'adhérents dans un pays comme les Etats-Unis (et pendant la Guerre Froide!).

Avec cet opus, on se rappellera que les Etats-Unis n'ont pas toujours été le pays des rêves qu'Hollywood veut bien nous vendre. Ceci dit, on aurait pu faire le même constat avec les Amérindiens…

Pour conclure, je citerai la dédicace que l'auteur a fait mon exemplaire : " Ce grand moment historique où les Etats-Unis d'Amérique auraient pu devenir une vraie nation humaniste… Raté! "
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Les auteurs nous propulsent, en noir et blanc, au sein du mouvement Black Panthers. C'est une partie de l'histoire que je maîtrise très mal. Je connais le nom du mouvement, leurs revendications, mais cela s'arrête là. Alors c'est avec grand intérêt que j'ai saisi cette bd.
Le point de vue est forcément partial, puisque nous adoptons le point de vue d'une famille de noirs du Parti, du père, Vermont Washington en particulier. On voit la violence subie, passée et présente, la pression, les souhaits d'égalité et ceux qui le sont moins. Des violences extrêmes entrainent des revendications qui le sont également. Je pense à la revendication de la libération de tous les noirs des prisons ou l'exemption de tous les hommes noirs du service militaire. Là nous ne sommes plus dans l'égalité. Ou la scène où Pete est rejeté par ses amis Black Panthers parce qu'il est blanc. Ce n'est pas juste. Mais les actes qui mènent à ça ne sont pas justes. Et c'est cet engrenage que nous donne à voir cette bd.
Les dessins sont beaux, bien ombrés, ils donnent beaucoup de puissance aux scènes, beaucoup de vie, de mouvement. Les traits des visages, les expressions sont renforcées et nous mettent au plus près des protagonistes.
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C'est intéressant de voir le point de vue d'une famille au milieu du parti des black panthers, je trouve cependant que ça manque de contexte historique et que cela peut être un frein pour ceux qui ne connaissent pas du tout l'histoire de ce mouvement. Ca reste assez bon à lire avec de belles illustrations.
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Vermont Washington refuse de subir les humiliations, l'injustice, les discriminations quotidiennes et milite au sein du mouvement révolutionnaire afro-américain des Black Panthers, pour défendre ses droits à l'égalité.
(...)
Cette bande dessinée rend compte avec intelligence de la violence quotidienne, de l'enfermement dans lequel vivent les Noirs, du peu de marge de manoeuvre dont ils disposent pour faire entendre leur révolte et organiser leur résistance, laissant place essentiellement à la tragédie. le noir et blanc n'a jamais été autant justifié.

Article complet en suivant le lien.
Lien : http://bibliothequefahrenhei..
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Là où le gouvernement ment, Dieu dit la vérité.
Là où le gouvernement change, Dieu reste le même. Les gouvernement échouent
et le gouvernement des Etats-Unis d'Amérique, quand il aurait dû traiter justement ses citoyens d'origine africaine, a échoué en leur mettant des chaînes.
Il les a mis en esclavage, les a vendus aux enchères…
… les a parqués dans des champs de coton, des écoles inférieures…
… leur a donné des logements inférieurs, leur a donné les jobs les moins bien payés…
… leur a retiré la protection de la loi et les a placés en position de désespoir et d'impuissance.
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Le pouvoir blanc a aujourd'hui autant intérêt à perpétuer l'esclavage que le même pouvoir blanc il y a cent ans !
Aujourd'hui, il a juste modernisé ses méthodes.
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La peur doit être une source de motivation, (…), pas une excuse à la bêtise.
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Vidéo de Guillaume Martinez
Dans le 136e épisode du podcast Le bulleur, on vous présente Par l’ouest vers les Indes, premier tome de la série Ana & l’entremonde que l’on doit au scénario de Marc Dubuisson et au dessin de Cy., édité chez Glénat. Cette semaine aussi, on revient sur l’actualité de la bande dessinée et des sorties avec : – La sortie du 7e tome de la série Aya de Yopougon que l’on doit au scénario de Marguerite Abouet, au dessin de Clément Oubrerie et c’est édité chez Gallimard – La sortie de l’album Les sauveurs que l’on doit au scénario conjoint de Fabien Morin, Julien Derain et Laurent Hopman, au dessin de Chhuy-Ing Ia et c’est édité chez Deman éditions – La sortie du deuxième et dernier tome de Ténébreuse que l’on doit au scénario de Hubert, au dessin de Vincent Mallié et c’est édité chez Dupuis dans la collection Aire libre – La sortie de l’album Vergès, une nuit avec le diable que l’on doit au scénario de Jean-Charles Chapuzet, au dessin de Guillaume Martinez et c’est édité chez Glénat dans la collection 1000 feuilles – La sortie de l’album L’ombre des pins que l’on doit au scénario conjoint de Valérian Guillaume et Cécile Dupuis, qui signe aussi le dessin, et c’est édité chez Virages graphic – La sortie en intégrale de Peepshow que l’on doit à Joe Matt et aux éditions Vagator dans la collection Revival
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