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Les chroniques des vampires tome 3 sur 13

Anne de Vogüé (Traducteur)Évelyne Briffault (Traducteur)
EAN : 9782265079670
576 pages
Fleuve Editions (14/10/2004)
3.86/5   1228 notes
Résumé :
Quand Lestat, vampire impie, libertin et suicidaire, s'improvise chanteur de rock pour hurler à la face de l'humanité sa condition de mort vivant, les mortels lui font un triomphe, sans imaginer une seconde qu'il ne leur dit que la vérité.
Mais, avec sa "musique à réveiller les morts", Lestat ne s'est pas seulement fait des ennemis parmi ses frères qui le considèrent comme un traître et se sont décidés à le détruire, il a aussi arraché à son sommeil millénair... >Voir plus
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Dans ce 3ème tome des chroniques de vampire, Anne Rice fait revenir le "prince insolent", Lestat, sur le devant de la scène - au propre comme au figuré.
On retrouve ce personnage toujours aussi prétentieux et provocateur. Tel un adolescent en rébellion, il prend un malin plaisir à enfreindre toutes les règles qui lui sont données et se demande d'où il vient. Quelles sont ses origines ? Il veut des réponses à ses questions, et puisque celles qu'il avait eu jusqu'à présent ne lui ont pas suffit : il provoque les créateurs de son "espèce". Et contre toute attente, ses désirs sont exaucés ...
Le lecteur apprend, en même temps que Lestat comment les premiers vampires sont apparus ; pas inintéressant en soit mais ce n'est pas ce que j'ai préféré dans le roman.

Anne Rice oblige, on ne passe pas à côté des passages fortement marqués par la théologie, qui traduisent souvent le pessimisme de cette auteure... un peu torturée quand même - pas dans le même style que Joyce Carol Oates, mais... !
Dans ce roman, Akasha, la fameuse Reine des Damnés, entreprend de renverser l'ordre patriarcal de nos sociétés pour revenir à un monde gouverné par les femmes. Ceci dans le but de créer un monde sans guerre, ni viol. Un projet assez ambitieux et surtout très sanglant !! Et oui, ça reste une histoire de vampire ! Certes bien plus recherchée et travaillée que celles de Stéphanie Meyer, mais on n'échappe pas au sang, à quelques scènes de massacres pas très ragoutantes ; et surtout, au scènes très érotiques car c'est LE terme qui définit le mieux les créature d'Anne Rice après tout !

C'est toujours plaisant de lire Anne Rice, malgré son style baroque - à prévoir de ne pas être déranger pendant la lecture pour être sûre de ne pas perdre le fil ! Les nombreuses digressions, les flashbacks, la multitude de détails dont on ne voit pas nécessairement l'utilité, les phrases longues et ampoulées dans les descriptions... C'est vrai, tout cela rend parfois la lecture laborieuse , mais j'ai beaucoup aimé les passages qui traitaient des temps antiques, de Talamasca - l'organisation qui enquête sur les phénomènes paranormaux et surtout les analyses distancées que l'auteur parvient à faire sur notre époque. Bien sûr, tout cela est supposé être du point de vue de nos amis vampires, mais beaucoup de ces réflexions sont d'une justesse poignante.
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Pendant des siècles elle a attendu son heure pour atteindre le sommet de son règne sur les forces du mal, figée telle une statue de marbre dans une immobilité éternelle. Akasha, mère de tous les vampires, immortelle, depuis et pour toujours... Son heure est arrivée. Alors que le vampire Lestat s'apprête à se révéler au monde en chair et en os, devenue une star internationale de rock gothique, de sombres événements ont lieu de part et d'autre du globe. Car la terreur s'est appesantie sur le monde, et ceux qui n'auraient jamais du naître à la vie, la descendance du Démon, sont inexorablement exterminés par une force inconnue. La race des vampires est menacée. Les plus vieux d'entre eux, se réveillent et s'inquiètent.
Marius, le gardien de Ceux-qu'Ils-Faut-Garder : le Père et la Mère de tous les vampires, fait retentir un avertissement retransmis par tous les démons qui peuvent l'entendre et le comprendre : "Danger ! Nous sommes tous en danger." Marius... le vent... la morsure du froid... la maison de Marius ouverte aux éléments, comme éventrée par un tremblement de terre...
Quand à Pandora, une beauté immortelle depuis plus de deux milles ans, elle est bientôt rejoint par Santino, l'ancien chef du clan de Rome, âgé lui aussi de plusieurs siècles. Tous deux courent au secours de Marius, l'homme de lettres romain, tandis que Kayman, ancien Seigneur de guerre du temps de Pharaon, se met en route vers San Francisco, et file à la rencontre de Lestat. Armand, Louis, Gabrielle, tous se sont retrouvés pour assister au concert démoniaque. Lestat et son imbuvable égocentrisme a tout fait pour que ce soir là soit le point d'orgue du cauchemar. Tous les vampires seront là, soit pour l'exterminer, soit pour le soutenir.
Tout est en place pour que le chaos se déchaine... la Mère s'est éveillée...

