Anne Rice fait partie des romanciers qui ont marqué mon adolescence. Aussi, lorsque les médias ont annoncé sont décès en décembre dernier, je m'étais dit qu'il serait intéressant de relire ses oeuvres avec mon regard de lectrice adulte.
J'ai commencé avec Vittorio car c'était le roman dont je me souvenais le moins. L'histoire d'un adolescent insouciant de la Renaissance qui cherche à se venger de ceux qui ont froidement et sauvagement assassiné les membres de sa famille.
Et à la relecture je comprends pourquoi je me souvenais si peu de ce roman...
Néanmoins, c'est avec délectation que je me suis replongée dans une histoire contée d'une manière dont
Anne Rice avait le secret. Dès les premières pages le narrateur à la première personne happe le lecteur avec un "je" direct et envoûtant. Les descriptions foisonnantes d'une manière presque naturaliste qui plantent parfaitement le décor au moins qu'on les visualise et on vit l'aventure en même temps que le personnage, les réflexions sur la religion et la théologie, et les scènes très érotiques : le style typique
Anne Rice !
J'ai beaucoup aimé retrouver ces ingrédients si parfaitement maîtrisés par la romancière - et qui ont fait sa marque de fabrique - en revanche, le fond de l'histoire n'avait rien de bien palpitant il faut le reconnaître...
Si au départ, le lecteur compatis avec Vittorio qui a vu sa famille être sauvagement assassinée par des vampires, se retrouve sans repère et part dans une quête de vengeance effrénée à travers l'Italie de la Renaissance, très vite on se lasse avec l'histoire d'amour avec l'envoûtante Ursula. Dès leur rencontre, l'intrigue dévie pour mener...nulle part en fait !
Est-ce le fait que Vittorio est un adolescent fougueux et impulsif qui a contraint ces choix ? Les portraits psychologiques restent très superficiels, tout comme les relations que les personnages entretiennent et la quête du personnage tout comme le scénario de manière générale sont assez peu aboutis. le résultat n'est donc pas bien fameux : on est loin des grands romans des Chroniques de vampires ou de la saga des sorcières.
Pas de quoi me décourager pour autant, je continuerai ce voyage dans le temps de mon adolescence autant que des romans !