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Critique de Philemont


Lestat le vampire s'éveille en 1984, à La Nouvelle-Orléans, après un sommeil de 55 ans. Son caractère et son esprit rebelle le fait devenir très vite chanteur de rock, activité dans laquelle il connaît un succès planétaire. Sa provocation n'est toutefois pas uniquement à destination des mortels, mais également à destination des vampires, puisqu'il révèle aux premiers l'existence des seconds dans les paroles de ses chansons, ce qui est formellement proscrit par les commandements que doivent suivre tous les vampires. Pour couronner le tout, et à l'instar de Louis qui a confié l'histoire de sa vie à un journaliste, il décide d'écrire sa propre histoire…
Avec Lestat le vampire, Anne RICE s'intéresse donc au personnage le plus charismatique d'Entretien avec un vampire. Elle reprend aussi le principe de ce premier roman, celui de l'autobiographie. C'est donc Lestat lui-même qui relate les étapes de sa vie, de sa jeunesse humaine dans la campagne auvergnate au San Francisco contemporain, en passant par le Paris de Louis XV, l'Italie et l'Egypte. On y apprend bien sûr comment il fut fait vampire, comment il le vécut, et comment il mena sa vie d'immortel. On y est également témoin de ses rencontres et de la manière dont il est perçu par ses congénères. C'est finalement l'ensemble de sa personnalité qui est mise à nue, en particulier ses obsessions, la première d'entre elle étant la connaissance de l'origine des vampires.
Comme pour la première chronique des vampires, l'écriture d'Anne RICE est très belle, l'émotion étant bien plus privilégiée que l'action. Cela permet d'ailleurs au lecteur de prendre conscience des sentiments de Lestat, certes particuliers, mais qui étaient effacés par rapport à ceux, beaucoup plus humains, de Louis dans Entretien avec un vampire. Ce qui frappe aussi dans la prose de RICE c'est son souci du détail. Celui-ci est si poussé que le lecteur français, par exemple, peut vraiment avoir l'impression de se promener dans les rues de Paris à la fin du XVIIIème siècle quand Lestat y ère.
Ce travail de précision implique que le roman est long. Il implique aussi quelques longueurs, en particulier au milieu du récit. C'est toutefois le prix à payer pour apprécier l'atmosphère si particulière de ce roman. C'est aussi utile pour obtenir quelques réponses aux innombrables questions posées dans le premier tome. Mais d'autres questions restent en suspends une fois l'ultime page tournée, la fin appelant d'ailleurs inévitablement une suite.
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