Dans le précédent épisode, "Lestat le vampire", le récit se déroulait à la première personne. Ici, l'auteure nous narre des évènements impliquant de nombreux personnages. Petit retour en arrière : Lestat se prépare à dévoiler au monde entier sa nature vampirique par le biais d'une autobiographie et d'un concert de rock.
Bien sûr, tout cela est fait dans le but de provoquer ses semblables, mais surtout pour attirer l'attention sur lui, car son égocentrisme sans limite est malmené par ce pacte tacite de discrétion nécessaire. Mais pendant que Lestat prépare sa petite blague, des évènements graves se déroulent, et ce sont ces faits qui sont relatés.
Alors que Lestat n'a même pas conscience des conséquences de ses actes, un drame se joue, mettant en danger non seulement la race des vampires, mais aussi l'humanité toute entière. "La reine des damnés" est sans doute l'opus le plus complet des deux premiers tomes de cette saga vampirique : toutes les questions trouvent leurs réponses, mais surtout le récit est captivant.
L'auteure crée de véritables mythes, entremêlant avec brio la destinée des différents personnages, chacun ayant une place indispensable pour resoudre l'énigme centrale. Action et réflexion se cotoient à chaque instant, rendant les digression phylosophiques totalement indispensables et passionnantes.

Parmi les différents thèmes abordés, on retrouvera bien sur celui des origines, mais aussi et surtout celui de la perpétuation de l'espèce, qu'elle soit humaine ou vampirique. Au travers de son récit, Anne Rice nous invite à refléchir sur l'importance de savoir d'où l'on vient, de connaître nos racines pour nous forger une identité propre. le thème de l'immortalité nous incite à réfléchir sur cette quête qui semble être celle de notre siècle. Au travers des vampires, Anne Rice pose la question suivante : est-ce vraiment un cadeau ? le fait d'avoir l'éternité devant soi n'enlève-t-il pas le succès même de la vie ? Savoir que l'on a un temps limité n'oblige-t-il pas à vivre chaque instant du mieux que l'on peut ? Ces questions ne sont pas explicitement posées, mais elles sont sous-jacentes dans chacun des récits relatés par les vampires, surtout lorsqu'ils refusent de donner l'immortalité à un mortel qui ne demande que cela.

Mais surtout, l'auteure fait un constat sur la situation de notre monde. On pourrait croire que les conclusions sont désastreuses, et pourtant, ce qui ressort de cette analyse est plutôt positif. Alors que la solution aux problèmes pourrait être de tout détruire et de reprendre tout à zéro, on s'aperçoit qu'au travers de son histoire, l'humanité a su aussi faire de grandes choses. Bien sûr, elle n'est pas parfaite, mais c'est dans cette imperfection qu'elle s'améliore siècle après siècle. Tout cela pourrait paraître un peu "cul-cul" mais je vous garantie qu'au travers les facéties de Lestat et le regard de ses semblables, on en apprend un peu plus sur nous même.

La talent-tueuse, Anne Rice, a su créer une vaste fresque, où rien n'est laissé au hasard, où tous les évènements se croisent et se complètent pour donner une cohérence et des fondations inébranlables au récit.
Tous les chapitres sont indispensables à la compréhension de l'histoire, et chaque personnage est doté de son histoire propre, de sa personnalité, qui évoluent en restant pourtant cohérentes. C'est pourquoi on a l'impression de connaître intimement chaque protagoniste. On s'attache facilement à eux.

