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She tome 0 sur 3

Jacques Hillemacher (Autre)
EAN : 9782702410646
407 pages
Le Masque (30/11/-1)
3.53/5   49 notes
Résumé :
L'aventure baroque, le surnaturel, le mystère, la quête de l'inconnu, l'amour, la passion, ta mort. Dans « She », tout est présent, tout vibre, tout bouge, tout foisonne, à l'instar des grandes épopées, tel un superbe livre d'images où, à chaque page, éclaterait la figure la plus saisissante. II est vrai que le roman de Rider Haggard a toujours été considéré comme un des chefs-d'œuvre essentiels de la littérature fantastique anglo-saxonne.
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Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
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Dire que j'ai rêvé de lire ce roman pendant des années... Il faut bien dire que cette histoire d'une femme qui attend deux mille ans pour retrouver l'homme qu'elle aime avait de quoi faire envie. Or, bien loin d'une œuvre dans une veine néo-romantique ou encore symboliste, on a droit ici a une espèce de roman d'aventure sans rythme ni action, mâtiné d'une histoire d'amour ennuyeuse. Pourtant, le potentiel ne manquait pas : passé mystérieux du meilleur ami du narrateur, objets non moins mystérieux laissés à la garde de celui-ci durant des années, messages tout aussi mystérieux, mystérieuse malédiction et vengeance familiale, cité mystérieuse et cachée aux yeux du monde, et j'en passe. le truc, c'est que Henry Rider Haggard a négligé ce qui fait le nœud-même de ce genre d'histoire : l'atmosphère. On comprend d'ailleurs, à lire ce roman, pourquoi Lovecraft s'est autant plaint des romans fantastiques du XIXème qui se contentaient de s'appuyer sur quelques éléments surnaturels et qu'il ait autant plaidé pour la littérature d'atmosphère.

Donc, alors qu'on devrait suivre pas à pas la progression des héros vers l'inconnu et l'aventure, alors qu'on devrait découvrir petit à petit qui est la fameuse Elle, appelée "Celle-qui-doit-être-obéie" (tout un programme ! ) et quel est ce secret de famille autour duquel tourne le sujet du roman... Eh bien, au lieu de tout ça, on nous déverse d'emblée l'ensemble des mystères censés nous appâter. On sait en gros qui est Elle dès les premières pages, on connaît l'histoire de Kallikratès, qu'elle a tué et dont elle attend le retour, on sait en quoi consiste l'histoire de la vengeance familiale de Léo, fils adoptif du narrateur. Bon, alors, "Warum nicht ?" me direz-vous (oui, alors, comme j'ai remarqué que plein de gens émaillaient leurs propos d'expressions anglaises ici et là, je trouve plus subtil d'utiliser l'allemand). Mais il eût donc fallu compenser cette profusion précoce d'informations par d'autres éléments mystérieux, fantastiques, troublants, que sais-je encore ? Ce qui n'est pas le cas. Haggard fait comme si nous n'étions au courant de rien et fait avancer ses personnages sur le chemin de la connaissance en toute innocence, s'exclamant régulièrement "Oh, vraiment, ceci paraît impossible !" ou "Mais que veut dire cela ?", phrases complètement hors de propos, puisque tout leur a été expliqué dès le départ et que tout ce qui leur arrive ne fait que confirmer ce qu'ils savent déjà (même si c'est un peu difficile à avaler d'un seul coup).

