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Critique de karmemma


Quelle est cette Voix qui s'adresse aux vampires de par le monde, directement à l'intérieur de leur tête, les houspille, se lamente et réclame désespérément leur attention et leur amour ? Elle s'adresse d'abord à Lestat, alors en proie à une de ces phases mélancoliques que traversent les immortels, puis aux anciens, ces Enfants des Millénaires qui arpentent la planète depuis cinq ou six mille ans, les enjoignant à brûler les phalanstères de jeunes vampires. Depuis New York, Benji et Sybelle, les jeunes compagnons d'Armand versés dans le Sang par Marius quelques années plus tôt, alertent le monde de la nuit sur Internet : la Voix pourrait bien être un danger qui menace leur espèce toute entière...

Dans ce nouvel opus des Chroniques des Vampires, Anne Rice renoue avec la grande époque de la série en brossant une fresque quasi mythologique du monde vampirique. Lestat en est bien sûr le centre, fascinant les jeunes comme les anciens : on sent l'amour débordant que l'auteure porte toujours à son personnage. Mais elle retrace également toute la dynastie, depuis Akasha, Maharet et Mekare jusqu'à David et Jesse, les érudits du Talamasca.
Dans Prince Lestat, on découvrira enfin l'origine du Talamasca, le créateur de Marius et les propriétés physiques d'Amel, l'esprit à l'origine de l'espèce, étudiées par Fareed et Seth, les deux vampires médecins.

Anne Rice se joue de la chronologie et de la multiplicité des narrateurs, dévoilant son immense talent d'auteur lorsqu'il s'agit de brosser une fresque incroyablement ambitieuse pour un seul tome. Les fans de la première heure ne seront pas déçus.

Deux petits bémols cependant qui m'empêchent de faire de volume un coup de coeur complet : tout d'abord le début qui est un peu laborieux au niveau de l'écriture (ou est-ce la traduction ?), il faut passer les 100 premières pages pour retrouver la fluidité caractéristique d'Anne Rice. Enfin, on se demande pourquoi elle a choisi de passer sous silence les volumes les plus récents de la série, notamment ceux qui font le lien avec la série des sorcières Mayfair. Un parti pris ? Un repentir ? Pourquoi pas, mais un petit avertissement de l'auteur au début du livre aurait été le bienvenu.
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