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Sophie Aslanides (Traducteur)
EAN : 9782283023631
508 pages
Buchet-Chastel (16/04/2009)
3.59/5   217 notes
Résumé :
À San Francisco, sur la plage d’Ocean Beach noyée dans le brouillard d’un mois de juillet, une jeune femme – Abby – et une fillette de six ans –Emma – se promènent en cherchant des coquillages. Abby, fiancée à Jake le papa d’Emma et photographe professionnelle, détourne un instant son regard d’Emma pour photographier un bébé phoque au ventre ouvert échoué sur le sable. Lorsqu’elle relève les yeux, la petite fille a disparu…

L’année brouillard est l’hi... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (62) Voir plus Ajouter une critique
3,59

sur 217 notes
La disparition d'un enfant, c'est une angoisse pour chaque mère. Alors, imaginez un peu que vous perdiez l'enfant de votre conjoint au cours d'une promenade sur la plage. Une enfant que vous aimez dont vous vous occupez mais vous n'êtes pas la mère biologique de cette petite fille de six ans. C'est ce qui arrive à Abby, pour une seconde d'inattention. Inutile de vous dire qu'en dehors du sentiment de culpabilité, de terreur, votre histoire d'amour avec le père de la petite est, comment dire, finie. Non pas de suite, il faut respecter le rythme biologique des hommes, très bien décrit dans ce livre, hein, comment ça j'ose critiquer le père ? Mais que nenni, j'admire juste la ténacité d'Abby pour retrouver cette petite, alors que le père est découragé, les policiers sont passés à une autre enquête et les médias à un autre fait divers. Après des recherches dans tous les sens les premiers mois, Abby va se servir, grâce à l'aide d'une voisine et amie, de ses talents de photographe, pour faire fonctionner d'une manière rationnelle sa mémoire. Elle va mettre des parenthèses à sa vie, ne se levant que pour continuer ses recherches, encore et encore, revenant sur les lieux de la disparition, repartant dans une nouvelle direction, de plus en plus loin. J'ai pleuré avec Abby, j'ai couru avec elle, j'ai tremblé de peur mais maintenant je peux vous dire qu'il n'y a qu'une mère, biologique ou pas, pour y croire encore et encore pour ne rien lâcher. J'ai retrouvé cette ténacité que j'avais ressenti dans le livre « Aussi profond que l'océan ». Vous avez le choix, soit lire ce livre d'une traite, soit reprendre votre souffle et vos esprits de temps en temps. Une histoire oppressante mais passionnante.
Lien : http://pyrouette.canalblog.c..
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Par un matin de juillet, Abby détourne les yeux de la fille de son compagnon durant quelques secondes et c'est le drame...
Comment réagir à la disparition inexpliquée d'un enfant ?
Comment supporter l'absence, comment gérer les doutes, les espoirs, la colère, le découragement ?
Comment survivre à la culpabilité ? Quand doit-on abandonner tout espoir et peut-on tenter de continuer à vivre ?

Un roman qui décortique les différentes phases d'une enquête, mais nous fait aussi partager le cheminement du papa et de sa compagne durant une année entière.
Un roman psychologique avec un suspense à couper le souffle.


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Le roman débute sur la balade, le long d'Océan Beach, d'Abby et de la petite Emma, six ans, la fille de Jack. Jack, l'homme qu'elle aime et va bientôt épouser.
Alors qu'Emma ramasse des coquillages, Abby, qui est photographe, s'arrête quelques secondes pour emprisonner sur la pellicule un bébé phoque mort. Et c'est le drame : dans le brouillard épais, la fillette disparait.
le récit s'ouvre alors sur la quête éperdue d'Abby pour retrouver cette enfant qu'elle a appris à aimer et considère comme sienne. Elle revit jusqu'à l'obsession le drame de la disparition et fouille jusqu'à ses limites extrêmes les souvenirs enfermés dans son cerveau.
L'histoire de cette recherche insensée, douloureuse, le long des rues de San Francisco, de ses plages et dans ses quartiers défavorisés, par une femme meurtrie et culpabilisée alterne avec les récits d'Abby sur son passé, ses réminiscences d'enfance, et la rencontre avec Jack dont elle est profondément amoureuse. Mais le lien amoureux peut-il survivre quand l'enfant n'est plus là, mort noyé ou kidnappé, et qu'il faut faire face aux reproches muets ? Comment garder l'espoir quand les recherches ne donnent rien et que la mère biologique d'Emma refait surface avec la ferme intention de reprendre la place qu'elle a désertée après la naissance de la fillette ?
Quand, après la découverte d'une des chaussures de l'enfant, la police clôt le dossier, Jack organise un simulacre d'enterrement tout en stoppant les activités de l'association de soutien. Seule Abby, persuadée qu'Emma est toujours vivante, veut poursuivre les recherches au risque de voir sa raison vaciller.