Tout ceci est rédigé dans un style résolument moderne et limpide, que ce roman se dévore d'une traite et sans interruption. La fin de chaque chapitre nous laisse sur des interrogations, et les réponses ne viennent que quelques pages plus loin. Cela donne au récit une dynamique certaine, et fait que l'on a du mal à lâcher le bouquin.
"La reine des damnés" marque l'apogée de l'univers vampirique d'Anne Rice, et à la fin, on a l'impression qu'une boucle est bouclée. Mais on se demande quand même ce que va bien pouvoir encore inventé le plus indiscipliné des vampires, car on peut lui faire confiance, Lestat ne nous laissera pas sans nous donner de ses nouvelles. Un très bel ouvrage vampirique étourdissant et fantastique, sang pour sang a-croc que je vous recommande très fortement.
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Une mythologie vampirique des plus abouties

Dans les Chroniques des vampires, on peut dire que La reine des damnés marque la fin d'un cycle. En ce sens qu'avec Entretien avec un Vampire, on a découvert ces créatures de la nuit, leur mode de vie, leurs histoires d'amour et la volonté de rechercher les origines. Avec Lestat le Vampire, on en sait un peu plus sur Lestat bien sûr mais aussi sur les légendes des vampires. Mais ce n'est qu'une esquisse qui vous met l'eau à la bouche et qui vous prépare à ce troisième opus. Maintenant, nous en sommes à la reine des Damnés, Akasha. Et là je dois dire que le travail d'Anne Rice pour faire ces origines des vampires est absolument colossal. Je me demande encore (dix ans après ma première lecture) la somme de travail qu'elle a dû effectuer pour le faire. de mémoire, c'est la mythologie la plus aboutie, qui regroupe beaucoup de théories sur les vampires et les esprits. A ce jour, je n'ai pas trouvé une saga qui ait une mythologie plus complexe (cela donne à réfléchir n'est-ce pas ?)

Aussi, Anne Rice nous plonge dans l'Egypte Ancienne dans ce tome, avec la montée en puissance des dieux égyptiens face à une autre religion plus primitive. Et cela a donné la Légende des deux jumelles qui vous poursuivra tout au long du récit, récit monté en une espèce de thriller pour découvrir toutes ces origines. Bien entendu, Lestat, notre soleil vampirique, est au centre de ce cette intrigue, mais pas que. Il n'est qu'un instrument, un déclencheur qui va amener tous les anciens vampires à se mobiliser pour stopper la volonté de régner d'Akasha

Des personnages toujours aussi attachants.

Akasha est une ancienne reine d'Egypte et Anne Rice arrive à nous retranscrire en un sens son raisonnement primitif. Comme elle le dit si bien, toute sa vie mortelle s'est faite en régnant, et elle ne voit pas d'autre option que de régner. On voit qu'elle ne souffre aucune contradiction et prend ce qu'elle veut, sur qui elle veut. Pour elle, les autres ne sont que des pions qui l'aideront à accomplir ses dessins.

Lestat est toujours aussi incorrigible, fanfaron et briseur de règles. On le retrouve avec plaisir, surtout lorsqu'il passe un petit moment avec son ancien compagnon : Louis. Ils n'ont pas perdu de leur complicité et de leurs vieilles habitudes. Et enfin de compte, on se prend à repenser au premier opus avec plus de tendresse. le souvenir de Claudia, leur fille, est toujours aussi présent et Anne Rice a su garder ces sentiments intacts. On se prend donc à s'attacher à ce vieux couple qui malgré leurs différences, ont toujours un profond attachement entre eux.

Armand et Marius ont aussi leur place, entre leurs déceptions, leurs rancoeurs et leurs espoirs. Ils vont être des maillons importants de ce récit, même s'ils sont secondaires.

Quant aux jumelles. Je ne peux rien vous dire à part le fait que nous nous attachons à leur épopée, à leur descendance, et j'ai rarement eu autant d'affection pour des personnages. Pas de l'amusement ou de l'énervement, ou autre comme Lestat qui déchaine des passions. Mais en ce qui concerne les jumelles, on en a l'affection que l'on pourrait avoir pour les anciens, tout simplement.


En conclusion : le style d'Anne Rice m'a encore emballée à des heures indues (j'ai levé mon nez vers trois heures du matin, pendant qu'il était 23 heures). J'aime son style délicat, ses descriptions et le choix de ses mots. J'ai adoré le lire autant en VO qu'en VF (un grand merci pour le choix des traducteurs). A découvrir absolument si vous aimez les longues sagas bien recherchées. Et je vous dis à bientôt pour le prochain opus.

Lien : http://labibliodekoko.blogsp..
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J'ai beaucoup aimé ! J'adore Lestat, c'est un fait. Un vrai sale gosse, en aussi attachant !