Quant à Celle-qui-doit-être-obéie, elle est censée terroriser tout le monde. Donc le lecteur devrait ressentir au moins un léger frisson lorsqu'elle apparaît. Tu parles ! Elle a juste l'air d'une nana bizarre et instable qui pique des coups de colère énormes, pour se calmer cinq secondes plus tard. On rit même de son pouvoir (il semblerait que se cacher les yeux avec sa main suffise à échapper à son charisme) et on comprend mal qu'on nous la présente comme la magicienne la plus extraordinaire au monde alors qu'elle s'est pris un gros vent avec une espèce de princesse égyptienne dont on ne sait pas grand-chose, sinon qu'elle serait encore plus super douée en magie. Ce qui ne l'a pas empêchée (je parle de la princesse égyptienne) de laisser tuer son mari par Elle, qui est moins forte qu'elle (la princesse). Je ne sais pas si vous me suivez... J'ajoute que l'histoire d'amour suscite des bâillements prononcés plutôt que l'émotion. Tout ça manque de cohérence, de rythme, d'ambiance, les personnages sont peu intéressants, et on s'ennuie pas mal. Suis pas sûre de lire la suite, du coup.
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Avec Robert-Louis Stevenson, Arthur Conan Doyle ou Rudyard Kipling, Henry Rider Haggard est un de ces grands représentants du roman d'aventures à l'ère victorienne, merveilleux conteurs d'histoires exotiques et en même temps chantres (parfois malgré eux) de l'impérialisme colonial britannique.
L'originalité de « She » (parfois titrée « Elle » dans les éditions françaises), est que ce roman mêle deux types littéraires : l'aventure exotique, dans une contrée inconnue, avec des combats contre des animaux dangereux, des tribus cannibales, des péripéties dangereuses dans un décor aussi merveilleux que mortifère, et le fantastique avec une souveraine de 2000 ans qui a le secret de l'immortalité, et qui pense retrouver son amour de jeunesse (2000 ans avant !) dans un jeune aventurier tombé – pas tout à fait par hasard – dans son royaume et sous son charme.
Le narrateur, Holly, reçoit de son ami Vincey la mission d'être le tuteur de Léo, le fils de ce dernier, et de parfaire son éducation. le jour de ses 25 ans, Léo ouvre une malle mystérieuse concernant un manuscrit et un plan, indiquant l'emplacement d'un royaume mythique, au fin fond de l'Afrique, le royaume de Kor. Un tesson couvert d'inscriptions semble indiquer qu'il y a un lien entre ce royaume et la lignée dont descend Léo. Nos héros, accompagnés de Job, un serviteur fidèle, se lancent dans l'aventure. Après maintes aventures, les voici devant Ayesha, ou She, ou Elle, ou encore Celle-qui-doit-être-obéie. Cette reine d'une beauté fascinante retrouve en Léo son amour d'antan, Kallikratès, et pour revivre cette passion bimillénaire, tous deux partent vers le pilier de feu censé donner l'immortalité à Léo. Mais, bien entendu rien ne se passe comme prévu…
« She » (1886) est un roman fascinant et envoûtant comme son héroïne. Rider Haggard, dans « Les Mines du roi Salomon » décrivait avec une belle aisance les paysages africains, théâtre des aventures d'Allan Quatermain ; ici ce décor splendide est restitué de la même façon, mais l'auteur y ajoute une note de mystère, comme si la personnalité d'Ayesha s'étendait sur son territoire : le fantastique occupe à la fois l'espace et le temps. C'est un peu un scénario qui annonce « le Monde perdu » (1912) de Conan Doyle : sur un territoire défini, le temps n'a pas de mise. Tout autour c'est le monde réel.
Bien qu'écrit à la fin du XIXème siècle, le roman reste facile à lire (comme d'ailleurs les autres auteurs précités). le lecteur est pris par l'action et épouse les aventures de nos héros, en partageant leurs craintes et leurs déboires, et en subissant comme eux le charme étrange et périlleux de la belle Ayesha.
Cette reine aussi dangereuse qu'énigmatique, et d'une beauté à couper le souffle, n'est pas sans rappeler une certaine Antinéa (« L'Atlantide » de Pierre Benoit – 1920). A la sortie du chef-d'oeuvre de l'auteur français, une polémique s'enfla, accusant Pierre Benoit d'avoir plagié Rider Haggard. le romancier français, avec courtoisie s'en défendit : la traduction française de « She » n'intervint qu'en 1920, année de la sortie de « L'Atlantide », et Pierre Benoit, ne lisant ni n'écrivant la langue de Shakespeare, était dans l'incapacité de lire le roman anglais dans sa version originale.
« She » est le premier roman d'un cycle qui comprend « Ayesha ou le retour d'Elle » (1905), « Elle et Allan Quatermain » (1920) et « La Fille de la sagesse » (1923). Les deux premiers titres sont les plus intéressants.
Au cinéma, on rappellera le film de Robert Day en 1965 « La Déesse de feu » avec Ursula Andress dans le rôle de la déesse (ça n'étonnera personne).