Dès la première page, le lecteur est saisi par la force de ce récit captivant de bout en bout. le thème, la disparition brutale d'un enfant, est grave, voire terrifiant, et l'auteur l'aborde avec une sensibilité à fleur de peau au travers d'Abby, ce personnage dont elle nous livre l'introspection intime et les émotions enfouies. L'héroïne se découvre peu à peu, si résolue et fragile à la fois. Cette façon de raconter l'histoire par le truchement d'Abby nous met immédiatement dans la confidence et nous plonge en apnée dans un climat émotionnel intense. Quelques plages de répit, grâce aux digressions de son personnage, émaillent le récit, fort heureusement, pour nous permettre de reprendre pied.
Chaque paragraphe concernant la recherche obsessionnelle et le leitmotiv de la disparition est rythmé par le décompte des jours depuis le jour fatal. En alternance, on trouve des réflexions sur le temps et la mémoire qui côtoient les explications sur le travail photographique et des commentaires techniques sur le surf. Cette rigueur documentaire contraste étonnamment avec le flottement d'Abby dans son brouillard intime et les méticuleuses descriptions de son univers.
La longueur du récit (plus de 500 pages), loin d'être un handicap, permet au lecteur d'entrer progressivement dans le monde intime d'Abby et d'appréhender sa psychologie, de croiser les nombreux personnages qui côtoient Abby et de découvrir un San Francisco loin des clichés touristiques. On suit, captivé, l'intrigue qui déroule son suspense au rythme des marées, le long de l'Océan.
Avec un sens aigu de l'analyse psychologique, Michelle Richmond crée d'emblée la complicité avec son lecteur.
Sobre, harmonieuse et subtile, l'écriture participe au plaisir de lecture.
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«L'année brouillard»correspond à l'année pendant laquelle Abby, la narratrice, recherche sa future belle-fille Emma, six ans, disparue alors qu'elle se promenait avec elle sur une plage de San Francisco. Quelques secondes d'inattention ont suffi et le cauchemar a eu lieu.
Ce roman commence comme un polar mais on se penche assez vite sur les conséquences psychologiques de cette disparition: la culpabilité obsédante, la résignation graduelle du père et la détérioration progressive des rapports entre ce dernier et son «ex future femme», la travail de la narratrice sur son passé et sa mémoire. Abby est photographe de profession et elle va se repasser en boucle les dernières minutes avant la disparition d'Emma, cherchant dans ces images le détail qui pourrait mener à une piste éventuelle.
La plus grande partie du roman se déroule à San Francisco mais la seconde partie a pour décor le Costa Rica.
J'ai la chance de connaitre (un peu) cette ville et ce pays d'Amérique centrale et je dois dire que ça m'a permis de surmonter un certain ennui. En effet, malgré un sujet touchant, le récit comporte beaucoup de répétitions et quelques longueurs.
Certains personnages secondaires sont assez improbables comme le beau chevalier servant (à la profession mystérieuse-peut-être un agent secret-, beau, riche et spirituel... ) qui fait son apparition lorsque les relations entre Abby et le père d'Emma commencent à se dégrader...
C'est dommage, «L'année brouillard» a failli être un très bon livre mais je pense qu'il a souffert d'un manque de relecture.

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Abby, une jeune femme de 32 ans, va à la plage avec Emma, la fille de son fiancé, Jake. Un moment d'inattention, alors que le lieu est dans le brouillard, et Abby perd Emma. Elle a disparu. S'est-elle noyée ? A-t-elle été enlevée ? Abby, engluée dans sa responsabilité, va s'accrocher à l'hypothèse de l'enlèvement et au fait qu'Emma est toujours vivante. Pugnace, elle va participer et poursuivre les recherches de l'enfant.

L'année brouillard est le titre, en français et en anglais, qui résume parfaitement les trois sujets que Michelle Richmond a voulu développer dans ce roman.