J'ai trouvé l'histoire bien construite, cohérente et j'ai eu un grand plaisir à la lire !

Pauvre Akasha. Elle est aussi pathétique que cruelle, et je sais, je suis bizarre, mais en fait j'étais de son côté. Son raisonnement était tout à fait logique, et comme je suis de son avis (Que l'humanité ne progresse pas mais empire), je me suis moi aussi demandé si sa solution n'était pas la bonne...
Par contre, un bémol, sa fin, trop rapide et trop facile ! Crédidiou ! Quand j'ai lu ça je me suis dit "Et c'est tout ? ben merdalors !"...
On attend quand même un combat épique, quoi ! M'enfin ! Petite déception à ce niveau-là en ce qui me concerne...

Lestat se retrouve pris dans un truc auquel, finalement, il ne peut pas grand chose. Et pourtant, malgré son impuissance, j'ai bien aimé sa façon de se rebeller contre sa déesse morte vivante malgré son amour. Pi aussi de trucider les hommes à tout-va, avant ça. Il a des pouvoirs immenses à la fin du bouquin, et vu le sale gosse qu'il est, je pense que ça risque d'être chaud dans les tomes suivants, s'il y est !

Maharet et Mekare (and family) : le cannibalisme, quelle que soit la raison qu'on lui donne, ça me dégoûte jusqu'au bout des orteils. Quand je lisais le "rituel" autour de leur mère morte, j'en avais la nausée... du coup, Maharet a beau être une super nana, sympathique, je ne me suis pas vraiment attachée à elle. de même Jesse ne m'a pas parue vraiment intéressante, à part l'histoire avec Talamasca. Je crois qu'elles sont trop "gnangnan" pour moi, et puis bon, les histoires de Famille qui sauve de tout, ça me gonfle un peu. C'est ainsi, on ne se refait pas. Je me sens bien plus proche des vampires solitaires et torturés. Hem...
A part ça ses arguments pour contrer Akasha se tiennent aussi, c'est quand même bien réfléchi tout ça !

Les autres : Ils ne sont pas éliminés parce que Lestat leur est attaché, heureusement pour eux. Leurs histoires se rejoignent toutes plus ou moins, et cependant ils sont tous dans une solitude implacable. Je trouve que c'est vraiment bien décrit et ficelé. Leur réunion due à la nécessité, au fond, les arrange tous car cela leur donne une bonne raison pour se retrouver tous au même endroit, et rompre leur solitude. Je trouve qu'Anne Rice est psychologiquement plutôt juste, dans l'ensemble, même si, comme je l'ai dit, certains personnages me parlent plus que d'autres. Après dans ce livre, ils ne servent pas à grand chose... Ils sont juste "là", et font du monde d'Anne Rice un tout cohérent et solide, avec une mythologie vampirique des plus travaillées et intéressantes.
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Anne Rice, l'indétrônable Reine des Vampires, reprend ici l'univers si soigné de ses deux premiers romans vampiriques "Entretien avec un vampire" et "Lestat, le vampire".
Encore une fois, sa plume magistrale nous emporte aux côtés de nos vampires adorés. Les revoilà tous, eux que l'on aime et qui nous avaient tant manqué.

C'est l'occasion, pour nous fans et lecteurs assidus, de découvrir toute la vérité sur l'origine des vampires. Et autant le dire tout de suite, Anne Rice ne nous déçoit pas un instant. Il y a un véritable travail de fond pour intégrer toute sa mythologie vampirique au coeur même de l'histoire et pour l'implanter en des temps immémoriaux. On se délecte de tous les détails dont elle sait si bien agrémenter ses romans et on referme le livre que très difficilement.

L'univers de Lestat, Louis, Marius, Gabrielle et tous les autres gagne en complexité et en richesse et on s'extasie devant tant de maîtrise. La psychologie des personnages est aboutie et l'histoire prend sens à mesure qu'elle se dévoile.

"La Reine des Damnées" (1988) est en quelque sorte la réunion familiale que l'on attendait. Les anciens personnages reviennent, de nouveaux complètent le casting et l'on regarde tout ce beau monde aux prises avec leurs problématiques personnelles mais aussi leur problème commun : l'incontrôlable Akasha.

Bref, un incontournable qui remet à leur place les auteur(e)s de romans et sagas vampiriques actuels.
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Citations et extraits (44) Voir plus Ajouter une citation
- Mais la Venise de ton époque, raconte-moi...