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Je connais ce roman de longue date, comme beaucoup d'amateur de littérature de l'imaginaire, mais c'est par le plus grand des hasards que j'ai découvert sa première édition française et les circonstances de celle-ci.

En 1919, Pierre Benoit publie son désormais célèbre roman L'Atlantide, traduit et édité à Londres dès l'année suivante. C'est cet publication qui amène Henry Rider Haggard à signaler un potentiel plagiat. Scandale ! La polémique enfle. Mais Pierre Benoit a vite fait de désamorcer la bombe. En effet. She, le roman de H. Ridder Haggard, bien que publié 34 ans plutôt, n'a jamais fait l'objet d'une traduction en français et Pierre Benoit ne savait pas lire l'anglais. Il reconnait toutefois s'être inspiré pour certaines scènes d'un autre roman de Rider Haggard.

Après cette petite mise au point, qui explique la publication en 1920, d'abord en feuilleton puis en volume de ce court roman : mon opinion.

Déjà, ce roman, écrit en 1886, est marqué par la connaissance de l'Afrique et des Africains par les Européens à la fin du XIXe siècle. On y retrouve d'ailleurs une description de ces régions encore inconnues à l'époque proche de celles d'ouvrages tels que W. C. Baldwin Récits de chasse, du Natal au Zambèze, les récits de voyage d'Edouard Foà ou Richard-Francis Burton... sans parler des explorations de Stanley ou Livingstone. C'est le côté plaisant du récit... même si les Africains n'y sont pas montrés sous leur meilleur jour. Pour le reste ? Une civilisation ancienne dont il ne reste presque rien, une romance qui traverse les siècles (Tiens ! tout à coup, ça refait penser au roman de René Barjavel : La Nuit des temps.).

En bref : Un bon roman d'aventure qui se lit encore très bien malgré ses presque 150 ans. Je vais sans doute tenter ma chance avec d'autres oeuvres de cet écrivain mais pas tout de suite. J'ai d'autres projets.
Lien : http://livres.gloubik.info/s..
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"Les mines du roi Salomon" et "She" ("Elle") ont été écrits par Henry Rider Haggard. Les deux font une large place à l'exotisme. Mais, à mon avis, le second roman est bien meilleur que le premier. Il y a plus d'intensité, plus de cohérence, plus de romantisme, plus de fantastique. Ses personnages sont remarquables; en particulier, le personnage de She est vraiment fascinant. J'ai relu ce roman à l'âge adulte et je n'ai pas été déçu. Voici la trame de l'histoire:
Suite à des révélations, trois personnages partent en Afrique. Horace Holly (le narrateur), son pupille le jeune et beau Léo et leur serviteur Job parviennent dans le royaume de Kôr, après moult dangereuses aventures. Mais Léo y arrive gravement blessé. La souveraine, omnipotente, d'une merveilleuse beauté, est nommée simplement She. Elle a des pouvoirs magiques et surtout a découvert le secret de l'immortalité. En faisant connaissance de Léo, elle comprend qu'il est le descendant direct de l'homme qu'elle a aimé il y a 2000 ans. Elle guérit Léo qui, lui aussi, tombe amoureux. Ce dénouement, particulièrement dramatique, est inoubliable.
C'est un grand roman d'aventures, qui fait vraiment rêver et continue à captiver les jeunes (et les moins jeunes).
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Un roman qui, étonnamment, serait l'un des livres les plus lus de tous les temps. En pleine ambiance victorienne, Holly, un type moche (oui c'est sa principale caractéristique) adopte sous l'insistance d'un ami mourant Leo, un enfant destiné à devenir un jeune homme magnifique (c'est aussi sa principale caractéristique). Accompagnés d'un serviteur chaste et obéissant, ils vont s'aventurer dans les coins reculés de l'Afrique à la poursuite du passé de Leo. Après quelques péripéties, ils tombent sur une sorte de vieux royaume décadent, habité par des sauvages et gouverné par une femme aussi belle que puissante, Elle. Cette reine, en plus d'être dotée d'une beauté renversante, aurait environ 2000 ans. Depuis ce temps là, elle attend le retour de son amoureux. Et Leo serait sa réincarnation.

