Je me promène dans ma librairie préférée, je fouine dans les livres (ça peut durer des heures) jusqu'à ce que je dégote « le livre qui me tend les bras » Je crois que ça y est : un joli livre faisant partie d'une série de trois. Sa couverture m'hypnotise littéralement, je le caresse, et depuis que je l'ai en ma possession, je ne cesse de le toucher, c'est curieux, cet effet qu'il me fait ! il est tout en enluminures, ce dont je raffole. Je l'ouvre : il s'agit d'un roman jeunesse, richement illustré, aux dessins fins avec un travail de tracé magnifique, et de temps à autre, un peu de rouge, pas d'autre couleur. Ces illustrations s'accompagnent de légendes très comiques. Un des personnages, Monsieur Munroe, ressemble au cousin Machin de la famille Adam's, ce qui me plaît énormément.
Je commence à lire ce petit bijou : une situation initiale, présentation du personnage d'Apolline, une petite fille très originale qui vit dans un appartement avec Mr Munroe et qui veille sur les collections d'objets insolites dignes du catalogue d'objets introuvable de Carelman apportées par ses parents toujours en voyage. Les illustrations sont copieusement légendées avec beaucoup d'humour.
Apolline mène une enquête (un chien a disparu) et note tous les détails dans un carnet : ce carnet regorge de tous les indices trouvés ça et là par la petite fille, avec des détails hilarants (coupure de joutnaux, dessins...
L'histoire en elle-même n'a rien d'extraordinaire, l'avantage, c'est qu'elle permet à des enfants n'aimant pas lire et/ou ayant un niveau de lecture faible, de lire malgré tout en prenant beaucoup de plaisir. Pas de longueurs ennuyeuses, des tas de petites « choses » à remarquer un peu partout.
Je m'attaquerai prochainement aux autres volumes !
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Apolline est un petit bijou de roman cartonné présenté avec des enluminures qui font penser à un grimoire.
Il compte 175 pages largement illustrées de noir et blanc relevées de rouge. Des illustrations humoristiques qui font penser à des gravures.
Un livre idéal pour des enfants qui passent des albums aux romans jeunesse tout en douceur.
Apolline est une fillette qui habite dans l'immeuble Poivrier au vingt-quatrième étage.
Ses parents sont toujours en voyage et ils l'ont laissée aux bons soins de monsieur Munroe, un petit bonhomme tout poilu, chevelu qu'ils ont ramené de Norvège.
Apolline et monsieur Munroe vont mener une enquête pour savoir qui enlève les chiens d'appartement dans leur voisinage.
Un livre très ludique, sans écriture inutile et une intrigue intéressante.
De quoi capter pas mal de lecteurs, surtout lectrices de 8 ans et plus.
Les petits écoliers belges ont voté pour ce livre en 2010 et il a toujours autant de succès dans les classes sans compter que d'autres romans ont rejoint la collection.
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Mention "Olibrius" Roman Intermédiaire 2020
Difficile de résister à la tentation d'ouvrir un si joli livre jeunesse et quand on aperçoit tous ces dessins qui ne sont pas étrangers au style du Dr.Seuz, alors je n'ai pas le choix, va falloir le lire!
Notre jeune Apolline vit (presque) seule dans un vaste appartement, puisque ses parents voyagent de part le monde à la recherche de nouveaux éléments pour leurs nombreuses collections, pour le moins hétéroclites. Elle peut néanmoins compter sur Mr Monroe, petite créature poilue très avenante, originaire de Norvège, pour prendre soin d'elle et l'assister dans ses aventures. Son petit univers est également soutenu par une horde de spécialistes en tout genre, des rettapeurs d'oreillers au cireurs de poignées de porte, de la cuisine à domicile aux experts en ampoules. Apolline aime pleins de choses: écouter aux tuyaux les habitants de son bâtiment, le "Poivrier", faire la lessive, collectionner des souliers solitaires ou des cartes postales, et bien sur, élaborer des combines habiles. Alors qu'il se passe des choses étranges sur sa rue, Apolline décide d'investiguer. En effet, des chiens disparaissent et leurs maitresses les cherche, récompense à l'appui.