- Te raconter quoi? Qu'elle était sale ? Magnifique ? Que les gens se promenaient vêtus de haillons, les dents pourries, l'haleine fétide, et qu'ils riaient pendant les exécutions capitales. Tu veux savoir quelle est la différence essentielle ? Les individus sont terriblement seuls, aujourd'hui. Non, écoute-moi. Nous habitions à six ou sept dans la même chambre du temps où j'étais encore parmi les vivants. Une marée humaine envahissait les rues. Et à présent, dans ces tours errent des malheureux, chacun claquemuré dans son confort, contemplant par la lucarne de la télévision un univers lointain de baisers et de caresses. Un tel isolement ne peut que produire une uniformisation des connaissances, une nouvelle échelle des valeurs, un bizarre scepticisme.
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Il est hélas vrai que la souffrance vous rend plus profond, donne plus de lustre à vos couleurs, une résonance plus riche à vos mots. Si elle ne vous a pas détruit avant, si elle ne réduit pas à néant l'optimisme et le courage, l'imagination et le respect des choses simples et pourtant indispensables.
Pardonnez l'amertume de mes propos.
Je n'ai aucun droit d'être aigri. C'est moi qui ai tout déclenché et j'en suis sorti indemne.
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Vois toutes les inventions foudroyantes qui deviennent inutiles et tombent dans l'oubli en quelques décennies - le bateau à vapeur, le chemin de fer, par exemple ; et néanmoins tu te rends compte de ce qu'elles signifiaient après six mille ans à s'échiner sur les rames d'une galère et à dos de cheval ? Et maintenant les filles dans les dancings achètent des produits chimiques pour détruire la semence de leurs amants, et elles vivent jusqu'à soixante-quinze ans dans des pièces pleines de gadgets qui refroidissent l'air et dévorent la poussière. Pourtant, malgré tous les films en costumes d'époque et les livres d'histoire à grand tirage qu'on nous vend dans les drugstores, plus personne ne se souvient de rien avec précision; chaque problème social est étudié en fonction de "normes" qui en fait n'ont jamais existé, les gens s'imaginent "privés" d'un luxe, d'une paix et d'une tranquillité qui en réalité n'ont jamais été l'apanage d'aucune civilisation.
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C'est moi Lestat le vampire, vous vous souvenez? Le vampire qui est devenu une super star du rock, celui qui a écrit son autobiographie. Le blond aux yeux gris, avec son insatiable désir de reconnaissance et de gloire. Vous vous rappelez? Je voulais être un symbole du mal dans ce siècle de lumière où le démon que je suis n'a pas sa place. J'ai même pensé que de cette façon je pourrais être de quelque utilité, en incarnant le diable sous les feux de la rampe.
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– Akasha, pendant deux mille ans, j’ai observé ce monde. Traite moi de Romain barbare, si tu veux, de blanc-bec sans expérience. Quand je m’agenouillais à tes pieds, j’implorais ton savoir. Mais ce dont j’ai été témoin durant ce court espace de temps m’a rempli de respect et d’amour pour les mortels. J’ai vu se produire des révolutions dans la pensée et la philosophie que j’imaginais impossibles. La race humaine ne progresse-t-elle pas vers cette ère de paix que tu décris?
Le visage d’Akasha exprimait le dédain le plus complet.
– Marius, ce siècle sera considéré comme le plus sanguinaire de l’histoire de l’humanité. De quelles révolutions parles-tu quand des millions de gens ont été exterminés par une petite nation d’Europe dominée par les lubies d’un fou, quand des villes ont été anéanties sous les bombes? Quand des enfants, dans les contrées désertiques de l’Orient, se battent contre d’autres enfants au nom d’un Dieu séculaire et despotique? Marius, les femmes à travers le globe expulsent le fruit de leurs entrailles dans les latrines. Les cris assourdissant des affamés n’atteignent pas les riches qui s’ ébattent dans leurs citadelles technicisées ; la maladie frappe des continents entiers tandis que les nantis dépensent des fortunes en soins esthétiques, en pilules et potions destinées à leur garantir une jeunesse éternelle. (Elle eut un petit rire perlé. ) Les plaintes des agonisants ont-elles jamais retenti aussi violemment aux oreilles de ceux d’entre nous qui daignent y prêter attention? A-t-on jamais répandu autant de sang sur cette terre?
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