She fait un peu son âge. C'est souvent verbeux, et globalement trop long pour ce que ça raconte. J'ai même sauté quelques pages. Aussi, c'est très victorien, misogyne et raciste. Mais ce n'est pas très grave, ça donne presque au récit un certain charme. Disons que c'est extremement ancré dans une époque, pour le meilleur comme pour le pire. Et globalement, ça reste un récit d'aventure fort plaisant. On se laisse prendre à l'exploration de ces contrées inconnues, au milieu de dangereux sauvages, sur fond d'anciens royaumes oubliés...

Autre détail, She est symboliquement très chargé. Une vraie mine d'or pour psychanalyste. Ce personnage de femme toute puissante, d'une beauté écrasante, immortelle, pouvant distribuer la vie ou la mort, rendant tous les hommes fous d'elle par un simple regard... Ambitieuse, passionnée et sans pitié, elle forme un agréable contraste avec les héros anglais, qui sont d'une triste rigidité. Elle semble même parfois sortie de l'avenir, j'ai rigolé quand elle explique à Leo que lui aussi deviendra inévitablement végétarien quand il aura accédé à un plus haut plan d'existence, ou quand Holly se met à rêver d'une époque où il serait possible à deux hommes d'aimer une même femme. Les héros anglais, enchainés dans la morale victorienne, voient les femmes comme des êtres dangereux, littéralement de viles tentatrices : Elle est le symbole de l'insécurité masculine face aux femmes. Je ne m'attarde pas trop, mais un point fort de ce roman, c'est qu'il laisse une place importante à l'interprétation. le personnage de Elle, la philosophie qu'elle exprime comme les idées qu'elle incarne, pourraient même me donner envie de faire une seconde lecture.

Lien : http://lespagesdenomic.blogs..
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Un jour viendra peut-être, ô Holly, où tu regretteras amèrement d'avoir rejeté le bienfait inappréciable que je voulais te conférer ! Mais il en a toujours été ainsi ; l'homme ne s'est jamais contenté de ce qu'il avait sous la main ; une lampe est à sa portée, il la jette de côté, parce que ce n'est pas une étoile ! Tu crois pouvoir saisir l'étoile, mon cher Holly : eh bien ! tu es un insensé de ne pas te contenter de la lampe !
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Je bondis sur mes pieds dans un cri, et tirant mon revolver, je le déchargeai instinctivement sur la femme diabolique qui serrait violemment Mohammed dans ses bras. La balle la frappa dans le dos et la tua net. Aujourd'hui encore, j'en suis heureux car, comme nous l'apprîmes plus tard, c'était elle qui, profitant des coutumes anthropophages des Amahagger, avait organisé le sinistre festin.
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— Assurément, dis-je, vous ne croyez pas que vous allez mourir, parce que vous avez vu en songe votre vieux père ; si on mourait pour avoir rêvé de son père, qu'arriverait-il donc à un homme qui rêverait de sa belle-mère ?
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