Ce roman jeunesse m'aura fait penser à beaucoup de choses par son côté déjanté, parfois même absurde, qui me fait penser aux romans de Roal Dhal ou Dr.Seuz. Même Mr Monroe semble sorti de la famille Adams. Une chose est sur, les détails abondent, les décors changent, les concepts se chevauchent, c'est débordant de vie. Apolline change de tête, de vêtements , mais aussi de robe de chambre et porte toujours deux souliers dépareillés. Elle ne s'assoit jamais deux fois de suite dans le même fauteuil ( qui ont des tailles assez démesurés). Les lumières au-dessus de sa table à manger changent de forme trois fois. Vraiment, les dessins nous donne un aperçu du monde complètement loufoque dans lequel elle vit, un régal de créativité.
L'histoire fait penser à un polar, puisqu'il est question d'investigation et d'un criminel à mettre hors d'état de de nuire, mais ça occupe la moitié de l'histoire, environ. le chapitre 4, par exemple, est consacré aux diverses équipes spécialisées payées pour accomplir diverses tâches dans l'appartement. C'est très léger comme polar et le scénario manque parfois de fluidité. Je pense notamment au manque de liaison entre les chapitre 4, 5 et 6.
Il y aussi des trucs rigolos dans la forme, comme les articles désespérément répétitifs du reporter, les "tourne la page pour savoir la suite", les petites bulles carrées qui nous confient quelques détails supplémentaires et même la page introductive qui nous informe sur l'auteur. C'est une sorte de mélange entre la BD et le roman, parfait pour les visuels ou les amateurs d'images. D'ailleurs, les dessins sont vraiment intéressants.
Finalement, j'ai trouvé la relation entre la petite fille et son ami poilu, Monsieur Monroe, très touchante et très complice.
J'ai beaucoup aimé ce roman, qui déborde de créativité, où les animaux parlent et où les détails les plus anodins sont importants. C'est tout-à-fait le genre d'histoire qui stimule l'imaginaire.
** La Mention Olibrius", c'est une de mes inventions. Une façon de distinguer les romans jeunesse atypiques, inclassables et réellement originaux, dont certains sont peut-être rapidement jugés de manière négative, basé sur leur physique ou leur sujet hors-norme, destinés aux divers lectorat de la jeunesse.
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Quand il revint, apolline réorganisait sa collection de chaussures orpheline dont elle était très fière. Chaque fois qu'Apolline achetait des chaussures, elle en portait une et ajoutait aussitôt l'autre à sa collection.
Apolline vivait au vingt-quatrième étage de l'immeuble Poivrier. Cet immeuble s'appelait en réalité la tour H.W. Huffledinck, mais il ressemblait terriblement à un poivrier, du coup, tout le monde le surnommait de Poivrier. Apolline habitait dans l'appartement 243 avec monsieur Munroe qui était petit, poilu et chevelu.
_Il faut que je me coiffe?Demanda Appolline.Monsieur munroe acquiesça. La chose qu'il détestait le plus après se faire brosser les cheveux était de brosser ceux de quelqu'un d'autre. Mais il savait que ça aiderait Apolline à se sentir mois triste.Il s'appliqua donc du mieux possible.
Quand il vivait dans un marécage en Norvège, monsieur Munroe n'était pas obligé de ranger sa chambre car il n'en avait pas. Il vivait dans un simple trou au fond duquel il y avait une flaque d'eau.
Apolline se tourna vers monsieur Munroe et le serra fort dans ses bras.
- Je suis très fière de toi, dit-elle.
Monsieur Munroe acquiesça et Apolline, qui le connaissait mieux que personne, était sûre qu'il souriait.