Je décortique le titre pour commencer par « l'année ». C'est le temps, il tient une place importante dans le livre. On sait que plus il s'écoule, plus les chances de retrouver l'enfant s'amoindrissent. le temps est aussi celui que l'on regrette parce qu'il est passé trop vite avec l'être aimé alors que pour les souffrances, il s'étire. Des secondes aux jours, il s'égraine, et à l'image du sablier, nous arrivons à l'inexorable quand tout le sable est tombé.

Ensuite, le brouillard qui regroupe deux principes. le premier est le rapport à l'image. Abby est photographe. Elle saisit avec son appareil des instants de vie. Ce qui est une manière de figer le temps. La photo a également le mérite de permettre de voir des détails qui ne le sont pas dans le présent. Malheureusement, si le tirage est flou, ces éléments primordiaux manqueront, pour une recherche d'enfant par exemple.

Le deuxième lien avec le mot brouillard est avec la mémoire. Notre cerveau est en activité permanente, et capte ce que nous voyons. Parfois nous nous souvenons et parfois nous oublions. Difficile de se souvenir des détails d'une scène quotidienne, alors que nous ne pouvons nous défaire des événements traumatisants. La mémoire peut également nous jouer des tours quand on mélange des éléments pour créer de toutes pièces quelque chose que nous n'avons jamais vécu. Pour la mémoire, le temps fait aussi son oeuvre, il estompe nos souvenirs ou la netteté des choses et des personnes. Comme si un brouillard se levait.

Vous l'aurez compris, en lisant l'année brouillard, vous saurez si Abby arrivera à tirer profit de sa mémoire dans une course contre le temps pour retrouver la petite Emma. Si elle est toujours vivante.
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Citations et extraits (54) Voir plus Ajouter une citation
"Nous prenons des photos parce que nous ne pouvons accepter que tout passe, nous ne pouvons accepter que la répétition d'un moment est impossible. Nous menons un combat continu contre notre propre mort imminente, contre le temps qui transforme les enfants en cette autre espèce, de moindre intérêt : les adultes. Nous prenons des photos parce que nous savons que nous allons oublier. Nous allons oublier la semaine, la journée, l'heure. Nous oublierons les moments les plus heureux. Nous prenons des photos par orgueil, poussés par ce désir de voir le meilleur de nous-mêmes préservé. Nous craignons de mourir sans que les autres sachent que nous avons vécu."
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page 380
" Et j'ai envie de lui souffler qu'on trouve un moyen ou un autre, de traverser les événements les plus horribles, des événements dont on aurait cru qu'ils vous auraient tué. On trouve un moyen et on avance, jour après jour, en affrontant une journée après l'autre -- en état de choc; dans le désespoir, mais on avance. Les jours s'écroulent, l'un après l'autre, et on avance avec eux, parfois ahuri, et jamais complètement soulagé, de découvrir qu'on est toujours en vie.
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Une fois de plus, je m’émerveille devant la capacité de Nell à apprendre, à absorber et à traiter une grande quantité d’information sur un sujet quelconque, n’importe quand. Je me demande toujours si sa passion pour l’information a n rapport avec la mort de son fils, si la constante absorption des faits est un ultime recours pour remplir un vide qui ne s’et jamais comblé. J’imagine son chagrin comme un trou noir, toujours béant, qui engloutit la connaissance à une vitesse effrayante. C’est le même trou noir en perpétuelle expansion qui a envahi mon esprit et mon cœur tout au long des semaines écoulées depuis la disparition d’Emma. Tandis que Nell nourrit sa souffrance par l’apprentissage, je nourris la mienne d’interminables recherches.
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" regarde-moi" dit Jake en m'attrapant fermement par les deux épaules. Quand tu n'es pas ac moi, je pense à toi. Quand je suis au lit avec toi, j'ai l'impression d'avoir de nouveau 19 ans. Quand je lis quelque chose d'intéressant, tu es la première personne à qui j'ai envie d'en parler, et quand j'achète un nouveau disque tu es la première personne à qui j'ai envie de le faire écouter . J'aime la personne que tu es avec Emma, mais j'aime aussi la personne que tu es TOI. Pigé ?
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"La seule chose dont je sois certaine, c'est que j'ai perdu Emma et que je dois la retrouver. La seule issue acceptable est la suivante : Emma, de retour à la maison, indemne. Mais tout ce qui conduit à cette issue recherchée, les étapes déterminantes par lesquelles je dois passer pour y arriver demeurent pour moi un mystère."
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